Le lieutenant Barthe, chef de section au 21e régiment d’infanterie de marine (21e RIMa), explique dans son livre « Engagé » ce qui l’a poussé à intégrer l’armée de Terre.
Dans son « Engagé », aux éditions Grasset et Fasquelle , le lieutenant Nicolas Barthe raconte son expérience en tant que chef de section au 21e RIMa et en opérations extérieures, au Kosovo et en Afghanistan.
Engagé depuis 2003, il explique ce que signifie pour lui l’expression « faire la guerre », pourquoi il est allé se battre en Afghanistan , loin des siens, et ce que l’on ressent en voyant ses camarades blessés, ou en perdant un frère d’armes.
Le lieutenant Barthe, au fil des pages, nous dit tout de sa passion, de ses convictions, de ses peurs et aussi de ses doutes. Une plongée dans les coulisses de la guerre, à travers le rare témoignage d’un soldat professionnel .
A l’occasion de la sortie de son livre, le lieutenant Barthe rencontrera ses lecteurs le 12 mai, à la librairie Julliard, à Paris.
>>> Rencontre avec le lieutenant Barthe le 12 mai, de 12h30 à 14h et de 17h30 à 19h, à la librairie Julliard-Chapitre.com, 229 Bd Saint-Germain, 75007 Paris (01 47 05 10 24).
>>> « Engagé », du lieutenant Nicolas Barthe, éditions Grasset et Faquelle.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/engage-du-lieutenant-nicolas-barthe
Revue de presse de toutes les informations militaires française ...OTAN...vie des réservistes...vidéos des engagements en opérations extérieures...recrutement...
samedi 30 avril 2011
L'esprit "Camerone" souffle, pour la 148ème fois, sur la cité.
Chaque 30 avril, et depuis 1967, année d'arrivée du 1e r Régiment Étranger de Cavalerie, le Quartier Labouche se pare de ses plus baux atouts, de ses couleurs les plus fidèles, le rouge et le vert. Pour tout Légionnaire, gradé ou homme du rang, cette date est synonyme, certes de fêtes, au sens propre du terme, mais également de souvenirs et de respect. Déférence à l'égard d'une poignée de soldats qui, un 30 avril 1863, face aux assauts répétés d'une armée mexicaine, n'a pas "lâché" l'hacienda dans laquelle ils avaient trouvé refuge. Il s'agissait d'une petite maison située dans le hameau de Cameron de Tejedo à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Veracruz. Leur héroïsme fut tel qu'en octobre de la même année, le ministre de la guerre de l'époque ordonna d'inscrire le nom de cette bataille sur tous les drapeaux des Régiments Étrangers.
Deux Orangeois à AubagneCette année encore, Orange et "sa" Légion seront côte à côte, pour commémorer la 148e fête de Camerone. Une célébration aux goûts particuliers, pour bon nombre d'Orangeois. Tout d'abord, le Général Lhoro, grande personnalité orangeoise, a l'énorme privilège d'avoir été retenu par ses pairs pour porter la Main du Capitaine d'Anjou (c'est lui qui commandait la soixantaine de légionnaires à Camerone en 1863) lors de la cérémonie à Aubagne, siège national de la Légion Étrangère. Enfin, l'un des plus anciens du régiment, l'Adjudant-Chef Anton Nahm, sera à ses côtés. Rappelons qu'il fut l'un des plus dynamiques responsables de l'association des Anciens de la Légion. Anton Nahm est Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de plusieurs Croix de Guerre ainsi que de la médaille militaire.
L'esprit de Camerone se retrouvera ce samedi sur chaque gradin du Théâtre Antique d'Orange pour une prise d'arme toujours impressionnante par sa rigueur et sa dimension. S'il y a quelques années, c'est l'ensemble du régiment du quartier Labouche qui avait assisté à la cérémonie, il n'en sera pas de même cette année. En effet, plusieurs éléments du 1 e r Régiment Étranger de Cavalerie sont présents en opérations. Si l'esprit de Camerone se veut avant tout être un fervent hommage à un épisode fort qui a marqué toute la Légion Étrangère, il est aussi et surtout l'occasion, pour toute une ville, de faire la fête.
http://www.laprovence.com/article/orange/lesprit-camerone-souffle-pour-la-148eme-fois-sur-la-cite
Deux Orangeois à AubagneCette année encore, Orange et "sa" Légion seront côte à côte, pour commémorer la 148e fête de Camerone. Une célébration aux goûts particuliers, pour bon nombre d'Orangeois. Tout d'abord, le Général Lhoro, grande personnalité orangeoise, a l'énorme privilège d'avoir été retenu par ses pairs pour porter la Main du Capitaine d'Anjou (c'est lui qui commandait la soixantaine de légionnaires à Camerone en 1863) lors de la cérémonie à Aubagne, siège national de la Légion Étrangère. Enfin, l'un des plus anciens du régiment, l'Adjudant-Chef Anton Nahm, sera à ses côtés. Rappelons qu'il fut l'un des plus dynamiques responsables de l'association des Anciens de la Légion. Anton Nahm est Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de plusieurs Croix de Guerre ainsi que de la médaille militaire.
L'esprit de Camerone se retrouvera ce samedi sur chaque gradin du Théâtre Antique d'Orange pour une prise d'arme toujours impressionnante par sa rigueur et sa dimension. S'il y a quelques années, c'est l'ensemble du régiment du quartier Labouche qui avait assisté à la cérémonie, il n'en sera pas de même cette année. En effet, plusieurs éléments du 1 e r Régiment Étranger de Cavalerie sont présents en opérations. Si l'esprit de Camerone se veut avant tout être un fervent hommage à un épisode fort qui a marqué toute la Légion Étrangère, il est aussi et surtout l'occasion, pour toute une ville, de faire la fête.
http://www.laprovence.com/article/orange/lesprit-camerone-souffle-pour-la-148eme-fois-sur-la-cite
Un mémorial pour les Opex : la Défense planche sur le sujet depuis janvier
L'hommage que la nation doit aux soldats tués en Afghanistan et durant toutes les opérations extérieures a conduit la Mairie de Paris à proposer l'érection d'un monument spécifique dans la capitale. Mais cette idée qui fait son chemin est à l'étude depuis plusieurs mois selon les autorités militaires et le ministère de la Défense, piqués au vif par l'initiative de l'Adefdromil et de la Mairie de Paris. Car les militaires ne sont pas nécessairement convaincus qu'un "lieu de mémoire" et d'hommage dans un quelconque espace urbain soit le plus approprié.
Dans une lettre adressée au ministre de la Défense Alain Juppé le 21 janvier dernier, le chef d'état-major de l'armée de terre Elrick Irastorza proposait justement une initiative de ce type, qui a été retenue. Un groupe de travail a été nommé par le ministère fin mars, dont la présidence a été confiée à Bernard Thorette. Ce général en deuxième section est désormais conseiller d'État en service extraordinaire, après avoir été chef d'état-major de l'armée de terre, et chef de corps du 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes. Il préside aujourd'hui l'association Terre-Fraternité. Ce groupe de travail devra proposer au ministre de la Défense une idée de monument, qui pourrait se rapprocher du mémorial des vétérans du Vietnam, à Washington.
Pour cet officier connaissant bien le dossier, un lieu propice pourrait être la cour des Invalides, "car l'essentiel est qu'il puisse croiser la foule. Le fait qu'il se situe dans des murs dont la Défense a la responsabilité permettrait d'aller plus vite". On précise à l'Hôtel de Brienne qu'il n'est pas question de lancer une compétition avec la Ville de Paris, et que le groupe de travail a le champ libre pour proposer un emplacement dans la capitale. L'essentiel étant que le projet aboutisse très vite.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/un-memorial-pour-les-opex-la-defense-planche-sur-le-sujet-depuis-janvier-28-04-2011-1324341_53.php
Dans une lettre adressée au ministre de la Défense Alain Juppé le 21 janvier dernier, le chef d'état-major de l'armée de terre Elrick Irastorza proposait justement une initiative de ce type, qui a été retenue. Un groupe de travail a été nommé par le ministère fin mars, dont la présidence a été confiée à Bernard Thorette. Ce général en deuxième section est désormais conseiller d'État en service extraordinaire, après avoir été chef d'état-major de l'armée de terre, et chef de corps du 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes. Il préside aujourd'hui l'association Terre-Fraternité. Ce groupe de travail devra proposer au ministre de la Défense une idée de monument, qui pourrait se rapprocher du mémorial des vétérans du Vietnam, à Washington.
Pour cet officier connaissant bien le dossier, un lieu propice pourrait être la cour des Invalides, "car l'essentiel est qu'il puisse croiser la foule. Le fait qu'il se situe dans des murs dont la Défense a la responsabilité permettrait d'aller plus vite". On précise à l'Hôtel de Brienne qu'il n'est pas question de lancer une compétition avec la Ville de Paris, et que le groupe de travail a le champ libre pour proposer un emplacement dans la capitale. L'essentiel étant que le projet aboutisse très vite.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/un-memorial-pour-les-opex-la-defense-planche-sur-le-sujet-depuis-janvier-28-04-2011-1324341_53.php
vendredi 29 avril 2011
Honneurs militaires au caporal-chef Alexandre Rivière
Les honneurs militaires ont été rendus le 28 avril 2011 au caporal-chef Alexandre Rivière, du 2e régiment d‘infanterie de marine (2e RIMa), mort au combat en Afghanistan
Le caporal-chef Rivière a été fait chevalier de la légion d’honneur par M. François Fillon au cours de la prise d’armes du 28 avril.
Le jeudi 28 avril 2011 , monsieur François Fillon, premier ministre , a présidé sur le camp d’Auvours la cérémonie d’hommage national au caporal-chef Alexandre Rivière . Monsieur Gérard Longuet , ministre de la Défense et des Anciens combattants, madame Marie-Luce Penchard , ministre chargée de l’outre-mer, et le général d’armée Elrick Irastorza, chef d’Etat-major de l’armée de Terre (CEMAT) étaient à ses côtés pour saluer la mémoire de ce militaire du rang mort au service de la France.
Le 26 avril, dans la cour d’honneur des Invalides, le CEMAT lui a remis la médaille militaire ainsi que la croix de la Valeur militaire avec palme . Il a également été promu au grade supérieur à titre posthume par le ministre de la Défense.
Le caporal-chef Rivière a été fait chevalier de la légion d’honneur par M. François Fillon au cours de la prise d’armes du 28 avril.
M.François Fillon : "Il était doué de cet enthousiasme à toute épreuve qui rend la volonté inépuisable et qui est, dans le service des armes, le meilleur sentiment de la cohésion des hommes. Il mêlait la force et l’humilité, la joie de vivre et l’abnégation, la vivacité de la jeunesse et la maturité du professionnel .[...] Le caporal-chef Rivière manquera à la France, comme il manquera à tous ceux qui le connaissaient, le côtoyaient et l'aimaient".
L’ensemble de l’armée de Terre est unie dans le deuil. Que les proches et les camarades du caporal-chef Rivière soient assurés de son soutien. Nos pensées accompagnent également dans leur chemin vers la guérison les 9 militaires blessés à ses côtés.
La France n’honore plus ses soldats morts
Le caporal-chef Alexandre Rivière avait 23 ans. Tué dans l’explosion d’une mine artisanale le 20 avril, il est le 56e Français mort en Afghanistan. Mardi, son corps a été rapatrié dans l’indifférence. On est loin de l’hommage populaire qui accompagne aux Etats-Unis ou au Canada le retour des militaires tués au combat. Une « indifférence » qui, selon le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Elrick Irastorza, « caractérise désormais le plus souvent la relation entre le soldat et la nation ». Et d’ajouter : « Nos soldats le vivent mal par rapport au sacrifice qu’ils consentent dans leur vie de tous les jours et bien sûr en opération. »
Liens distendus avec la population
Avec la suspension de la conscription, en 1997, et la professionnalisation des armées, les liens se sont distendus entre la population et les militaires. Comme si ces derniers ne faisaient plus qu’un métier comme un autre, avec des risques qu’ils sont payés pour assumer, loin des « héros » que la France mettait autrefois en avant pour renforcer la cohésion nationale. La société, qui fait d’un sportif, d’un pompier, d’un navigateur ou d’un humanitaire un exemple, ne suscite plus de héros militaires. Le fait divers a remplacé depuis longtemps le fait d’armes à la une des journaux. « La mort au combat était autrefois une mort glorieuse, elle est en passe de devenir une simple mort violente, voire douteuse », s’inquiète le général Irastorza.
