jeudi 31 mars 2011

Des militaires français se seraient déployés à Abidjan

Des militaires français se sont déployés jeudi en certains endroits d'Abidjan, notamment pour protéger des ressortissants français attaqués par des partisans de Laurent Gbagbo dans le quartier des Deux Plateaux, a-t-on appris de trois sources différentes.
D'après l'une de ces sources, des militaires français se trouvent aussi dans le quartier Zone 4, dans le sud d'Abidjan.
L'armée française n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.
Alassane Ouattara a déclaré jeudi que ses forces étaient "aux portes" de la capitale économique de la Côte d'Ivoire, où se trouve le président sortant Laurent Gbagbo.
Un millier de soldats français se trouvent en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne.

http://fr.rd.yahoo.com/partner/reuters/SIG=111h93ub9/**http%3A%2F%2Ffr.reuters.com%2F
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« Faire éclater le système libyen »

12h30 Livraisons d'armes à la rébellion libyenne: «pas à l'ordre du jour» (Longuet)Le ministre de la Défense Gérard Longuet a assuré aujourd'hui que la livraison d'armes à la rébellion libyenne n'était «pas à
l'ordre du jour» car non «compatible» avec la résolution 1973 de l'ONU.Comme on l'interrogeait sur l'hypothèse d'une assistance militaire ou de
livraisons d'armes à l'opposition armée libyenne, le ministre a affirmé qu'une «telle assistance n'est pas à l'ordre du jour parce qu'elle n'est pas compatible avec la résolution 1973».De la même manière, a poursuivi le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse, «la résolution ne permet pas aujourd'hui de troupes au sol».«J'applique la résolution» et «il n'y a pas de troupes au sol», a-t-il insisté.Plusieurs alliés, dont les Etats-Unis, se sont interrogés sur l'opportunité de livrer des armes aux rebelles. L'administration Obama a cependant assuré qu'aucune décision n'avait été prise pour le moment sur ce point. Evoquant par ailleurs la défection du ministre des Affaires étrangères libyen Moussa Koussa, M. Longuet a indiqué que «tous les pays de la coalition sont sollicités par de nombreux interlocuteurs qui ne sont pas dans le camp des insurgés». «Nous sommes très informés des états d'âme des premier et deuxième cercles autour de Kadhafi mais nous gardons confidentielles ces informations», a-t-il ajouté.

10h15 Libye: les jours du régime «comptés» après le départ d'un ministre Les jours du régime libyen «sont comptés» après la défection mercredi du ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, a déclaré jeudi l'ancien ministre libyen de l'Immigration, Ali Errishi, à la chaîne de télévision France 24.
10h L'opération«Protecteur unifié» de l'Otan a débuté ce matin

L'Otan a pris le commandement de toutes les opérations menées en Libye jeudi à 06H00 GMT, succédant ainsi à la coalition multinationale engagée depuis le 19 mars, a indiqué un diplomate allié.«L'opération Protecteur unifié décidée dimanche soir par les pays de l'alliance a officiellement débuté ce matin comme prévu à 06H00 GMT», a-t-il déclaré confirmant le transfert à l'Alliance atlantique des responsabilités des bombardements en Libye jusque-là assumées par la coalition menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.Sous l'autorité du grand quartier général allié en Europe, à Mons (sud de la Belgique), l'opération est dirigée du centre régional de commandement de l'Otan
à Naples (sud de l'Italie) par le général canadien Charles Bouchard.L'Otan avait commencé à assumer le contrôle partiel des opérations mercredi matin «avec un décalage d'une journée sur ce qui était initialement prévu, dû à la grande complexité» du transfert, «sachant que des dizaines d'avions, notamment sont engagés», a confirmé ce diplomate.

Edition papier du jeudi 31 mars
«Les responsables libyens vont constater l'impasse absolue dans laquelle les a conduit le colonel Kadhafi. Ils sont nombreux, parmi eux, ceux qui cherchent des contacts. Notre but est de faire éclater le système fermé libyen ». De passage, jusqu'à hier matin, sur le porte-avions français Charles-de-Gaulle, le ministre de la Défense n'a pas donné de délais quant à la durée de l'intervention française, au sein des forces de la coalition. « Afficher un délai, ce serait afficher une faiblesse », a-t-il déclaré. Pour lui, la présence aérienne alliée dans le ciel libyen est nécessaire. Elle permet de faire triompher « le droit contre la force utilisée par Kadhafi pour massacrer son propre peuple ».
Gérard Longuet a passé toute une soirée, une nuit et le début de la matinée sur le porte-avions. Il a eu le temps de visiter toutes les parties du navire et de s'entretenir avec les membres d'équipage. Au terme de sa visite, il a annoncé qu'il décernait, au nom du gouvernement, la croix de la Libération au Charles-de-Gaulle. L'ensemble des militaires en opération sur le navire pourront désormais porter la fourragère de l'Ordre des compagnons de la Libération.
Des commandos américains au sol
Gérard Longuet a pu constater, par lui-même, toute la complexité des tâches, sur le porte-avions, qui aboutissent au « catapultage » des chasseurs bombardiers. Le soir de son arrivée, plusieurs Super Étendard et Rafale ont décollé, armés, pour des missions en Libye. Quatre heures plus tard, ils sont revenus après avoir frappé de nouvelles cibles, dont un dépôt de munitions, à un endroit non précisé, secret défense oblige.
Le porte-avions est également un point d'observation privilégié pour suivre l'évolution de la situation au sol, en Libye. Ainsi, hier, les insurgés ont dû reculer, ce qui a été constaté par les avions espions. « Les forces d'opposition tiendront si elles ont notre appui aérien et si, d'autre part, elles sont armées », a estimé le contre amiral Coindreau, commandant de la « Task Force 473 », lequel révèle que les opposants libyens se trouvaient en situation difficile, notamment dans le port de Misrata. D'où le débat qui enfle sur la possibilité d'armer les insurgés. Un appui au sol, pour guider l'aviation, serait utile. Apparemment, les Américains ont déjà des commandos à terre, sur le territoire libyen. Sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, on attend la décision politique qui permettrait de les imiter.
Ludovic BASSAND envoyé spécial sur le Charles-de-Gaulle

http://www.estrepublicain.fr/fr/a-la-une-aujourdhui/info/4852214-Libye-Longuet-faire-eclater-le-systeme-libyen
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Libye : point de situation opération Harmattan n°12

Point des activités du mardi 29 mars 2011 à 18h00 au 30 mars 2011 à 18h00
La soirée du 29 mars a été marquée par une frappe réalisée sur un dépôt militaire localisé à une trentaine de kilomètres au sud de Tripoli. Deux patrouilles Rafale Air, deux patrouilles M 2000D et une patrouille Super-Etendard modernisés (SEM) ont participé à cette mission qui était appuyée et soutenue par deux C 135 et un Hawkeye . Une patrouille de Rafale Marine a également réalisé une mission de reconnaissance.

Le 30 mars, une patrouille de Rafale Air, une patrouille M 2000D, une patrouille mixte Rafale et Super-Etendard modernisé (SEM) et une patrouille Super-Etendard modernisés (SEM) ont été engagées. Au cours de l’une de ces missions une partie de ces appareils a réalisé des frappes sur un site de missiles antiaériens situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Syrte. Un E3F, deux ravitailleurs C135 et un Hawkeye ont été engagés en appui de ces sorties. Une patrouille de Rafale Marine a également réalisé une mission de reconnaissance.

Depuis La Sude, une patrouille de six avions a réalisé une mission d’interdiction aérienne. Cette patrouille était composée de deux M 2000-5 français et de quatre M 2000-5 qatariens
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Afghanistan : 6 soldats français blessés

Six soldats français ont été légèrement blessés et quatre civils afghans, dont trois enfants, plus sérieusement touchés au cours d'un attentat suicide contre une patrouille française jeudi dans l'est de l'Afghanistan, a annoncé à Paris l'état major des armées.Les soldats effectuaient une patrouille de "sécurisation" dans la vallée d'Alassay pour ravitailler un poste des forces françaises. La vallée d'Alassay est située dans la région de Kapisa, où est déployée une partie des 4.000 soldats français actuellement dans le pays.

Exclusif : TF1 a retrouvé le GI's blessé par une mine en Afghanistan

Interview exclusive TF1 News - Lors d'un reportage au coté des troupes américaines en Afghanistan, Michel Scott et Gilles Parrot, envoyés spéciaux de TF1, assistaient à l'accident du sergent Allen, victime d'une mine. Depuis, ils ont pu revoir cet homme. Ils racontent comment se sont passées ces retrouvailles.

