La dernière brigade de combat américaine stationnée en Irak a quitté jeudi le pays mais il reste encore quelque 50.000 soldats américains dans le pays chargés de former l'armée
Les derniers éléments ont traversé la frontière (koweïtienne) à 06H00 (03H00 GMT). C'est la dernière brigade de combat, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a plus de troupes de combat en Irak", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée américaine, le lieutenant-colonel Eric Bloom.
Il s'agit de la 4e Brigade Stryker de la deuxième division d'infanterie, qui était basée à Abou Ghraïb, un des endroits les plus dangereux d'Irak situé à 25 km à l'ouest de Bagdad.
"Il leur reste encore quelques jours pour nettoyer et préparer les équipements afin de pouvoir les expédier et ensuite les derniers soldats (de la base) partiront", a-t-il dit.
Cela a pris deux jours aux 360 véhicules militaires et à 1.200 soldats pour se rendre au Koweït, a-t-il précisé. Les quelque 4.000 autres soldats de la brigade sont partis par avion.
Désormais, il reste selon lui 56.000 soldats américains en Irak.
Le capitaine Russell Varnado du Camp Arifjan, une importante base à 70 km au sud de Koweït City, a affirmé à l'AFP que les troupes se préparaient à être rapatriées "bientôt", sans préciser de date.
Le Koweït abrite, dans le désert près de la frontière irakienne, plusieurs camps militaires américains et une base navale, utilisés lors de l'invasion de l'Irak en 2003.
Il est prévu que 50.000 militaires américains demeurent dans le pays après le 1er septembre, date fixée par les Etats-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak au profit d'un rôle d'entraînement et de conseil, dans le cadre de l'"Opération Iraqi Freedom", nouveau nom donné à la mission.
Les 6.000 soldats restants, qui doivent avoir quitté le pays d'ici le 1er septembre, sont dispersés dans tout l'Irak, a précisé à l'AFP le capitaine Sarah Baumgardner, une porte-parole de l'armée.
"Nous continuerons notre retrait responsable pour l'achever le 1er septembre", a souligné le général Stephen Lanza sur la chaîne américaine MSNBC. "Nous allons changer nos opérations de combat pour passer à des opérations de stabilisation", a-t-il dit.
L'ensemble des troupes américaines doit par ailleurs avoir quitté le pays d'ici la fin de 2011, selon un accord conclu avec Bagdad.
Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, s'exprimant en direct sur la chaîne de télévision américaine MSNBC au moment où étaient montrées, dans la nuit, les images de blindés franchissant la frontière, a évoqué un "moment historique" mais rappelé que l'engagement américain en Irak était solide et à long terme.
"Nous ne mettons pas fin à notre engagement en Irak. Nous allons avoir un important travail à faire (...) Ce n'est pas la fin de quelque chose, mais une transition vers quelque chose de différent. Nous sommes engagés à long terme en Irak", a-t-il dit.
Le conflit irakien, qui a coûté la vie à 4.400 Américains et où les Etats-Unis ont engagé mille milliards de dollars, a eu "un coût élevé", a-t-il souligné.
Dans une lettre datée du 18 août et que l'on peut lire sur le site internet de la Maison Blanche, le président Obama salue également la fin de la mission de combat tout en ne faisant aucune mention du départ des dernières unités combattantes dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le chef de l'état-major irakien, le général Babaker Zebari, avait averti le 11 août que le retrait total de l'armée américaine fin 2011 était prématuré, estimant que ses forces ne seraient pas en mesure d'assurer pleinement la sécurité du pays avant 2020.
Ce départ intervient alors que l'Irak traverse une profonde crise politique avec l'incapacité des principaux partis politiques irakiens à se mettre d'accord pour former un nouveau gouvernement, cinq mois après les élections législatives du 7 mars.
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