« Plus que jamais, l’armée a besoin de héros », souligne pourtant le général Jean-René Bachelet, qui a œuvré pour la reconnaissance par le grand public de Tom Morel, tué en 1944 à la tête du bataillon des Glières, à 29 ans. « La France passe par des périodes d’exaltation et des phases de silence à peu près absolu, comme c’est certainement le cas actuellement », analyse le colonel Michel Goya, qui regrette « une réticence culturelle à mettre nos propres soldats en avant ». En Afghanistan, note-t-il, les combats fragmentés, au milieu des populations, obligent les armées occidentales « à corseter les missions pour réduire au minimum les risques » et laissent peu de place à l’héroïsme.
Un centre de la gendarmerie à Limoges
Un centre de production multimédia de la gendarmerie nationale s'implantera cet été à Limoges, ce qui compensera en partie le départ définitif de l'essentiel des effectifs militaires de la ville, soit près de 900 personnes.
Cette nouvelle structure accueillera 119 personnels de la gendarmerie (82 familles venant de Maisons-Alfort et Rochefort) qui viendront s’installer dans la capitale limousine.
Elle se composera de trois unités: le centre national de formation à distance (basé auparavant à Maisons Alfort, Val-de-Marne), le service de production audiovisuelle (Maisons Alfort) et la cellule de production pédagogique des écoles (basé à Rochefort).
Ce centre gèrera tous les supports papiers et audiovisuels destinés à la communication interne et à la formation des personnels de la gendarmerie seront créés, gérés et archivés depuis Limoges.
Le départ au 1er juillet des militaires basés au Limoges intervient dans le cadre de la réforme de la carte des armées décidée en 2008.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/28/97001-20110428FILWWW00710-un-centre-de-la-gendarmerie-a-limoges.php
Cette nouvelle structure accueillera 119 personnels de la gendarmerie (82 familles venant de Maisons-Alfort et Rochefort) qui viendront s’installer dans la capitale limousine.
Elle se composera de trois unités: le centre national de formation à distance (basé auparavant à Maisons Alfort, Val-de-Marne), le service de production audiovisuelle (Maisons Alfort) et la cellule de production pédagogique des écoles (basé à Rochefort).
Ce centre gèrera tous les supports papiers et audiovisuels destinés à la communication interne et à la formation des personnels de la gendarmerie seront créés, gérés et archivés depuis Limoges.
Le départ au 1er juillet des militaires basés au Limoges intervient dans le cadre de la réforme de la carte des armées décidée en 2008.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/28/97001-20110428FILWWW00710-un-centre-de-la-gendarmerie-a-limoges.php
Côte d’Ivoire : les écoles rouvrent leurs portes
Mardi 26 avril 2011, les élèves de Côte d’Ivoire ont repris le chemin de l’école sur toute l’étendue du territoire. Les classes d’Abidjan, fermées depuis plusieurs semaines, ont aussi rouvert leurs portes.
Depuis cette date, la force Licorne assure à nouveau des missions de surveillance au profit des collèges et lycées français d’Abidjan à chaque heure d'entrée et sortie des élèves. Le groupement tactique de gendarmerie (GTG) réalise notamment des patrouilles aux abords de ceux-ci afin de veiller au maintien de la situation sécuritaire. Ces missions rassurent directeurs d’établissements et parents d’élèves ; Pour la directrice de l’école du Cours Sévigné , la présence des militaires de la force Licorne à proximité des enceintes scolaires : « est un énorme soulagement et c’est très rassurant de les savoir présents aux abords de nos établissements ».
Quatre établissements scolaires sont concernés par ces missions de surveillance. Il s’agit du Cours Lamartine, situé dans le quartier de Marcoury, du Cours Sévigné, Langevin et Notre Dame d’Afrique, plus au sud.
jeudi 28 avril 2011
Honneurs militaires au caporal-chef Alexandre Rivière
Les honneurs militaires ont été rendus le 28 avril 2011 au caporal-chef Alexandre Rivière, du 2e régiment d‘infanterie de marine (2e RIMa), mort au combat en Afghanistan.
Le jeudi 28 avril 2011 , monsieur François Fillon, premier ministre , a présidé sur le camp d’Auvours la cérémonie d’hommage national au caporal-chef Alexandre Rivière . Monsieur Gérard Longuet , ministre de la Défense et des Anciens combattants, madame Marie-Luce Penchard , ministre chargée de l’outre-mer, et le général d’armée Elrick Irastorza, chef d’Etat-major de l’armée de Terre (CEMAT) étaient à ses côtés pour saluer la mémoire de ce militaire du rang mort au service de la France.
Le 26 avril, dans la cour d’honneur des Invalides, le CEMAT lui a remis la médaille militaire ainsi que la croix de la Valeur militaire avec palme . Il a également été promu au grade supérieur à titre posthume par le ministre de la Défense.
Le caporal-chef Rivière a été fait chevalier de la légion d’honneur par M. François Fillon au cours de la prise d’armes du 28 avril.
L’ensemble de l’armée de Terre est unie dans le deuil. Que les proches et les camarades du caporal-chef Rivière soient assurés de son soutien. Nos pensées accompagnent également dans leur chemin vers la guérison les 9 militaires blessés à ses côtés.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/honneurs-militaires-au-caporal-chef-alexandre-riviere
Le jeudi 28 avril 2011 , monsieur François Fillon, premier ministre , a présidé sur le camp d’Auvours la cérémonie d’hommage national au caporal-chef Alexandre Rivière . Monsieur Gérard Longuet , ministre de la Défense et des Anciens combattants, madame Marie-Luce Penchard , ministre chargée de l’outre-mer, et le général d’armée Elrick Irastorza, chef d’Etat-major de l’armée de Terre (CEMAT) étaient à ses côtés pour saluer la mémoire de ce militaire du rang mort au service de la France.
Le 26 avril, dans la cour d’honneur des Invalides, le CEMAT lui a remis la médaille militaire ainsi que la croix de la Valeur militaire avec palme . Il a également été promu au grade supérieur à titre posthume par le ministre de la Défense.
Le caporal-chef Rivière a été fait chevalier de la légion d’honneur par M. François Fillon au cours de la prise d’armes du 28 avril.
L’ensemble de l’armée de Terre est unie dans le deuil. Que les proches et les camarades du caporal-chef Rivière soient assurés de son soutien. Nos pensées accompagnent également dans leur chemin vers la guérison les 9 militaires blessés à ses côtés.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/honneurs-militaires-au-caporal-chef-alexandre-riviere
Colonel Heluin : « Le soutien de la population est essentiel »
Cinq jours après la mort d’un marsouin en mission, nous avons joint hier par téléphone le colonel Heluin, chef de corps du bataillon Richelieu en Afghanistan. Il nous livre son témoignage.
Afghanistan
.Un hommage militaire au caporal Rivière aura lieu demain au camp d’Auvours, en présence du Premier ministre François Fillon. En Afghanistan, les 500 marsouins du 2e RIMa poursuivent leur mission.
La réaction après le drame
« En tant que chef de corps, je dois assumer. Je vis depuis 20 ans un métier passionnant mais perdre un marsouin de son régiment, c’est un déchirement. L’événement, vous le prenez de plein fouet. Ce n’est malheureusement pas la première fois que je suis confronté à un drame de cette sorte. Mais, quand il se produit, le sang et les larmes ce sont les mêmes à chaque fois. Chaque jour, nous signons des ordres de missions. Cela nous ramène à nos responsabilités. »
L’impact sur le 2e RIMa
« La mission doit bien évidemment continuer. Nous sommes 800 militaires dans le bataillon. Il reste deux mois à effectuer sur place. Je suis conscient du drame qui touche la famille et la pression sur les autres familles. Mon devoir, auprès des soldats, a été de « rationaliser » l’évènement, de l’expliquer, de dire comment cela s’était produit. Mais aussi de dire que nous devons continuer la mission qui nous a été confiée. Je commande un bataillon d’hommes debout. La nuit même après la mort du caporal Rivière, j’ai réengagé la totalité du régiment. Il ne faut jamais baisser la garde ; il faut démontrer que le bataillon reste d’attaque. »
Le conflit a changé
« Mes marsouins ont appris à connaître chaque chemin, chaque endroit du secteur. IIs vivent au contact de la population. Pour les insurgés, c’est devenu encore plus difficile de combattre. Les IED (mines artisanales, NDLR) sont devenus une façon de nous combattre. C’est une marque de faiblesse. La zone verte est entièrement sous contrôle, mais nous sommes dans un pays en guerre et aucune zone ne peut être étanche à 100 %. »
Une guerre oubliée ?
« Le soutien de la métropole, de la population est un impératif, c’est même essentiel. Il faut que ce que l’on réalise ici soit expliqué et compris. L’Afghanistan ne revient au goût du jour de l’actualité que quand il y a un drame. Je peux vous dire que les marsouins qui effectuent 10 à 15 km par jour avec leur équipement sur le dos obtiennent des succès et on n’en parle pas, ce n’est jamais valorisé. N’oublions pas que nous sommes là parce que ce sont les autorités de notre pays qui en ont décidé ainsi. J’espère que l’Afghanistan ne deviendra pas « une guerre oubliée. »
Campagne de vols techniques du DRAC
Le 93e régiment d’artillerie de montagne a effectué une campagne de vols techniques le 6 et 7 avril 2011 sur le camp de CHAMBARAN en Isère.
Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la préparation opérationnelle de la section ROIM, renseignement d'origine image, en vue de la projection du DETMUC au sein du GTIA 27.
Il validera en outre, les formations suivies par le personnel au centre de formation délégué (CFD) au 61e RA.
Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la préparation opérationnelle de la section ROIM, renseignement d'origine image, en vue de la projection du DETMUC au sein du GTIA 27.
Il validera en outre, les formations suivies par le personnel au centre de formation délégué (CFD) au 61e RA.
mercredi 27 avril 2011
Décès du caporal Rivière: cérémonie jeudi à 16h, à Auvours
Le Premier ministre, François Fillon, et plusieurs membres du gouvernement assisteront demain jeudi, au camp d'Auvours, dans la Sarthe, à une cérémonie d'honneurs militaires au caporal Alexandre Rivière, du 2e Rima, tué le 20 avril dans l'explosion d'une mine artisanale en Afghanistan.
Outre François Fillon, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, la ministre chargée de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, et le chef d'état-major de l'Armée de terre, Elrick Irastorza, assisteront à la cérémonie organisée jeudi à partir de 16h.
La mort du caporal-chef du 2e Régiment d'infanterie de marine a porté à 56 le nombre de soldats morts en Afghanistan depuis le déploiement des forces françaises dans ce pays en décembre 2001. Neuf de ses camarades ont été blessés; tous ont regagné la France vendredi dernier.
Afghanistan : opération Eternal Blacksmith en vallée d’Alasay
Du 9 au 15 avril 2011, la 3e brigade de l’Armée nationale afghane (ANA) et les militaires français de la Task Force La Fayette ont conduit l’opération Eternal Blacksmith, en vallée d’Alasay.
Dernière opération d’envergure planifiée pour l’état-major de la Task Force La Fayette avant sa relève, Eternal Blacksmith visait à réduire les réseaux insurgés présents dans la vallée d’Alasay, pour faciliter notamment la liberté de mouvement de la population entre Alasay et les vallées avoisinantes.
600 militaires français, issus principalement du groupement tactique interarmes (GTIA) Allobroges, et 500 militaires et policiers des forces de défense et de sécurité afghanes se sont déployés jusqu’aux contreforts nord-ouest de la vallée. Lors de la phase préparatoire, les unités françaises étaient pré-positionnées sur le col Shekut. Le Kandak (bataillon) 31 de l’ANA, engagé au nord de Belda, avait pour mission d’interdire la vallée d’Hassanabbat.
Dans la nuit du 12 au 13 avril, des équipes d’observation étaient héliportées sur un point haut afin de préparer et d’appuyer l’engagement des unités en fond de vallée d’Alasay. Le 13 matin, les unités du GTIA Kapisa et du Kandak 33 progressaient en fond de vallée et s’emparaient de leur objectif, avant de se désengager dans la nuit du 13 au 14 avril. Durant cette phase, quatre militaires français ont été blessés.
Eternal Blacksmith a permis la neutralisation de plus de 40 insurgés et la récupération d’une dizaine d’armes, fusils d’assaut et armes de poing, ainsi que plusieurs centaines de munitions. Elle a permis de prolonger l’action entreprise avec Blacksmith’s Hammer dans la vallée d’Alasay et de prendre pied dans une nouvelle entrée de vallée
Six soldats de l'ISAF tués sur l'aéroport de Kaboul
L'ISAF vient de confirmer la mort de six de ses soldats au terme d'une fusillade sur l'aéroport de Kaboul.
