De retour en Méditerranée depuis le milieu de la semaine, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et la frégate anti sous-marine Georges-Leygues font escale ce samedi matin à Toulon.
Si cette escale était prévue de longue date, elle a néanmoins quelque peu été modifiée depuis que la France a décidé mercredi d’engager le Mistral et son escorte dans une opération humanitaire consistant à évacuer des ressortissants égyptiens bloqués à la frontière entre la Libye et la Tunisie.
D’une durée de quelques heures à peine, l’escale toulonnaise sera surtout l’occasion d’embarquer du fret humanitaire. Notamment des palettes d’eau, des rations alimentaires, voire une unité médicale. Mais l’état-major des armées est resté très discret sur le sujet, ne voulant rien dévoiler de l’opération avant le point presse programmé ce matin dans la base navale de Toulon.
Bloqués à la frontière
On sait en revanche que le Mistral récupérera comme prévu quatre hélicoptères de l’armée de terre (deux Gazelle et deux Puma). Ces aéronefs et leurs équipages viendront compléter le groupe tactique embarqué constitué au total de quelque deux cents hommes. Ils offrent également au navire une option supplémentaire pour l’embarquement des ressortissants égyptiens.
Il est néanmoins plus probable que cette évacuation se fasse au moyen des chalands de transport de matériel, embarcations à fond plat et à porte avant basculante qui permet d’aborder directement une plage. À moins que le Mistral puisse au final venir s’amarrer dans un port tunisien.
Combien de travailleurs égyptiens, ayant fui les combats en Libye, le Mistral rapatriera-t-il vers la ville d’Alexandrie ? Neuf cents, peut-être plus. Le Mistral et le Georges-Leygues viennent en fait en complément des trois gros-porteurs français qui depuis jeudi déjà effectuent un véritable pont aérien entre la frontière tuniso-libyenne et Le Caire, la capitale égyptienne.
Une fois cette opération humanitaire terminée, le Mistral et le Georges-Leygues devraient reprendre le cours normal de leur navigation. À savoir la Mer Rouge et l’océan Indien dans le cadre de la mission Jeanne-d’Arc permettant aux 135 élèves-officiers embarqués de mettre en application ce qu’ils ont appris à l’école navale.
http://www.nicematin.com/article/derniere-minute/le-mistral-en-escale-a-toulon-avant-la-libye
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