Libye : ravitaillements en vol

Pour accomplir leurs missions en Libye, les avions de l'armée de l'air ont besoin d'être ravitaillés en vol. Les C135 du Groupe de Ravitaillement en Vol (GRV) de la base aérienne d'Istres sont chargés de cette mission.


mercredi 30 mars 2011

Libye: avec les pilotes français de Solenzara

Depuis 3 heures du matin, les briefings se succèdent dans la salle des opérations de la base aérienne 126 de Solenzara. Un seul étranger participe à ces réunions secret défense : le « flight lieutenant » Ian Abson. Dans la Royal Air Force, le capitaine « Abbo » est navigateur sur Tornado au sein du 15e Squadron. Détaché dans la chasse française, il vole sur Mirage 2000 D avec le capitaine Laurent, un gars souriant de Saint-Denis de La Réunion qui affiche 2 200 heures de vol après trois missions en Afghanistan. 6 h 45. L’heure de l’habillage pour un décollage à 8 heures. La pression commence à monter. Les visages sont fermés. Tous sont concentrés comme des toreros avant d’entrer dans l’arène. En guise d’habit de lumière, c’est la « glouglou » qu’ils enfilent par-dessus leur combinaison de vol à longue fermeture Eclair. Une tenue étanche, vert bouteille, qui se gonfle au contact de l’eau en cas de crash. Ensuite vient le tour du gilet de sauvetage. Dans les poches, un miroir, un téléphone satellitaire, de la poudre antirequins, une balise qui permet d’être repéré même inanimé, des cartes, un pistolet automatique avec plusieurs chargeurs. Chacun garde son bric-à-brac dans une boîte en carton. Pour se désaltérer, une bouteille d’eau de 33 centilitres et, suivant les goûts, un petit sandwich au fromage et/ou des barres protéinées. « Avant de décoller, j’ai toujours une petite boule à l’estomac. Mais quand c’est parti, elle disparaît. C’est la mission qui prime », explique le capitaine Laurent. 7 heures. Départ vers le tarmac. Mirage 2000 D et Rafale sont alignés devant les hangars. Autour s’affairent les pistards en gilet jaune et les spécialistes armement en tenue orange. La tradition est respectée, des inscriptions à la craie fleurissent sur les bombes : « Pour m’avoir gâché mon week-end ! », « Kadhafi, dans ton froc ! » Chaque pilote effectue sa check-list en faisant le tour de l’avion avec son mécano. Ce matin, le capitaine Renaud, lui, est « spare » : il se prépare au cas où un appareil chargé de la mission ne pourrait pas décoller. Comme les autres pilotes, il effectue une mission toutes les quarante-huit heures. Son dernier vol a été mouvementé. Ce jour-là, il vole vers Misrata, la ville martyre bombardée par les chars de Kadhafi. Sous les ailes de son Rafale, deux bombes de 250 kilos et deux missiles Mica antiaériens. Grâce aux caméras du pod d’observation, le capitaine et son coéquipier scrutent les mouvements militaires autour de la ville. Sur l’écran vidéo, ils voient défiler le champ de bataille à 10 kilomètres d’altitude. Descendre plus bas, c’est prendre un risque, car Kadhafi possède une panoplie de Sam, les fusées antiaériennes de l’ex-Union soviétique.

La grande crainte des pilotes est de tomber dans une zone sous contrôle ennemi

Elles ont été bombardées dès le premier jour. Mais il peut en rester encore. Soudain, l’opérateur de l’Awacs, l’avion PC bourré d’électronique, lui demande de se porter sur la piste militaire de Misrata. Un appareil de ­Kadhafi a été détecté en train de se diriger vers cette base, au mépris de la zone d’exclusion aérienne décrétée par l’Onu. Il s’agit d’un G-2E Galeb (« mouette », en français) fabriqué dans l’ex-Yougoslavie, qui permet des attaques au sol. Quand le Rafale du capitaine Renaud arrive en vue de la piste, le Galeb vient de s’immobiliser sur le parking. Le pilote entre les coordonnées dans sa bombe AASM, un long tube kaki de 250 kilos à guidage inertiel et GPS. Dans l’Awacs, un officier donne la « clearance », l’autorisation de tir validée à Paris, en un temps record, par l’état-major. Le capitaine tire sa bombe, qui ressemble à un missile. Sur son écran, il voit le Galeb libyen se désintégrer dans une gerbe jaune et noire. L’avertissement est clair. Aucun avion libyen ne doit décoller. La demi-douzaine d’autres Galeb alignés sur le parking sont laissés intacts ce jour-là.
Mais Kadhafi ne tient pas compte de l’avertissement. Voyant que les frappes des avions alliés déciment peu à peu son armée, laissant le champ libre aux rebelles pour reprendre un à un les terminaux pétroliers qu’ils avaient perdus, le Guide lance ses derniers moyens aériens dans la bataille. Il n’a plus que deux Mirage F1 et quelques Sukhoi en état de voler. Encore faut-il trouver les pilotes « kamikazes » qui accepteraient de se frotter aux appareils alliés. Restent les Galeb. En cinq minutes, ils peuvent décoller et tirer sur les insurgés de Misrata avant de retourner se poser. Kadhafi estime qu’ils pourront passer entre les mailles du filet. Mal lui en prend. Le 26 mars, la foudre s’abat à nouveau sur l’aéroport militaire de la troisième ville du pays. Au moins cinq Galeb et deux hélicoptères de combat MI-35 sont détruits par des bombes françaises. Mais les menaces ne sont pas pour autant écartées. La grande crainte des pilotes est évidemment de tomber dans une zone sous contrôle des troupes de Kadhafi. « Même là, affirme le capitaine Renaud à ses hommes, les Libyens qui soutiennent Khadafi sont minoritaires. Je ne suis pas sûr que vous serez maltraité si votre parachute vous entraîne de ce côté-là. » « L’argent peut-il jouer un rôle auprès des mercenaires ? » me demande le pilote. « Oui. La plupart des Tchadiens ou des Nigériens se sont enrôlés pour quelques dizaines de dollars par jour. Si vous en donnez plus, ce n’est pas impossible qu’ils vous laissent partir. Mais 500 dollars [350 euros environ], c’est peu », ajouté-je. Dans sa combinaison, chaque pilote emporte une petite liasse de dollars. Cinq cents en tout. En Afghanistan, l’enveloppe est de 2 000… 13 h 45. Retour de la patrouille. Les deux Mirage apparaissent en premier au-dessus de la mer. Les deux Rafale suivent quelques minutes après. Alignés devant leurs chariots, les pistards regardent en silence les avions se poser un à un, soulagés qu’ils soient tous rentrés. Point final
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Libye-avec-les-pilotes-francais-de-Solenzara-265955?sitemapnews
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Libye : point de situation opération Harmattan n°11

Point des activités du dimanche 28 mars 2011 à 18h00 au 29 mars 2011 à 18h00
La soirée du 28 mars a été marquée par une frappe réalisée sur un dépôt de munitions localisé dans la région de Gharyan, à une centaine de kilomètres au sud de Tripoli. Une patrouille Rafale Air, deux patrouilles Mirage 2000D, une patrouille Rafale Marine et une patrouille Super-Etendard modernisés (SEM) ont participé à ces missions qui étaient appuyées et soutenues par un C 135 et un Hawkeye .

Le 29 mars, deux patrouilles Rafale Air, deux patrouilles M 2000D, une patrouille mixte Rafale et Super-Etendard modernisé (SEM) et une patrouille SEM ont été engagées. Au cours de leur mission, une partie de ces appareils a réalisé des frappes sur un site de missile anti-aérien localisé à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli. Un E3F et quatre C135 ravitailleurs ont été engagés en appui de ces missions. Une patrouille de Rafale Marine et une patrouille de Mirage F1CR ont également réalisé une mission de reconnaissance.

Les deux patrouilles conjointes composées de deux M 2000-5 français et deux M 2000-5 qataris ont également réalisé deux missions d’interdiction aérienne. Ces huit appareils ont opéré à partir de La Sude (Souda).
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mardi 29 mars 2011

L’Otan prend le commandement militaire des opérations aériennes en Libye

L’Alliance Atlantique est aux commandes des opérations aériennes en Libye à partir du jeudi 31 mars 2011.

L’Otan prend le jeudi 31 mars 2011 le commandement militaire des opérations aériennes en Libye. Celles-ci sont dirigées par le général canadien Charles Bouchard.
Selon les déclarations d’Anders Fogh Rasmussen, le Secrétaire général de l’organisation, « il s’agit d’une décision très importante, qui prouve que l’Otan est capable de mener une action décisive ».
Cette décision a été prise par consensus à l’issue d’une réunion entre les représentants des 28 pays membres de l’Alliance Atlantique, qui s’est tenue à Bruxelles le dimanche 27 mars. L’Otan prend ainsi la succession des Etats-Unis, qui dirigeaient depuis le 19 mars, en étroite collaboration avec les autorités françaises et britanniques, l’intervention militaire menée par une coalition internationale, qui rassemble aujourd’hui des pays arabes, européens et nord-américains.
L’organisation, qui avait déjà pris en charge l’embargo sur les armes en Méditerranée, auquel participe également l’Union européenne, ainsi que la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, coordonnera également les frappes au sol.
Cette prise de commandement implique pour l’Otan d’assumer, sous le pilotage du groupe de contact (membres de la coalition et organisations régionales et internationales), l’application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui vise à protéger les populations civiles libyennes.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles2/l-otan-prend-le-commandement-militaire-des-operations-aeriennes-en-libye
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Libye. Les alliés en sommet à Londres

Alors que l'avancée des insurgés libyens a été stoppée, hier, devant Syrte, un sommet se réunit, aujourd'hui, à Londres, pour faire le point sur les opérations en cours et préparer l'après-Kadhafi.
Une quarantaine de pays sont attendus, aujourd'hui, à Londres, pour la première réunion du «groupe de contact» sur la Libye, chargé du «pilotage politique» des frappes militaires désormais sous commandement de l'Otan et de la préparation de l'après-Kadhafi. «La communauté internationale tout entière aura l'occasion d'exprimer son soutien au peuple libyen dans sa lutte visant à faire tomber une dictature violente, et à créer les conditions propices qui lui permettront de décider de son avenir (...). Le régime actuel a perdu toute légitimité. Kadhafi doit donc partir immédiatement», ont écrit le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, David Cameron, dans une déclaration conjointe à la veille de la rencontre.

