samedi 4 juin 2011

Premières frappes des hélicoptères français en Libye

Des appareils de combat français et britanniques ont tiré dans la nuit sur des véhicules militaires, des équipements et des forces de l'armée de Kadhafi.
Annoncées à la mi-mai, les frappes contre le camp Kadhafi par des hélicoptères de combats français et britanniques ont commencé dans la nuit de vendredi à samedi en Libye.
«Une vingtaine d'objectifs, dont une quinzaine de véhicules militaires, notamment des pick-up armés», ont été détruits, a indiqué samedi le porte-parole de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard. Des structures de commandement de l'armée libyenne ont également été visées, mais on ignore précisément où ces cibles se situaient.
Le porte-parole a ajouté que plusieurs hélicoptères ont dû riposter à des tirs d'armes légères en provenance du sol, sans qu'aucun appareil ne soit toutefois touché.
Paris puis Londres ont décidé à la mi-mai de renforcer les moyens mobilisés en Libye par des hélicoptères de combats, qui doivent permettre des frappes au sol plus précises que celles des avions jusque là seuls en action. Plus maniables et rapides, les hélicoptères sont un atout pour les alliés puisque les troupes de Kadhafi ont opté pour une stratégie requérant des tirs délicats. Les forces du colonel utilisent en effet beaucoup de véhicules civils, donc difficiles à repérer, pour se déplacer et tendent à positionner leurs chars dans des zones habitées. En revanche, l'envoi d'hélicoptères n'est pas sans risque pour les troupes alliées car ils constituent pour l'ennemi des cibles plus lentes et plus proches que les bombardiers.

Adaptés au climat libyen

Selon des responsables de l'Otan confirmant une information du Figaro, Paris a envoyé quatre hélicoptères Tigre et une douzaine de Gazelle à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre. Les Britanniques ont pour leur part mobilisé quatre hélicoptères Apache à bord du HMS Ocean. Tous ces appareils auraient subi des réglages préalables pour s'adapter aux conditions spéciales du climat libyen, mêlant environnement maritime, donc sel, et désert et vents de sable.
La résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies n'autorise pas l'envoi de troupes en Libye, mais seulement l'utilisation de tous moyens propres à empêcher les armées en présence de faire du tort aux civils. Toutefois, depuis le début de l'opération militaire internationale «Protecteur unifié», des responsables militaires ont prévenu qu'on ne gagnait pas une guerre avec les seules frappes aériennes.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/06/04/01003-20110604ARTFIG00372-premieres-frappes-des-helicopteres-francais-en-libye.php
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