Des drones ont permis de repérer les ex-otages pendant leur détention en Afghanistan. Des petits appareils semblables volent dans le ciel de Couvron avec le 1er Rama…
CELA fait bien longtemps qu'un avion militaire n'a pas décollé de la belle piste en dur de l'ancienne base de Laon-Couvron. Aujourd'hui, ce sont des drones qui survolent régulièrement le long ruban noir. Des appareils sans pilote comme ceux qui ont fait sensation au salon du Bourget et qui ont fait parler d'eux au retour des ex-otages d'Afghanistan. Les deux journalistes ont raconté avoir entendu des drones passer au-dessus de leur lieu de détention à plusieurs reprises. Des appareils semblables ou très proches de ceux qui volent à Couvron.
Le 1er Rama (Régiment d'Artillerie de Marine) comprend en effet une section de quinze hommes qui s'entraînent sur des Drac, drones de reconnaissance au contact. Ces petits appareils de 3,40 m d'envergure ne sont pas armés. Ils sont équipés d'une caméra performante qui permet de filmer l'environnement survolé pour fournir des renseignements.
« Ce type de drone est une première dans l'armée de terre », explique le lieutenant Erwann, qui préfère ne pas indiquer son nom par mesure de sécurité. Il commande la « section drones ».
« Le but de ces drones est de fournir des images pour voir ce qui se passe à courte distance, dans un périmètre restreint. C'est ce qu'il faut pour l'infanterie qui a besoin de savoir ce qui se passe tout près, juste derrière une forêt ou un immeuble ».
Il existe des drones plus puissants, avec une autonomie plus grande, destinés à d'autres missions. Mais les qualités d'image et de transmission des données du Drac sont performantes. Il est équipé d'une camera dont le zoom permet de grossir dix fois. Les images, en couleur et de bonne qualité, sont reçues en temps réel sur un ordinateur.
Discret et réactif
Et surtout, le Drac est petit, discret, et réactif. L'équipement complet tient dans deux gros sacs qui contiennent un drone, une antenne, et deux ordinateurs. L'engin se déploie en quelques minutes et se lance à la main. Il suffit d'un véhicule et de deux hommes pour aller voir ce qui se passe dans un rayon de dix kilomètres…
Cette rapidité de mise en œuvre est l'un des principaux atouts du Drac dans certaines zones d'opérations comme l'Afghanistan où la section du lieutenant Erwann peut être amenée à intervenir.
Pour être au top dans l'utilisation de ce petit bijou de technologie, les quinze hommes s'entraînent au quotidien, sur le camp de Couvron, comme à Sissonne, ou à Châlons-en-Champagne.
Ils sont notamment exercés à détecter des choses anormales sur les images. Ils ont également des connaissances pointues en réglementation aérienne comme en météorologie et sécurité des vols.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/des-drones-dans-le-ciel-de-couvron
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