Préparer la transition

Les dirigeants des deux pays, qui ont été en pointe, avec les États-Unis, dans l'intervention en Libye, invitent le Conseil national de transition libyen, formé de 31représentants des principales villes du pays, à «instaurer un dialogue politique national». Le processus devra «déboucher sur un processus de transition représentatif, une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières». La réunion d'un jour au niveau des ministres des Affaires étrangères rassemble les pays participant directement aux opérations militaires en application de la résolution 1973 de l'Onu, destinée à porter secours aux civils menacés par la répression sanglante des troupes du colonel Mouammar Kadhafi.

Éviter l'enlisement

Le but est aussi d'éviter l'enlisement militaire, voire la discorde dans les rangs de ceux qui soutiennent politiquement l'intervention militaire internationale qui a débuté le 19mars. Le Qatar, la Jordanie et les Émirats arabes unis ont répondu présents à l'appel, de même que le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, le président de l'Union africaine, Jean Ping, le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, ainsi que de nombreux Européens et même un observateur du Vatican. Particulièrement critique envers l'opération, la Russie n'a pas été invitée, à en croire une source officielle à Moscou, citée par l'agence Interfax. «Un cessez-le-feu immédiat, l'imposition d'un embargo sur les armes et d'une zone d'exclusion aérienne et la protection des civils demeurent des objectifs cruciaux», a souligné le Foreign Office. Il n'a en revanche pas confirmé la présence à Londres de délégués du CNT pour participer à l'ouverture du dialogue.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/libye-les-allies-en-sommet-a-londres-29-03-2011-1250216.php
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Libye : point de situation opération Harmattan n°10

Point des activités du dimanche 27 mars 2011 à 18h00 au 28 mars 2011 à 18h00
La soirée du 27 mars a été marquée par une frappe réalisée par deux patrouilles Rafale Air et Marine sur un centre de commandement localisé au sud de Tripoli. Le résultat est en cours d’évaluation. Une patrouille Rafale Marine a également effectué une mission de reconnaissance. Ces missions étaient appuyées et soutenues par un C 135 et un Hawkeye.

Les opérations aériennes françaises menées le pendant la journée du 28 mars se focalisent sur les régions de Zintan et Misrata. Un E3F et deux C135 ravitailleurs ont été engagés en appui des missions de défense aérienne et d’attaque au sol, qui se sont poursuivies depuis la base aérienne 126 de Solenzara et du porte-avions « Charles de Gaulle » avec deux patrouilles de Rafale Air, une patrouille de M 2000D et une patrouille de Super-Etendard modernisés (SEM). Une patrouille de Rafale Marine a également réalisé une mission de reconnaissance. Aucun armement n’a été délivré.

Par ailleurs, deux patrouilles conjointes composées de deux M 2000-5 français et deux M 2000-5 qataris ont réalisé deux missions d’interdiction aérienne à partir de La Sude. Le dispositif français à La Sude comporte maintenant quatre M 2000-5.

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Libye : qu’est-ce que la Task Force 473 ?

Le groupe aéronaval français engagé dans l’opération Harmattan a pris l’appellation « Task Force 473 ». Qu’est-ce qu’une Task Force et de quoi la TF 473 est-elle composée ? Explications.
Une Task Force (TF) est une force opérationnelle ad-hoc, composée selon les exigences des missions qui lui sont attribuées. La TF 473 a été composée pour répondre aux dispositions de la résolution 1973 des Nations Unies et elle constitue l’outil de projection de puissance depuis la mer destiné à assurer la protection de la population libyenne.
Pour accomplir ces missions, le contre-amiral Philippe Coindreau, commandant la TF 473, dispose de moyens spécialisés et complémentaires :
En se positionnant au large des côtes libyennes, il réduit le temps de vol nécessaire pour rallier la zone d’opération et offre une capacité de réaction autonome et rapide en cas d’évolution soudaine de la situation. Le porte-avions est une base aérienne mobile.
Les E2C-Hawkeye de la flottille 4F permettent de détecter et pister toute menace aérienne. Ils guident et coordonnent des missions aériennes dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (zone d’exclusion aérienne). Ce sont les yeux et les cerveaux aéroportés de la TF473.

Les Rafale F3 de la flottille 12F sont des avions de combat polyvalents. C'est-à-dire qu’ils peuvent mener l’ensemble des missions dévolues à un avion de combat : interception, attaque au sol et en mer, reconnaissance et dissuasion. Ils sont le bras armé du groupe aérien embarqué (GAé) .
Les Super Etendard Modernisé de la flottille 17F sont des avions robustes et éprouvés. Constamment modernisés, ils sont de redoutables avions d’attaque au sol et en mer. Avec le Rafale, ils constituent l’autre bras armé du GAé.
Les Dauphin Pedro de la flottille 35F sont des hélicoptères de sauvetage de jour comme de nuit. Equipés d’un treuil et embarquant un plongeur, ils participent à la sécurité des manœuvres aviation comme le catapultage et l’appontage. De jour cette mission peut être assurée par une Alouette III de la même flottille. Ce sont les « Saint Bernard » du porte-avions.
Les Caracal et le Puma de l’EH 001.67 Pyrénées (armée de l’Air) sont des hélicoptères spécialisés dans la récupération de pilotes éjectés en zone de combat. Le Puma offre en plus une capacité de soutien logistique à l’ensemble de la force. Ce sont les anges gardiens des pilotes.
Les frégates Forbin, Jean Bart, Dupleix et Aconit
Spécialisées dans la détection et le traitement des menaces aériennes, de surface ou sous-marine elles croisent au large des côtes libyennes. Elles sont en mesure de détecter toute activité aérienne ou maritime et d’assurer la protection du Charles de Gaulle. Leur armement peut contrer toute menace. Ce sont des éclaireurs de la coalition et les chiens de garde du porte-avions.
Pour durer à la mer et agir, la TF 473 doit pouvoir compléter ses stocks embarqués (vivre, eau, carburant, consommables techniques…). La Meuse est capable d’acheminer tout le nécessaire. C’est la station service et la supérette de la force.
Discret, rapide et difficilement détectable, c’est le guerrier de l’ombre.
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lundi 28 mars 2011

Longuet sur le Charles-de-Gaulle demain

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, effectuera demain une visite à bord du Charles de Gaulle avant de se rendre en Crète mercredi pour y rencontrer un détachement de pilotes de Mirage 2000 franco-qatari également engagé en Libye, a annoncé le ministère de la Défense.

Gérard Longuet "rendra visite en fin de journée aux pilotes et aux marins" du porte-avions qui croise au large de l'Italie avant de se rendre mercredi en Crète, a indiqué le général Philippe Pontiès, porte-parole ajoint du ministère lors d'un point de presse. Des Mirage 2000 français et qataris réalisent régulièrement depuis vendredi des missions conjointes dans le ciel libyen à partir de la base aéronavale de La Sude, en Crète.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/28/97001-20110328FILWWW00669-longuet-sur-le-charles-de-gaulle-demain.php

Des avions français ont frappé un «centre de commandement» près de Tripoli

17h50. Des avions de chasse français ont effectué dimanche soir des frappes sur un "centre de commandement" de l'armée libyenne situé "à 10 kilomètres au sud des faubourgs de Tripoli", annonce l'Etat-Major des Armées à Paris
Un rafale sur le Charles de Gaulle, le 28 mars, Benoit Tessier / Reuters)
17h30. Misrata calme? Le régime libyen a mis fin lundi à son offensive contre les rebelles à Misrata, troisième ville du pays, où la "sécurité" a été rétablie, annonce é le ministère libyen des Affaires étrangères sans préciser clairement si la ville avait été reconquise par les forces loyalistes.
17 heures. Les espoirs de Juppé. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, fonde "beaucoup d'espoirs" sur la réunion de mardi à Londres du groupe de contact sur la Libye, espérant qu'elle puisse rapidement déboucher sur l'ouverture de "perspectives politiques" pour le pays.
"On a plus d'une trentaine d'institutions ou d'Etats qui seront présents, c'est une réunion fondamentale pour bien montrer que ce qui compte c'est le pilotage politique de l'opération", déclare-t-il.
16h30 Nicolas Sarkozy et David Cameron appellent le Conseil national de Transition libyen à "instaurer un dialogue politique national" afin d'"organiser la transition" en Libye, lundi dans une déclaration conjointe, à la veille de la réunion à Londres du groupe de contact sur ce pays.
15 heures. L'aviation britannique participant aux opérations internationales en Libye a détruit 22 blindés et pièces d'artillerie, ainsi que des abris à munition servant à alimenter l'offensive contre la rébellion, a-t-on appris lundi de source militaire.
"Au cours du week-end, des Tornado GR4 de la Royal Air Force ont poursuivi leurs sorties au-dessus de la Libye en soutien à la résolution 1973 de l'ONU. Au cours de ces missions, 22 chars, véhicules blindés et batteries d'artillerie ont été touchés à proximité d'Ajdabiyah et Misrata" (Est), a indiqué... lire la suite de l'article sur Libération.fr

