dimanche 8 mai 2011

Le 35 avec l’armée afghane

"Tous gaillards, pas de trainards!"
«Mentorer », voilà la mission qu’ont remplie les vingt-deux militaires du 35 e Régiment d’infanterie durant les six mois passés dans les montagnes afghanes.
Ce terme technique résume le rôle de liaison avec les militaires afghans et de conseil des Français.
« Nous étions répartis en équipes de six personnes intégrée dans une unité afghane d’environ 60 hommes », résume le capitaine Zarb, commandant de l’une de ces petites unités.
« Notre rôle consistait à venir en appui à l’armée nationale, mais c’est elle qui conservait le pouvoir de décision, d’autant que notre principal point faible était de ne pas connaître le terrain. »
« Nous avons ainsi pu fournir des conseils pour les dispositions de sécurité, demander des appuis, mais nous ne sommes intervenus qu’en dernier recours, sous le feu des insurgés. »
Les militaires français ont travaillé avec l’aide d’un traducteur, d’autant que la plupart des Afghans ne maîtrisent pas l’anglais.
« Les Français sont relativement bien appréciés par les Afghans, plus que les Américains en tout cas, qui ont tendance à être trop dirigistes. »
« Au contraire, nous mettons en avant notre savoir-faire et le côté relationnel ; et nous restons en retrait dans les manœuvres, en laissant l’armée afghane commander. »
Ces six mois sur le terrain ont apporté un réel « enrichissement personnel » au capitaine Zarb. « La mission se joue autant au niveau technique, physique que psychologique. »
Parmi les enseignements tirés, ces trois conseils, qu’il ne manquera pas de transmettre à ses frères d’armes du 35 : « D’abord, développer la patience ; les Afghans savent répéter que nous avons la montre mais qu’eux, ils ont le temps… »
« Ensuite, ne pas arriver comme des chiens fous, mais au contraire conserver son calme, d’autant qu’ils sont plutôt fiers et têtus. »
« Enfin, se rappeler que ce n’est pas notre guerre. Nous ne sommes là que pour six mois alors qu’ils se battent depuis dix ans pour rétablir l’ordre dans leur pays. En aucun cas nous ne devons prendre leur place sur le terrain, dans les diverses missions… »
Hier matin, de bonne heure, une cérémonie s’est déroulée dans la cour de la caserne de Maud’huy. Le chef de corps du 35 e RI, le colonel Pierre-Yves Rondeau n’a pas tari d’éloges : « Je vous redis la joie indicible de vous revoir tous avec la satisfaction du devoir accompli. La mission a été remplie de fort belle manière et votre engagement de fantassin a été à la hauteur de la préparation difficile que vous aviez effectuée quelques mois auparavant. La qualité de vos actions a été soulignée par le général Autran, commandant la brigade, dès votre retour. »
« Par un accompagnement de tous les instants, des conseils tactiques et techniques, des actions de formation et la conduite d’opérations à ses côtés, vous avez aidé à l’édification d’une armée afghane autonome, compétente et efficace et, par là même, à la sécurisation de ce pays. »
http://www.estrepublicain.fr/fr/belfort-et-ses-environs/info/5047250-Belfort-le-35-avec-l-armee-afghane

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