La fusillade a eu lieu dans un centre de formation de l'armée afghane, géré par l'Otan et établi sur une base de l'armée de l'air afghane, dans l'aéroport militaire, situé dans le prolongement de l'aéroport civil de la capitale (voir la photo ci-dessus prise en novembre dernier).
Ce centre de formation des pilotes d'hélicoptères est géré par les Britanniques et les Américains; des instructeurs de plusieurs nationalités (dont des Hongrois) y sont déployés.
Une source militaire afghane a assuré qu'il s'agissait d'un différend entre militaire et non d'une attaque. Le tireur serait un pilote de 50 ans, issu d'une famille respectée de Kaboul. "Il y a eu des tirs d'armes légères", mais "nous ne savons pas comment la fusillade a commencé", a déclaré de son côté le commandant Tim James, un porte-parole de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf).
En revanche, les talibans ont affirmé de leur côté qu'un de leurs militants "employé" sur la base avait mené une attaque suicide. Les rebelles ont récemment mené plusieurs attaques contre des cibles sensibles et très protégées d'Afghanistan, visant notamment les forces de sécurité, grâce à des soldats infiltrés ou des hommes vêtus d'uniformes de l'armée ou de la police.
Côte d'Ivoire : lancement des patrouilles conjointes
Le 16 avril 2011, la compagnie d’infanterie du Bataillon Licorne, armée par le 2e REI déployé en Côte d’Ivoire quelques jours plus tôt, a commencé a réalisé des patrouilles conjointes avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et avec les gendarmes ivoiriens.
mardi 26 avril 2011
Le corps du caporal Rivière à Paris mardi puis à Auvours mercredi
Sur son blog «Lignes de défense», Philippe Chapleau, donne les dernières informations sur le rapatriement du corps du caporal Alexandre Rivière.
« Selon mes confrères du Journal de l'Ile de la Réunion, la dépouille du caporal Alexandre Rivière, mort au combat mercredi près de Payendakhel (vallée de Tagab), en Afghanistan, arrivera mardi à Paris. L'information a été confirmée par les Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI).
Les honneurs militaires lui seront rendus le soir même, dans la cour d'honneur des Invalides. Le corps du militaire originaire de Sainte-Marie sera transporté le lendemain, mercredi, au 2e régiment d'infanterie de marine d'Auvours auquel il appartenait, et où une chapelle ardente aura été installée.
Le jeudi après-midi, une nouvelle cérémonie aura lieu sur la place d'armes du régiment, regroupant de hautes autorités civiles et militaires. Suivra une messe à sa mémoire dans la chapelle du camp d'Auvours le vendredi, avant l'incinération de sa dépouille. Le retour des familles et des cendres d'Alexandre Rivière à la Réunion n'est pas encore connu.
Neuf blessés. Mercredi 20 avril, ce caporal réunionnais du 2e RIMa trouvait la mort dans l'explosion de son véhicule blindé, touché par un engin explosif improvisé. Il s'agit du quatrième militaire réunionnais mort sur le front afghan depuis le début de l'engagement français. Parmi les neuf blessés figureraient trois soldats originaires de Polynési.»
Afghanistan : évacuation des militaires blessés le 20 avril
Le 22 avril 2011, un C135 FR de l’armée de l’Air équipé du kit médical Morphée a atterri sur l’aéroport de Paris Orly. A son bord, les militaires blessés en Afghanistan deux jours plus tôt.
L’avion a décollé la veille de la base aérienne d’Istres pour se rendre à Kaboul. Il y a embarqué les militaires qui avaient été blessées dans la journée du mercredi 20 avril puis évacués sur l’hôpital militaire de Kaboul (Rôle 3), où certains d’entre eux ont été opérés.
A bord de l’appareil, outre l’équipage, se trouvaient quatre médecins (dont deux anesthésistes réanimateurs), cinq infirmiers (dont trois infirmiers anesthésistes), un sous-officier spécialiste en maintenance du matériel médical et deux convoyeuses de l’air.
A l’arrivée de l’aéronef à l’aéroport d’Orly, les blessés ont été accueillis par le chef d’état-major de l’armée de Terre. Les militaires rapatriés ont été pris en charge immédiatement et emmenés vers les hôpitaux militaires de la région parisienne.
Le module de réanimation pour patient à haute élongation d’évacuation (Morphée) est un kit médical spécialisé qui peut être installé dans un Boeing C135 en moins de dix heures. Ce kit, acquis en juillet 2006 par l’armée de l’Air, offre un niveau élevé de médicalisation à plusieurs blessés. Morphée dispose ainsi du matériel permettant de réaliser des réanimations ventilatoires, des transfusions codifiées et des échographies.
L’intérêt de Morphée consiste à rapatrier en France des blessés déjà pris en charge médicalement sur place, tout en assurant une continuité des soins.
Côte d'Ivoire : dépollution par les sapeurs français de la Force Licorne
Les patrouilles conjointes se succèdent, la vie reprend son cours : Abidjan renaît après les combats. L'équipe opérationnelle de déminage de l'opération Licorne, renforcée des éléments de Dakar, est à pied d'œuvre pour réduire le risque à son minimum pour la population.
Un Premier ministre en Picardie
John Key, chef du gouvernement néo-zélandais, s'est rendu hier à Longueval dans le cadre des célébrations de l'Anzac-Day. Elles se poursuivent aujourd'hui.
Celles et ceux qui, hier, étaient présents à Longueval lors de la venue du Premier ministre néo-zélandais garderont sans aucun doute en mémoire le souvenir d'une cérémonie simple et d'un homme ouvert et disponible.
Le chef du gouvernement a été accueilli sur place par Jean-Marc Bassaget, sous-préfet de Péronne, Marcel Deneux, sénateur et président du groupe France-Nouvelle-Zélande, Maxime Gremetz, député, et Jany Fournier, maire de Longueval.
Une cinquantaine de Néo-Zélandais, dont une vingtaine d'adolescents en vacances en France, étaient également présents. Le cortège s'est d'abord rendu au monument érigé à la mémoire des Néo-Zélandais tombés sur le sol picard lors du premier conflit mondial, puis au monument aux morts de Longueval où des gerbes ont été déposées. Une chanteuse néo-zélandaise a interprété l'hymne du pays puis la Marseillaise.
«Dans notre pays, ce jour, l'Anzac-Day, revêt une importance très particulière puisqu'ils symbolisent l'engagement de nos soldats lors du premier conflit mondial. Certains jeunes n'ont jamais revu le pays mais dorment en paix dans ce petit coin de Picardie. C'est l'occasion également pour nous de renforcer les liens étroits d'amitié qui unissent nos deux pays», a indiqué John Key.
En toute simplicité, il s'est ensuite bien volontiers prêté à l'exercice des dizaines de photographies sollicitées par ses jeunes compatriotes. «La Nouvelle-Zélande est un pays où les gens aiment se retrouver et dialoguer directement sans protocole», commentait, avant de quitter la région, John Key.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Un-Premier-ministre-en-Picardie
lundi 25 avril 2011
On a retrouvé le soldat Borigal
Il s’appelait Saint-Just Borigal. Il est né le 8 décembre 1987 à Cayenne, en Guyane. Il avait 29 ans quand il combattait au sein du 119e Régiment d’infanterie, durant la Première Guerre Mondiale, à Fleury-devant-Douaumont, près de Verdun, pour la France. Il avait 29 ans lorsqu’il est tombé au champ de bataille le 3 juin 1916, au même endroit.
Jusqu’à dimanche, il était juste un soldat disparu, depuis 95 ans. Déclaré comme mort par les fichiers du ministère de la Défense. Depuis tout ce temps, il reposait au milieu de la forêt, près du ravin de Basile, au milieu des bois de Fleury. Il aura fallu quelques passages d’engins de l’ONF et un couple de Hollandais pour le sortir de l’oubli.
Dimanche, les gendarmes de la communauté de brigades et du Peloton de surveillance et intervention de Verdun, ont procédé à une opération « anti-fouilleurs ». Car oui, le champ de bataille est un temple sacré. Une immense sépulture qu’il est interdit de profaner.
Alors qu’ils contrôlaient des voitures, du côté de Bras-sur-Meuse, pour d’abord faire de la prévention, l’Ossuaire de Douaumont les a alertés d’un courrier anonyme provenant sûrement de touristes hollandais. Ils ont découvert les ossements d’un soldat français, près du ravin de Basile, au milieu du bois de Fleury-devant-Douaumont. Peut-être étaient-ils en train de fouiller ? Le lieu s’y prête. On ne compte plus les obus ou objets de la vie quotidienne des soldats durant la guerre dans ces coins-là : il n’y a plus qu’à se baisser pour les ramasser. « Cependant, lorsqu’ils trouvent des ossements, ils le font savoir », explique le capitaine Pierre-Yves Le Trong, commandant de la compagnie de gendarmerie de Verdun. Pour lui, comme pour ses hommes, l’annonce de la découverte de ce soldat les met en effervescence : « Il était militaire, comme nous. Si nous le retrouvons, il aura une sépulture décente. Et pour sa famille, ce sera un miracle… »
Les Hollandais avaient décrit le lieu de leur découverte. Et même planté une croix avec des morceaux de bois au dit endroit. Pas facile cependant de trouver le soldat.
Mais les gendarmes n’ont rien lâché. Au bout de deux heures de recherches, ils ont fini par trouver le lieu où est mort Saint-Just Borigal.
Mais à ce moment précis, ils ne savent pas qui est le militaire. Ils creusent, se relayent. N’ont pas prévu de pelle et retournent la terre, à la main. Le ministre de la Défense arrive demain (aujourd’hui) mais tant pis pour la propreté de leur uniforme : ils feront une lessive… Fémurs, crâne. Jusqu’aux phalanges des mains. « Les Poilus portaient une plaque au poignet gauche », leur souffle le capitaine. Alors quand des doigts sont déterrés, ils retiennent leur souffle. Jusqu’à la découverte finale : cette fameuse plaque d’indentification…
Après 95 ans, en une après-midi, on sait qui est ce soldat. Grâce à sa plaque, grâce à Internet. À l’ONF, aux Hollandais, aux gendarmes… Le jour de Pâques. Le jour où on attendait la résurrection du Christ.
http://www.estrepublicain.fr/fr/a-la-une/info/4989759-Decouverte-On-a-retrouve-le-soldat-Borigal
Jusqu’à dimanche, il était juste un soldat disparu, depuis 95 ans. Déclaré comme mort par les fichiers du ministère de la Défense. Depuis tout ce temps, il reposait au milieu de la forêt, près du ravin de Basile, au milieu des bois de Fleury. Il aura fallu quelques passages d’engins de l’ONF et un couple de Hollandais pour le sortir de l’oubli.
Dimanche, les gendarmes de la communauté de brigades et du Peloton de surveillance et intervention de Verdun, ont procédé à une opération « anti-fouilleurs ». Car oui, le champ de bataille est un temple sacré. Une immense sépulture qu’il est interdit de profaner.
Alors qu’ils contrôlaient des voitures, du côté de Bras-sur-Meuse, pour d’abord faire de la prévention, l’Ossuaire de Douaumont les a alertés d’un courrier anonyme provenant sûrement de touristes hollandais. Ils ont découvert les ossements d’un soldat français, près du ravin de Basile, au milieu du bois de Fleury-devant-Douaumont. Peut-être étaient-ils en train de fouiller ? Le lieu s’y prête. On ne compte plus les obus ou objets de la vie quotidienne des soldats durant la guerre dans ces coins-là : il n’y a plus qu’à se baisser pour les ramasser. « Cependant, lorsqu’ils trouvent des ossements, ils le font savoir », explique le capitaine Pierre-Yves Le Trong, commandant de la compagnie de gendarmerie de Verdun. Pour lui, comme pour ses hommes, l’annonce de la découverte de ce soldat les met en effervescence : « Il était militaire, comme nous. Si nous le retrouvons, il aura une sépulture décente. Et pour sa famille, ce sera un miracle… »
Les Hollandais avaient décrit le lieu de leur découverte. Et même planté une croix avec des morceaux de bois au dit endroit. Pas facile cependant de trouver le soldat.
Mais les gendarmes n’ont rien lâché. Au bout de deux heures de recherches, ils ont fini par trouver le lieu où est mort Saint-Just Borigal.
