vendredi 3 juin 2011

Le soldat albigeois tué en Afghanistan sera inhumé mercredi

Il y a des jours où les cieux ne sont pas avec nous », soulignait, fataliste, le chef de corps du 17e régiment du génie parachutiste (RGP) hier matin, à Montauban. La veille il avait appris le décès du caporal-chef Guilaume Nunes-Patego sur le théâtre afghan (notre édition d'hier)… au moment même où il présidait une cérémonie en présence des familles et des anciens du régiment. « Je venais d'inaugurer une popote baptisée salle caporal-chef Colin, mort pour la France au Liban en 1986 quand j'ai appris la nouvelle », explique le colonel.
La dure réalité du métier de soldat venait à nouveau de frapper le « 17 ». Délaissant la cérémonie et revêtant son uniforme blanc, le chef de corps partait annoncer le drame à la compagne du caporal-chef.

Sapeur de combat

« Un instant pénible », confie l'officier supérieur en évoquant le souvenir de Guillaume Nunes-Patego: « Un homme qui a fait toute sa carrière au sein du régiment, particulièrement aguerri. Il totalisait 11 années de service et déjà 8 opérations extérieures. C'était sa seconde projection en Afghanistan. Lors de son dernier séjour, il avait été décoré de la Croix de la valeur militaire ». Engagé comme sapeur de combat, il avait été cuisinier puis chef de rang. « Il y a deux ans, il avait manifesté son envie de retourner en compagnie de combat », poursuit le chef de corps. Ce natif d'Albi avait fait sa vie à Montauban où il construisait actuellement sa maison.
Sur les circonstances du drame survenu mercredi en fin de matinée en vallée d'Alasay, au cours duquel un autre soldat du régiment montalbanais a reçu une balle dans la jambe, on apprend que le caporal-chef Nunes-Patego et la compagnie du capitaine Zéni étaient devant lors de cette mission de recherche d'armement : « Ils ouvraient la voie. Nunes-Patego était chef d'équipe. Il était à la tête d'un trinôme. Ils ont été accrochés par des insurgés. Au cours de cette embuscade, le caporal-chef a été mortellement blessé par un éclat. Il est mort sur le coup ».
La 2e compagnie de combat du 17 était intégrée au sein du Battle Group Raptor. Cette mission débutée lundi intégrait plus de 1 500 hommes sur le terrain, dont les Américains et les Afghans. Précision du colonel Poitou: « D'ordinaire ce sont les soldats de l'Ana (N.D.L.R. : armée nationale afghane) qui sont devant et nous en appui. Mais là, du fait des imbrications et du relief, nos hommes étaient en première ligne. Il est arrivé ce qui est arrivé ».
http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/03/1097495-albi-le-soldat-albigeois-du-17e-rgp-sera-inhume-mercredi.html

Aucun commentaire: