mardi 29 mars 2011

Libye. Les alliés en sommet à Londres

Alors que l'avancée des insurgés libyens a été stoppée, hier, devant Syrte, un sommet se réunit, aujourd'hui, à Londres, pour faire le point sur les opérations en cours et préparer l'après-Kadhafi.
Une quarantaine de pays sont attendus, aujourd'hui, à Londres, pour la première réunion du «groupe de contact» sur la Libye, chargé du «pilotage politique» des frappes militaires désormais sous commandement de l'Otan et de la préparation de l'après-Kadhafi. «La communauté internationale tout entière aura l'occasion d'exprimer son soutien au peuple libyen dans sa lutte visant à faire tomber une dictature violente, et à créer les conditions propices qui lui permettront de décider de son avenir (...). Le régime actuel a perdu toute légitimité. Kadhafi doit donc partir immédiatement», ont écrit le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, David Cameron, dans une déclaration conjointe à la veille de la rencontre.

Préparer la transition

Les dirigeants des deux pays, qui ont été en pointe, avec les États-Unis, dans l'intervention en Libye, invitent le Conseil national de transition libyen, formé de 31représentants des principales villes du pays, à «instaurer un dialogue politique national». Le processus devra «déboucher sur un processus de transition représentatif, une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières». La réunion d'un jour au niveau des ministres des Affaires étrangères rassemble les pays participant directement aux opérations militaires en application de la résolution 1973 de l'Onu, destinée à porter secours aux civils menacés par la répression sanglante des troupes du colonel Mouammar Kadhafi.

Éviter l'enlisement

Le but est aussi d'éviter l'enlisement militaire, voire la discorde dans les rangs de ceux qui soutiennent politiquement l'intervention militaire internationale qui a débuté le 19mars. Le Qatar, la Jordanie et les Émirats arabes unis ont répondu présents à l'appel, de même que le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, le président de l'Union africaine, Jean Ping, le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, ainsi que de nombreux Européens et même un observateur du Vatican. Particulièrement critique envers l'opération, la Russie n'a pas été invitée, à en croire une source officielle à Moscou, citée par l'agence Interfax. «Un cessez-le-feu immédiat, l'imposition d'un embargo sur les armes et d'une zone d'exclusion aérienne et la protection des civils demeurent des objectifs cruciaux», a souligné le Foreign Office. Il n'a en revanche pas confirmé la présence à Londres de délégués du CNT pour participer à l'ouverture du dialogue.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/libye-les-allies-en-sommet-a-londres-29-03-2011-1250216.php
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