L'ambassadeur a confirmé que "la Russie n'est pas intéressée par l'achat de l'armement, nous avons le nôtre. Mais nous voulons que ce bateau soit viable, que ce ne soit pas une coque vide, mais un bateau qui soit capable d'effectuer les fonctions qui lui sont assignées." C'est là que le bât blesse, puisque, à défaut d'armement, le navire français emporte de gros moyens de communication, de navigation, de renseignement et d'interception électromagnétique, de guerre électronique et de contrôle des mouvements aériens du bord. Les choses sont un peu compliquées, car on ne sait ce que les Russes demandent précisément, tandis que les Français affirment qu'ils ne réclament rien de particulier. Il y a évidemment un problème, car le Premier ministre russe Vladimir Poutine a précisément demandé que ces transferts de technologie aient lieu, alors même que, les Français le voudraient-ils, ils ne seraient pas nécessairement en mesure de le faire ! C'est que nombre des équipements les plus sensibles du bord font appel à des technologies ou des logiciels, notamment américains, protégés par la norme ITAR (International Traffic in Arms Regulation). Ils exigent de ce fait un accord de Washington pour être vendus, et les Français qui savent qu'ils ne l'obtiendraient pas n'ont pas proposé ces équipements à la vente.
À la fin du mois dernier, Moscou avait fait savoir qu'un appel d'offres international serait lancé pour l'achat de deux porte-hélicoptères. La France et la Russie se trouvaient alors en négociations exclusives pour la fourniture de quatre BPC Mistral. Un désaccord subsistait sur la construction du deuxième bâtiment, Paris exigeant qu'il soit construit comme le premier à Saint-Nazaire, Moscou souhaitant qu'il soit fabriqué sur le sol russe. Serait-ce là le vrai point d'achoppement ?
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/la-france-est-bien-placee-pour-vendre-son-mistral-selon-l-ambassadeur-russe-en-france-03-09-2010-1232237_53.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire