samedi 30 novembre 2013

Centrafrique : mini-sommet à paris le 7/12

Un mini-sommet informel sur la Centrafrique aura lieu à Paris le 7 décembre à l'issue du sommet de l'Elysée consacré à la paix et la sécurité en Afrique.

Cette réunion doit permettre de "discuter de l'application de la résolution" sur la Centrafrique qui devrait être votée en milieu de semaine prochaine au Conseil de sécurité de l'Onu. Selon une source proche de l'Élysée, ce texte devrait accorder un mandat de six mois à Paris et à la force africaine Misca pour rétablir l'ordre dans le pays.

Il réunira autour de François Hollande une dizaine de participants parmi lesquels les dirigeants des pays voisins de la Centrafrique et des représentants des institutions, comme l'Onu ou l'Union africaine.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/11/30/97001-20131130FILWWW00371-centrafrique-mini-sommet-a-paris-le-712.php

Décès de l'abbé Lapouge, chef de réseau de renseignement sous l'Occupation

L'abbé Georges Lapouge, chef de l'un des premiers réseaux de renseignements sous l'Occupation, est décédé mercredi à l'âge de 99 ans, a annoncé samedi à l'AFP l'Amicale des anciens des services spéciaux de la défense nationale (AASSDN).
Selon Henri Debrun, président de l'AASSDN, l'abbé Georges Lapouge était le «dernier chef de réseau de renseignement des services spéciaux français pendant la seconde guerre mondiale». Après la défaite du printemps 1940, les services de renseignements (SR) de l'armée fonctionnèrent durant toute l'Occupation, recueillant des informations vitales sur l'ordre de bataille allemand.
Georges Lapouge voit ses études de séminariste interrompues par la guerre et entre dès l'automne dans la clandestinité. Chef de mission avec le grade de capitaine, il crée en 1941, en liaison avec le SR Guerre, un réseau de renseignement de plus de 500 agents couvrant la Bretagne, le nord de la France, la Belgique et le sud des Pays-Bas, fournissant «un nombre considérable de renseignements de premier ordre», selon Henri Debrun.
Arrêté le 31 décembre 1941 à la frontière belge, il s'évade. De nouveau arrêté fin février 1942 à Paris par la Gestapo, il s'évade une nouvelle fois et rejoint Alger via l'Espagne.
Parachuté début janvier 1944 en Haute-Loire, George Lapouge réorganise des réseaux, notamment «Manipule», réseau de la France libre et ses 600 agents, implantés dans la zone nord de la France et le long de la frontière belge.
Mis à la disposition en 1944 de l'Office of strategic services (OSS, services de renseignements américains) par la Direction générale des études et recherches (DGER, services secrets de la France Libre), il recueille de nombreux renseignements sur les forces allemandes dans le sud de la France avant l'opération «Anvil dragoon» (débarquement de Provence d'août 1944).
Après guerre, ordonné prêtre, Georges Lapouge fut notamment avocat-procureur auprès du tribunal de la Rote, l'un des trois tribunaux de l'Église catholique romaine qui statue notamment sur les nullités de mariage.
L'abbé Lapouge était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance. Il était officier de l'Ordre de Léopold II, titulaire de la Croix de guerre belge et avait été cité à l'ordre de l'armée américaine par le général Patch, commandant la 7e armée américaine lors du débarquement de Provence.
Ses obsèques seront célébrées mardi à 14h30 en l'église Saint-Sulpice à Paris.

http://www.20minutes.fr/article/1257251/20131130-deces-abbe-lapouge-chef-reseau-renseignement-sous-occupation

Le porte-avions CDG bientôt dans le Golfe

Le porte-avions Charles-de-Gaulle, accompagné d'un groupe aéronaval, s'apprête à se diriger vers l'océan Indien et le Golfe pour une "mission de présence opérationnelle" de trois mois environ dans la région.

"Le groupe aéronaval est en passe de mettre le cap à l'est pour réaliser une mission de présence opérationnelle dans l'océan Indien et dans le Golfe arabo-persique. Ce déploiement, planifié de longue date, durera un peu moins de trois mois", a indiqué l'amiral, lors d'une visio-conférence au ministère de la Défense, donnée depuis le Charles-de-Gaulle.

"Ce déploiement vise à affirmer la présence de la France dans une région d'intérêt stratégique, développer notre connaissance de la zone et enfin à renforcer notre coopération avec les pays riverains", a ajouté l'amiral.

L'officier supérieur a indiqué notamment que des exercices "Wild Shark" auraient lieu avec "les forces armées saoudiennes", puis d'autres exercices "avec le Qatar dans le Golfe arabo-persique" et enfin des exercices avec les Emirats arabes unis en mer d'Oman.
Le groupe aéronaval accompagnant le Charles-de-Gaulle sera composé entre autres de la frégate de défense aérienne Forbin, de la frégate anti-sous-marine Jean-de-Vienne et du pétrolier ravitailleur Meuse, a précisé l'amiral.

Mais "ce déploiement permettra également de conduire des inter-actions avec les forces aéronavales américaines présentes sur zone", a expliqué l'amiral Chaperon.

Ces exercices avec les forces aéro-navales américaines "s'échelonneront sur plusieurs semaines sous la forme d'activités communes et d'exercices axés sur le renforcement de l'inter-opérabilité commune, c'est-à-dire notre capacité à travailler ensemble", a-t-il précisé.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/11/29/97001-20131129FILWWW00431-le-porte-avions-cdg-bientot-dans-le-golfe.php

Le régiment de Sarrebourg intègrera la brigade franco-allemande

L’information a été confirmée par Jean-Yves Le Drian lors de l’examen du projet de loi de programmation militaire, le 26 novembre dernier. Interpellé par le député bas-rhinois Patrick Hetzel sur le devenir de la brigade franco-allemande (BFA) et plus précisément sur le successeur du 110e régiment d’infanterie (RI) qui sera dissous à l’été 2014, le ministre a indiqué qu’il serait remplacé, au sein de la brigade, par le 1er RI de Sarrebourg.
Lors de la discussion générale qui a suivi le discours du ministre, le parlementaire a tout d’abord rappelé son « profond désaccord » et ses « inquiétudes » à la suite de l’annonce de la dissolution du « 110 » de Donaueschingen, le 31 octobre dernier. 
« A quelques jours du Conseil européen de décembre qui sera consacré aux questions de défense, la suppression du 110e régiment d’infanterie envoie un signal particulièrement négatif à nos partenaires européens, ce que je regrette vivement », a souligné le député.
« Si nous allons procéder à la dissolution du 110e régiment d’infanterie, nous allons renforcer la brigade franco-allemande par l’insertion en son sein du 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg, aux effectifs plus nombreux, mieux équipé et plus performant, qui contribuera à la compétence et aux capacités de cette brigade », lui a répondu Jean Yves Le Drian. 
 

Armées: 33.675 postes en moins d'ici 2019

Les députés se sont prononcés vendredi pour une réduction de 33.675 postes dans les armées d'ici 2019, mais aussi pour un renforcement des forces spéciales, dans le cadre de l'examen de la loi de programmation militaire. Il faut "optimiser les ressources de notre défense nationale" et "nos moyens d'intervention doivent être adaptés", a justifié la socialiste Nathalie Chabanne.
L'UMP a demandé la suppression de l'article du projet de loi prévoyant cette baisse des effectifs, car il n'y a "pas de raison que nos armées continuent à souffrir". "Vous n'assumez pas ce que vous avez enclenché lors du précédent mandat", lui a lancé François de Rugy, co-président du groupe écologiste. Dans le détail, les effectifs des armées seront réduits d'ici 2019 de 23.500 postes supplémentaires, auxquels s'ajoutent 10.175 encore à réaliser au titre de la précédente LPM 2009-2014.
 

Nîmes : sa mission au Mali achevée, la brigade Serval 2 dissoute dans les honneurs

Cette brigade interarmes avait pour mission d'assurer la sécurité du Mali. Elle a été dissoute mercredi matin à Nîmes, là même où 600 des 1 700 hommes de cette brigade sont cantonnés.
Créée au mois de mai pour succéder à l’opération Serval lancée en janvier pour stopper la progression des combattants islamistes vers la capitale Bamako et les déloger du nord du pays dont ils avaient pris le contrôle, la brigade interarmes Serval 2 n’existe plus depuis mercredi matin.
Légionnaires du 2e REI


Composée d’unités du 2e REI, du 3e Rama, du 1er REC, des 1er et 3eme RHC et du 1er TIR, cette brigade de 1 700 hommes, dont 600 cantonnés à Nîmes, avait pour mission, les combattants islamistes ayant été neutralisés, mis en fuite ou se cachant au sein de la population, de maintenir un bon niveau de sécurité dans le pays. Une mission que la brigade a effectuée au côté des forces armées maliennes en pleine recomposition et de forces des Nations Unies (Minusma). Un retour à l’état de droit qui s’est traduit par l’organisation d’élections présidentielles en juillet en août, élections sur lesquelles Serval 2 a veillé au bon déroulement.
Troupes françaises au Mali
La mission de la brigade, qui était basée à Gao, Kidal et Tessalit, ayant pris fin en septembre, il restait à procéder à sa dissolution officielle. Une dissolution qui ne signifie nullement le départ des troupes françaises du Mali, au nombre de 3 000 hommes à ce jour et qui devraient être encore 1 500 au printemps prochain.
Le général Ract-Madoux à la cérémonie
Présidée par le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux, la cérémonie de dissolution a eu lieu hier matin sur la place d’armes de la caserne Colonel de Chabrières où plusieurs centaines de participants à l’opération de pacification étaient réunis. Il y avait aussi le préfet du Gard, la députée Françoise Dumas et les représentants de la ville, du département et de la région.
"Vous avez fait honneur à l'armée française"
Les flocons de neige, qui se sont arrêtés de tomber au début de la cérémonie, le vent et le froid se sont joints aux hommes, de manière symbolique, pour tourner la page d’une opération qui s’est déroulée sous un climat torride et dans d’immenses espaces désertiques particulièrement éprouvants, comme l’a rappelé le chef d’état-major de l’armée de terre. "Je tiens à vous féliciter solennellement pour le professionnalisme de votre comportement et le remarquable état d’esprit empreint de discrétion dont vous avez fait preuve, a dit le général Ract-Madoux. Vous avez fait honneur à l’armée française".
Dix-neut militaires décorés
Le général a également rendu hommage aux sept militaires tués durant les opérations conduites par Serval 2, et a décoré 19 participants pour leur conduite exemplaire dans des opérations d’interposition, de contrôle de foules, de collecte de renseignements, de fouilles et de combats.
Le général Laurent Kolodziej, commandant la 6e BLB et de la garnison de Nîmes, qui était à la tête de Serval 2, fait partie des décorés, ainsi que le colonel Éric Ozanne, commandant le 2e REI.
http://www.midilibre.fr/2013/11/27/serval-2-une-dissolution-dans-les-honneurs,789295.php

Inondations : l'armée vient nettoyer la Garonne

Les habitants de Miramont-de-Comminges, près de Saint-Gaudens, Fos et Saint-Béat, vont les voir débarquer aujourd’hui. Vingt-deux militaires de la Sécurité civile, venus de Brignoles (Var), amènent dans leurs bagages une pelle de 13 tonnes, deux tracto-chargeurs et deux bennes. Ils louent également une pelle de 28 tonnes avec un bras articulé de 20 mètres qui, avec son grappin, pourra dégager les embâcles (accumulations de matériaux charriés par l’eau). «Il y a vraiment d’énormes amas de branches, impressionnants, dans la Garonne, notamment à Miramont-de-Comminges. Je n’avais personnellement jamais vu ça», a dit hier le sergent-chef Thierry Schopp, lors d’un point-presse hier à la préfecture de Haute-Garonne. Les militaires interviendront toute cette semaine, puis reviendront le 9 décembre pour une deuxième semaine d’intervention.
Pourquoi intervenir cinq mois après les inondations ? «Certains embâcles grossissent et deviennent dangereux, a précisé le préfet, Henri-Michel Comet. Les militaires sont plutôt habitués à des missions d’urgence, mais aujourd’hui, ils viennent suppléer les services de l’État. Des travaux de dégagement du fleuve et de sécurisation ont lieu depuis plusieurs semaines sur le lit de la Garonne, mais nous avions besoin d’un soutien logistique pour certains points difficiles». «Je ne peux accueillir que positivement toute initiative qui va dans le sens de la sécurisation du cours d’eau», a réagi hier soir Hervé Péréfarrès, le maire de Saint-Béat, durement touché par la crue dramatique du 18 juin.
Vingt-deux militaires spécialistes en génie civil interviennent dès aujourd’hui en Comminges pour dégager des amas de bois et de boue, qui subsistent après les inondations du 18 juin.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/26/1761149-inondations-l-armee-vient-nettoyer-la-garonne.html

Le Drian: «La France a et gardera la première armée d'Europe»

Alors que la loi de programmation militaire (LPM), qui définit les priorités de la défense pour la période de 2014 à 2019, est examinée à partir de ce mardi à l'Assemblée nationale, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a accordé un entretien exclusif au Figaro.
LE FIGARO - Une intervention en Centrafrique est imminente. Quel sera le dispositif français?
Jean-Yves LE DRIAN - La situation est totalement différente de celle du Mali. La République centrafricaine (RCA), actuellement, n'a plus d'État. Des groupes rivaux s'entre-tuent, des exactions sont commises quotidiennement. La situation humanitaire est dramatique. Le pays est une zone de non-droit à un carrefour stratégique majeur entre trois régions sensibles, le Sahel, la région des Grands lacs et la Corne de l'Afrique. C'est une préoccupation pour notre sécurité, pour celle des pays voisins et celle de l'Europe. Une première résolution a déjà été adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU. Dans quelques jours, une deuxième résolution va mandater la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) pour rétablir les conditions de sécurité en RCA. Cette résolution intégrera le soutien de la France à la mission sécuritaire de la force africaine. Nous agirons en appui de la Misca.
D'ici à 2019, environ 34.000 postes vont être supprimés dans les armées. Ne va-t-on pas trop loin?
La France a et gardera en 2020 la première armée d'Europe, y compris en effectifs. En 2019, nous aurons 187.000 militaires (pour un total de 242.000 personnels de défense) alors que la Grande-Bretagne n'en aura que 145.000 et l'armée allemande moins aussi. Ces militaires seront équipés et entraînés pour faire face aux enjeux de demain. Les crédits de la préparation opérationnelle augmenteront de plus de 4 % par an. C'est le nerf de la guerre. Je l'ai constaté en me rendant au Mali, dans la vallée de l'Ametetaï, au lendemain des durs combats qui s'y sont déroulés. D'un courage et d'une tonicité exceptionnels, nos soldats étaient aussi équipés de telle sorte qu'ils étaient en relation avec les drones et les Rafale qui les appuyaient.
L'armée de demain c'est cela: à la fois la capacité des soldats, leur courage physique mais aussi leur préparation opérationnelle et la capacité technologique. Une bonne articulation interarmées est essentielle. Pour réaliser cela, à quels ajustements faut-il procéder? C'est cette question qu'il faut se poser plutôt que de dire: gardons tels effectifs et voyons ensuite ce que l'on peut faire. J'ai voulu une démarche cohérente.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/11/25/01003-20131125ARTFIG00554-le-drian-la-france-a-et-gardera-la-premiere-armee-d-europe.php

