Mali: Arrivée du ministre français de la Défense à Gao

Jean-Yves le Drian est arrivé ce mardi matin dans le nord du Mali...
Le ministre français de la Défense Jean-Yves le Drian est arrivé mardi matin à Gao (nord du Mali), première étape d'un voyage en Afrique qui le conduira ensuite au Niger et au Tchad, a constaté un journaliste de l'AFP.
En provenance de Bamako, Jean-Yves Le Drian a atterri à Gao, plus grande ville du nord du Mali, à bord d'un avion militaire de type A400 M, qui effectuait sa première mission opérationnelle sur un théâtre d'opération extérieur.
Outre des journalistes accompagnant Jean-Yves Le Drian, l'avion transportait du fret destiné aux militaires français de l'opération Serval, présents au Mali depuis presqu'un an.
A Gao, le ministre français doit rencontrer ces hommes de l'opération Serval, ainsi que des soldats africains de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma.
Autres visites
Il retournera dans l'après-midi à Bamako pour y rencontrer le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avant de passer le réveillon du nouvel an avec des militaires français.
Cette visite intervient à quelques jours du premier anniversaire, le 11 janvier, de l'intervention de l'armée française pour chasser les islamistes armés qui contrôlaient le nord du Mali depuis neuf mois et menaçaient de descendre vers le Sud et Bamako.
Ces groupes liés à Al-Qaïda restent encore actifs dans cette région où ils ont récemment commis plusieurs attentats meurtriers.
2.500 soldats français sont toujours présents au Mali, soit deux fois moins qu'au plus fort de la crise. Au printemps 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu'un millier d'hommes.
Le redéploiement du dispositif militaire français dans les pays du Sahel et la situation en Centrafrique sont au coeur de cette visite. Après Bamako, Jean-Yves Le Drian se rendra mercredi à Niamey et jeudi à N'Djamena.

http://www.20minutes.fr/monde/mali/1268617-20131231-mali-arrivee-ministre-francais-defense-a-gao

Desportes : la Centrafrique, "pas un piège"

La France n'est-elle pas tombé dans un piège en s'engageant en République Centrafricaine ? "Absolument pas, ce n'est pas une piège", a répondu le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'Ecole de guerre, professeur associé à Sciences-Po et spécialiste des affaires militaires, mardi matin sur Europe 1.
"La France a eu raison d'intervenir pour au moins deux raisons. La première, c'est que nous étions à Bangui, il y avait des massacres, nous devions intervenir. La question ne se pose pas. Le deuxième point, c'est que cette intervention va exactement dans l'intérêt sécuritaire des Français. A quoi aurait servi de détruire l'académie du terrorisme au Mali pour la voir se réinstaller dans une zone grise qui se serait installée en Centrafrique ? Donc, nous devions y aller", a-t-il détaillé.
"L'armée française peut parfaitement parvenir à stabiliser et à désarmer mais ne peut probablement pas y arriver avec ses effectifs actuels, 1600 hommes. La situation a changé. Nous comptions avoir une force africaine cohérente et capable de participer à la mission, on voit que c'est très difficile. On a vu les Tchadiens tirer sur les Burundais, on voit les Tchadiens partir, maintenant. Il est important et urgent que la France renforce ses effectifs avant relève, je l'espère, rapide, par une force de l'ONU", a poursuivi le général Desportes.
 