Les pilotes du Charles-de-Gaulle en ciel inconnu

A BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES-DE-GAULLE (Reuters) - S'ils restent discrets sur le détail de leurs vols en Libye, les pilotes français ne cachent pas la difficulté de l'exercice sur un terrain nouveau et fertile en dangers.Ce pays désertique trois fois grand comme la France, peuplé de six millions d'habitants, ne ressemble guère aux théâtres d'opérations plus familiers comme l'Afghanistan.
"On était habitués au cadre de l'Afghanistan, où on est depuis une dizaine d'années", raconte Arthur, 26 ans, pilote de Rafale avec une demi-douzaine de missions dans le ciel libyen depuis le début de l'opération "Harmattan", au départ du porte-avions Charles-de-Gaulle.
"Là-bas, il y a une expérience, des anciens vers les plus jeunes. Là, c'est difficile de s'intégrer, il y a des nouveautés", ajoute le pilote, qui vole depuis quatre ans à bord de l'avion de chasse français le plus perfectionné, dont dix exemplaires s'alignent sur le pont du "Charles".
"Le territoire libyen est très différent de ce que j'ai pu connaître en Afghanistan. C'est beaucoup plus développé, la nuit, c'est très éclairé, c'est très impressionnant".
Qu'ils soient en mission de bombardement ou de reconnaissance, la principale crainte des pilotes est le dispositif de défense sol-air libyen.
"Faire respecter une 'no-fly zone' (zone d'exclusion aérienne) en Libye, ce n'est pas la même chose que faire de la contre-guérilla en Afghanistan, où la menace pour les avions est quasi nulle", souligne S.D. - il ne donnera que ses initiales -, pilote de Super Etendard.
"On sait que Kadhafi dispose de systèmes sol-air, russes pour la plupart. Certains ont été détruits mais il en reste encore un certain nombre."
Un constat partagé par Arthur.
"C'est une mission dangereuse dans la mesure où, à l'inverse de l'Afghanistan, on a beaucoup de menaces venant du sol. On ne peut pas balayer tout le territoire, qui est grand, et les opposants sont aussi malins que nous. On n'est pas à l'abri d'un système caché."
"Le plus éprouvant, c'est ce stress de regarder dehors tout le temps pour vérifier un éventuel départ missile dans notre position", dit-il.
Des missions au-dessus de la Libye étaient de nouveau prévues ce lundi sur le Charles-de-Gaulle, qui doit recevoir mardi la visite du ministre de la Défense, Gérard Longuet.
BRIEFING
Prévenu en général à la veille d'une mission, le pilote se couche tôt. Debout à l'aube, il prépare sa mission de l'après-midi grâce aux données de la nuit, en compagnie d'un expert en armes et en renseignements. Parallèlement, des opérateurs programment les systèmes informatiques des avions.
Environ deux heures avant le catapultage - qui fait passer un avion de chasse de 0 à 250 km/h en deux secondes dans un bruit de tonnerre -, c'est le moment du briefing qui peut être commun à la flottille, pour une meilleure coordination.
"On voit à quelle vitesse on va avancer, à quel niveau de vol on va monter, quand on va ravitailler, la répartition des tâches, et comment on va réagir si on trouve quelque chose", dit S.D. Tout est prévu, surtout l'inattendu: "La météo mauvaise, des gens dans notre zone qui ne devraient y être, un retard, des problèmes techniques. Ensuite on attrape un sandwich, et on commence à s'habiller."
Dans l'esprit et le corps de ces hommes sportifs et surentraînés, issus d'une sélection de l'ordre de 10 sur 3.000 au départ et dont la formation est passée par les Etats-Unis, la peur n'a pas sa place.
"Dix ans que je fais ce métier, dix ans que je me prépare à ça. L'entraînement permet de masquer la peur que l'on pourrait avoir sans ce professionnalisme, note le pilote de Super Etendard. Entrer dans le cockpit c'est comme entrer dans son lit le soir, c'est un endroit que l'on connaît très bien."
Compliquées sur le papier, les choses deviennent simples dans la tête des pilotes, dont l'esprit de synthèse et le sang-froid figurent parmi les qualités principales.
"Tout commence par le catapultage: c'est simple mais on veut le faire bien. Ensuite on va rassembler nos avions, ravitailler. Puis passer à la recherche d'objectifs, explique le pilote. "On
pourrait être submergés, mais si on prend les choses brique par brique ça devient simple."
DÉBRIEFING
L'avion revenu sur le porte-avions, une troisième phase commence.
"On décompresse vraiment une fois qu'on a coupé le moteur sur le pont et là on rentre dans la phase d'analyse du vol et le débriefing, dit S.D. On voit si la mission est réussie ou ratée, et pourquoi. A chaud, puis dans le détail, on voit ce qu'on a bien fait ou pas pour s'améliorer pour la fois suivante."
"Le moment où on a du plaisir, c'est quand c'est fini, que la mission est terminée et qu'elle s'est bien passée. Là, on se relâche vraiment, c'est le plaisir d'un professionnel qui a fait quelque chose de difficile et qui l'a bien fait", souligne-t-il.
Au-delà de la connaissance de l'ennemi, chacun a bien conscience qu'il est ici question de vie ou de mort.
"Le métier des armes impose cette réflexion à un moment ou à un autre de sa carrière", souligne un officier pilote d'hélicoptère.
Désormais membre de la "meute", expression consacrée pour désigner les pilotes de l'aéronavale, Arthur parle de son métier comme d'un rêve d'enfant qui a mûri.
"Quand j'étais plus jeune, c'était le côté patrouille de France qui me plaisait: ça va vite, ça fait des boucles, c'est joli. Puis, j'ai appris mon métier de pilote de combat, et là ça prend tout son sens
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-pilotes-du-charles-de-gaulle-en-ciel-inconnu-28-03-2011-1312291_240.php

Libye : la base aérienne de Solenzara sous haute protection

Depuis le début des opérations aériennes en Libye, le dispositif de sécurité a été renforcé sur la base aérienne 126 de Solenzara (Corse) qui a vu son activité considérablement augmenter. Ce rôle appartient à l’escadron de protection (EP) de la base, renforcé par des commandos parachutistes de l’air (CPA).Dès le 18 mars 2011, la cellule « Mousquetaire », composée de deux modules de protection du CPA n°30, a été déployée en Corse. « L’alerte Mousquetaire est armée toute l’année par les commandos des CPA 20 et 30. Ils peuvent être projetés dans des délais très courts », précise le capitaine C, commandant l’escadron de protection de la base de Solenzara. « Ces équipes sont venues renforcer les deux compagnies de la BA 126 qui assurent, chaque jour, la protection de la base ».
Depuis, des patrouilles mixtes, composées de militaires de l’EP et du CPA, sont constamment déployées sur les sites à protéger. « Nous accentuons le niveau de protection sur les sites les plus sensibles », ajoute le commandant de l’escadron de protection.

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Libye : l’armement à Solenzara

Depuis l’engagement de la France en Libye dans le cadre de l’opération Harmattan, la base aérienne 126 de Solenzara, en Corse, est en alerte. De nombreux avions de chasse décollent pour assurer les missions de combat qui leur sont assignées. Comment est acheminé et conditionné leur armement ? Qui sont ces experts qui le manipulent et le montent ?
Depuis le début de l’opération Harmattan, les effectifs des armuriers du dépôt de munitions de la base aérienne de Solenzara sont renforcés et se relèvent 24h/24 et 7j/7 afin de reconditionner les aéronefs qui délivrent de l’armement. Seuls ces spécialistes peuvent accéder à une zone réservée à ces opérations.
L’armement supplémentaire a été acheminé depuis les dépôts de munitions de bases aériennes du continent par camions, bateau et par voie aérienne militaire. « Nous avons également réceptionné des chariots de transport de bombes pour stocker et transporter l’armement » précise la capitaine W, spécialiste armement. « Certains travaillent toute la nuit pour assembler l’armement afin que tout soit prêt pour les missions du lendemain ».
Dans un des igloos en béton du dépôt, des munitions montées sur des chariots sont assemblées et prêtes à l’emploi : « Il s’agit d’un stock tampon ; nous disposons d’un certain nombre de munitions prêtes à être montées afin d’être réactif et de reconditionner les aéronefs rapidement », explique un armurier.
À quelques centaines de mètres, sur la piste de Solenzara, trois Rafale qui rentrent de mission au-dessus de la Libye se posent. L’un d’entre eux a délivré une partie de son armement au cours de l’opération. Aussitôt, les armuriers du dépôt acheminent les munitions nécessaires jusqu’à la piste. Là, trois armuriers avion installent minutieusement la munition. « C’est une opération délicate, confie l’un d’entre eux, qui exige beaucoup de rigueur ». En peu de temps, l’avion est ainsi prêt à repartir.
Du côté du dépôt de munitions de la base, les armuriers achevent l’assemblage d’une munition identique à celle qui vient d’être installée sur l’avion en piste afin de compléter le stock tampon.

