mardi 12 juillet 2011

Kadhafi restera la cible des bombes françaises

C'est un vote sans surprise. L'Assemblée nationale a voté mardi la prolongation de l'intervention française en Libye, la majorité UMP et les députés socialistes s'étant prononcés en faveur de la poursuite des opérations.
482 députés se sont prononcés pour, 27 (communistes, écologistes...) contre. Le Sénat devait se prononcer à son tour en fin d'après-midi. La consultation du Parlement était obligatoire quatre mois après le début des opérations, le 19 mars, en application de la réforme constitutionnelle de 2008. Du côté de Tripoli, la réaction n'a pas tardé : le régime libyen a immédiatement "regretté" le vote de l'Assemblée.


Avant le vote, le Premier ministre François Fillon avait défendu le bilan de quatre mois de bombardements aériens de la coalition internationale en Libye, soulignant que "partout, les Libyens libres gagnent du terrain". Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, avait fait valoir pour sa part que "non seulement, il n'y a pas enlisement en Libye, mais il y a progrès".

Les députés UMP et NC et leurs collègues socialistes, ainsi que François Bayrou (MoDem), ont voté la poursuite de l'intervention française, considérant qu'un arrêt des opérations aujourd'hui permettrait aux forces du colonel Kadhafi de reprendre le terrain perdu face aux insurgés. Majorité et opposition ont en revanche souligné l'importance de parvenir rapidement à une solution politique en Libye.

Les députés communistes et les autres membres du groupe GDR (écologistes, Parti de Gauche...), à l'exception de deux élus écologistes sur quatre, Noël Mamère et François de Rugy, ont voté contre la poursuite des opérations.
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