Centrafrique : tirs nocturnes à Bangui

Des tirs ont de nouveau été entendus dans la nuit de lundi à mardi à Bangui, capitale de Centrafrique, et un nouvel accrochage signalé entre éléments de l'armée nationale centrafricaine et des miliciens "anti-balaka", a-t-on appris auprès d'habitants et de source militaire. Des membres de milices d'autodéfense chrétiennes "anti-balaka" (anti-machettes) ont attaqué pour la seconde nuit consécutive à 02H00 (01H00 GMT) un camp de l'armée nationale centrafricaine, situé au niveau du PK-11, à la sortie nord de Bangui, a affirmé le général Mahamat Tahir Zaroga, qui n'a pas fait état de victimes.
Dans le quartier de Ben Zvi, au centre-ville, des tirs nourris ont été entendus peu avant l'aube, ont indiqué des habitants, cloîtrés dans leurs domiciles par peur. L'origine de ces tirs n'était pas établie mardi matin et aucun bilan d'éventuelles victimes n'était disponible dans l'immédiat. Aux abords de l'aéroport, base des soldats français de l'opération Sangaris et de la force africaine (Misca), où sont massés près de 100.000 déplacés, plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté pour dénoncer des exactions qui auraient été commises selon eux dans un quartier proche par des hommes armés issus des rangs de l'ex-rébellion Séléka, au pouvoir depuis mars 2013. Ces manifestants demandaient également à l'armée française d'accélérer les opérations de désarmement des ex-rebelles.
Les tueries intercommunautaires ont fait un millier de morts dans la capitale centrafricaine depuis le 5 décembre, date du début de l'intervention française, provoquant des déplacements massifs de population dans la ville.
 

Le Drian réveillonnera avec les forces Serval

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian passera la nuit de la Saint-Sylvestre avec les soldats français encore déployés au Mali dans le cadre de l'opération Serval.

Selon le ministère de la Défense, il devait arriver lundi soir à Bamako, d'où il partira pour le nord du pays mardi matin avant de revenir dans la capitale malienne pour réveillonner avec les soldats français.

L'opération Serval, lancée le 11 janvier 2013 pour arrêter une offensive de djihadistes en direction de Bamako, a presque un an. Jean-Yves Le Drian en précisera les prochaines étapes lors de ce voyage - le sixième au Mali depuis le début de l'année -, déclare le ministère dans un communiqué.

Il évoquera également, avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le "renouvellement de la base légale de la coopération militaire entre la France et le Mali".

Il y a encore 2.500 soldats français au Mali mais leur nombre devrait être ramené "rapidement" à un millier d'hommes, qui conduiront des "actions de contre-terrorisme" et contribueront à la formation de l'armée malienne, explique le ministère.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/30/97001-20131230FILWWW00378-le-drian-reveillonnera-avec-les-forces-serval.php

dimanche 29 décembre 2013

À Linselles, près d’un millier de personnes rendent hommage à Thomas Guillebault, mort au Niger

Les longs discours sont inutiles, les mots paraissent dérisoires face à cette tragédie qui frappe une famille, les amis, une ville, un pays. Il suffit de lire sur les visages, sur tous ces visages, familiers pour certains, anonymes pour d’autres. Ils portent tous la même douleur, la même souffrance, le même hommage. Celui rendu à un jeune homme parti trop tôt, trop brutalement, trop jeune. « Thomas est parti en homme, en grand homme, avec un grand cœur et il restera gravé en nous, à jamais. Il est parti trop tôt. C’était quelqu’un de très humble. » Sophie Maréchal-Deraed, la maman de Thomas est effondrée. Juste quelques mots pour son fils devant une foule nombreuse qui est venue accompagner toute la famille dans la douleur.
Une famille soudée
Des centaines de personnes s’étaient donné rendez-vous devant l’église de Linselles, dimanche après-midi, pour rendre hommage au caporal Thomas Guillebault, décédé au Niger, jeudi. Le jeune homme de 21 ans a été victime « d’un tir accidentel déclenché par un soldat français » (lire notre édition de samedi). Une photo agrandie de Thomas est posée sur un des murs de l’édifice religieux. Julien, son frère, militaire également en mission au Mali, échange quelques mots avec le maire, Jacques Remory. Digne, il ne peut s’empêcher de glisser : « Si c’était à quelqu’un que ça devait arriver, c’était à moi. » Certaines personnes se pressent pour témoigner leur soutien auprès de la famille, soudée mais effondrée. « J’avais vu son grand-père, Roger, la semaine dernière. Il me disait être inquiet pour ses deux petits-enfants militaires. Je n’y crois pas », sanglote Alain, un ami de longue date de cette figure du PS linsellois. D’autres, plus discrets, sont en retrait, les yeux rougis, attendant que le cortège se mette en marche.