Mais à ce moment précis, ils ne savent pas qui est le militaire. Ils creusent, se relayent. N’ont pas prévu de pelle et retournent la terre, à la main. Le ministre de la Défense arrive demain (aujourd’hui) mais tant pis pour la propreté de leur uniforme : ils feront une lessive… Fémurs, crâne. Jusqu’aux phalanges des mains. « Les Poilus portaient une plaque au poignet gauche », leur souffle le capitaine. Alors quand des doigts sont déterrés, ils retiennent leur souffle. Jusqu’à la découverte finale : cette fameuse plaque d’indentification…
Après 95 ans, en une après-midi, on sait qui est ce soldat. Grâce à sa plaque, grâce à Internet. À l’ONF, aux Hollandais, aux gendarmes… Le jour de Pâques. Le jour où on attendait la résurrection du Christ.
http://www.estrepublicain.fr/fr/a-la-une/info/4989759-Decouverte-On-a-retrouve-le-soldat-Borigal
La mort du général Lecerf
On apprend la mort du général de corps d'armée (4 étoiles) Antoine Lecerf des suites d'un cancer, à l'âge de 61 ans. Le général Lecef fut l'un des grands commandeurs de l'armée de terre, à la tête du commandement des forces terrestres (CFT), à Lille de 2007 à 2010. Il avait fait son adieu aux armes en juillet 2010.
Saint-Cyrien (promotion Linarès), il avait choisi l'infanterie et en particulier la Légion étrangère, passant de longues années au 2ème REI dont il fut le chef de corps. Il participe à de très nombreuses opérations extérieures (Beyrouth, Golfe, Tchad, Centrafrique, Bosnie, Cote d'Ivoire), servant également au Gabon et en Guyane. Une expérience qu'il mit à profit à la tête du CFT, où il préparait l'armée de terre à être engagée en particulier en Afghanistan. On se souvient de ses critiques sur "l'encadrement des hommes au combat".
Le général Antoine Lecerf laissera le souvenir d'un officier à l'ancienne, chaleureux , parfois rugueux et proche de ses hommes, adepte de la claque dans le dos et du coup de gueule. Un personnage qui manquera.http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/
Saint-Cyrien (promotion Linarès), il avait choisi l'infanterie et en particulier la Légion étrangère, passant de longues années au 2ème REI dont il fut le chef de corps. Il participe à de très nombreuses opérations extérieures (Beyrouth, Golfe, Tchad, Centrafrique, Bosnie, Cote d'Ivoire), servant également au Gabon et en Guyane. Une expérience qu'il mit à profit à la tête du CFT, où il préparait l'armée de terre à être engagée en particulier en Afghanistan. On se souvient de ses critiques sur "l'encadrement des hommes au combat".
Le général Antoine Lecerf laissera le souvenir d'un officier à l'ancienne, chaleureux , parfois rugueux et proche de ses hommes, adepte de la claque dans le dos et du coup de gueule. Un personnage qui manquera.http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/
Saint-Dizier vibre pour ses Rafales
La base bragarde, base arrière des opérations en Libye
Depuis un peu plus d’un mois, les activités de la base aérienne de Saint-Dizier ont été un peu réduites. Et pour cause ! La Base 113 qui porte le nom d’Antoine de Saint-Exupéry a le regard tourné vers la Méditerranée et la Libye où une dizaine de ses « Rafale » interviennent au quotidien. Une actualité imprévue, puisque les hommes du colonel Michel Friedling avaient l’esprit tourné vers l’Asie et l’Afghanistan que des avions et des équipages rejoindront en juillet.
La préparation pour le théâtre afghan est un peu mise entre parenthèses. Les pilotes concernés par cette opération interviennent au-dessus de la Libye. « C ompte tenu de nos effectifs calibrés pour notre cinquantaine de Rafale, ceux qui partiront en Afghanistan auront aussi travaillé sur la Libye, ce qui n’est pas incompatible. On adapte notre plan de préparation et on sera aussi prêt pour la mission afghane. »
Pour la BA113, l’heure est d’abord à l’application de la résolution 1973, destinée à établir une zone d’exclusion aérienne dans le pays de Kadhafi et à protéger les populations. Chaque jour, les hommes de la BA113 s’y emploient en utilisant le Rafale dans tout le spectre de ses capacités : bombardement, défense aérienne, reconnaissance.
130 personnes en Corse
« Au départ, la base était entièrement mobilisée pour cela, puisque les pilotes et les Rafales décollaient de Saint-Dizier et y revenaient après leurs missions. C’était la première fois depuis les années 40 que des avions de chasse intervenaient militairement directement depuis la métropole. Désormais, ils sont positionnés sur la base de Solenzara. Nous avons une dizaine d’appareils engagés avec une vingtaine de pilotes et d’officiers naviguant, des techniciens, une équipe de soutien et du matériel. Soit environ 130 personnes en Corse », explique le colonel Friedling, patron d’une base aérienne de 1 850 personnes.
Il suit au jour le jour le travail de ses équipes : « Nous sommes en contact permanent. Par rapport aux premiers jours, notre rôle a changé. Nous sommes la base arrière de Solenzara. On relève les personnels tous les quinze jours car le rythme est intense avec des amplitudes horaires très importantes. Les hommes ont besoin de se régénérer et la proximité de Solenzara nous le permet. »
Cordon ombilical entre Saint-Dizier et Solenzara
Régulièrement, un avion gros porteur chargé de matériel fait aussi la navette entre Saint-Dizier et la Corse dont la base est considérée comme le 2 e porte-avions français en Méditerranée. Ainsi, il emmène des pièces détachées, dont des moteurs de Rafales, qui doivent être révisés ou changés au bout d’un certain nombre d’heures de vol. « Il y a un cordon ombilical entre nous et la Corse. D’autant plus que les équipes se préparent ici à assurer la relève par des entraînements liés aux actions à mener en Libye », souligne le commandant Friedling.
En Libye, le panel des missions du Rafale est très large. Le commandant de la base 113 est satisfait du retour : « L’action de l’armée de l’air a permis d’atteindre les objectifs fixés par l’autorité politique : un rééquilibre des rapports de forces et surtout éviter des massacres de la population, le tout sans dommages collatéraux. Les opérations menées en Libye montrent aussi que l’on a raison de croire au Rafale. L’avion tient ses promesses. Il n’y a pas d’équivalent ni de concurrent aujourd’hui. »
Le colonel Michel Friedling est bien conscient que ses hommes défendent aussi l’image de la technologie française. L’opération libyenne est aussi une vitrine commerciale pour le Rafale.
http://www.estrepublicain.fr/fr/lorraine/info/4987562-Saint-Dizier-vibre-pour-ses-Rafale
Depuis un peu plus d’un mois, les activités de la base aérienne de Saint-Dizier ont été un peu réduites. Et pour cause ! La Base 113 qui porte le nom d’Antoine de Saint-Exupéry a le regard tourné vers la Méditerranée et la Libye où une dizaine de ses « Rafale » interviennent au quotidien. Une actualité imprévue, puisque les hommes du colonel Michel Friedling avaient l’esprit tourné vers l’Asie et l’Afghanistan que des avions et des équipages rejoindront en juillet.
La préparation pour le théâtre afghan est un peu mise entre parenthèses. Les pilotes concernés par cette opération interviennent au-dessus de la Libye. « C ompte tenu de nos effectifs calibrés pour notre cinquantaine de Rafale, ceux qui partiront en Afghanistan auront aussi travaillé sur la Libye, ce qui n’est pas incompatible. On adapte notre plan de préparation et on sera aussi prêt pour la mission afghane. »
Pour la BA113, l’heure est d’abord à l’application de la résolution 1973, destinée à établir une zone d’exclusion aérienne dans le pays de Kadhafi et à protéger les populations. Chaque jour, les hommes de la BA113 s’y emploient en utilisant le Rafale dans tout le spectre de ses capacités : bombardement, défense aérienne, reconnaissance.
« Au départ, la base était entièrement mobilisée pour cela, puisque les pilotes et les Rafales décollaient de Saint-Dizier et y revenaient après leurs missions. C’était la première fois depuis les années 40 que des avions de chasse intervenaient militairement directement depuis la métropole. Désormais, ils sont positionnés sur la base de Solenzara. Nous avons une dizaine d’appareils engagés avec une vingtaine de pilotes et d’officiers naviguant, des techniciens, une équipe de soutien et du matériel. Soit environ 130 personnes en Corse », explique le colonel Friedling, patron d’une base aérienne de 1 850 personnes.
Il suit au jour le jour le travail de ses équipes : « Nous sommes en contact permanent. Par rapport aux premiers jours, notre rôle a changé. Nous sommes la base arrière de Solenzara. On relève les personnels tous les quinze jours car le rythme est intense avec des amplitudes horaires très importantes. Les hommes ont besoin de se régénérer et la proximité de Solenzara nous le permet. »
Régulièrement, un avion gros porteur chargé de matériel fait aussi la navette entre Saint-Dizier et la Corse dont la base est considérée comme le 2 e porte-avions français en Méditerranée. Ainsi, il emmène des pièces détachées, dont des moteurs de Rafales, qui doivent être révisés ou changés au bout d’un certain nombre d’heures de vol. « Il y a un cordon ombilical entre nous et la Corse. D’autant plus que les équipes se préparent ici à assurer la relève par des entraînements liés aux actions à mener en Libye », souligne le commandant Friedling.
En Libye, le panel des missions du Rafale est très large. Le commandant de la base 113 est satisfait du retour : « L’action de l’armée de l’air a permis d’atteindre les objectifs fixés par l’autorité politique : un rééquilibre des rapports de forces et surtout éviter des massacres de la population, le tout sans dommages collatéraux. Les opérations menées en Libye montrent aussi que l’on a raison de croire au Rafale. L’avion tient ses promesses. Il n’y a pas d’équivalent ni de concurrent aujourd’hui. »
Le colonel Michel Friedling est bien conscient que ses hommes défendent aussi l’image de la technologie française. L’opération libyenne est aussi une vitrine commerciale pour le Rafale.
http://www.estrepublicain.fr/fr/lorraine/info/4987562-Saint-Dizier-vibre-pour-ses-Rafale
dimanche 24 avril 2011
1re brigade Le général Palasset, commandeur de la Légion d'honneur
Le général Jean-Pierre Palasset, 51 ans, commande la 1re brigade mécanisée à Châlons-en-Champagne. Délégué militaire départemental de la Marne, commandant la force Licorne en Côte d'Ivoire, il a été promu commandeur de la Légion d'honneur et cité.
Sa nomination a été publiée hier au Journal officiel, en même temps que l'élévation à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur de l'amiral Édouard Guillaud, chef d'état-major des armées. Ce saint-cyrien (promotion Grande-Armée), est un expert des situations difficiles et un fin connaisseur des questions africaines.
C'est lui qui a dirigé les forces françaises dans les actions conjointes avec les troupes de l'Onuci (Nations Unies), pour permettre au président élu, Alassane Ouattara, de prendre ses fonctions et empêcher le développement d'une guerre civile déjà meurtrière.
Maîtrise des scénarios complexes
Sa capacité à maîtriser des scénarios complexes et à éviter toutes les provocations exercées contre les unités qu'il commandait, son sang-froid et son sens des décisions adaptées à la situation mouvante du terrain, sont reconnues au plus haut niveau.
Ses mérites éminents sont une nouvelle fois récompensés.
Le général de brigade Palasset avait déjà une expérience de la Côte d'Ivoire. D'octobre 2003 à février 2004, il y avait commandé un groupement tactique interarmes déjà intégré à la force Licorne.
Ce fantassin qui a connu une intense expérience de l'engagement au sein du 13e régiment de dragons parachutistes de Dieuze, a beaucoup servi au sein des chasseurs alpins ; notamment au 13e bataillon de Chambéry, au 6e bataillon de Grenoble, au 7e bataillon de Bourg-Saint-Maurice et comme commandant du 27e bataillon d'Annecy (2003-2005).
C'est un ancien de la 4e promotion du Collège interarmées de défense (redevenu École de guerre), de la 57e promotion du Centre des hautes études militaires et de la 60e promotion de l'Institut des hautes études de la défense nationale. Son expérience des opérations extérieures, est aussi, forte d'une présence au sein de l'état-major de la division multinationale du nord-est de la Sfor en Bosnie (1997) et comme chef d'état-major de la Task Force du Nord-Est (TFNE), au Kosovo, pour la reconstruction des Balkans (2007).