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Entraînement avec les hélicoptères Apache britanniques à l'EALAT

6 hélicoptères Apache et 70 personnels civils et militaires de l'Army air corps britannique sont arrivés le 7 mars 2011 à l' école de l'aviation légère de l'armée de Terre.

dimanche 27 mars 2011

Libye : point de situation opération Harmattan n°9

Point des activités du samedi 26 mars 2011 à 18h00 au 27 mars 2011 à 18h00.
Les opérations aériennes françaises réalisées dans le cadre l’opération Harmattan se poursuivent, en particulier dans les régions de Zintan et de Misrata.

Entre la soirée du 26 et la journée du 27 mars, un Hawkeye, un E3F et quatre C135 ravitailleurs ont été engagés en appui des patrouilles de défense et d’attaque aérienne, et de reconnaissance conduites par les chasseurs de la marine et de l’armée de l’air.

En fin de journée et dans la soirée du 26 mars, les missions de défense aérienne et d’attaque au sol se sont poursuivies depuis la base aérienne 126 de Solenzara et le porte-avions « Charles de Gaulle » avec une patrouille de Rafale Air, une patrouille de M 2000D et deux patrouilles mixte Rafale / Super-Etendard modernisés (SEM). Une patrouille Rafale Marine a également réalisé une mission de reconnaissance.

Pour la journée du 27 mars, deux patrouilles Rafale et une patrouille Mirage 2000D ont été engagées, suivies d’une patrouille SEM, et d’une patrouille Rafale marine pour une mission de reconnaissance.

Ces patrouilles, aussi bien des aéronefs de l’armée de l’air que de la marine, ont conduit des frappes sur des véhicules blindés et sur un important dépôt de munitions dans les régions de Misrata et Zintan.

Par ailleurs, les aéronefs français et qataris qui opèrent depuis La Sude ont réalisé une mission conjointe d’interdiction aérienne et le détachement qatari a achevé sa montée en puissance avec l’arrivée de 4 Mirage 2000-5 supplémentaires. Au total, sont à présents positionnés à La Sude 6 Mirage 2000-5 qataris qui sont co-localisés avec 3 Mirage 2000-5 français.

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A bord du "Charles", la Libye en ligne de mire

Casque intégral sur combinaison kaki, le pilote descend du Rafale qu'il vient de parquer sur le porte-avions français Charles-de-Gaulle, après un vol épuisant dans le ciel libyen.
Une dizaine de mécaniciens accourent: tenue rouge pour les spécialistes des carburants, verte pour la maintenance aéronautique, canari pour les "chiens jaunes", qui orchestrent les manoeuvres sur le pont d'envol y compris en donnant de la voix.
Encore en l'air, l'avion-radar Hawkeye qui a accompagné la mission se prépare à son tour à "apponter", tandis qu'un autre remonte par ascenseur d'un pont inférieur pour le vol du soir.
"Ça ne s'arrête jamais", commente un lieutenant venu assister au spectacle depuis la passerelle d'observation du pont 07, là où la vue est la plus belle sur l'arrière du porte-avions et ses aéronefs alignés sur le pont gris, entre l'azur du ciel et le bleu marine de la mer Méditerranée.
Quelque part entre Malte, la Crète et la Libye, le porte-avions à propulsion nucléaire se déplace souvent pour brouiller les cartes des hommes du colonel Mouammar Kadhafi, cible de l'opération "Harmattan", le versant français de l'intervention militaire alliée lancée il y a une semaine pour contre le régime libyen.
Selon l'état-major français, au moins sept appareils libyens - cinq avions et deux hélicoptères - ont été détruits par l'armée française samedi à Misrata, dans l'ouest de la Libye, soit le bilan officiel tricolore le plus lourd à ce jour pour une journée de frappes.
Revenus fin février d'une mission de quatre mois dans l'océan Indien, avec intervention en Afghanistan, les 2.000 marins du fleuron de la Marine française, dont 15% de femmes, ont écourté leur repos.
PILOTER C'EST "COMME RETROUVER SON LIT LE SOIR"
Moins de trois jours ont passé entre le vote de la résolution à l'Onu autorisant l'opération militaire contre Tripoli et le départ du porte-avions de son port d'attache de Toulon, à deux jours et demi de mer de la Libye.
La carte du pays dirigé depuis plus de quarante ans d'une main de fer par Mouammar Kadhafi a remplacé celle de l'Afghanistan sur les murs et les écrans des salles de radars.
"Au moins, on sert à quelque chose", commente Jordan, quartier-maître affairé dans le hangar. Se sent-il galvanisé par cette mission? "Ça les stresse peut-être un peu en haut, mais nous non. On travaille comme d'habitude", sourit le jeune homme.
"En haut", chez les officiers, une satisfaction mêlée de prudence prévaut.
A l'image de Philippe Coindreau, chef du dispositif français en Méditerranée, pour qui l'opération est pour l'instant "un succès total" mais qui refuse de sous-estimer le pouvoir de nuisance de Mouammar Kadhafi.
Sur la passerelle de navigation, Jean-Philippe Rolland, commandant du Charles-de-Gaulle, yeux verts et voix chaleureuse, reste prudent. "Ce n'est pas une mission qui pose de difficultés particulières en dehors du fait qu'on a pas le droit à l'erreur", explique-t-il.
La seule chose qu'il dit craindre, c'est une" action isolée d'un bâtiment de guerre ou d'avions des forces pro-Kadhafi" contre le porte-avions. Une telle action aurait "très très peu de chance d'aboutir" mais elle "pourrait avoir un certain retentissement".
Pour les pilotes aguerris, ces missions, lancées sur un théâtre d'opérations nouveau pour eux, n'ont rien d'exceptionnel.
"Rentrer dans le cockpit, c'est comme retrouver son lit le soir. C'est un endroit que l'on connaît très bien", dit un pilote de Super Etendard.
UNE VILLE DE 2.000 PERSONNES
Le "Charles", comme on l'appelle à bord, est une belle machine compliquée.
"C'est un aérodrome, un aéroport, une base aérienne, une ville de 2.000 personnes, deux centrales nucléaires, le tout sur une boîte en fer", résume un marin.
A bord, le professionnalisme règne "même si c'est vrai qu'avec cette nouvelle mission, il y a un esprit un peu particulier. On se dit plus souvent 'bonjour' dans les coursives, par exemple", dit Thierry, un marin qui a, comme les autres, requis l'anonymat pour raisons de sécurité.
Même tard le soir, sous des myriades d'étoiles, l'activité est encore vive sur le pont.
Entre les messages des haut-parleurs, les bruits des portes des hangars, les sirènes, sans parler du rugissement des avions de guerre au décollage, le Charles-de-Gaulle est un lieu plutôt bruyant, à l'atmosphère toute métallique.
Dans ce monde sans fenêtres, la promiscuité est grande entre les marins, qui ne cessent de monter et de descendre les échappées, les ascenseurs étant réservés aux officiers.
Les contacts avec le monde extérieur passent par le téléphone, internet et la télévision, omniprésente.
A chaque niveau, une salle de détente jouxte la salle de restaurant où les menus varient en fonction des ravitaillements: celui venu de la Meuse, samedi, a permis une arrivée de produits frais, en plus du carburant, du courrier et du linge propre.
Malgré ces conditions très particulières, le moral des troupes reste bon. "En quatre mois dans l'océan Indien, je n'ai eu que quatre évacuations pour causes psychologiques", raconte le médecin-major du bâtiment.
Dans l'hôpital muni de deux blocs opératoires, un kinésithérapeute soulage les muscles de la quarantaine de pilotes, soumis à rude épreuve lors des catapultages, qui font passer un avion de 25 tonnes de 0 à plus de 250 km/h en deux secondes. Demain, une autre mission les attend.
http://fr.news.yahoo.com/4/20110327/tts-france-libye-charles-de-gaulle-ca02f96.html
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Amiral Jacques Lanxade : «L’objectif, c’est le départ de Kadhafi »

Chef d’état-major des armées de 1991 à 1995, notamment lors de la première guerre du Golfe à laquelle participa la France, l’amiral Jacques Lanxade a également été ambassadeur en Tunisie de 1995 à 1999.
Peut-on faire un premier bilan d’une semaine d’opérations militaires en Libye?
Amiral Jacques Lanxade . L’aviation libyenne a été détruite ou clouée au sol.

Sa capacité d’action a été annihilée. La zone d’exclusion aérienne est en place et demeurera tant que ce sera nécessaire. Ce qui suppose des patrouilles en permanence au-dessus de la Libye : des Awacs et des avions intercepteurs 24 heures sur 24. L’autre mission d’arrêter les forces libyennes qui menaçaient Benghazi est en revanche loin d’être achevée, car on voit que les forces libyennes se terrent dans les villes et continuent de menacer sérieusement les populations prises parfois comme « boucliers humains ». C’est donc une situation très difficile à gérer par la coalition.