Ses funérailles auront lieu vendredi

Il est un peu plus de 15 h. Les cloches de l’église sonnent sous ce ciel bleu et ensoleillé comme pour illuminer un peu cette triste journée de deuil. En tête du cortège, les amis, proches et Aude, la petite amie de Thomas, vêtue d’un treillis, défilent avec photos et tee-shirt à l’effigie du jeune homme. Le silence qui entoure la marche est pesant. Tous se dirigent dans le quartier des Glycines où Thomas a grandi, passé toute son enfance, sa jeunesse. « J’étais avec lui au collège Matisse. On se voyait tout le temps », témoigne un de ses amis. Parmi des dizaines d’autres qui ont initié cette marche. « Il avait la main sur le cœur, témoigne, émue, une autre. On pouvait toujours compter sur lui. » Le silence se brise, juste l’instant d’un mot, d’un souvenir, pour rappeler l’enfant, l’adolescent, le jeune homme que Thomas était. Et l’homme qu’il aurait pu être… La foule se masse alors devant ce petit balcon, d’une résidence des Glycines. Le grand-père de Thomas, Roger Deraed, prend la parole. Les mots sont difficiles. « On a perdu un enfant, un petit-enfant, un cousin, un petit ami, sanglote ce papy, effondré. On est soutenu, vous nous soutenez, ça fait chaud au cœur. » Les gens applaudissent, laissent éclater leurs larmes. Julien, le frère, prend alors la parole. La tête haute, la voix ferme, les mots s’enchaînent. « Thomas, mon petit frère, mon frère d’armes va laisser un énorme vide dans chacun de nous. Il est parti en homme, en soldat, c’est la seule pensée qu’il faut avoir. Il a donné sa vie pour son pays, son drapeau, pour des valeurs qu’il respectait, déroule l’aîné, sans trembler. Cette journée, cette solidarité resteront à jamais gravées. Il n’y a pas de mots pour décrire une telle douleur. Il faut garder la tête haute, la vie continue. »
Le corps de Thomas est arrivé, hier soir, à Dijon où était basé le para. Une cérémonie à titre posthume lui sera rendue jeudi, et son enterrement aura lieu à Linselles vendredi, indique Julien dans ses dernières paroles. Alors, lentement, par petits groupes, la foule se disperse, non sans avoir glissé un petit mot, un geste, une pensée à toute la famille de Thomas. Pour ne pas l’oublier.

http://www.lavoixdunord.fr/region/a-linselles-pres-d-un-millier-de-personnes-rendent-ia26b58806n1814081

3e RPIMa de Carcassonne : une année sur tous les fronts

Au Mali, en Guyane, en Centrafrique... 2013 aura été une année riche en missions pour le régiment carcassonnais.
Rythme soutenu pour les soldats du '3' en 2013. Au Mali, en Guyane... en Centrafrique aujourd'hui : le régiment carcassonnais a multiplié les missions au service de la France et de la paix dans le monde, loin des menaces de fermeture aujourd'hui dissipées. "Toutes les compagnies du régiment auront effectué deux missions de quatre mois, entre 2013 et 2014", note le colonel François-Xavier Mabin, chef de corps. Avant de poursuivre : "Ce n'est pas exceptionnel, mais c'est soutenu."

En début et fin d'année 2013, les marsouins auront été sous le feu en intervenant dans deux pays d'Afrique en proie à des déchirements : le Mali en début d'année, où des unités du '3' ont participé à la libération de Tombouctou et de Gao ; puis, en cette fin d'année, en Centrafrique. La 4e compagnie a, quant à elle, pris part à l'opération Harpie en Guyane contre l'orpaillage illégal.
Dans des conditions éprouvantes au cœur de la forêt équatoriale, ces 150 hommes ont œuvré au démantèlement de plusieurs campements, de mai à septembre. "Cette opération nécessite un savoir-faire qui correspond bien à nos missions. C'est de la tactique dans un milieu rustique", confie le colonel Mabin.
Début 2014, la 1e compagnie partira au Gabon, dans le cadre du prépositionnement d'unité de l'armée française. Le régiment devra, par ailleurs, assurer le tour d'alerte à la demande de l'état-major des armées. Il sera ainsi prêt à intervenir immédiatement sur n'importe quel conflit. Dans le courant du second semestre, des unités seront déployées au Tchad et au Gabon... 2014 sera aussi marquée par le départ du colonel Mabin. Tous les deux ans, le régiment carcassonnais change, en effet, de chef de corps.

