mercredi 4 août 2010

Pour Morin, "il n'y a pas d'autre solution que de rester en Afghanistan"

Le ministre de la Défense, Herve Morin, a estimé mardi 3 août que "l'armée française doit rester en Afghanistan parce qu'il n'y a pas d'autre solution". Interrogé sur France-Inter alors que les Pays-Bas ont commencé le retrait de leurs soldats, Hervé Morin a rappelé qu'il y avait 50 pays en Afghanistan dont 25 pays européens sur 27. "Si nous n'étions pas en Afghanistan, l'Afghanistan s'effondrerait de nouveau", a-t-il dit.
"Se joue en Afghanistan une partie de la stabilité de la région", selon lui. "Nous avons une mission qui est celle d'assurer la montée en puissance des institutions afghanes", a ajouté le ministre, donnant "rendez-vous" "l'année prochaine". "Notre espoir est qu'à partir du début de l'année prochaine, nous puissions transférer un certain nombre de zones aux Afghans, qui passeraient sous leur responsabilité". "Progressivement, je l'espère, nous pourrons commencer à retirer des troupes", a-t-il ajouté.

Hervé Morin a souligné que la stratégie de l'Alliance atlantique avait changé "en faisant en sorte que, comme le réclamait la France, nous soyons plus proches de la population, que nous la respections". Selon lui, la nouvelle stratégie "repose sur l'idée qu'il ne peut pas y avoir de victoire militaire" et "sur l'idée qu'il doit y avoir une action conjointe, concomittante de l'action militaire qui est celle d'assurer la stabilité et celle du développement".

Le ministre de la Défense a chiffré le coût budgétaire de l'intervention française en Afghanistan "aux alentours de 500 millions d'euros par an".



La construction d'un second porte-avions dès 2012 ?

Par ailleurs, Hervé Morin a affirmé que la question de construire ou non un second porte-avions "se posera en 2012". Début juin, dans l'entourage de Nicolas Sarkozy qui s'était rendu à bord du porte-avions Charles de Gaulle en rade de Toulon, on avait avancé l'année 2011 pour une prise de décision.

"Non pas parce que c'est l'élection présidentielle, mais parce que c'est le moment où la France devra se déterminer en fonction des entretiens et des périodes de maintenance du porte-avions" actuel, a-t-il ajouté. "Donc, en 2012, nous serons amenés à prendre une décision", a poursuivi Hervé Morin, expliquant que "prendre la décision avant, c'était risquer de mettre à mal la cohérence globale d'une capacité militaire".

Selon lui, "si nous avions décidé de construire le porte-avions, il nous aurait fallu trouver trois milliards d'euros" et malgré "trois années historiques en termes de crédits d'équipement pour la Défense", "cela se serait fait au détriment d'autres forces" (hélicoptères, Rafale, frégates, sous-marins, dissuasion). Hervé Morin a cependant estimé que, dès lors que l'on a construit un porte-avions, "la logique est d'en avoir un deuxième". "Mais il me semble que cette décision-là devra être prise en 2012", a-t-il dit.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100803.OBS8025/pour-morin-il-n-y-a-pas-d-autre-solution-que-de-rester-en-afghanistan.html

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