Centrafrique: La France sur le pied-de-guerre

Face au chaos sévissant en République centrafricaine, qui pourrait devenir le «théâtre d’un génocide» selon l’ONU, Paris presse la communauté internationale d’intervenir sans délai pour rétablir l’ordre dans son ancienne colonie...
La guerre au Mali est à peine derrière elle que la France s’apprête à ouvrir un nouveau front en République centrafricaine (RCA). Ce serait une question de jours, selon Le Monde. Il s’agirait d’«une opération coup-de-poing, limitée dans le temps, pour rétablir l'ordre et permettre une amélioration de la situation humanitaire», a indiqué au quotidien une source au ministère de la Défense.
Depuis le renversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, le pays est en proie au chaos. Il y a quelques mois, la fracture entre chrétiens, largement majoritaires, et musulmans, n'existait pas encore dans ce pays où les deux communautés ont toujours vécu en bonne intelligence. Mais les exactions à répétition de l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, qui a porté Michel Djotodia au pouvoir en mars, ont rapidement généré des tensions, poussant des populations chrétiennes à former des «groupes d'autodéfense» pour s'en prendre aux musulmans.
A suivi un cycle de représailles et contre-représailles meurtrières entre milices d'autodéfense et ex-rebelles. Ces violences ont provoqué la fuite de dizaines de milliers de villageois chrétiens et musulmans, et font craindre des massacres à grande échelle.
«Pays au bord du génocide»
«Le pays est au bord du génocide, a asséné jeudi dernier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Aujourd'hui c'est le désordre absolu. (...) Un million et demi de personnes qui n'ont rien, même pas à manger, et des bandes armées, des bandits, etc.», a-t-il souligné. La veille, François Hollande avait pressé la communauté internationale «d'agir» pour mettre fin au «chaos». «Si les choses ne sont pas remises en ordre, il y a un risque de dissémination à partir de foyers terroristes», assure Laurent Fabius.
La France compte actuellement en Centrafrique - son ancienne colonie - un peu plus de 400 militaires, essentiellement pour contrôler l'aéroport de Bangui et protéger ses ressortissants. François Hollande l’a annoncé jeudi dernier: Paris «s'apprête à augmenter sensiblement (son) contingent» et est « prêt à accompagner» le processus que les Nations unies sont sur le point d'engager. L’ONU doit en effet voter une résolution – attendue début décembre - pour «donner une permission d'intervenir aux forces africaines (des pays alentour), à l'Union africaine et également à la France», a affirmé le chef de la diplomatie. 
Objectif encore flou
Quel est exactement l’objectif de la France? Il est encore flou à l’heure actuelle. «On est encore dans le temps de la diplomatie et de la politique», explique le colonel Jaron, porte-parole de l’état-major des armées.
La France tient toutefois à distinguer les objectifs qui étaient visés au Mali de ceux recherchés en Centrafrique. «La situation est très différente de celle qui prévalait au Mali, a ainsi assuré Laurent Fabius lors de son déplacement à Bangui le mois dernier. Au Mali, il s'agissait de libérer un pays du terrorisme - nous l’avons fait. Ici, il s'agit de reconstruire un pays, un État (…). Il ne s'agit pas d'envoyer des parachutistes, mais nous allons augmenter un peu les effectifs, dans un premier temps, avant de les stabiliser à nouveau. Ceci sera fait vraisemblablement d’ici la fin de l'année.»
La perspective d’ouvrir un nouveau front en Afrique n’est pas du goût de tous. «Est-ce que nous avons la capacité à déployer nos troupes partout dans le monde dès qu'il y a des atrocités commises, s'est interrogé dimanche l’ancien ministre Bruno Le Maire. Je souhaite que […] nous concentrions nos efforts sur le Mali où il y a un intérêt national qui est de lutter contre l'islamisme radical», a estimé le député de l'Eure. Le débat ne fait sans doute que commencer.

http://www.20minutes.fr/monde/1254527-20131125-centrafrique-france-pied-de-guerre

Pourquoi Bangui ne sera pas Bamako?

Le Conseil de sécurité des Nations unies débattra lundi de la meilleure option possible pour sortir la Centrafrique de la tragédie. Pour la France, qui n'a cessé de tirer la sonnette d'alarme, il faut agir vite : "Ce pays est en train de devenir l'aspirateur à crises du cœur de l'Afrique", confie un proche du ministre de la Défense au JDD. Jean-Yves Le Drian a présenté mercredi plusieurs scénarios au président de la République. Un premier groupe de 250 soldats français est en cours d'acheminement avec pour mission de préparer le déploiement de nouveaux effectifs dans le pays dès qu'une nouvelle résolution sera votée aux Nations unies, accordant "un mandat robuste" aux forces d'intervention. Un vote attendu dès cette semaine, certainement avant le sommet spécial de l'Élysée du 6 décembre consacré à la sécurité en Afrique et qui regroupera à Paris tous les pays du continent.
"Nous n'aurons pas besoin d'autant d'hommes et de blindés qu'au Mali, poursuit notre source, car en face, ils ne combattront pas, personne ne viendra se jeter sur nos colonnes." Allusion aux troupes de la Séléka, cette coalition hétéroclite de rebelles qui a amené l'actuel président, Michel Djotodia, au pouvoir et qui refuse depuis d'être désarmée et sème la terreur à travers tout le pays. Autrement dit, l'opération en Centrafrique tiendrait davantage de l'opération de police que de l'intervention armée pour détruire un ennemi bien ciblé. Il s'agira avant tout de ramener l'ordre à Bangui et sur les grands axes qui conduisent vers le Cameroun et le Tchad, deux pays clés pour l'approvisionnement de la Centrafrique, deux nations qui devraient renforcer leurs effectifs au sein de la mission des forces africaines appelée à prendre le relais des Français.
Fallait-il pour autant mettre en garde la communauté internationale contre un risque "génocidaire" ou évoquer des pratiques "prégénocidaires" dans le pays, comme l'ont fait le Quai d'Orsay et le ministère de la Défense? "Tous ceux qui ont critiqué l'usage de ces termes auraient été les premiers à nous dénoncer dès les premiers crimes commis si nous n'avons rien fait", rétorque-t-on dans l'entourage de Laurent Fabius, où l'on ne tenait pas visiblement à se retrouver coresponsable d'un nouveau Rwanda ou d'un autre Darfour.

"Visible, massive et bruyante"

Notre intervention sera "visible, massive et bruyante", dit-on au ministère de la Défense, où l'on est convaincu que la seule présence d'un millier de soldats français aura "valeur dissuasive". Ce qui pourrait se comparer au Mali, en revanche, c'est le "jour d'après", lorsqu'on se rendra compte que les forces africaines censées relayer l'action des Français ne seront pas suffisamment formées et équipées pour tenir tête à un retour des fauteurs de troubles. On vote en effet aujourd'hui pour le premier tour des législatives, aboutissement des succès de l'opération Serval, mais dans la boucle du Niger et au nord des djihadistes continuent de menacer le processus fragile de la normalisation démocratique.
 