Le général Palasset est donc un officier supérieur, rompu aux spécificités du déploiement opérationnel et ses compétences font autorité. Il devrait être prochainement de retour dans le département qu'il découvrira vraiment.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/armees-1re-brigade-le-general-palasset-commandeur-de-la-legion-dhonneur
Sa nomination a été publiée hier au Journal officiel, en même temps que l'élévation à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur de l'amiral Édouard Guillaud, chef d'état-major des armées. Ce saint-cyrien (promotion Grande-Armée), est un expert des situations difficiles et un fin connaisseur des questions africaines.
C'est lui qui a dirigé les forces françaises dans les actions conjointes avec les troupes de l'Onuci (Nations Unies), pour permettre au président élu, Alassane Ouattara, de prendre ses fonctions et empêcher le développement d'une guerre civile déjà meurtrière.
Maîtrise des scénarios complexes
Sa capacité à maîtriser des scénarios complexes et à éviter toutes les provocations exercées contre les unités qu'il commandait, son sang-froid et son sens des décisions adaptées à la situation mouvante du terrain, sont reconnues au plus haut niveau.
Ses mérites éminents sont une nouvelle fois récompensés.
Le général de brigade Palasset avait déjà une expérience de la Côte d'Ivoire. D'octobre 2003 à février 2004, il y avait commandé un groupement tactique interarmes déjà intégré à la force Licorne.
Ce fantassin qui a connu une intense expérience de l'engagement au sein du 13e régiment de dragons parachutistes de Dieuze, a beaucoup servi au sein des chasseurs alpins ; notamment au 13e bataillon de Chambéry, au 6e bataillon de Grenoble, au 7e bataillon de Bourg-Saint-Maurice et comme commandant du 27e bataillon d'Annecy (2003-2005).
C'est un ancien de la 4e promotion du Collège interarmées de défense (redevenu École de guerre), de la 57e promotion du Centre des hautes études militaires et de la 60e promotion de l'Institut des hautes études de la défense nationale. Son expérience des opérations extérieures, est aussi, forte d'une présence au sein de l'état-major de la division multinationale du nord-est de la Sfor en Bosnie (1997) et comme chef d'état-major de la Task Force du Nord-Est (TFNE), au Kosovo, pour la reconstruction des Balkans (2007).
Le général Palasset est donc un officier supérieur, rompu aux spécificités du déploiement opérationnel et ses compétences font autorité. Il devrait être prochainement de retour dans le département qu'il découvrira vraiment.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/armees-1re-brigade-le-general-palasset-commandeur-de-la-legion-dhonneur
Journée des Déportés : témoignage d'un rescapé
ARGELES-SUR-MER
Le geste n'est plus tout à fait sûr, le regard est parfois figé, mais les souvenirs de ces années d'horreur sont toujours intacts. En cette journée nationale de la déportation et le 66e anniversaire de la libération des camps et le retour des déportés, nous avons souhaité publier ce témoignage. Des souvenirs terribles, parfois un peu confus, mais raconté avec beaucoup de simplicité et d'humilité par cet homme rescapé, qui n'a jamais oublié ses compagnons.
Résistant du "fer"
En 1942, Maurice Cordonnier est cheminot dans la zone occupée, il est employé dans la gare de triage et parvient à "brouiller" la destination de certains wagons. Deux ans plus tard, sur dénonciation il est arrêté par la Gestapo à Estang ou il est interrogé, torturé et emprisonné. A Compiègne, on le fait monter dans un train, destination inconnue, il tente de s'évader mais est repris dans la forêt de Soisson. Il arrive au camp de Neuenganne et il se souvient : "Nous avons vu les Rayes, des hommes portant des vêtements rayés, de quinze nationalités différentes, ils tenaient des chiens en laisse et portaient un triangle vert sur leur maillot, c'était des prisonniers qui obéissaient aux ordres. Parfois on nous donnait de la soupe aux choux au cumin, nous travaillions 12 h par jour et mon matricule était le 36 582, nous avions faim et soif. Nous étions comptés 12 fois par jour".
Puis un jour, Maurice Cordonnier est transféré, pour construire une base sous-marine : "Nous déchargions des sacs de ciment de 50 kg durant 12 h, sous la menace de garde armés. Je me souviens que les déportés espagnols étaient les seuls à porter les sacs sur la tête !".
En décembre 1944, c'est à nouveau un changement de camp : "il y avait une épidémie de typhus, les hommes mouraient par centaines, il y avait beaucoup de Russes. Un jour on m'a allongé par terre, j'allais être fusillé ou brûlé au lance-flammes, mais heureusement pour moi, je pouvais encore travailler, alors ils m'ont épargné. Nous urinions dans une boîte, avant de boire. Il y avait des morts partout".
Puis il y a eu cette journée inoubliable : "Évidemment je ne savais rien de l'actualité, un jour un soldat russe m'a pris dans ses bras puis m'a porté dans un local ou les femmes lavaient les maigres survivants, dans des baquets de bois d'où émanait une forte odeur de javel. On nous a offert une soupe de pois cassés et de viande. Mon compagnon belge a tellement mangé qu'il en est mort. C'est alors que j'ai appris officiellement par les officiers russes que la guerre était finie. Le 8 mai 1945, j'ai rencontré Geneviève De Gaulle qui effectuait un recensement des Français. Puis ce fut le retour en France ou j'ai été accueilli par la Croix-Rouge".
Maurice Cordonnier est officier de la Légion d'honneur, il a été décoré notamment de la Croix de guerre, Croix du combattant et médaillé de la Déportation et de l'internement pour faits de Résistance...
Et le président du Souvenir français d'Argelès Michel Serbanne de conclure : "A travers cet homme engagé pour la liberté de son pays, on ne peut que penser et respecter tous ceux qui ont combattu pour la France. Un engagement et une mémoire que l'on se doit de transmettre aux générations futures".
La cérémonie d'hommage aux victimes et héros de la déportation se déroulera ce dimanche, rassemblement au cimetière (Mémorial des martyrs) à 10 h 45.
http://www.lindependant.fr/2011/04/24/journee-des-deportes-temoignage-d-un-rescape,10205.php
Le geste n'est plus tout à fait sûr, le regard est parfois figé, mais les souvenirs de ces années d'horreur sont toujours intacts. En cette journée nationale de la déportation et le 66e anniversaire de la libération des camps et le retour des déportés, nous avons souhaité publier ce témoignage. Des souvenirs terribles, parfois un peu confus, mais raconté avec beaucoup de simplicité et d'humilité par cet homme rescapé, qui n'a jamais oublié ses compagnons.
Résistant du "fer"
En 1942, Maurice Cordonnier est cheminot dans la zone occupée, il est employé dans la gare de triage et parvient à "brouiller" la destination de certains wagons. Deux ans plus tard, sur dénonciation il est arrêté par la Gestapo à Estang ou il est interrogé, torturé et emprisonné. A Compiègne, on le fait monter dans un train, destination inconnue, il tente de s'évader mais est repris dans la forêt de Soisson. Il arrive au camp de Neuenganne et il se souvient : "Nous avons vu les Rayes, des hommes portant des vêtements rayés, de quinze nationalités différentes, ils tenaient des chiens en laisse et portaient un triangle vert sur leur maillot, c'était des prisonniers qui obéissaient aux ordres. Parfois on nous donnait de la soupe aux choux au cumin, nous travaillions 12 h par jour et mon matricule était le 36 582, nous avions faim et soif. Nous étions comptés 12 fois par jour".
Puis un jour, Maurice Cordonnier est transféré, pour construire une base sous-marine : "Nous déchargions des sacs de ciment de 50 kg durant 12 h, sous la menace de garde armés. Je me souviens que les déportés espagnols étaient les seuls à porter les sacs sur la tête !".
En décembre 1944, c'est à nouveau un changement de camp : "il y avait une épidémie de typhus, les hommes mouraient par centaines, il y avait beaucoup de Russes. Un jour on m'a allongé par terre, j'allais être fusillé ou brûlé au lance-flammes, mais heureusement pour moi, je pouvais encore travailler, alors ils m'ont épargné. Nous urinions dans une boîte, avant de boire. Il y avait des morts partout".
Puis il y a eu cette journée inoubliable : "Évidemment je ne savais rien de l'actualité, un jour un soldat russe m'a pris dans ses bras puis m'a porté dans un local ou les femmes lavaient les maigres survivants, dans des baquets de bois d'où émanait une forte odeur de javel. On nous a offert une soupe de pois cassés et de viande. Mon compagnon belge a tellement mangé qu'il en est mort. C'est alors que j'ai appris officiellement par les officiers russes que la guerre était finie. Le 8 mai 1945, j'ai rencontré Geneviève De Gaulle qui effectuait un recensement des Français. Puis ce fut le retour en France ou j'ai été accueilli par la Croix-Rouge".
Maurice Cordonnier est officier de la Légion d'honneur, il a été décoré notamment de la Croix de guerre, Croix du combattant et médaillé de la Déportation et de l'internement pour faits de Résistance...
Et le président du Souvenir français d'Argelès Michel Serbanne de conclure : "A travers cet homme engagé pour la liberté de son pays, on ne peut que penser et respecter tous ceux qui ont combattu pour la France. Un engagement et une mémoire que l'on se doit de transmettre aux générations futures".
La cérémonie d'hommage aux victimes et héros de la déportation se déroulera ce dimanche, rassemblement au cimetière (Mémorial des martyrs) à 10 h 45.
http://www.lindependant.fr/2011/04/24/journee-des-deportes-temoignage-d-un-rescape,10205.php
Afghanistan : les militaires français à la rencontre de la population afghane
Le 18 avril 2011, l’équipe CIMIC (civilian military coopération - coopération civilo-militaire) du Battle group Allobroges a profité de la sécurisation d’un convoi logistique le long de l’axe principal de la Kapisa pour rencontrer les habitants d’un village situé au nord de Tagab, en vallée d’Alasay.
Plusieurs actions ont été menées : distribution de fournitures scolaires, sensibilisation du danger que représentent les mines et les munitions, l’équipe a aussi organisé une shura d’opportunité avec les autorités locales. Celle-ci a permis d’étudier plusieurs projets au profit de la population dont la mise en place potentielle d’une pompe à eau.
L’ensemble de ces contacts a été sécurisé par des patrouilles mixtes comprenant des soldats français et des membres de la RMT (road maintenance team ).
L’action de la RMT, la régularité des patrouilles des militaires français et les contacts entretenus par les équipes CIMIC entretiennent la confiance accordée par les populations aux soldats français.
samedi 23 avril 2011
Premiers tirs de drones américains sur la Libye
Le ministère de la Défense des Etats-Unis a annoncé que des drones américains avaient procédé samedi à des frappes en Libye pour la première fois depuis le début du conflit.
«Les premières frappes d'un Predator se sont déroulées en Libye samedi en début d'après-midi en heure locale», a indiqué un porte-parole du Pentagone à l'AFP.
Le président américain Barack Obama avait autorisé jeudi le recours à des drones armés en Libye, répondant au souhait de certains pays de l'Otan d'un durcissement des opérations aériennes, même si Washington entend bien demeurer en retrait des actions militaires contre les forces pro-Kadhafi.
Deux Predator en vol 24 h sur 24
Le Pentagone avait annoncé jeudi que deux Predators seraient en permanence engagés au-dessus de la Libye, ce qui nécessite la mobilisation d'environ 8 drones. Les premiers vols ont eu lieu jeudi mais ils n'ont effectué leurs premières frappes que samedi. Les avions sans pilote «Predator», sont des engins très endurants qui emportent deux missiles ou deux bombes de 125 kilos.
Adaptés aux zones urbaines
«Ce qu'ils apporteront d'unique, c'est la capacité de voler plus bas et donc d'avoir une meilleure visibilité sur des cibles précises, maintenant qu'elles (les forces loyales au colonel Kadhafi) ont commencé à s'enterrer dans des positions défensive», avait expliqué jeudi le vice chef d'état-major interarmées, le général James Cartwright, précisant qu'ils étaient »parfaitement adaptés" aux zones urbaines.
Le régime libyen confie Misrata aux tribus loyalistes
Le régime libyen a annoncé samedi qu'il allait confier aux tribus loyalistes la ville rebelle assiégée de Misrata, où la situation humanitaire est inquiétante, au moment où l'Otan a mené des raids contre Tripoli et au sud-ouest de la capitale dans une zone rebelle
Le dernier combat des anciens combattants
Ils sont de moins en moins nombreux mais ils s’efforceront de ne rien en laisser paraître devant les monuments durant les semaines à venir.