Quel est le véritable but de cette guerre ?
Dans la résolution 1973 des Nations unies, le but clairement affiché — et conforme au droit international — est de protéger les populations. Mais on souhaite que les Libyens puissent choisir eux-mêmes leur régime, ce qui suppose que les opérations de l’armée libyenne contre les populations s’arrêtent et que des pourparlers s’engagent entre les deux camps. Mais l’objectif, c’est le départ de Kadhafi.
l’a clairement dit : « Il faut que Kadhafi s’en aille! » Il ne faut pas se voiler la face. On ne mène pas d’opérations spécifiques pour l’éliminer, mais il n’y aura pas de solution politique avec lui présent.

Peut-on gagner une guerre uniquement par des frappes aériennes ?
On peut gagner une guerre en utilisant les moyens aériens, mais cela suppose que les frappes soient suffisamment puissantes et fortes pour que le régime cède et demande l’arrêt des combats. C’est ce qui s’est passé en 1995 avec la Serbie. Si l’on ne va pas jusque-là, il faut envoyer des troupes à terre. En Afghanistan, en 2001, au début de l’opération Enduring Freedom, on avait au sol les troupes du commandant Massoud coordonnées avec l’aviation américaine. En Libye, on a espéré que les opposants du Conseil national de transition joueraient ce rôle, mais ils se révèlent pas ou peu armés, très désorganisés et ils n’ont aucune expérience militaire.

La coalition ne sera-t-elle pas obligée d’envoyer des troupes au sol avec un risque d’enlisement ?
Il me paraît exclu que des troupes occidentales aillent en Libye. On ne peut en revanche pas totalement exclure — même si c’est peu probable — qu’il y ait des unités arabes, égyptiennes ou émiriennes. Ceux qui entourent Kadhafi voient bien qu’à un moment donné il leur faudra négocier et chercher une porte de sortie. Selon
, la négociation a déjà commencé. Mais pour que Kadhafi s’en aille, ce n’est pas si simple, car quelle porte de sortie lui offrir? On le menace de la Cour pénale internationale et il ne peut plus partir du pays sans qu’il y ait un accord, sauf bien sûr à prendre un 4 x 4 et à filer dans le désert pour se retrouver chez un de ses alliés africains. Mis à part au Venezuela, je ne vois personne prendre le risque de l’accueillir chez lui.

N’y a-t-il pas aussi un risque de partition du pays ?
Aujourd’hui, il y a une partition de fait entre la Cyrénaïque contrôlée depuis Benghazi par l’opposition et la Tripolitaine qui demeure encore largement sous l’autorité de Kadhafi. Cette situation perdurera tant qu’un accord politique n’aura pas été trouvé. Kadhafi peut s’enfermer dans une position de résistance à outrance… Personnellement, je n’y crois pas, car on dit beaucoup que Kadhafi n’est pas courageux, mais il est entêté : tant qu’on ne viendra pas le chercher dans son bunker, il peut être tenté de résister. Mais cette situation peut durer assez longtemps et amorcer une réelle partition. La Tripolitaine et la Cyrénaïque étaient deux entités que l’on a mises un peu artificiellement ensemble pour faire un seul pays.

Où en est la situation en Tunisie, d’où ce vent de révolte arabe est parti ?
La Tunisie pourrait être un modèle de transition démocratique. Cette révolution a été faite essentiellement par la jeunesse et les classes moyennes de ce pays qui se sont rassemblées par Facebook et Twitter. Le rôle de l’armée a été fondamental car elle a arrêté la répression de la police et du régime. L’armée a empêché et mis fin à leurs exactions, et, en même temps, elle n’a pas pris le pouvoir, elle est rentrée dans ses casernes. C’est assez exceptionnel. On est maintenant engagé dans un processus qui va aboutir à l’élection d’une Constituante le 24 juillet. Seule inquiétude, l’économie, car le tourisme reprend trop lentement et le pays reste confronté à un sérieux chômage.

Voyez-vous en Egypte un danger islamiste ?
En Egypte, c’est parti comme en Tunisie avec l’irrésistible besoin de liberté, mais l’armée — qui en réalité avait le pouvoir — s’est rendu compte que, si elle voulait préserver sa position, il fallait qu’elle fasse partir Moubarak. Elle a donc accompagné un processus révolutionnaire. Comme en Turquie depuis Atatürk, l’armée contrôle le processus de transition et va se présenter comme la garante pour empêcher la prise du pouvoir par les islamistes. Le risque islamiste y est en effet relativement sérieux avec les Frères musulmans, qui constituent une force politique organisée, représentant 30% de la population.

Après Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte, quel sera le prochain dictateur à tomber ?
Je pense que ce sera Ali Saleh au Yémen dans quelques jours car les choses se précipitent. Une partie de l’armée a commencé à le lâcher. Puis ce sera peut-être le tour de Bachar al-Assad en Syrie. En Algérie, ce n’est qu’au départ de Bouteflika que les choses bougeront réellement, mais il peut encore tenir avec son clan et l’armée. Le dernier bastion à tomber sera l’Arabie saoudite.

En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo refuse toujours de céder le pouvoir au président Alassane Ouattara élu il y a quatre mois…
Ce que l’on fait en Libye, pourquoi ne le fait-on pas en Côte d’Ivoire ? C’est un véritable problème qui, politiquement, gêne la France comme l’ensemble de la communauté internationale. On avait espéré que les forces de l’Union africaine viennent et fassent partir Gbagbo par la force, mais elles ne sont pas là. La France ne veut pas apparaître comme reprenant sa posture de puissance coloniale en intervenant en Afrique. Mais je ne vois pas comment on pourra assister — avec des troupes françaises sur place — à un massacre généralisé au risque d’un second Rwanda.

http://www.leparisien.fr/intervention-libye/amiral-jacques-lanxade-l-objectif-c-est-le-depart-de-kadhafi-27-03-2011-1379312.php
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Libye : l’AWACS veille sur l’opération Harmattan

24 mars 2011 sur la base aérienne d’Avord, il fait encore nuit alors qu’un AWACS est au roulage et s’apprête à décoller pour une nouvelle mission de surveillance au dessus de la Libye
A son bord, l’équipage d’une vingtaine de personnes exploite tous les éléments relatifs aux missions aériennes du jour. Chaque mouvement aérien de la coalition doit être étudié. Chargé d’établir la situation aérienne, l’AWACS, grâce à ses capacités de détection et de contrôle, constitue en effet un maillon essentiel de toute la chaine mise en œuvre pour l’opération Harmattan, pour faire respecter la « no fly zone » et assurer la protection des populations civiles.

Ses missions consistent à coordonner l’activité aérienne sur le théâtre, à guider les avions, ainsi qu’à détecter et transmettre les menaces. Un réseau de partage et de diffusion de l’information en temps réel relie tous les avions, l’AWACS en est le coeur.

Depuis les centres de commandement en liaison permanente avec l’aéronef, les commandeurs suivent la situation en temps réel, et peuvent ainsi réorienter la manœuvre militaire en fonction de son évolution.

Depuis le 19 mars, tout le personnel du 36ème EDCA (escadron de détection et de contrôle aérien) est engagé pour constituer le moyen C2 (command and control ) sur lequel la coalition s’appuie.

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samedi 26 mars 2011

Libye: la France détruit au moins 5 avions

Les avions de chasse français ont détruit samedi à Misrata (200 km à l'est de Tripoli) "au moins" cinq avions de combat Galeb et deux hélicoptères de combat MI-35 des forces pro-Kadhafi sur le point de mener des opérations, a annoncé l'état-major des armées sur son site internet.

Dans les dernières 24 heures, précise samedi soir l'état-major, "les avions français ont réalisé plusieurs frappes dans les régions de Zintan et Misrata". Selon "les premières observations", ajoute-t-il, ces frappes ont détruit "à Misrata au moins cinq avions de combat Galeb et au moins deux hélicoptères de combat MI-35 qui se préparaient à mener des opérations dans la région".

Selon "les premières observations", ajoute l'état-major, les frappes françaises ont détruit "à Misrata au moins cinq avions de combat Galeb (de fabrication yougoslave, ndlr) et au moins deux hélicoptères de combat MI-35 (de fabrication soviétique, ndlr) qui se préparaient à mener des opérations dans la région". L'état-major laisse ainsi clairement entendre que l'armée du colonel Kadhafi tente toujours de mener des opérations aériennes en violation de la "zone d'exclusion aérienne" décrétée par l'ONU et en dépit de la supériorité écrasante de l'aviation alliée.

Une vingtaine d’appareils français, soutenus par quatre avions ravitailleurs et appuyés par un avion de surveillance radar Awacs, ont encore été engagés samedi dans des missions de défense aérienne et d’attaque au sol. Toujours selon l'état-major, le détachement de Mirage 2000-5 qataris et français stationné sur la base de La Sude (Souda), en Crète, a également été engagé samedi. Quatre appareils, deux qataris et deux français, ont participé à cette mission.