Félin, la haute technologie au service des "Alpins"

Félin”, c’est en fait l’abréviation de “Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrées”, qui désigne le nom de cette tenue haute technologie permettant aux fantassins de mettre un pied dans une guerre d’un nouveau genre.
Modulable, cette tenue comporte surtout de nouveaux moyens de communications et peut peser jusqu’à 29 kilos, armement et munitions comprises. « Récemment, nous avons fait un raid de quatre jours lors d’un exercice en Allemagne avec la tenue complète, et c’est vrai que c’est un peu lourd. » Le sergent chargé de faire la présentation manie l’euphémisme sans ironie. Juste cette rusticité qui fait dire à ceux qui sont entraînés que porter près de 40 kilos, sac et armement compris, en montagne pendant plusieurs jours, ça fatigue… Un peu. Mais les avantages et les avancées de ces nouveaux équipements, dont certains pourraient faire penser qu’on a basculé dans l’ère du jeu vidéo, sont eux, bien réels.
Lunettes de visée avec zoom intégré, possibilité d’avoir une vision de nuit grâce à l’infrarouge ou à l’intensificateur de lumière, bandeau osthéophonique permettant de communiquer à distance dans un environnement bruyant, possibilité via les optiques de visée d’effectuer des tirs déportés, notamment en combat urbain, font partie des quelques possibilités de cette tenue. Une tenue modulable et que les chasseurs alpins s’approprient petit à petit. « Il y a de nouvelles habitudes à prendre, mais on s’y fait vite et c’est un vrai plus. »

http://www.ledauphine.com/actualite/2013/11/23/les-photos-prises-avec-les-lunettes-de-visees-sont-envoyees-immediatement-au-chef-de-groupe

Quelle intervention française en Centrafrique?

Une action prochaine de la France en République centrafricaine est de plus en plus probable. "L'ONU va donner une permission d'intervenir aux forces africaines, à l'Union africaine et également à la France", a affirmé jeudi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
La Centrafrique sera-t-elle la deuxième guerre de François Hollande? Une intervention armée se précise dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde, en proie à une forte instabilité depuis le renversement du président Bozizé en mars dernier par la rébellion Séléka, hétéroclite coalition de partis d'opposition. Depuis, les exactions contre la population se multiplient. Dans la capitale Bangui, les violences se sont même intensifiées depuis le début du mois. "Nous devons agir", a lancé jeudi le président français, lors de la remise du Prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits. Le chef de l'Etat a promis le "soutien" de la France à la force multinationale africaine de 2.000 hommes qui peine à maintenir l'ordre sur place.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a dessiné jeudi sur France 2 les contours de cette intervention. "L'ONU va donner une permission d'intervenir aux forces africaines, à l'Union africaine et également à la France", a affirmé le ministre des Affaires étrangères. Un projet de résolution doit être discuté à partir de lundi au Conseil de sécurité des Nations unies. "Ce ne sera pas du tout le même genre d'intervention qu'au Mali, ce ne sera pas aussi massif et aussi durable", a toutefois précisé Laurent Fabius. La France sera dans un rôle d'"appui", a-t-il insisté.

Vers une force de maintien de la paix

En Centrafrique, Paris peut s'appuyer sur 420 soldats français, qui contrôlent l'aéroport international de Bangui. Un chiffre amené à augmenter, selon François Hollande. L'armée française aurait également "pré-positionné des troupes dans différents pays de la région en vue d’une intervention", qui pourrait avoir lieu dès le mois de décembre, affirme cette semaine Le Nouvel Observateur. "Les militaires peuvent très facilement se retrouver au nombre de 1.200 à 1.500", explique pour leJDD.fr Roland Marchal, spécialiste de la Centrafrique au CNRS. Les soldats français devraient agir de concert avec la force africaine, qui sera transformée en décembre en Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca, supervisée par l'Union africaine), portant normalement son effectif total à 3.500 soldats.
La Misca pourrait à son tour se muer en opération de maintien de la paix sous contrôle direct de l'ONU. Dans un rapport remis cette semaine au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon préconise même, parmi plusieurs options, l'envoi au plus vite de "6.000 Casques bleus" supplémentaires. Un rapport de force qui pourrait faire rapidement la différence face aux groupes armés encore actifs dans le pays, selon Roland Marchal. "Ces groupes issus de la Séléka ne sont pas très organisés ni bien équipés, et ne représentent pas grand-chose d'un point du vue militaire. Ce ne serait pas un défi énorme pour un pays comme la France", explique le chercheur. "Mais la question porte davantage sur la dimension sécuritaire, notamment sur les moyens de combattre le grand banditisme qui règne jusque dans la capitale", prévient-il toutefois.

Opération "plus compliquée" qu'au Mali?

La crise centrafricaine est en effet loin de ressembler à celle du Mali en janvier dernier, lorsque des groupes djihadistes progressaient vers la capitale pour renverser le pouvoir. "Une situation comme celle de la Centrafrique où les cibles ne sont pas clairement identifiées, où les gens ne portent pas d’uniforme, et où l’adversaire ne se saisit pas de territoires s’assimile à un vrai guêpier", prévient vendredi sur France 24 le général Vincent Desportes, professeur à Sciences Po et spécialiste des affaires militaires. "Il ne s’agit pas de reconquête mais de rétablissement et de stabilisation de l’ordre - une opération plus délicate et plus compliquée que Serval".
Les objectifs de la mission de l'ONU soulèvent encore plusieurs questions. Soutiendra-t-elle le pouvoir de transition dirigé par Michel Djotodia, à l'origine du coup d'Etat en mars dernier, en réclamant simplement l'organisation de nouvelles élections prévues en 2015? "Le vrai problème réside dans l'après intervention. De façon un peu naïve, les Français ont l'air de penser qu'il suffira de sécuriser le pays pour que l'appareil d'Etat se reconstitue", explique Roland Marchal. Or, un retour à l'ordre constitutionnel en Centrafrique, ex-colonie française qui a connu dans son histoire de multiples coups d'Etat et est régulièrement exposée aux crises de ses voisins, s'annonce long et difficile.

Mali: un homme tire sur un gendarme français

Un homme armé a tiré vendredi matin sur un capitaine de gendarmerie français à Bamako, le blessant légèrement à la tête et à l'épaule avant d'être arrêté, a appris l'AFP de sources policières. L'homme qui a tiré sur le coopérant francais était embusqué et attendait qu'il sorte de son domicile et dès qu'il est sorti en voiture, il a tiré sur lui en le blessant légèrement à la tête et à l'épaule", a déclaré un haut responsable de la brigade anti-criminelle de Bamako. Une source policière étrangère a confirmé ces faits et précisé que le tireur avait été "arrêté par les forces de sécurité du Mali". D’après les premiers éléments recueillis par Europe 1, l'individu arrêté pourrait être un déséquilibré.

http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Mali-un-homme-tire-sur-un-gendarme-francais-640023

Soldes des militaires: le logiciel Louvois sera abandonné

Le logiciel Louvois, chargé de traiter les soldes des militaires français, va être abandonné. C'est la conclusion à laquelle est parvenu le ministère de la Défense au terme des conclusions d'un audit mené ces derniers mois sur ce système multipliant les bugs.

Trop perçus ou amputations des soldes, de très nombreux militaires sont victimes du progiciel depuis sa mis en place en 2011. « L'audit devait nous dire si le système était assez robuste pour être modifié et nous savons désormais que non », a commenté un conseiller à la Défense. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, fera des annonces le 3 décembre.

Le remplacement d'un système si complexe prendra des mois. Louvois restera donc en place d'ici cette échéance, avec ses bugs, «pendant 18 à 24 mois», estime-t-on à la Défense. Aux 6 millions d'euros d'achat que Louvois avait coûté, il faut ajouter un écart de 465 millions d'euros en 2012 de la masse salariale du ministère de la Défense, selon la Cour des comptes qui, le 28 mai dernier, avait pointé du doigt le «dérapage» Louvois.


http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/11/21/97002-20131121FILWWW00560-soldes-des-militaires-le-logiciel-louvois-sera-abandonne.php

Le porte-avions Charles de Gaulle appareille pour un entrainement en Méditerranée

Le porte-avions Charles-de-Gaulle a appareillé ce mercredi matin de Toulon pour un exercice en Méditerranée.
A son bord : l’état-major de la Task-Force 473 et le groupe aérien embarqué. Il sera rejoint en mer par le groupe aéronaval, une escorte composée de la frégate anti-sous-marine Jean-de-Vienne, de la frégate de défense aérienne Forbin, ainsi que d’un sous-marin nucléaire d’attaque.
« Cette sortie précède un déploiement de longue durée planifié pour la fin de l’année », explique la Marine nationale. « Elle s’inscrit dans la continuité des dernières périodes à la mer qui ont successivement permis l’obtention de la qualification opérationnelle du groupe aéronaval en août 2013, puis la qualification de jeunes pilotes de chasse en octobre dernier. »
Indisponibilité en septembre 2016
Par ailleurs, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est revenu, ces derniers jours, sur la future Indisponibilité périodique pour entretien et réparation (IPER) du porte-avions, prévue pour septembre 2016.
Cet arrêt technique de grande envergure, sorte de révision générale du bateau prévu tous les 7 ans et demi, durera 20 mois et coutera environ 1,3 milliard d'euros a précisé le ministre.

http://www.nicematin.com/toulon/le-porte-avions-charles-de-gaulle-appareille-pour-un-entrainement-en-mediterranee.1517995.html

Le ministre de la Défense à Carcassonne : «Il nous a dit qu'il ne toucherait pas au 3

Selon Jean-Claude Pérez, vendredi en aparté, le ministre de la Défense lui a clairement dit qu’il ne toucherait pas au 3e RPIMa. Gérard Larrat assistait à cet entretien.
Quel sentiment gardez-vous après la venue du ministre de la Défense ?
Je suis un maire heureux, parce que cela fait maintenant de nombreux mois que de fausses informations répétées par le plus grand nombre commençaient à devenir des vérités… Et donc le ministre, en s’exprimant à Carcassonne, puis à Castres, a clarifié la situation. Sur un budget de 30 millions, il va faire des travaux d’urgence à Carcassonne, vous comprendrez bien qu’on ne fait pas de travaux quand on a en tête de vouloir fermer un régiment.
Il n’empêche que la phrase prononcée par Jean-Yves Le Drian, quand il dit : «A ce stade, le 3e RPIMa n’a pas de raison particulière de s’inquiéter pour son avenir», n’en reste pas moins ambiguë ?
Dans la mesure où il y aura demain des régiments qui seront supprimés, s’il ne dit pas «à ce stade» dans les régiments qui ne seront pas supprimés, comme il l’a fait à Carcassonne et à Castres, il va y avoir des incendies dans l’Hexagone…
Que vous a réellement dit le ministre en aparté ?
Nous étions trois, il y avait le ministre, Gérard Larrat et moi-même, et il a été encore plus clair en déclarant : «Je ne toucherai pas au 3».
Le ministre de la Défense n’est pas éternel… D’autant qu’un remaniement ministériel est dans l’air du temps et rien ne dit qu’en 2014, au moment d’établir les enjeux de la future loi de programmation militaire 2014-2019, il sera toujours aux affaires… Le fait que Le Drian n’ait donné aucune garantie ce n’est pas une manière de taper en touche et de laisser à son successeur le soin de faire le sale boulot ?
Non parce que sous la Ve République, le chef des armées est le chef de l’État et que toute expression de la part du ministre est validée par le Président de la République et que toute décision est vue et corrigée par François Hollande. Et moi je sais que le changement de cap qui s’est opéré concernant le 3e RPIMa s’est décidé à l’Elysée.
Et maintenant on imagine que vous n’allez pas rester les bras croisés en attendant le futur plan budgétaire de la programmation militaire 2014-2019 ?
Dans le cadre de cette loi, ce que je souhaite c’est que le 3e RPIMa soit clairement affiché comme étant un régiment d’élite. C’est le prochain stade de mon travail et en tant que membre de la commission de la défense à l’Assemblée nationale, je vais m’attacher à ce que le «3» soit transformé en régiment d’élite au sein de la 11e brigade qui regroupe les régiments de Carcassonne et Castres. Maintenant le chef d’état-major des armées, qui accompagnait le ministre à Carcassonne, sait clairement qu’on ne touchera pas au «3», à lui de proposer une copie nouvelle au ministre. La gymnastique n’est pas facile, il faut supprimer 10 000 postes, mais ça, ce n’est plus mon problème mais le sien… Maintenant je dors mieux que lorsque je me suis trouvé au centre de la polémique, à son tour de moins bien dormir…

Le ressenti de Gérard Larrat

Nous avons également interrogé l’ancien maire UMP de Carcassonne Gérard Larrat, pour recueillir son sentiment après la venue de Jean-Yves Le Drian. Il dit : «Nous avons eu un entretien très constructif et instructif avec le ministre. Il travaille sur les problèmes de restructuration de l’armée, mais il a eu une phrase très intéressante concernant l’avenir du 3e RPIMa, puisqu’il nous a fait part de son sentiment très positif à l’encontre du régiment, en nous disant qu’il n’y avait pas de souci à se faire pour son avenir…»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/19/1755994-ministre-defense-carcassonne-dit-toucherait-3.html

teadfast Jazz 2013] La logistique

Le maire agace les anciens combattants

Le collectif national des anciens volontaires OPEX (opérations extérieures) présidé par l'Abbevillois François Pellegrin organise un rassemblement à Jussy (Aisne), devant le monument aux morts, ce samedi à 14 heures, pour protester contre les propos du maire Richard Trépant le 11 Novembre. Le premier magistrat de Jussy avait notamment qualifié de « mercenaires », les soldats français tués cette année au Mali. Une cinquantaine d'anciens combattants venus de toute la France, sont attendus. Ils observeront une minute de silence, feront un dépôt de gerbe et chanteront la Marseillaise. « Je n'accepte pas qu'on traite de mercenaires mes camarades morts au combat », affirme François Pellegrin qui a servi en Afghanistan. Selon lui, le maire de Jussy a annoncé qu'il serait présent à cette cérémonie. Ira-t-il jusqu'à regretter certains de ses propos publiquement ? François Pellegrin l'espère. Des anciens parachutistes de l'Aisne qui entendaient déposer une gerbe ce samedi à 16 heures, devraient être présents à la même cérémonie des anciens volontaires Opex.

L'avis du blogueur
Je suis de tout cœur avec ce collectif...les propos du maire sont scandaleux...!!!

http://www.courrier-picard.fr/region/le-maire-agace-des-ex-combattants-ia0b0n240659

Carcassonne. Le Drian garde le «3» pour le moment

«Être et durer». La devise du 3e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa) est fièrement brandie sur les couleurs et ancrée dans les cœurs des 1 200 marsouins carcassonnais. Mais pourrait-elle être rayée d’un trait de crayon ? En visite hier au sein des troupes de marine, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a répété à l’envi que rien n’était gravé dans le marbre. «À ce stade, le «3» n’a pas de raisons particulières de s’inquiéter pour son avenir». Comme il l’avait fait lors de sa visite au 4e régiment étranger de Castelnaudary, le 25 octobre, le ministre de la Défense a résumé ainsi la situation. «On doit garder le contrôle de notre dette et moderniser notre outil de défense» (lire ci-dessous . Et comme il le fait depuis qu’il a entrepris la tournée des composantes de l’armée, Jean-Yves Le Drian - qui aurait «pu faire son service au «3» avant d’être affecté à un régiment du train» à la suite d’une erreur - s’est entretenu, à huis clos, avec les officiers du régiment, sans rien laisser transparaître. Et comme il le fait depuis 8 mois maintenant, Jean-Yves Le Drian reste droit dans ses bottes, expliquant les enjeux de la loi de programmation militaire.
Dans les rangs politiques présents hier matin à l’ordinaire du «3» l’on aurait sûrement aimé qu’il déroge à sa ligne de conduite. «Il n’a rien dit de plus qu’à Castelnaudary, reconnaît en aparté un élu, mais il y a des mots et des signes encourageants».
Ces signes ce sont ces quelques centaines de milliers d’euros (200 000 €) qui permettront de rénover les locaux dont l’ordinaire (le restaurant), le foyer et les chambres des hommes de troupe. «Vous voyez, dira non sans malice Jean-Yves Le Drian, je m’occupe aussi des matelas». L’avenir du 3e RPIMa reste donc suspendu, mais si l’on en croit certains mots utilisés par le ministre lors de son discours, l’optimisme reste de mise. Entre «l’excellence de nos forces» et la «valeur de nos soldats», sans oublier que le régiment «porte haut les couleurs de la France», Carcassonne a toutes les raisons de croire en l’avenir de ses marsouins. Une chose est sûre, l’union sacrée était de rigueur hier matin dans les bataillons
politiques. Jean-Claude Pérez, ceint de son écharpe tricolore, a pu compter sur le soutien de ses confrères parlementaires audois (Jean-Paul Dupré et Marie-Hélène Fabre) mais aussi sur celui de Philippe Folliot, député centriste du Tarn, sans oublier la présence de l’ancien maire de Carcassonne, Gérard Larrat. Mais celles et ceux qui attendaient une annonce du ministre sont restés sur leur faim.
En politique habile, Jean-Yves Le Drian sait aussi qu’il n’aura peut être pas à se prononcer sur le choix des régiments à sacrifier, demain, sur l’autel des économies. Rien ne dit en effet que l’ancien élu breton n’échappe à un remaniement ministériel.
Face aux bérets rouges du 3e RPIMa, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a expliqué que la défense nationale devait s’adapter aux contraintes budgétaires. Mais il n’a rien laissé filtrer quant à l’avenir du régiment carcassonnais.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/16/1754213-carcassonne-le-drian-garde-le-3-pour-le-moment.html

Castres, Carcassonne : nos paras accueillent le ministre de la Défense

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian rend aujourd’hui visite aux 3e et 8e Régiments Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) de Carcassonne et Castres. Les troupes aéroportées étant un maillon essentiel de la force de projection française, elles devraient être relativement épargnées par la forte contribution à l’effort budgétaire demandée aux militaires.
Le Mali l’a encore démontré cette année. La France est actuellement quasiment le seul pays de l’Union européenne à pouvoir conduire, dans l’urgence, une opération extérieure à plus de 4 000 km de ses bases en conjuguant forces spéciales, troupes aéroportées et moyens aériens d’attaque , de transport et de renseignement. Déclenchée le 11 janvier dernier à la demande du gouvernement malien, l’opération Serval a ainsi permis d’arrêter net l’avancée des djihadistes vers Bamako puis de détruire l’essentiel de leurs effectifs. Une guerre au terrorisme qui se poursuit aujourd’hui dans le nord et la boucle du Niger, avec un peu moins de 3 000 hommes aux côtés des forces maliennes et de la Minusma. Concrètement pour notre région, à l’heure où le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian rend visite au 3e et 8e RPIMa de Carcassonne et Castres ? Un rappel essentiel.
Car une opération telle que Serval n’est possible que parce que la France bénéficie de forces prépositionnées en Afrique... mais surtout parce qu’elle possède des régiments aéroportés tels que ces unités du Grand Sud, basées à Carcassonne et Castres, mais aussi Pamiers, Montauban, Tarbes, Toulouse et Muret, pouvant être rapidement projetées en cas de crise, l’urgence étant au cœur des missions des régiments de la 11e Brigade Parachutiste, dont l’état-major est basé à Balma (lire ci-dessous). Ce faisant, avec des paras plus efficaces au sol que des drones Predator, Serval a alors suscité l’intérêt de nombreuses armées européennes, mais aussi des Américains et des Russes, pour la capacité qu’y avait démontrée la France à pouvoir assurer, pratiquement seule, une telle mission, en autonomie dans le désert et à l’appuyer logistiquement avec efficacité dans le cadre de ce que sont les conflits actuels : combat contre insurrectionnels.
De fait, dans un contexte d’efforts budgétaire auquel le ministère de la Défense a très largement contribué, la visite de Jean-Yves Le Drian au «3» et au «8» pour «dialoguer librement» avec leurs militaires (lire ci-contre), si elle n’évoque pas l’avenir du 3e RPIMa, sonne cependant comme une confirmation de l’importance de la 11e BP, ses troupes étant appelées à tenir, avec les forces spéciales, un rôle majeur au sein du dispositif français, dans le cadre des combats de type «contre insurrectionnel»d’aujourd’hui.
Jean-Yves le Drian qui vient de remporter un arbitrage présidentiel, face à Bercy, puisqu’en contrepartie de l’effort de son ministère il pourra compter sur 500 millions de recettes supplémentaires en 2014, François Hollande ayant rappelé mercredi en conseil des ministres son engagement pour les armées. Une rallonge bienvenue compte tenu des investissements nécessaires, certains matériels fatigués ayant aussi souligné les limites du possible, au Mali. Tandis que dans le ciel, manquaient d’endurants drones d’observation, rendez-vous technologique raté par le précédent gouvernement.

Programmation militaire: le projet adopté

La commission de la Défense de l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi de programmation militaire (LPM), en s'éloignant peu du texte déjà voté par le Sénat en octobre, a-t-on appris aujourd'hui de source parlementaire.

Le projet de loi ainsi amendé sera débattu dans l'hémicycle le 26 novembre, et éventuellement le 27. La LPM, qui fixe le cadre budgétaire de la défense pour les six années à venir, prévoit 183,9 milliards d'euros de crédits de 2014 à 2019, auxquels s'ajoutent 6,1 milliards de "ressources exceptionnelles". Le texte prévoit aussi la suppression de 34.000 nouveaux postes en six ans dans les armées, dont 7.881 en 2014.

La commission de la Défense a adopté hier soir un amendement prévoyant qu'une personne puisse être géolocalisée en temps réel par les services de renseignement durant trente jours, au lieu de dix jours renouvelables comme l'avait voté le Sénat. La commission des Lois de l'Assemblée, saisie pour avis, avait proposé pour sa part que la durée de ces géolocalisations soit alignée sur celle en vigueur pour les interceptions de sécurité, soit quatre mois.

La commission de la Défense a aussi adopté un amendement visant à exclure certaines informations personnelles (origine raciale, convictions religieuses, opinions politiques, données sur la santé ou la vie sexuelle) du traitement automatisé de données mis en place à partir des informations des transporteurs aériens lors de la réservation et l'enregistrement des passagers, aux fins de prévention du terrorisme. Ce traitement automatisé de données doit être expérimenté jusqu'en 2017.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/11/14/97001-20131114FILWWW00580-programmation-militaire-le-projet-adopte.php

GIGN : Cédric Zewé meurt en exercice

Mené conjointement entre le GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) et la Marine nationale, l’exercice de prise d’assaut du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre a viré au drame, jeudi 7 novembre vers 21 heures, au large de Toulon.
Cédric Zewé, 28 ans, un Lorrain de Sainte-Barbe de l’unité d’élite, est tombé en mer en quittant le Zodiac à bord duquel il se trouvait pour monter à bord du Tonnerre.
L’exercice visait à prendre d’assaut un navire depuis une embarcation semi-rigide.