A trois jours de la journée nationale du souvenir de la déportation qui ouvrira le calendrier très fourni des cérémonies patriotiques de ces deux prochains mois, l'actuel tissu associatif ancien combattant livre en coulisse son dernier combat ; celui de sa survie.
Président de la section UNC de Saint-Gobain, Deuillet, Servais et Bertaucourt, Christian Dering est formel quant aux enjeux de ce dernier combat : « les OPEX incarnent la génération appelée à reprendre le flambeau du tissu associatif » déclarait-il en assemblée générale le 11 mars dernier, interpellé par l'un de ses concitoyens manifestement agacé par la multiplication des références associatives aux « Soldats de France » et « OPEX ».
« Soldats de France ? » Une catégorie d'anciens « combattants » instituée en 1980 par la Maréchale Leclerc de Hautecloque pour fédérer les « anciens militaires ayant servi en temps de paix ». Autant dire tous ceux qui ont connu les joies de la conscription mais pas seulement. Le soldat de France en effet, est un homme ou une femme engagée dans un travail de mémoire, dans la vie publique et associative et, plus largement, au service des autres. Il peut être sapeur-pompier ou policier, bénévole au sein de la Croix rouge ou de la Protection civile, investi dans l'entretien des monuments ou tout simplement élu du peuple.
Dans tous les cas de figure, il n'est question pour lui, ou pour elle, ni de carte du combattant, ni de retraite ; juste de fibre patriotique. Rien à voir, donc, avec les OPEX, ces militaires engagés sur les théâtres d'opérations extérieures (Liban, Tchad, ex Yougoslavie, Afghanistan, Côte d'Ivoire etc) qui, depuis 1993, sont éligibles à la carte du combattant.
Patriotisme et corporatisme
Si les OPEX font beaucoup parler d'eux ces derniers mois au sein du tissu associatif, c'est que les conditions d'accès aux avantages ouverts par la carte du combattant viennent d'être, pour eux, adaptées aux réalités nouvelles des différentes formes d'engagement de l'Armée Française dans le monde ; autant dire assouplies.
Le petit monde ancien combattant y voit une source de jouvence. « Nous autres, représentants de la quatrième génération du feu, incarnons la relève » clamait à Saint-Gobain lors de l'assemblée de l'UNC Dominique Compras qui, outre ses fonctions de délégué départemental du Souvenir Français dans l'Aisne, siège également au bureau départemental de l'UNC.
Il s'inscrit en cela dans les propos tenus en septembre 2010 à Poitiers par le secrétaire d'état à la défense et aux anciens combattants Hubert Falco devant la fédération Maginot, doyenne des associations d'anciens combattants : « nous l'avons tous compris, l'avenir du monde combattant réside dans la capacité ou non de ses associations à accueillir une relève. » « Une relève » potentiellement porteuse d'un bouleversement majeur des scènes de vie ordinaires de nos villes et campagnes : aux appelés aujourd'hui septuagénaires de la 3e génération du feu qui constituent l'essentiel du tissu associatif patriotique succéderont en effet selon cette logique les « anciens combattants » d'une armée professionnalisée.http://www.aisnenouvelle.fr/article/societe/le-dernier-combat-des-anciens-combattants
A trois jours de la journée nationale du souvenir de la déportation qui ouvrira le calendrier très fourni des cérémonies patriotiques de ces deux prochains mois, l'actuel tissu associatif ancien combattant livre en coulisse son dernier combat ; celui de sa survie.
Président de la section UNC de Saint-Gobain, Deuillet, Servais et Bertaucourt, Christian Dering est formel quant aux enjeux de ce dernier combat : « les OPEX incarnent la génération appelée à reprendre le flambeau du tissu associatif » déclarait-il en assemblée générale le 11 mars dernier, interpellé par l'un de ses concitoyens manifestement agacé par la multiplication des références associatives aux « Soldats de France » et « OPEX ».
« Soldats de France ? » Une catégorie d'anciens « combattants » instituée en 1980 par la Maréchale Leclerc de Hautecloque pour fédérer les « anciens militaires ayant servi en temps de paix ». Autant dire tous ceux qui ont connu les joies de la conscription mais pas seulement. Le soldat de France en effet, est un homme ou une femme engagée dans un travail de mémoire, dans la vie publique et associative et, plus largement, au service des autres. Il peut être sapeur-pompier ou policier, bénévole au sein de la Croix rouge ou de la Protection civile, investi dans l'entretien des monuments ou tout simplement élu du peuple.
Dans tous les cas de figure, il n'est question pour lui, ou pour elle, ni de carte du combattant, ni de retraite ; juste de fibre patriotique. Rien à voir, donc, avec les OPEX, ces militaires engagés sur les théâtres d'opérations extérieures (Liban, Tchad, ex Yougoslavie, Afghanistan, Côte d'Ivoire etc) qui, depuis 1993, sont éligibles à la carte du combattant.
Patriotisme et corporatisme
Si les OPEX font beaucoup parler d'eux ces derniers mois au sein du tissu associatif, c'est que les conditions d'accès aux avantages ouverts par la carte du combattant viennent d'être, pour eux, adaptées aux réalités nouvelles des différentes formes d'engagement de l'Armée Française dans le monde ; autant dire assouplies.
Le petit monde ancien combattant y voit une source de jouvence. « Nous autres, représentants de la quatrième génération du feu, incarnons la relève » clamait à Saint-Gobain lors de l'assemblée de l'UNC Dominique Compras qui, outre ses fonctions de délégué départemental du Souvenir Français dans l'Aisne, siège également au bureau départemental de l'UNC.
Il s'inscrit en cela dans les propos tenus en septembre 2010 à Poitiers par le secrétaire d'état à la défense et aux anciens combattants Hubert Falco devant la fédération Maginot, doyenne des associations d'anciens combattants : « nous l'avons tous compris, l'avenir du monde combattant réside dans la capacité ou non de ses associations à accueillir une relève. » « Une relève » potentiellement porteuse d'un bouleversement majeur des scènes de vie ordinaires de nos villes et campagnes : aux appelés aujourd'hui septuagénaires de la 3e génération du feu qui constituent l'essentiel du tissu associatif patriotique succéderont en effet selon cette logique les « anciens combattants » d'une armée professionnalisée.http://www.aisnenouvelle.fr/article/societe/le-dernier-combat-des-anciens-combattants
ournée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation
Chaque dernier dimanche d’avril est commémorée la « Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation ». De nombreuses cérémonies d’hommage et de souvenir sont organisées le dimanche 24 avril.
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Gérard Longuet participera aux cérémonies de commémoration de la « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation », le 24 avril. Il présidera une cérémonie au mémorial de la Shoah à 15h45 et participera à un dépôt de gerbe. Ensuite il visitera le mémorial et se rendra dans la crypte du souvenir.
A l’issue de cette visite, le ministre assistera à une marche silencieuse le menant jusqu’au Mémorial des martyrs de la déportation sur l’île de la Cité puis présidera une cérémonie en hommage aux déportés. En fin de journée, il se rendra à l’Arc de Triomphe pour le ravivage de la Flamme.
Au début des années 1950, les anciens déportés et les familles des déportés qui n'avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrite au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à préserver la mémoire de la déportation.
La loi du 14 avril 1954, votée à l’unanimité par le Parlement a répondu au besoin de préserver la mémoire de la déportation en consacrant, le dernier dimanche d’avril « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation ».
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/journee-nationale-du-souvenir-des-victimes-et-heros-de-la-deportation
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Gérard Longuet participera aux cérémonies de commémoration de la « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation », le 24 avril. Il présidera une cérémonie au mémorial de la Shoah à 15h45 et participera à un dépôt de gerbe. Ensuite il visitera le mémorial et se rendra dans la crypte du souvenir.
A l’issue de cette visite, le ministre assistera à une marche silencieuse le menant jusqu’au Mémorial des martyrs de la déportation sur l’île de la Cité puis présidera une cérémonie en hommage aux déportés. En fin de journée, il se rendra à l’Arc de Triomphe pour le ravivage de la Flamme.
Au début des années 1950, les anciens déportés et les familles des déportés qui n'avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrite au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à préserver la mémoire de la déportation.
La loi du 14 avril 1954, votée à l’unanimité par le Parlement a répondu au besoin de préserver la mémoire de la déportation en consacrant, le dernier dimanche d’avril « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation ».
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/journee-nationale-du-souvenir-des-victimes-et-heros-de-la-deportation
vendredi 22 avril 2011
Libye : point de situation n°22
Depuis le 14 avril 2011, le dispositif militaire français continue à assurer en moyenne presque quarante sorties par jour (représentant quelque 120 heures de vol), dont environ la moitié de missions de frappe au sol. Ces chiffres représentent toujours environ 20% des sorties de l’OTAN et 25% des sorties d’attaques au sol.
Entre le 14 avril 2011 06h00 et le 21 avril 2011 06h00, la France a réalisé :
- 135 sorties attaques au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D et Mirage F1 CR / Rafale Marine et Super-Etendard Marine),
- 52 sorties de reconnaissance (Rafale Air, Mirage F1 CR et Rafale Marine / Reco NG),
- 26 sorties de défense aérienne (Mirage 2000-5 depuis La Sude en coopération avec le Qatar),
- 18 sorties de contrôle aérien (E3F et E2C),
- 44 sorties de ravitaillement (C135 et Rafale Marine / Super Etendard Marine)
En outre, depuis le 14 avril, les frappes des aéronefs français ont permis de neutraliser une vingtaine d’objectifs, dont :
- une dizaine de véhicules militaires : véhicules blindés et deux véhicules transportant des munitions et des obus, dans les régions de combat de Misrata, d’Adjabya et de Zlitan,
- trois sites de missiles dans les régions de Tripoli et de Misrata,
- un lance-roquettes multiple près d’Adjabya
- des dépôts de munitions et de stockage dans les régions de Syrte et Tripoli,
- des moyens de communication et de commandement dans les régions de Tripoli, Ras Lanuf et Syrte.
La semaine écoulée a également été marquée par la montée en puissance du dispositif militaire français positionné à La Sude, en Crète. Les 18 et 19 avril, six Mirage 2000D qui opéraient depuis Solenzara ont rejoint les quatre Mirage 2000-5 déjà positionnés sur la base crétoise. Au total, depuis le 19 avril, 10 aéronefs français engagés dans l’opération de l’OTAN Unified Protector sont ainsi déployés à La Sude.
Le 17 mars 2011 au soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a adopté la résolution 1973 relative à la situation en Libye, à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, dans la suite de la résolution 1970 du 26 février 2011. Le 19 mars, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan , nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéromaritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi. Depuis le 31 mars, l’engagement militaire international est passé sous commandement de l’OTAN.
Libye : les avions français ont réalisé 255 sorties en une semaine
L'intensification des frappes aériennes, annoncées mardi, avait déjà commencé la semaine dernière. Plus de 250 sorties d'avions français ont été effectuées au cours de la semaine écoulée dans le cadre des opérations de la coalition en Libye, un chiffre «en légère augmentation» par rapport à la semaine précédente, a indiqué jeudi le porte-parole de l'état major.
Du jeudi 14 avril au 21 avril au matin, il a été procédé à «255 sorties», contre 200 la semaine précédente. Sur ce total, 135 étaient destinées à mener des attaques au sol, mais toutes n'ont pas abouti à des tirs, en raison notamment de la difficulté d'identifier les cibles.
Au sol, les insurgés avancent. Les rebelles libyens ont pris jeudi matin le contrôle du poste-frontière de Wazzan, l'un des principaux entre la Libye et la Tunisie, selon un témoin. De 150 à 200 soldats pro-Kadhafi sont passés, désarmés, côté tunisien pour se protéger, a constaté un correspondant de l'AFP du côté tunisien, au lendemain de l'annonce de l'envoi par Paris, Rome et Londres, de conseillers militaires auprès des insurgés.
Le pouvoir accuse l'Otan de bavures
Après de brefs combats vers 7h30, les insurgés libyens se seraient emparé des bâtiments du poste-frontière de Wazzan. Plusieurs centaines de rebelles en liesse célébraient cette prise stratégique par des tirs de joie, en arborant le drapeau de la monarchie devenu symbole de la contestation contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nouveaux raids de l'Otan ont eu lieu sur la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli, tuant sept «civils» et en blessant 18, a affirmé l'agence officielle libyenne Jana, ce que dément l'Otan. Des journalistes de l'AFP à Tripoli ont entendu trois explosions lointaines vers 1 heure du matin.
