samedi 7 mai 2011

200 soldats mobilisés pour l'Afghanistan

Les soldats du Grand Sud sont à nouveau mobilisés pour rejoindre les troupes combattantes en Afghanistan. Mardi, 200 parachutistes du 1er RCP de Pamiers s'envoleront pour Nijrab dans l'est du pays. Au total, 1 000 militaires de la région sont engagés en Afghanistan.
Dans les régiments de la région de la 11e Brigade parachutiste, c'est l'heure du départ. En effet, dès mardi, un détachement du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) de Pamiers s'envolera de Toulouse pour Nijrab en Afghanistan via Paris. Ils seront environ 200 à embarquer pour une mission de six mois avec le général Emmanuel Maurin, commandant la 11ème Brigade Parachutiste (11ème BP) qui, lui, part en mission pour une année entière. Le général toulousain prendra en charge l'état-major en Afghanistan baptisé « Task Force Lafayette », stationné à Nijrab, dans la province de Kapisa. Il s'agit d'un état-major constitué de brigades tournantes interarmées et interalliées. La task force (TF) Lafayette constitue l'une des cinq brigades du Commandement régional Est.
1 000 hommes de la région au total
Si 200 militaires s'envoleront mardi pour l'Afghanistan, ce seront au total 1 000 parachutistes de la région qui seront engagés sur ce théâtre d'opérations. Ils proviendront principalement de l'état-major de la 11e Brigade Parachutiste de Balma, du 1er Régiment de Chasseurs parachutistes de Pamiers et bénéficieront des appuis et du renforcement provenant des 1er Régiment de hussards parachutistes de Tarbes, du 17e Régiment du génie parachutiste (RGP) de Montauban, du 35e Régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes et enfin du 1er Régiment du train parachutiste de Toulouse. Leur mission sur place sera de sécuriser les zones placées sous responsabilité française afin de permettre les opérations de développement et le déploiement des services de l'État afghan. Concrètement, le savoir-faire de ces unités d'élite sera mis à contribution pour aider le gouvernement afghan à reprendre à son compte les missions de sécurisation.
Avec 1 000 soldats engagés en Afghanistan, les régiments de la 11e Brigade parachutiste représente plus du quart des forces françaises sur place dont le nombre s'élève à 3 750 soldats. En revanche, et pour la première fois depuis deux ans, aucune compagnie du 8e Régiment parachutiste d'infanterie de Marine (RPIMa) de Castres n'est actuellement projeté en Afghanistan.



À Pamiers, l'heure du départ

Pour les soldats du 1er Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, les premiers départs ont déjà eu lieu. « Ils sont échelonnés depuis le début du mois. Aussi, impossible de donner un calendrier précis. D'ailleurs, je ne sais même pas où nous allons faire escale, avouait le lieutenant V. quelques heures avant de s'envoler pour Bagram, au sein de la base américaine. Les informations sont lâchées au dernier moment, pour éviter que l'on soit repéré. »
Au total, six cent cinquante militaires s'envoleront pour une mission dite de « de sécurisation de zone au profit des populations », dans la région de Kapisa. Après le départ d'une première rotation dimanche 1er mai, quatre autres vont suivre.
Dans les troupes, à l'approche de la mission, il y a un brin d'anxiété. Pour le sergent-chef Marion, ce n'est pourtant pas une première. « C'est la quatrième fois que je pars en Afghanistan. Mais au fond, on n'est jamais vraiment préparé… » Malgré les uniformes, malgré les mois d'entraînement, les années de service, il reste l'incertitude. Et puis l'appréhension de laisser conjoints et enfants, durant ces six mois loin de la France.
« C'est vrai que la peur domine, souffle le militaire, à quelques jours du grand départ. La peur pour mes hommes, sur place, mais aussi la peur de quitter ma famille. »
« Ce qui nous réconforte, c'est de savoir que nous connaissons très bien les gens avec qui nous partons, relativise le sergent-chef. Ce sont bien plus que de simples collègues, et bien plus aussi que des copains ». Les nombreux entraînements, en Ariège et un peu partout en France, ont également de quoi les rassurer.
Le lieutenant Bouvier résume : « On n'aurait pas choisi ce métier, si on n'était pas heureux de partir… » Et de rajouter : « Et puis cela fait tout de même huit mois que nous sommes au courant ! »
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/07/1076530-200-soldats-mobilises-pour-l-Afghanistan.html
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