mercredi 13 novembre 2013

GIGN : Cédric Zewé meurt en exercice

Mené conjointement entre le GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) et la Marine nationale, l’exercice de prise d’assaut du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre a viré au drame, jeudi 7 novembre vers 21 heures, au large de Toulon.
Cédric Zewé, 28 ans, un Lorrain de Sainte-Barbe de l’unité d’élite, est tombé en mer en quittant le Zodiac à bord duquel il se trouvait pour monter à bord du Tonnerre.
L’exercice visait à prendre d’assaut un navire depuis une embarcation semi-rigide.

Echelle de corde

Spécialiste transmissions au sein de la Force d’appui opérationnel (FAO) du GIGN, le militaire, équipé de son gilet pare-balles et d’un casque, remontait la coque du BPC Tonnerre le long d’une échelle de corde quand il est tombé. Ses camarades ont tenté de le récupérer mais en vain…
Un important dispositif de recherches avait immédiatement été mis en place. Des moyens militaires navals et aériens dotés de caméras thermiques sans oublier le bâtiment d’assistance, de soutien et de dépollution Le Jason avaient pris part aux opérations . 280 militaires n’avaient cessé de fouiller et sillonner la zone de disparition, à 11 km au large de la presqu’île de Giens.

A 850 mètres de fond

Ce n’est finalement que samedi matin, vers 2h15, que le corps de Cédric Zewé a été découvert par 850 mètres de fond. Une autopsie a été pratiquée à Marseille mais les résultats n’ont pas encore été communiqués.
Une procédure judiciaire a été ouverte sous l’autorité du procureur de la République de Marseille, chargé des affaires militaires. Parallèlement, une enquête de commandement a également été déclenchée pour faire toute la lumière sur ce tragique accident qui a coûté la vie à Cédric Zewé. Dans un communiqué, les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont exprimé « leur profonde tristesse à l’annonce de la disparition ».
« Un rêve d’enfant »
« Cédric était entré au GIGN en janvier 2012, raconte son père Jean-Pierre. Avant, il avait intégré l’école de gendarmerie de Chaumont puis il avait été affecté à la brigade d’Ars-sur-Moselle de janvier 2005 à avril 2006. Sorti second de sa promotion à l’école de sous-officiers de Montargis, il avait été muté en gendarmerie mobile à Gueret (Creuse).»
« Depuis l’âge de 15 ans, il voulait entrer dans la gendarmerie. C’était un rêve d’enfant », dit le père. « Il allait toujours au bout de ses objectifs quand il entamait quelque chose. Avoir mon fils au GIGN, c’était une fierté… »
Effondré, il poursuit : « Il venait juste de s’installer avec Justine, son amie. Nous avons été prévenus dans la nuit de jeudi à vendredi qu’il était porté disparu et que des manœuvres étaient enclenchées. Nous espérions que l’issue ne serait pas fatale. Depuis, nous sommes bien entourés par le GIGN. »
Rappelons que cette unité d’élite, spécialisée, notamment, dans le contre-terrorisme maritime, intervient aux côtés des commandos marine lors des plans PirateMer.
Depuis la création du GIGN en 1974, sept gendarmes sont morts à l’entraînement et deux en opérations.
Une veillée est organisée, aujourd’hui, à la caserne Pasquier de Satory en mémoire de Cédric Zewé.
Ses obsèques seront célébrées, vendredi à 15 h, à Sainte-Barbe où résident ses parents.

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/11/13/gign-cedric-zewe-meurt-en-exercice

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