Le poste-frontière de Wazzan est situé sur la route reliant la ville libyenne de Nalout à la localité tunisienne de Dehiba.
Des combats secouent depuis plusieurs jours l'Ouest libyen. Plus de 100 personnes ont été tuées le week-end dernier à Nalout et Yefren, deux villes au sud-ouest de Tripoli pilonnées par les forces loyales à Mouammar Kadhafi, selon des habitants de cette région que des milliers de Libyens ont déjà fui pour se réfugier en Tunisie.
Du jeudi 14 avril au 21 avril au matin, il a été procédé à «255 sorties», contre 200 la semaine précédente. Sur ce total, 135 étaient destinées à mener des attaques au sol, mais toutes n'ont pas abouti à des tirs, en raison notamment de la difficulté d'identifier les cibles.
Au sol, les insurgés avancent. Les rebelles libyens ont pris jeudi matin le contrôle du poste-frontière de Wazzan, l'un des principaux entre la Libye et la Tunisie, selon un témoin. De 150 à 200 soldats pro-Kadhafi sont passés, désarmés, côté tunisien pour se protéger, a constaté un correspondant de l'AFP du côté tunisien, au lendemain de l'annonce de l'envoi par Paris, Rome et Londres, de conseillers militaires auprès des insurgés.
Le pouvoir accuse l'Otan de bavures
Après de brefs combats vers 7h30, les insurgés libyens se seraient emparé des bâtiments du poste-frontière de Wazzan. Plusieurs centaines de rebelles en liesse célébraient cette prise stratégique par des tirs de joie, en arborant le drapeau de la monarchie devenu symbole de la contestation contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nouveaux raids de l'Otan ont eu lieu sur la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli, tuant sept «civils» et en blessant 18, a affirmé l'agence officielle libyenne Jana, ce que dément l'Otan. Des journalistes de l'AFP à Tripoli ont entendu trois explosions lointaines vers 1 heure du matin.
Le poste-frontière de Wazzan est situé sur la route reliant la ville libyenne de Nalout à la localité tunisienne de Dehiba.
Des combats secouent depuis plusieurs jours l'Ouest libyen. Plus de 100 personnes ont été tuées le week-end dernier à Nalout et Yefren, deux villes au sud-ouest de Tripoli pilonnées par les forces loyales à Mouammar Kadhafi, selon des habitants de cette région que des milliers de Libyens ont déjà fui pour se réfugier en Tunisie.
jeudi 21 avril 2011
Les neuf marsouins blessés en Afghanistan de retour vendredi
Les neuf soldats français blessés dans l'explosion d'une mine artisanale en Afghanistan mercredi, attaque qui a coûté la vie à un militaire français du 2e Rima, vont être rapatriés vendredi, selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard.
"Un appareil décollera jeudi en fin de journée. Ils rentrent tous" les neuf. Parmi les neuf marsouins blessés, trois ont été grièvement touchés, a-t-il confirmé. Ils ont été évacués "sur un poste de combat avancé", puis vers l'hôpital militaire français de Kaboul, où ils se trouvaient mercredi.
Le plan Morphée activé. Un C-135FR des forces aériennes stratégiques (FAS) devrait quitter la base d'Istres jeudi en fin d'après-midi en direction de l'Afghanistan pour procéder à l'évacuation. Cet appareil rapatriera les 9 blessés, même si leur état ne justifie pas que tous le soient, selon le Sirpa-Terre. Le C-135FR sera à Kaboul en fin de nuit et repartira aussitôt. Normalement, le corps d'Alexandre Rivière, le soldat décédé, ne sera pas transféré avec les blessés mais rapatrié dans les jours qui viennent. Sa famille devrait venir de la Réunion pour assister à l'arrivée du corps, puis à la cérémonie qui pourrait avoir lieu à Paris ou au Mans.
Alexandre Rivière, qui a péri dans l'attaque, était assis à l'arrière du VAB, contre la plaque moteur. Ce marsouin de 23 ans était breveté tireur de précision et tireur d'élite. Déployé en Surobi, au sein du BG Richelieu depuis le 4 décembre, il appartenait à la 2e compagnie du 2e Rima, régiment qui forme l'ossature du BG.
Afghanistan - décès du caporal Rivière
Agé de 23 ans, marié et père d’un enfant, le caporal Alexandre Rivière s’est engagé au titre des Troupes de Marine au 2e Régiment d’Infanterie de Marine (2e RIMa – Auvours) en février 2007. Marsouin remarquable et exemplaire, il démontre de très bonnes connaissances techniques et tactiques. Militaire sportif et enthousiaste, il était unanimement apprécié par ses chefs comme par ses pairs.
Au cours de ses quatre années de service, le Caporal Alexandre Rivière sert au Tchad dans le cadre de l’EUFOR en 2008, et en République de Cote d’Ivoire dans le cadre de l’opération LICORNE en 2009. Déployé en Afghanistan au sein de la Task Force Lafayette depuis décembre 2010, le caporal Rivière participait ce 20 avril 2011 à une mission de contrôle de zone. En fin d’après-midi, son VAB (véhicule de l’avant blindé), a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED)
Dès l’annonce de son décès, le président de la République a présenté à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et s'est associé à leur douleur. Ses pensées vont également à ses 9 compagnons d'armes blessés auxquels il souhaite un prompt rétablissement. M. Gérard Longuet , ministre de la Défense et des anciens combattants, a exprimé sa plus vive émotion. Il tient à saluer le dévouement des soldats français actuellement projetés en Afghanistan et leur réaffirme tout son soutien.
L’armée de Terre, unie dans la peine, partage le deuil de ses proches et de ses camarades. Nos pensées accompagnent également les autres militaires blessés à ses côtés.
Biographie du caporal Alexandre Rivière (format pdf, 46 kB).
http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-a-la-une/afghanistan-deces-du-caporal-riviere
Un caporal du 2e Rima du Mans tué en Afghanistan
Les forces françaises engagées en Afghanistan depuis neuf ans ont payé mercredi un nouveau tribut en Kapisa (est de Kaboul) avec la mort d’un soldat du 2e Rima dans l’explosion d’une mine artisanale qui a blessé neuf autres militaires dont trois grièvement.
La mort de ce caporal du 2e Régiment d’Infanterie de Marine, basé au Mans, annoncée par l’Élysée, porte à 55 le nombre de soldats morts en Afghanistan depuis le déploiement des forces françaises dans ce pays en décembre 2001.
Le caporal Alexandre Rivière, âgée de 23 ans, était marié et père d’un enfant. Il était en Afghanistan depuis décembre 2010. Il est le 4e soldat français décédé depuis le début de l’année dans ce pays, et le 3e tué en opération, a précisé à l’AFP le porte-parole de l’état-major des armées, Thierry Burkhard.
Mine artisanale
Sa section, appartenant à la task force La Fayette, était engagée dans une mission de contrôle et approchait du village de Payendakehl (sud de Tagab), lorsque qu’un véhicule blindé de transport de troupes (VAB) a été touché par l’explosion d’une mine artisanale (IED). C’est aussi dans cette région que les deux journalistes français de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, ont été enlevés le 30 décembre 2009.
Dix hommes étaient à bord du VAB. Le caporal Rivière est décédé avant l’arrivée des secours. Les neuf autres marsouins ont été évacués sur le poste de combat avancé (COP, Combat Outpost) Hutnik, baptisé du nom d’un légionnaire du 2e régiment étranger parachutiste (2e REP) tombé sous les balles des talibans le 8 avril 2010, a rapporté le colonel Burkhard
Libye : montée en puissance du dispositif français en Crète
Le 19 avril 2011, le dispositif militaire français positionné à La Sude en Crète est monté en puissance avec la fin du redéploiement des Mirage 2000D qui opéraient jusque là depuis Solenzara.
Depuis le 25 mars 2011, 4 Mirage 2000-5 français opèrent depuis la base aérienne de La Sude en Crète, d’où ils effectuent des missions d’interdiction aérienne conjointes avec des Mirage 2000-5 qatariens dans le cadre des opérations aériennes internationales en Libye.
Le 18 avril, 4 Mirage 2000D, qui conduisent des missions d’interdiction aérienne et de frappes au sol depuis la base aérienne de Solenzara en Corse, ont été redéployés à La Sude. Au terme de leurs missions au-dessus de la Libye, ces Mirage ont directement rejoint la Crète. Le 19 avril, ils ont été rejoints par 2 autres Mirage 2000D.
Ce redéploiement en Crète permet de renforcer l’efficacité des avions de combat français en réduisant le temps de transit pour se rendre sur la zone d’opérations et de réduire ainsi les délais d’alerte et d’accroître le temps de présence des aéronefs sur zone.
Les Mirage 2000D seront opérationnels à La Sude demain, quand l’ensemble du détachement aura achevé sa montée en puissance avec le ralliement du personnel de soutien, transmission, imagerie etc., mis en place par A340 et C160.
Au total, à compter du 19 avril, 10 aéronefs français, engagés dans l’opération Unified Protector de l’OTAN, sont déployés à La Sude en Crète : 4 Mirage 2000-5 et 6 Mirage 2000D.
Depuis le 25 mars 2011, 4 Mirage 2000-5 français opèrent depuis la base aérienne de La Sude en Crète, d’où ils effectuent des missions d’interdiction aérienne conjointes avec des Mirage 2000-5 qatariens dans le cadre des opérations aériennes internationales en Libye.
Le 18 avril, 4 Mirage 2000D, qui conduisent des missions d’interdiction aérienne et de frappes au sol depuis la base aérienne de Solenzara en Corse, ont été redéployés à La Sude. Au terme de leurs missions au-dessus de la Libye, ces Mirage ont directement rejoint la Crète. Le 19 avril, ils ont été rejoints par 2 autres Mirage 2000D.
Ce redéploiement en Crète permet de renforcer l’efficacité des avions de combat français en réduisant le temps de transit pour se rendre sur la zone d’opérations et de réduire ainsi les délais d’alerte et d’accroître le temps de présence des aéronefs sur zone.
Les Mirage 2000D seront opérationnels à La Sude demain, quand l’ensemble du détachement aura achevé sa montée en puissance avec le ralliement du personnel de soutien, transmission, imagerie etc., mis en place par A340 et C160.
Au total, à compter du 19 avril, 10 aéronefs français, engagés dans l’opération Unified Protector de l’OTAN, sont déployés à La Sude en Crète : 4 Mirage 2000-5 et 6 Mirage 2000D.
mercredi 20 avril 2011
Afghanistan : un soldat français tué, 9 autres blessés
Un caporal du 2e Régiment d'Infanterie de Marine a trouvé la mort mercredi en Afghanistan. Neuf autres soldats ont été blessés lors d'une opération en Kapisa, au nord-est de Kaboul, au cours de laquelle ils ont été touchés par l'explosion d'un engin explosif improvisé, a annoncé ce soir la présidence française dans un communiqué.
Cette attaque meurtrière intervient au lendemain du départ de Kaboul du ministre français de la Défense, Gérard Longuet. Sa visite de 48 heures aux troupes françaises a été marquée par un attentat dans la capitale afghane qui, selon les talibans, le visait, ce qu'a nié Paris. Longuet s'est notamment rendu en Kapisa, où sont déployés la majorité des quelque 4 000 soldats français en Afghanistan, qui font de la France le 4e pays contributeur de l'Isaf.
http://www.leparisien.fr/politique/afghanistan-un-soldat-francais-tue-9-autres-blesses-20-04-2011-1416016.php
Cette attaque meurtrière intervient au lendemain du départ de Kaboul du ministre français de la Défense, Gérard Longuet. Sa visite de 48 heures aux troupes françaises a été marquée par un attentat dans la capitale afghane qui, selon les talibans, le visait, ce qu'a nié Paris. Longuet s'est notamment rendu en Kapisa, où sont déployés la majorité des quelque 4 000 soldats français en Afghanistan, qui font de la France le 4e pays contributeur de l'Isaf.
http://www.leparisien.fr/politique/afghanistan-un-soldat-francais-tue-9-autres-blesses-20-04-2011-1416016.php
Des officiers français envoyés en Libye
Les pays de la coalition internationale anti-Kadhafi, dont la France, auront des officiers de liaison auprès du Conseil national de transition libyen, a annoncé aujourd'hui le porte-parole du gouvernement français.
François Baroin a en revanche de nouveau exclu l'envoi de troupes de combat au sol en Libye.
"Il y aura un petit nombre d'officiers de liaison auprès du CNT afin d'organiser la protection de la population civile, un tout petit nombre", a-t-il déclaré.