Selon la rébellion, Misrata a été de nouveau soumise samedi à un "pilonnage intensif" des forces loyalistes. Faisant état de "morts et de blessés", un porte-parole des rebelles a évoqué des bombardements à "l'aveugle" et la présence de "dizaines de francs-tireurs". "Misrata est en danger. Nous demandons une intervention urgente de la communauté internationale pour protéger la population", a-t-il lancé.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/26/97001-20110326FILWWW00507-libye-la-france-detruit-au-moins-5-avions.php
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Libye : point de situation opération Harmattan n°8

Point des activités du vendredi 25 mars 2011 à 16h00 au 26 mars 2011 à 18h00.
L’opération Harmattan a été marquée lors de ces dernières 24 heures par la poursuite des missions aériennes dans le cadre de la résolution 1973. Au cours de ces missions, les avions français ont réalisé plusieurs frappes dans les régions de Zintan et Misrata. Dans l’attente d’une évaluation plus précise des résultats, les premières observations permettent de constater la destruction à Misrata d’au moins cinq avions de combat Galeb et d’au moins deux hélicoptères de combat MI-35 qui se préparaient à mener des opérations dans la région.

Dans la soirée du 25 mars, le groupe aéronaval embarqué a poursuivi les missions d’attaque au sol avec une patrouille mixte Rafale / Super-Etendard modernisés (SEM), appuyée par un E2-C Hawkeye .

Pour la journée du 26 mars, une vingtaine d’aéronefs français, soutenue par quatre ravitailleurs et appuyée par un E3F, a été engagée dans des missions de défense aérienne et d’attaque au sol. Ainsi, deux patrouilles Rafale Air, deux patrouilles Mirage 2000D et deux patrouilles mixte Rafale / SEM ont été engagées. Une patrouille Rafale Marine a également réalisé une mission de reconnaissance.

De plus, les détachements de Mirage 2000-5 qatari et français ont réalisé une nouvelle mission conjointe de surveillance de l’espace aérien libyen depuis la base de La Sude en Crète. Quatre appareils, deux qataris et deux français étaient engagés dans cette mission.

Enfin, dans la matinée, il faut noter le ravitaillement à la mer du porte-avions Charles de Gaulle par le pétrolier ravitailleur Meuse . L’opération a permis de transférer des munitions et du carburant pour les avions et des vivres.

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Feu sur la Libye de Kadhafi !


Deux reporters du Figaro Magazine étaient à bord du porte-avions «Charles-de-Gaulle» lorsqu'il a appareillé dimanche de Toulon en direction des côtes libyennes. Mardi, il a mené sa première mission. Le dernier «départ sur alerte» d'un groupe aéronaval français remontait à janvier 1999, pour le Kosovo .
Mardi 22 mars. Il est 5 heures du matin à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle qui croise au nord de la Sicile, en direction des côtes libyennes. A babord, près de l'endroit où sont stationnés les Rafale Marine 20 et 21, le pont d'envol s'ouvre comme un coffre. Arrivés depuis l'atelier d'armement, installés à un pont inférieur, deux containers gagnent la surface. Puis deux autres, contenant des missiles air-air Mica (missile d'interception et de combat aérien). Deux d'entre eux sont à détection infrarouge, les deux autres à détection électromagnétique. Habillés de rouge, les armuriers s'affairent sous l'œil de leur chef, une femme. Longues de plus de 2 mètres, les ogives sont tirées de leur caisson, disposées sur une rampe puis hissées sur un chariot. On les glisse dans des rails. L'une au bout de l'aile, l'autre au-dessous. L'opération est répétée de l'autre côté. Le jour s'est levé sur les préparatifs de la première mission aéronavale de l'opération «Harmattan», l'équivalent français de l'«Aube de l'odyssée». On arme le deuxième avion.
8 heures. Dans la salle d'alerte n° 3, vêtus de combinaisons kaki, les pilotes de la flottille 12F viennent de terminer leur briefing. La mission de ce matin vise à faire respecter la zone d'exclusion aérienne exigée par la résolution 1973 des Nations unies et à effectuer un vol de reconnaissance. Ceux qui partiront sont armés: la pochette qu'ils portent comme un holster contient un pistolet et des chargeurs, un GPS, une balise géolocalisable, une radio. Sous le siège de leur avion, il y a aussi une couverture de survie, de l'eau et des cartes de la Libye. Au cas où ils devraient s'éjecter.
Des mesures indispensables: cette nuit, un avion américain F15 s'est crashé. Les deux pilotes ont été récupérés sains et saufs. «La plupart des pilotes sont intervenus en Afghanistan, mais c'est leur premier contact sol-air (vol au-dessus d'un territoire ennemi disposant d'armes sol-air, ndlr), explique le capitaine de vaisseau * qui commande le groupe aérien embarqué. L'appréhension est forte sur ce type de terrain, ils devront mesurer leur stress.» Ces hommes sont hyperentraînés. Ils ont travaillé à la mécanisation des réflexes à avoir en cas de départ d'un missile, par exemple. Ils ont aussi enregistré les informations inhérentes à leur mission de ce matin: la configuration de leur avion, le briefing «renseignement», l'objectif, les risques, les moyens à disposition, le positionnement des avions de la coalition, les conditions météo, et des variantes: que faire si le radar ne fonctionne pas? S'ils perdent un équipier? Surtout, ils ont mémorisé les codes, mots et chiffres qui permettront de les identifier s'ils devaient s'éjecter, ou de savoir s'ils n'ont pas un pistolet braqué sur la tempe, s'ils n'ont pas été pris.

A 9h20, tous les avions sont prêts. La formation compte un Hawkeye, impressionnant engin à hélices portant sur son dos un radar susceptible de détecter toute intrusion aérienne dans un rayon de 500 kilomètres; les Rafale 20 et 21, armés et lestés d'une nacelle de reconnaissance photo accrochée sous leur ventre; un Super-Etendard modernisé et le Rafale 12. Ceux-là sont des «nounous», des ravitailleurs.
C'est le Hawkeye qui est catapulté en premier, propulsé grâce à un savant système de pistons - la particularité de l'aviation marine et de ses pilotes. Les deux pistes du Charles-de-Gaulle ne mesurent que 75 mètres, au bout desquels les avions auront atteint les 250 km/h nécessaires à leur décollage. Dans un bruit spectaculaire suivent les deux chasseurs armés. Puis on catapulte les «nounous».

Comme à chaque décollage, l'unité de recherche et sauvetage au combat (Resco) se tient prête à intervenir. Seule unité de l'armée de l'air présente à bord, elle est composée des hommes de l'escadron hélicoptère 1/67 «Pyrénées» et de commandos parachutistes de l'air issus du CPA 30. Formés au combat au sol, lourdement armés, ce sont eux qui récupéreraient les pilotes éjectés en zone hostile.

Malgré un délai de préparation de 72 heures seulement, le Charles-de-Gaulle fonctionne à pleine capacité. Mis en alerte vendredi dernier, il a quitté le port de Toulon dimanche à 13 heures. Le soir même, les 8 Rafale, 6 Super-Etendard modernisés, 2 Hawkeye et 5 hélicoptères composant le groupe aérien embarqué étaient à bord. «Le dernier départ sur alerte d'un groupe aéronaval a eu lieu en 1999 vers le Kosovo, se souvient le contre-amiral Philippe Coindreau. C'est une situation exceptionnelle.» Outre le Charles-de-Gaulle, le groupe aéronaval placé sous ses ordres compte un pétrolier ravitailleur et quatre frégates: le Forbin et le Jean Bart pour la défense aérienne, le Dupleix pour la défense sous-marine, la frégate furtive Aconit. Un sous-marin nucléaire d'attaque s'est, lui, positionné au large de la Libye. «Notre rôle est de faire respecter la zone d'exclusion aérienne et, dans un deuxième temps, l'embargo sur les armes, reprend le contre-amiral Coindreau. Il faudra être vigilants. Aujourd'hui, les forces libyennes sont partagées en deux. Il y a celles de Kadhafi et celles de l'opposition, et elles sont du même type. Il existe un risque de confusion pour nous. De plus, lors d'une opération comme celle-ci, où tout n'est pas parfaitement coordonné, il existe des risques de méprise. Et nous ne pouvons pas nous permettre de frapper un avion allié. Nous devrons être très exigeants en matière de renseignement.» Afin de satisfaire à cette exigence, ses interlocuteurs sont multiples : l'état-major français; les alliés, dont l'action est coordonnée par l'amiral américain Samuel Locklear; l'Otan, dont certains moyens sont déjà déployés sur zone.
Approchant les côtes libyennes, le Charles-de-Gaulle est désormais en position d'arrimage de combat : les vitres et miroirs ont été tapissés de Scotch afin d'éviter qu'ils n'explosent, les tableaux et éléments décoratifs susceptibles de se transformer en projectiles ont été rangés. Les exercices d'alerte se multiplient. «Un Sukhoï est en approche», entend-on dans les haut-parleurs. Les Sukhoï, chasseurs de l'armée libyenne. Quelques minutes plus tard, le bruit d'un impact de missile retentit dans les haut-parleurs, suivi de cris. Depuis le début de l'alerte, les 1950 personnes naviguant à bord se sont équipées de cagoules, de masques, de gants ignifugés. Les lourdes portes d'acier sont fermées, on a compartimenté le bâtiment afin de circonscrire un éventuel incendie.