http://www.lindependant.fr/2013/12/28/3e-rpima-une-annee-sur-tous-les-fronts,1829424.php

Sondage: Les Français préfèrent les gendarmes aux policiers

Les Français préfèrent toujours les gendarmes, qu'ils jugent "plus proches de la population" et "plus honnêtes" que les policiers, selon un sondage Ifop pour le mensuel L'Essor de la gendarmerie qui confirme les résultats d'un sondage identique publié il y a un an.
Ce sondage, publié dans le numéro de janvier de L'Essor, a été réalisé par internet du 13 au 15 novembre 2013 auprès d'un échantillon représentatif de 1.011 personnes, confirme que les Français portent globalement un jugement positif sur les 120.000 policiers et les 100.000 gendarmes.

«Plus proches de la population»

84% des Français interrogés ont une bonne opinion (83% en 2012) alors que 71% (67% en 2012) disent avoir une bonne opinion des policiers. Interrogés sur les traits d'image comparés des gendarmes et des policiers, les Français font état de contrastes plus marqués entre les deux corps de sécurité.
Ainsi, ils estiment que le qualificatif «proches de la population» s'applique plutôt aux gendarmes (35%, même chiffre en 2012) ) qu'aux policiers (15% contre 14% en 2012) et celui d'«honnêtes» davantage aux gendarmes (31% contre 26% en 2012) qu'aux policiers (3% contre 2% en 2012). 23% (24% en 2012) des Français jugent les gendarmes «motivés» (7% pour les policiers contre 6% en 2012) et 22% (23% en 2012) estiment les gendarmes «efficaces» (9% pour les policiers contre 8% en 2012).

http://www.20minutes.fr/societe/1268153-20131229-sondage-francais-preferent-gendarmes-policiers

Sangaris : point de situation du 27 décembre 2013

Depuis le 19 décembre 2013 dans l’après-midi, la situation dans la ville de Bangui est marquée par de nouveaux affrontements entre communautés. Pour contenir cette poussée de violence, la force Sangaris a poursuivi son engagement dans la capitale centrafricaine tout en maintenant son dispositif de contrôles statiques des points jugés sensibles. Parallèlement, elle poursuit ses actions de contrôle de zone en dehors de Bangui, à Bossangoa et dans sa région.
Depuis le 19 décembre, un regain de tension est observé dans Bangui, alors que la vie économique semblait reprendre et que la situation sécuritaire s’était apaisée quelques jours auparavant. Cette tension s’est caractérisée par différents événements à l’encontre de la population, de la force Sangaris, ou de la MISCA.
Face à cette situation, la force Sangaris a intensifié ses engagements en ville, de jour comme de nuit.
Le 20 décembre, en début d’après-midi, des éléments de la force Sangaris, en patrouille dans Bangui, ont été témoins d’une tentative de pillage qui se déroulait à 2km au Sud-Est de l’aéroport. Ils sont immédiatement intervenus pour faire cesser cet agissement et rétablir le calme. Deux individus armés ont alors pris à partie la force Sangaris, qui a immédiatement riposté et les a neutralisés.
Dans la matinée du 22 décembre, un détachement de la force Sangaris a de nouveau été pris à partie par un groupe armé, à environ 800m à l’Est de l’aéroport. Les soldats français ont immédiatement ripostés, neutralisant une partie de ce groupe, les autres ayant pris la fuite. Au cours de cette journée, la force a de nouveau été prise à partie par des tireurs isolés. A chaque fois, en ripostant, elle a réussi à faire cesser les tirs.
Le 24 décembre, des manifestations ont été organisées dans Bangui, dont la spontanéité et l’ampleur restent relatives. Parallèlement, des tensions intercommunautaires ont été observées et la force déployée en ville a encore essuyé des tirs sporadiques. La journée du 25 décembre a de nouveau été marquée par une remontée des tensions.
Depuis le 26 décembre, en coordination avec la MISCA, la force Sangaris marque son effort dans les quartiers qui se trouvent à l’est de l’aéroport. Ce sont les quartiers qui ont été les plus touchés par les dernières violences. Les opérations qui y sont menées visent à poursuivre l’application des mesures de confiance, à travers l’interdiction de circulation des hommes en arme. Près de 600 soldats de Sangaris sont engagés en permanence dans cette effort de contrôle de zone qui s’effectue aux côtés des forces burundaises de la MISCA.
Cette capacité permanente à manœuvrer en marquant rapidement un effort dans les zones les plus sensibles est le principe même de fonctionnement de la force Sangaris. Celle-ci s’opposera avec détermination à tous ceux qui alimentent la violence dans Bangui, quelle que soit leur communauté d’appartenance.
Actuellement, la situation est toujours jugée volatile. Dans Bangui, des individus ou des groupes hostiles à toute forme d’apaisement continuent à alimenter les tensions entre les communautés. Face à cette réalité, la force Sangaris poursuit activement ses actions aux côtés de la MISCA afin d’offrir à la population un niveau de sécurité minimal.
 