Prié de préciser combien de ces officiers la France pourrait envoyer en Libye, il a répondu "quelques unités", tout en précisant que ce ne serait pas un nombre à deux chiffres.
Il n'a pas voulu se prononcer pour d'autres pays de la coalition mais le Royaume-Uni, qui assure avec la France environ la moitié des frappes aériennes de la coalition contre les forces de Mouammar Kadhafi, a fait mardi une annonce similaire.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/20/97001-20110420FILWWW00438-libye-des-officiers-francais-au-cnt.php
François Baroin a en revanche de nouveau exclu l'envoi de troupes de combat au sol en Libye.
"Il y aura un petit nombre d'officiers de liaison auprès du CNT afin d'organiser la protection de la population civile, un tout petit nombre", a-t-il déclaré.
Prié de préciser combien de ces officiers la France pourrait envoyer en Libye, il a répondu "quelques unités", tout en précisant que ce ne serait pas un nombre à deux chiffres.
Il n'a pas voulu se prononcer pour d'autres pays de la coalition mais le Royaume-Uni, qui assure avec la France environ la moitié des frappes aériennes de la coalition contre les forces de Mouammar Kadhafi, a fait mardi une annonce similaire.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/20/97001-20110420FILWWW00438-libye-des-officiers-francais-au-cnt.php
Un tirailleur marocain décoré
Un ancien tirailleur marocain, grièvement blessé en novembre 1944 par une mine près de Belfort, a été promu officier de la Légion d'honneur par un décret paru aujourd'hui au Journal officiel, 31 ans après avoir été fait chevalier.
Mohamed Aouich, 92 ans, ancien caporal au 4e régiment de tirailleurs marocains, né en 1918 près de Taza (au nord du Maroc), s'était engagé dans l'armée française en 1939.
Démineur d'élite, il avait participé à la campagne d'Italie (1943-1944), au débarquement de Provence en août 1944, puis à la campagne des Vosges.
Il avait été blessé par des éclats d'obus en Italie en mai 1944 avant de perdre de perdre son pied droit en novembre 1944 près de Belfort, coupé par une mine, en portant secours à l'un des ses camarades.
Décoré de la Médaille militaire en 1945 et titulaire de deux citations, Mohamed Aouich avait quitté l'armée en 1946. Ce Grand mutilé de guerre vit en France. Il a eu quatre épouses et 23 enfants.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/20/97001-20110420FILWWW00360-un-tirailleur-marocain-decore.php
Mohamed Aouich, 92 ans, ancien caporal au 4e régiment de tirailleurs marocains, né en 1918 près de Taza (au nord du Maroc), s'était engagé dans l'armée française en 1939.
Démineur d'élite, il avait participé à la campagne d'Italie (1943-1944), au débarquement de Provence en août 1944, puis à la campagne des Vosges.
Il avait été blessé par des éclats d'obus en Italie en mai 1944 avant de perdre de perdre son pied droit en novembre 1944 près de Belfort, coupé par une mine, en portant secours à l'un des ses camarades.
Décoré de la Médaille militaire en 1945 et titulaire de deux citations, Mohamed Aouich avait quitté l'armée en 1946. Ce Grand mutilé de guerre vit en France. Il a eu quatre épouses et 23 enfants.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/20/97001-20110420FILWWW00360-un-tirailleur-marocain-decore.php
"L'armée de l'air a les moyens d'assurer le commandement opérationnel de l'opération libyenne"
Appartenant aujourd'hui aux cadres de réserve, Jean-Patrick Gaviard est également consultant pour le Centre interarmées de concepts de doctrines et d'expérimentations (CICDE) et le SACT (Supreme Allied Command Transformation), l'un des grands commandements de l'Otan. Il estime que l'organisation des frappes contre la Libye pourrait être améliorée. Notamment parce que l'Otan n'est pas à ses yeux le cadre le mieux adapté pour en exercer le commandement.
Le Point : Quelles sont les premières leçons que vous tirez de la participation française à l'opération en Libye ?
Général de corps aérien (CR) Jean-Patrick Gaviard : La première s'étend du 19 mars au matin jusqu'au milieu de l'après-midi. C'est une opération strictement française, avec une chaîne de commandement complètement française, du CDAOA (commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes) que commande le général Gilles Desclaux, vers l'AWACS et les unités aériennes. La planification prévoit alors une zone de supériorité aérienne - interdisant aux avions libyens de voler - géographiquement restreinte autour de Benghazi afin d'appliquer rapidement une directive politique demandant à l'armée de l'air d'arrêter les chars et les blindés menaçant cette ville. Le tempo opérationnel exigeait que les frappes soient organisées dans l'urgence autour de Benghazi, et cela a été parfaitement réalisé. On était vraiment à une heure près, et la chaîne de commandement purement française a parfaitement fonctionné pour atteindre cet objectif. Plus tard, on est entré dans la phase de frappe des Tomahawks tirés par les navires américains et britanniques, et ce sont alors les Américains qui ont pris la main, depuis Ramstein. Les opérations étaient alors conduites par la 17e Air Force, qui coordonnait les plans français et britanniques. On connaît la problématique américaine : ils ne veulent pas être commandés par un non-Américain... Dès lors qu'ils étaient "frappeurs", ils voulaient la main sur les opérations.
Le Point : Quelles sont les premières leçons que vous tirez de la participation française à l'opération en Libye ?
Général de corps aérien (CR) Jean-Patrick Gaviard : La première s'étend du 19 mars au matin jusqu'au milieu de l'après-midi. C'est une opération strictement française, avec une chaîne de commandement complètement française, du CDAOA (commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes) que commande le général Gilles Desclaux, vers l'AWACS et les unités aériennes. La planification prévoit alors une zone de supériorité aérienne - interdisant aux avions libyens de voler - géographiquement restreinte autour de Benghazi afin d'appliquer rapidement une directive politique demandant à l'armée de l'air d'arrêter les chars et les blindés menaçant cette ville. Le tempo opérationnel exigeait que les frappes soient organisées dans l'urgence autour de Benghazi, et cela a été parfaitement réalisé. On était vraiment à une heure près, et la chaîne de commandement purement française a parfaitement fonctionné pour atteindre cet objectif. Plus tard, on est entré dans la phase de frappe des Tomahawks tirés par les navires américains et britanniques, et ce sont alors les Américains qui ont pris la main, depuis Ramstein. Les opérations étaient alors conduites par la 17e Air Force, qui coordonnait les plans français et britanniques. On connaît la problématique américaine : ils ne veulent pas être commandés par un non-Américain... Dès lors qu'ils étaient "frappeurs", ils voulaient la main sur les opérations.
Nous sommes dans une autre phase. Les Américains ne frappent plus et l'Otan est aux commandes. Est-ce une bonne solution ?
Lorsque Washington a pris la décision de retirer ses forces des plans de frappe et de ne plus assurer le commandement, il restait deux solutions pour les remplacer. Celle de l'Otan, et celle d'un commandement franco-britannique. La poussée a été forte, côté américain et britannique, pour que ce soit l'Otan qui intervienne. Car les Américains demeurent dans l'opération. Même s'ils ne frappent plus, ils apportent un puissant soutien sous forme de ravitailleurs, d'AWACS, de RC-135 Rivet Joint d'écoute électronique, de E-8 Joint Stars qui surveillent les mouvements au sol. Ils ont aussi des drones, éventuellement armés. De plus, ils sont partout dans l'Otan, avec la garantie de savoir ce qui se passe.
La chaîne de commandement de l'Otan n'est-elle pas trop lourde ?
Nous la connaissons bien : elle est composée des 28 ambassadeurs de l'Alliance, réunis dans le Conseil de l'Atlantique-Nord. Vingt-huit décident, mais deux seulement agissent en frappant : la France et le Royaume-Uni. Les pays restants, auxquels se raccrochent les Suédois, se contentent dans le meilleur des cas de contrôler la zone d'exclusion aérienne. D'autres sont neutres, comme les Allemands, ou franchement contre, comme les Turcs. Or, dans l'Otan, chaque voix compte. Le déroulé des décisions est classique : le Conseil de l'Atlantique-Nord se met d'accord à Bruxelles sur les cibles et les règles d'engagement, transmises au QG de l'Otan à Naples, avant de partir au commandement Air d'Izmir (Turquie), qui transmet enfin au CAOC de Poggio Renatico (Italie). C'est là que sont rédigés les ATO (Air Task Orders) qui sont transmis aux forces.
L'organisation actuelle du commandement est-elle la bonne ?
L'"effet final recherché", c'est-à-dire l'objectif d'une opération, est défini en France par le président de la République et à l'Otan par le Conseil de l'Atlantique-Nord, auquel participent tous les pays membres. Il existe par ailleurs un groupe de contact qui rassemble tous les pays engagés dans l'opération contre la Libye, à savoir la France et le Royaume-Uni qui sont les seuls "frappeurs", de même que les pays arabes et tous ceux qui ne frappent pas de cibles au sol, mais assurent la zone d'interdiction aérienne. Il serait sans doute préférable que la décision soit prise dans cette instance, mais ce n'est pas à moi d'en juger. Ce que j'observe, c'est qu'on aurait très bien pu choisir une autre chaîne de commandement, qui n'aurait pas connu les réticences manifestées au sein de l'Otan.
Mais n'est-ce pas précisément le sens des interventions récentes d'Alain Juppé et de William Hague, son homologue britannique, qui souhaitent que l'Otan s'engage davantage ?
Je ne sais pas quel jeu jouent les Britanniques, qui critiquent l'Otan après avoir demandé qu'elle intervienne ! Je me demande si la France n'a pas cédé à la pression américaine qui voulait que l'Otan prenne la tête. Et peut-être aussi que Paris ne se trouve pas placé systématiquement en avant... Mais aujourd'hui, il n'est pas si facile de faire valoir son point de vue !
Selon l'état-major des armées, la France ne serait pas capable de commander seule une coalition aussi vaste, avec des moyens si divers, venant de tant de pays.
Les capacités de l'armée de l'air lui permettraient d'assurer le commandement opérationnel d'une telle opération. En 2005, la France a dirigé la Force de réaction rapide de l'Otan (NRF) en fournissant des composantes pour les trois armées. Concernant l'armée de l'air, nous avons pu qualifier une force capable de conduire 250 sorties par jour. Nos capacités, certifiées par l'Otan, permettent parfaitement de conduire ces 250 missions quotidiennes. Aujourd'hui, en Libye, l'Otan en conduit 150.
Les opérations contre la Libye ne semblent pas aller aussi vite que le souhaiteraient les politiques...
Dans la première phase consistant à interrompre le bain de sang, la réussite a été parfaite. On a mélangé très vite la mission air-air et la mission air-sol, sans aucun problème, grâce notamment à nos capacités de commandement et de contrôle. J'observe également que nos choix en faveur du Rafale confirment leur validité : pendant que le même avion, dans la même mission, fait de la défense aérienne, il peut aussi frapper au sol. Et ça, le Typhoon ne sait pas le faire !
Mais le colonel Kadhafi s'est adapté à la stratégie exclusivement aérienne !
C'est vrai. Il a vite compris que ses chars et ses blindés sont très vulnérables et il a embarqué ses forces sur des pick-up, qu'il est très difficile de distinguer de ceux des insurgés. La différenciation pour ne pas frapper des véhicules "amis" devient de plus en plus complexe. Les rebelles nous avaient de plus dit qu'ils sauraient nous aider, mais cela n'est pas vraiment le cas. Ils n'y parviennent pas, surtout quand ils sont loin de leurs bases. Il est vrai que les forces loyalistes n'y parviennent pas non plus ! Nous savons depuis l'Afghanistan que les "guideurs" d'avions, les JTAC (Joint terminal attack controller) qui désignent les cibles à l'aide d'un laser ou par d'autres moyens, sont vraiment nécessaires.
Avez-vous des regrets, concernant les moyens dont dispose la France ?
Il est certain que notre capacité en renseignement n'est pas à la hauteur de nos ambitions. Nous avons encore deux Transall Gabriel et les systèmes ASTAC des avions de chasse fonctionnent bien, mais ce n'est pas suffisant. Et surtout notre avenir dans ce domaine n'est pas assuré. Les drones, qu'ils soient armés ou pas, seraient aussi les bienvenus. Il faudrait également, peut-être, que nos avions disposent de bombes de 125 kilos provoquant moins de dégâts collatéraux que celles actuellement en dotation. Dans ce contexte, des drones armés seraient particulièrement utiles.