Echelle de corde

Spécialiste transmissions au sein de la Force d’appui opérationnel (FAO) du GIGN, le militaire, équipé de son gilet pare-balles et d’un casque, remontait la coque du BPC Tonnerre le long d’une échelle de corde quand il est tombé. Ses camarades ont tenté de le récupérer mais en vain…
Un important dispositif de recherches avait immédiatement été mis en place. Des moyens militaires navals et aériens dotés de caméras thermiques sans oublier le bâtiment d’assistance, de soutien et de dépollution Le Jason avaient pris part aux opérations . 280 militaires n’avaient cessé de fouiller et sillonner la zone de disparition, à 11 km au large de la presqu’île de Giens.

A 850 mètres de fond

Ce n’est finalement que samedi matin, vers 2h15, que le corps de Cédric Zewé a été découvert par 850 mètres de fond. Une autopsie a été pratiquée à Marseille mais les résultats n’ont pas encore été communiqués.
Une procédure judiciaire a été ouverte sous l’autorité du procureur de la République de Marseille, chargé des affaires militaires. Parallèlement, une enquête de commandement a également été déclenchée pour faire toute la lumière sur ce tragique accident qui a coûté la vie à Cédric Zewé. Dans un communiqué, les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont exprimé « leur profonde tristesse à l’annonce de la disparition ».
« Un rêve d’enfant »
« Cédric était entré au GIGN en janvier 2012, raconte son père Jean-Pierre. Avant, il avait intégré l’école de gendarmerie de Chaumont puis il avait été affecté à la brigade d’Ars-sur-Moselle de janvier 2005 à avril 2006. Sorti second de sa promotion à l’école de sous-officiers de Montargis, il avait été muté en gendarmerie mobile à Gueret (Creuse).»
« Depuis l’âge de 15 ans, il voulait entrer dans la gendarmerie. C’était un rêve d’enfant », dit le père. « Il allait toujours au bout de ses objectifs quand il entamait quelque chose. Avoir mon fils au GIGN, c’était une fierté… »
Effondré, il poursuit : « Il venait juste de s’installer avec Justine, son amie. Nous avons été prévenus dans la nuit de jeudi à vendredi qu’il était porté disparu et que des manœuvres étaient enclenchées. Nous espérions que l’issue ne serait pas fatale. Depuis, nous sommes bien entourés par le GIGN. »
Rappelons que cette unité d’élite, spécialisée, notamment, dans le contre-terrorisme maritime, intervient aux côtés des commandos marine lors des plans PirateMer.
Depuis la création du GIGN en 1974, sept gendarmes sont morts à l’entraînement et deux en opérations.
Une veillée est organisée, aujourd’hui, à la caserne Pasquier de Satory en mémoire de Cédric Zewé.
Ses obsèques seront célébrées, vendredi à 15 h, à Sainte-Barbe où résident ses parents.

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/11/13/gign-cedric-zewe-meurt-en-exercice

Le ministre de la Défense visite le "3" à Carcassonne vendredi

Il s'était déplacé fin octobre à Castelanaudary chez les légionnaires du 4e RE. Il sera, comme promis, ce vendredi à Carcassonne pour visiter les parachutistes du 3e RPIMA. Un rendez-vous qui, même si le "3" a sauvé sa tête lors des premières restructurations de la Loi de programmation militaire, n'évitera pas la question de l'après 2014.
Lors de sa visite à Castelnaudary, à la question "Qu'allez-vous dire aux régiments audois ?", le ministre avait déclaré : "Je ne prends aucun engagement sur la durée pour l'instant car j'ai annoncé que les décisions se feraient année après année. Donc et pour Castelnaudary, et pour la 3e RPIMa de Carcassonne et pour le 8e RPIMa de Castres, je ne dis pas publiquement : 'voilà, les affaires sont réglées'. Je dis simplement que, dans les choix que j'ai à faire pour avoir une armée cohérente, équipée, bien entraînée et qui se prépare à affronter les défis et les menaces de demain, il faut que nous renforcions nos capacités techniques, nos équipements et il faut aussi des restructurations."
Vendredi, il se déplacera également à Castres pour échanger avec les militaires du 8e RPIMA.

«Il ne nous a jamais parlé de la guerre»

La Sonnerie aux morts, les discours des officiels, la rigueur automnale, tout cela a un air de déjà-vu pour Éliane Denoit, vice-présidente des Dames d’entraide de la Médaille militaire. Pourtant chaque 11 novembre, cette brave dame accompagnée de ses camarades rend hommage aux victimes de la Grande Guerre. Il est vrai que madame Denoit est intéressée au premier chef par cette cérémonie.
Son père, Fernand Messance a vécu cette période troublée sur le front, avec son uniforme bleu horizon. « Il a été blessé trois fois pendant la guerre. Il aurait dû avoir droit à la Légion d’Honneur, mais à cette époque, les gens étaient humbles, ils ne la demandaient pas. »
Éliane Denoit a toujours su que son père avait combattu durant la Der des Ders, mais sans plus. Ce n’est qu’après son décès qu’elle a saisi l’ampleur des souffrances qu’il a endurées. « Il ne nous a jamais parlé de la guerre. J’ai tout appris quand il est décédé, en 1954. »

Un éclat d’obus retiré
des poumons

Après coup, Éliane Denoit a donc su beaucoup de choses. Elle a fouillé ses papiers, découvert les lettres qu’il avait envoyées à sa mère lorsqu’il était hospitalisé à Saint-Brieuc, et retrouvé l’éclat d’obus que les médecins ont retiré de ses poumons. « La troisième fois où il a été blessé, il était à Cumières, dans la Marne. Un pays qui a été complètement anéanti. Son unité comptait mille hommes, pas plus d’une centaine d’entre eux ont survécu à ces combats. »
La dame a pris connaissance de bien d’autres aspects de la vie de son père : « Il a fait la bataille de Verdun et j’ai aussi su qu’il a obtenu la médaille militaire. » Du fait de sa convalescence, Fernand Messance n’a pu retrouver sa famille qu’en septembre 1919, date à laquelle il a été démobilisé.
Pour cet homme qui finalement a gardé en lui ces horreurs toute sa vie, Éliane Denoit se rend donc tous les ans au pied des monuments aux morts. Que les cérémonies aient ou non un air de déjà-vu, l’important c’est de se souvenir, pour éviter ces massacres qui traumatisé des millions de personnes à travers le monde.
http://www.lunion.presse.fr/region/il-ne-nous-a-jamais-parlede-la-guerre-ia3b26n248328

Albi. L'hommage aux deux soldats tués en Afghanistan

En ce 11- Novembre dédié au souvenir des victimes de toutes les guerres, Albi a rendu un hommage poignant à Nicolas Belda et Guillaume Nunes-Patego, deux soldats tués en 2009 et 2011 en Afghanistan.
Ce sont deux familles albigeoises, terrassées par le chagrin, qui sont venues déposer des fleurs sur la plaque commémorative placée sous la crypte du monument aux morts d’Albi, hier matin dans le cadre des cérémonies du 11-Novembre. Le caporal-chef Nicolas Belda, du 27e bataillon de chasseurs alpins d’Annecy, né à Albi et âgé de 23 ans, a été tué en Afghanistan, le 14 mars 2009. Il a été décoré, à titre posthume, de la croix de la valeur militaire avec palme de bronze.
Le caporal-chef Guillaume Nunes-Patégo, né à Albi, a également été tué en Afghanistan le 1er juin 2011. Il avait 31 ans et faisait partie du 17e régiment du Génie parachutiste basé à Montauban. Il a aussi reçu, à titre posthume, la croix de la valeur militaire avec palme de bronze. Après la préfète et le maire de la ville, des centaines de personnes sont venues leur rendre un dernier hommage, hier matin, avant que la plaque ne soit apposée aux côtés de tous les Albigeois morts pour la France.
La médiatisation nationale de la Grande guerre a eu pour effet de rassembler une grosse foule venue écouter tous les messages de paix, rendre hommage à tous les combattants de toutes les guerres et participer, aussi, au devoir de mémoire. Une fleur à la main, des écoliers des écoles primaires Aubrac, Rousseau et Carpentier, ainsi que des élèves de troisième du collège Balzac, ont accompagné les représentants des corps constitués et des associations d’anciens combattants et résistants.
Aux abords de la place du monument aux morts, des délégations du 8e RPIMa, du bâtiment hydrographique le Lapérouse de Brest, de jeunes sapeurs-pompiers et les passionnés de la Colombe albigeoise qui ont lâché 100 pigeons voyageurs. Leurs ancêtres à plumes ont aussi pris part à la Grande guerre.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/12/1750600-l-hommage-aux-deux-soldats-tues-en-afghanistan.html