"Les 1.600 militaires français en Centrafrique ne peuvent pas accomplir leur mission"

INTERVIEW - Le général Vincent Desportes, professeur de stratégie à Sciences-Po et HEC, commente l'envoi de troupes françaises en Centrafrique. Dans une interview à paraître dimanche dans le JDD, il estime qu'en dessous de 5.000 Français, "on n'y arrivera pas".

Pensez-vous nécessaire l’envoi de troupes françaises supplémentaires?
Les 1.600 militaires actuellement déployés ne peuvent pas accomplir leur mission. L’effondrement de la Misca nous place dans une nouvelle situation. Désormais, en dessous de 5.000 Français et de l’envoi de véhicules blindés légers supplémentaires, on n’y arrivera pas. Soit la France se retire et son image en sortira considérablement dégradée ; soit elle engage d’un coup les moyens nécessaires à la réussite de l’opération.

Pour lire cette interview en intégralité, achetez le JDD sur iPad ou sur Internet. Découvrez également nos offres d'abonnement papier.
 

Pas de réveillon pour les Bérets rouges de la région, en état d'alerte

«Pas de réveillon de Nouvel an pour les soldats, pas plus qu’il n’y a eu de Noël. Les militaires engagés en RCA continueront de mener leurs missions. Les patrouilles de nuit et de jour se poursuivront et il n’y aura pas de trêve» C’est ce qu’indiquait hier soir l’État-major des Armées évoquant le sort des bérets rouges en poste à Bangui. «À n’importe quel moment, les unités peuvent être redéployées sur une autre zone de la RCA en fonction des besoins et des choix tactiques», mentionne aussi le dernier communiqué du ministère de la Défense. Entre les 150 hommes du 1er RHP de Tarbes, les 350 hommes du 8e RPIMA de Castres, les 150 soldats du 3e RPIMA de Carcassonne, auxquels s’ajoutent les éléments du 17e RGP de Montauban, du 1er RCP de Pamiers, du 35e RAP de Tarbes et le 1er RTP de Muret, c’est une grande partie de l’infanterie et des détachements de soutien du Grand Sud qui reste mobilisée. La 11e Brigade parachutiste aligne ses forces de projection dans la capitale centrafricaine.
Loin des leurs, les soldats «Sangaris» gardent un lien avec la France. Une cellule d’aide aux familles a été installée dans les villes de régiments pour être à l’écoute des proches des soldats. Pour le Lt-colonel Fine, commandant par intérim à Castres, «tout le monde sait que la situation est très tendue à Bangui. Nous sommes là pour répondre aux interrogations des familles.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/28/1784194-reveillon-berets-rouges-region-etat-alerte.html

