Les chars des hussards sont à Metz

Un déménagement de garnison, c’est comme une opération sur un théâtre extérieur. Cela demande de la méthode. « Il a déjà fallu reconnaître les lieux, les apprivoiser », détaille un officier du 3 ^e régiment de hussards (RH). La reconnaissance et le renseignement, c’est justement la spécialité de ces soldats habitués à jouer en première ligne sur les points sensibles du globe. Venue à Metz, il y a près d’un an, une centaine d’hommes a pris discrètement possession des murs du quartier Séré-de-Rivières désertés par le 2 ^e régiment du génie, à cause des restructurations militaires. « On a trouvé un cadre plus grand que ce qu’on connaît actuellement à Immendingen, en Allemagne. Dès qu’on a eu la confirmation qu’on venait bien en Moselle, il a fallu transformer les locaux utilisés par le génie en locaux adaptés aux besoins d’unités de cavalerie blindée », prévient le sous-lieutenant Epp, chargé de la communication de ce régiment appartenant à la brigade franco-allemande.
Compliqué et coûteux ? « Nous avons trouvé à Metz des bâtiments déjà formatés. Nous avons surtout adapté les locaux techniques pour notre matériel lourd, indique le lieutenant-colonel D’Orglandes, de l’Etat-major du régiment. Les transformations se sont opérées normalement. On sait faire. Reste la dernière phase… » Le transfert du matériel et des troupes.

2 000 m³ de matériels transférés d’ici juin

D’ici juin, 600 militaires doivent encore arriver avec leurs familles. « Nous venons à Metz avec 250 véhicules, la moitié de blindés. En tout, nous devons transférer 2 000 m³ de matériels. » Hier matin, un train a amené une dizaine d’AMX 10 RCR, la puissance de feu du régiment avec leur canon de 105 mm. « Un véhicule adapté à nos missions d’avant-garde ou consistant à sécuriser des secteurs dangereux », décrit le capitaine Sellier.
Si la troupe doit être officiellement installée dans ses nouveaux locaux le 23 juin, l’activité opérationnelle de ces unités d’élite se poursuit. Dans quelques jours, une partie du 3 ^e RH va être envoyée au Kosovo durant les six prochains mois. « Pour les familles dont les hommes seront en opération, ça sera un peu plus compliqué au moment de déménager, réagit le lieutenant-colonel. Mais on va les aider.
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