Qu'en est-il du risque réel? «Notre première préoccupation est le sort de nos pilotes lorsqu'ils survolent la Libye, explique le capitaine de vaisseau, commandant du Charles-de-Gaulle. D'empêcher aussi que le porte-avions ne soit touché. L'occurrence est faible, eu égard à la supériorité des moyens navals de la coalition, mais Kadhafi possède des frégates portant des missiles et des batteries côtières anti- navires positionnées sur des camions.»

A bord, le principal instrument de prévention du risque est le Central Opérations: le cœur tactique du bateau. On y centralise toutes les informations relatives à l'environnement de surface, aérien et sous-marin.

Passé la porte, on est plongé dans l'obscurité, trouée seulement par la lumière des radars sur lesquels sont positionnés tous les appareils croisant ou volant dans un rayon pouvant atteindre 700 kilomètres et une altitude de 180 kilomètres. Une quinzaine de personnes travaillent ici 24 heures sur 24 afin d'établir la situation tactique autour de la force. Les données fournies par les Hawkeye, les Rafale et les Super-Etendard de la Marine, celles fournies par l'armée de l'air et les alliés également, sont confrontées. Les points bleus sont «amis», ce sont des bâtiments de la coalition. Les points verts sont «neutres», majoritairement civils. Tous sont «renseignés», leurs nom, tonnage, nationalité sont enregistrés. Les points rouges sont «suspects» ou «hostiles».
L'un d'eux vient d'apparaître sur l'écran. Un bateau inconnu. Selon les hommes du « module de commandement », il se trouve à proximité des frégates françaises déjà positionnées près de la Libye. Faut-il envoyer l'une d'elles pour contrôler? Un simple bateau de pêche peut contenir des armes. Ou renseigner le colonel Kadhafi sur les positionnements alliés. On ne nous fournit pas le détail de l'identification, mais quelques minutes plus tard, le point rouge devient vert. Tout s'est passé dans le calme. Sans agitation. A quelques pas, le personnel du module «guerre électronique» ne s'est aperçu de rien. Doté de deux postes, il peut intercepter et brouiller une radio ou un radar. Celui d'un missile par exemple, juste le temps de mettre des leurres en place. Retrouvant la vue, le missile ennemi frapperait alors le leurre. Cela s'appelle le soft kill. Le hard kill, lui, consiste à détruire l'arme. Des décisions prises par le commandant du bateau, qui décide aussi de l'utilisation du module « armes », pilotant les systèmes d'autodéfense du porte-avions. Des systèmes conçus pour gérer dix menaces simultanées provenant de dix lieux différents et armés de missiles de tout type. Impressionnante concentration de technologies que ce porte-avions : ville flottante de près de 2000 habitants, aérodrome ambulant de 40.000 tonnes, le tout propulsé par deux chaufferies nucléaires.

Sur les nombreux postes de télévision présents à bord, cependant, on regarde ceux qui critiquent les frappes alliées sur la Libye. Dans la salle de repos des officiers subalternes, un groupe suit les informations. Après s'être indignés du manque de réactivité des alliés, de leurs tergiversations onusiennes, les insurgés de Benghazi craignent désormais d'être dépossédés de leur révolution. La Ligue arabe, la Chine, la Russie émettent des réserves. «La coalition se fissure», titre-t-on dans les journaux. Aucun commentaire. Les gars de la Grande Muette se taisent. «Que pensez-vous des critiques formulées contre les opérations menées en Libye?» demandons-nous au contre-amiral Coindreau. «Je ne peux vous répondre à mon niveau. C'est essentiellement le fait politique qui est critiqué. Pas le fait militaire.» Quelques secondes de silence, puis: «Notre objectif est d'être non critiquables dans l'exécution de notre mission militaire.»

* Afin de préserver la sécurité de leurs familles, les noms des personnels embarqués du groupe aéronaval ne seront pas cités.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/26/01003-20110326ARTFIG00007-feu-sur-la-libye-de-kadhafi.php

Libye : point de situation opération Harmattan n°7

Opération Harmattan : point des activités du 24 mars à 16h00 au 25 mars 2011 à 16h00.
L’opération Harmattan a été marquée ces dernières 24 heures par une frappe réalisée dans la soirée du 24 mars, et, pour la journée du 25 mars, par la première mission conjointe d’avions français et qataris dans le ciel lybien, ainsi que par des missions de reconnaissance et d’interdiction aérienne en particulier dans les régions de Misrata, Zintan, Syrte et Ajdabiyah.

Dans la soirée du 24 mars, une patrouille de deux Mirage 2000D, équipés de GBU 12, a été engagée depuis la base aérienne de Nancy, dans une mission offensive dans la région d’Ajdabiyah. Une frappe a été réalisée sur une pièce d’artillerie des forces du colonel Kadhafi qui tirait sur la ville d’Ajdabiyah. Parallèlement, le groupe aéronaval embarqué a poursuivi les missions d’interdiction aérienne avec notamment 2 patrouilles mixtes Rafale / Super-Etendard modernisés (SEM).
Pour la journée du 25 mars, une trentaine d’aéronefs français a été engagée. Deux patrouilles Rafale Air et Marine ont réalisé des missions de reconnaissance. Quatre Mirage 2000D, 4 Rafale Air et une patrouille mixte Rafale / SEM ont conduit des missions d’interdiction aérienne.
De plus, les détachements de Mirage 2000-5 qatari et français, qui poursuivent leur montée en puissance à La Sude en Crète, ont réalisé leur première mission conjointe dans le ciel libyen. Ce matin, deux Mirage 2000-5 français et deux Mirage 2000-5 qataris ont ainsi réalisé une mission d’interdiction aérienne. Il s’agit du premier engagement aérien d’un pays de la Ligue arabe dans le cadre des opérations multinationales en Libye.
Trois Mirage 2000-5 français ont été mis en place à La Sude depuis la base de Solenzara, deux Mirage 2000-5 qataris sont en place et opérationnels. Ils seront très prochainement renforcés par d’autres aéronefs qataris.
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Libye : manoeuvre logistique et préparation des aéronefs


vendredi 25 mars 2011

Général Hendel : « Nos pilotes sont aguerris »

Les avions français ont été les premiers à frapper en Libye, 24 heures après la résolution de l’Onu. Pourquoi ?« Parce que nous étions prêts avant les autres ! Nous avons frappé de jour car nous avions une bonne connaissance du terrain. Ce qui nous a permis d’éliminer des colonnes de chars qui faisaient route sur Benghazi. »
Quelles sont les bases aériennes françaises concernées par l’opération Harmattan ?
« Il y a les Rafale de Saint-Dizier, les Mirage 2000 D de Nancy et Dijon, les Awax d’Avord, les hélicoptères de Cazaux, les ravitailleurs d’Istres et des fusiliers commandos de Bordeaux. Puis il y a les Rafale du Charles de Gaulle qui sont intervenus la nuit dernière. »
Quelles ont été vos priorités et premières cibles ?
« Les défenses sol-air et les radars libyens car on ne voulait prendre aucun risque. Aujourd’hui, nos avions volent très haut, toujours au-dessus de 15 000 pieds pour éviter les tirs de kalachnikov et autres lance-roquettes. »
Des avions français ont-ils été endommagés ?
« Non, jamais. Les Américains ont perdu un F15 mais nous avons encore des doutes sur l’origine du crash. On ne sait pas s’il a été abattu ou s’il a rencontré des problèmes techniques. »
Pouvez-vous assurer n’avoir touché que des cibles militaires ?
« Oui. Nous n’avons tué que des militaires, j’en suis certain ! Je suis fier de ce que font mes hommes. Ils ont été très réactifs et sont, pour la plupart, aguerris à ce type de mission. Notamment les pilotes de la BA 133 de Nancy-Ochey, qui ont l’expérience de l’Afghanistan. »
Combien d’avions de combat français sont quotidiennement engagés en Libye ?
« En gros, il y a une vingtaine de sorties d’avions de combat chaque jour. Il faut ajouter les ravitailleurs et le transport. Avec notre base de Solenzara, nous disposons d’un porte-avions corse, à une heure de la Libye ! Mais dites-vous bien que les Rafale basés à Saint-Dizier, par exemple, sont capables d‘aller en Libye et en revenir en moins de 7 heures. Ils peuvent même aller plus loin… »
L’opération Harmattan est pilotée par les Français. Les Américains combattent de leur côté et les Anglais aussi. Peut-on envisager un commandement unique ?
« La situation actuelle n’est pas parfaite en terme de commandement, parce que la "machinerie Otan" est longue à se mettre en route et que nous sommes intervenus très rapidement. On utilise les outils Otan avec les Américains et les Anglais, mais on souhaite avoir une chaîne de commandement unique. Un général de division est actuellement à Ramstein (Allemagne) pour assurer la coordination des opérations avec les Anglo-Américains. »
Pour l’heure, les opérations se déroulent donc sans difficultés ?
« En Libye, nous sommes au cœur de notre métier. Ce n’est pas comme en Afghanistan où nous utilisons une tronçonneuse pour couper une fleur ! Je veux dire une bombe de 250 kg pour éliminer un Taliban… »
http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2011/03/25/general-hendel-nos-pilotes-sont-aguerris
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