11-Novembre: le général Georgelin plaide pour "le maintien d'armées crédibles"

L'ancien chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, participe lundi aux cérémonies du 11-Novembre à Menton en tant que Grand Chancelier de la Légion d'honneur.
"Une institution respectée, recherchée et prestigieuse, tant en France qu'à l'étranger."
Une institution recherchée… Au point d'être parfois dévoyée ?
Dès le départ, la Légion d'honneur a été destinée à tout le monde. Napoléon disait qu'il voulait la donner à ses soldats et à ses savants. Tout citoyen français a vocation à pouvoir être décoré. Pas que les militaires. Des restaurateurs, des artistes, des chercheurs, des chefs d'entreprise, dès lors qu'ils rendent des services imminents au pays. Et il n'y a là aucun dévoiement.
Aucune Légion d'honneur ne vous a choqué ?
Pourquoi voulez-vous que je sois choqué par une décision du conseil de l'Ordre que je préside ? Je sais qu'il y a des polémiques avec les sportifs. Mais je rappellerai que le premier à avoir fait décorer de l'Ordre du Mérite les médaillés d'or aux JO, c'est le général de Gaulle.
Pourquoi êtes-vous à Menton ?
D'abord parce que François Jacquot, président de l'association de l'Ordre national du Mérite de la Riviera française, m'a invité. Ensuite parce que nous allons dévoiler une plaque pour asseoir à Menton le souvenir du général Biard, l'un de mes prédécesseurs.
Se souvenir, continuer à commémorer le 11 novembre, même sans Poilu, c'est important ?
Quand je vois le supplément de Nice-Matin sur le XVe corps et les blessés de la Grande Guerre, je dis bravo ! Alors, évidemment, l'Europe traverse aujourd'hui la plus longue période de paix de son histoire. Probablement parce que 14-18 a été un tel massacre, et derrière 39-45, que l'absurdité de la guerre est apparue au grand jour. Pour autant, elle reste une réalité anthropologique. L'histoire du monde n'est qu'une succession de surprises stratégiques. Et le premier des principes de précaution est donc de maintenir des armées adaptées à nos réalités, mais crédibles et fortes.
Partagez-vous les conclusions du Livre blanc sur la Défense ?
Nous devons trouver le juste milieu entre les besoins de la nation et le maintien d'un niveau suffisant des forces militaires. Il ne faut surtout pas dépasser le seuil au-delà duquel nous ne serions pas en mesure de faire face. Et on voit bien que nous sommes à ce seuil.
Comme au Mali ?
D'abord, il faut voir que l'armée française a été capable de conduire cette opération à plus de 6 000 km de ses bases, de manière rapide et efficace. L'objectif, qui était d'empêcher l'installation d'un pouvoir islamiste à Bamako, a été atteint. Ensuite, les choses deviennent toujours plus compliquées. Churchill disait : « Les guerres ne se déroulent jamais comme on le pensait. » On voit, avec les derniers événements, que c'est un peu plus compliqué. Mais il faut y faire face.

http://www.nicematin.com/derniere-minute/11-novembre-le-general-georgelin-plaide-pour-le-maintien-darmees-credibles.1507984.html

Quilès : "Cessons de moderniser l'arsenal nucléaire militaire"

"Les sommes consacrées à la dissuasion nucléaire sont importantes. L'article VI du traité de non-prolifération (TNP) demande aux grandes puissances nucléaires d'aller vers le désarmement dans des délais rapprochés. Or moderniser notre arsenal va à l'encontre de ce traité dont nous sommes signataires.
Pour 2014, 200 millions d'euros sont prévus pour les nouveaux missiles stratégiques M51.2 qui équipent nos sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Si on suspendait cette modernisation, cela serait autant d'économisé. Les études de modernisation des têtes nucléaires prévues par le programme 144 sont estimées à 250 millions d'euros, sans compter celles attribuées au CEA. Autrement dit, si l'on décidait de maintenir l'outil de dissuasion en l'état, on pourrait économiser près de 500 millions. Si on devait également cesser de renouveler les équipements de nos composantes de dissuasion aérienne, maritime et terrestre, l'économie serait alors de 2 milliards d'euros par an entre 2015 et 2030. 
On pourrait bien sûr réaffecter ces sommes à d'autres priorités en matière de défense, notamment dans le domaine du renseignement et des drones, mais il faut songer également à ce que nous pourrions mutualiser avec les Européens dans le cadre d'une politique européenne de défense. Je ne suis pas un adepte du slogan ‘'des canons contre du beurre'', et croire qu'on peut échanger des crédits militaires pour les réaffecter aux écoles ou aux hôpitaux reste théorique. Mais on peut imaginer à terme que le poids du budget de la Défense au sein du budget de l'État diminue.­"
http://www.lejdd.fr/Politique/Quiles-Cessons-de-moderniser-l-arsenal-nucleaire-militaire-637974

Carmaux. Hommage à l'adjudant-chef Moralia

Lundi 11 novembre, la municipalité et l’ensemble des associations d’Anciens Combattants et Victimes de guerre invitent la population à participer à la commémoration du 95e anniversaire de l’armistice de la guerre 14-18.
Cette commémoration célébrera aussi l’inscription du nom de l’adjudant-chef Stéphane Moralia sur le monument aux morts avec la mention «Mort au service de la Nation», en présence des marsouins du régiment de marche du Tchad.
Stéphane Moralia était âgé de 28 ans. Sa famille réside à Carmaux, ville où il a passé sa jeunesse.
Engagé en 2011 en Guyane comme sous-officier adjoint, il a participé remarquablement à des opérations en zones difficiles afin de lutter contre des comportements illicites tels qu’orpaillage et activités clandestines.
Le 27 juin 2012, il a été mortellement blessé par un groupe d’orpailleurs, en situation d’activité illégale.
Une citation à l’ordre de l’armée lui a été attribuée par le Ministre de la Défense ainsi que la médaille d’or avec palme de bronze.
Il a été nommé par le 1er ministre à titre posthume au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur avec concession de la médaille militaire.
Tous ceux qui l’ont connu sont invités à participer à ce fervent hommage et à cette cérémonie du 11 novembre qui nous remémorent la gravité, le danger et les difficultés des interventions de nos militaires œuvrant pour la sécurité de notre pays.
Déroulement :
10 h 45, rassemblement place Gambetta,
11 heures, départ du cortège,
11 h 15, cérémonie au monument aux Morts,
Lecture des messages :
Monsieur le Maire de Carmaux, les Anciens Combattants, Monsieur Mathis, directeur de cabinet de madame la Préfète.
Lecture de la citation par l’adjudant-chef Audinette du régiment de marche du Tchad.
Dévoilement de la plaque de l’inscription par le Maire, le frère de Stéphane Moralia et l’adjudant-chef Audinette.
Dépôt des gerbes, sonnerie aux morts, minute de silence, Marseillaise, salutations aux porte-drapeaux par les autorités.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/10/1749682-carmaux-hommage-a-l-adjudant-chef-moralia.html