Salviac. La militaire décédée Anita Gaillon aura son nom sur le monument aux Morts

Lors de la cérémonie du 8 mai 2014 à Salviac, un hommage sera rendu à Anita Gaillon, dont le nom sera inscrit sur le monument aux Morts. La jeune militaire disparue en 2004 avait servi au Kosovo.
Sur le monument aux Morts de Salviac figurera le nom d’Anita Gaillon. Le conseil municipal de la commune l’a décidé à l’issue d’un vote à bulletin secret (9 voix pour et 1 abstention). La jeune militaire de 22 ans décédée en 2004, était partie en mission au Kosovo deux ans plus tôt avec son régiment. C’est une première bataille pour la mémoire de leur fille que viennent de remporter ses parents, Myriam et Robert Gaillon. L’office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onac) dans le cadre d’une demande collective d’attribution de la mention «mort pour la France» en faveur de militaires ayant participé aux opérations en ex-Yougoslavie, avait rendu le 11 octobre 2013 un avis favorable pour que le nom d’Anita Gaillon soi aussi honoré. Dix ans après le décès de sa fille Robert Gaillon revient sur cette douloureuse affaire.
Quel est votre sentiment après le vote du conseil municipal ?
Je le remercie de nous avoir apporté son soutien réconfortant en prenant cette décision. La demande de reconnaissance de la nation avec l’attribution de la mention «mort pour la France» n’est pas de mon fait mais d’une démarche concernant collectivement plus d’une centaine de militaires décédés dans le même cadre que ma fille, des suites de leur participation aux opérations au Kosovo. J’ai eu des contacts avec François Lapuh, qui a particulièrement suivi le dossier de ma fille.
Savez-vous quand l’hommage lui sera rendu ?
La commune m’a indiqué qu’un hommage serait rendu à Anita lors de la cérémonie du 8 mai 2014. Des associations viendront y participer avec leurs porte-drapeaux.
Le moment de l’apaisement est-il enfin venu pour vous ?
L’action en justice dont parlait Me Calonne en 2009 est toujours en cours (lire ci-contre). Bientôt dix ans après le décès de ma fille, mes questions sont toujours les mêmes et n’ont pas obtenu de réponse : que c’est-il passé au Kosovo, le soir du 13 juillet 2002, jour anniversaire des vingt ans d’Anita ? Elle a fait état d’un viol, confirmé par un camarade ; elle aurait été témoin d’un accident impliquant un collègue mort en jouant à la «roulette russe». Qu’est devenu le cahier qu’elle nous avait fait lire, dans lequel elle consignait régulièrement le déroulement de ces événements ? Ces réponses que je n’ai pas obtenues pourraient fournir une explication à la mort de ma fille.
Vous pensez toujours que tout n’a pas été dit ?
On a mis des bâtons dans les roues au bon déroulement de l’enquête qui a été orientée.
Allez-vous en rester là ?
Pour mon épouse et moi, les frères et sœurs d’Anita, la justice n’est pas passée et nous n’aurons de cesse de connaître la vérité. Avant de partir au Kosovo, c’était une jeune femme épanouie, bien dans son milieu militaire. Au retour, elle était profondément changée, mais à aucun moment nous n’avons craint qu’elle attente à ses jours et nous ne croyons toujours pas qu’elle l’ait fait.

Suite de l'article sur ce lien ............ http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/28/1784182-salviac-militaire-decedee-anita-gaillon-aura-nom-monument-morts.html

Centrafrique : l’armée française ne peut pas tout faire

Combien de morts ? Qui tire sur qui ? Qui peut ramener l’ordre ? Quelle solution politique ? En attendant la réponse à ces questions, l’armée française a paré, hier, au plus pressé. Quelque 600 soldats de l’opération Sangaris se sont déployés à l’aube pour sécuriser les quartiers de Gobongo, proche de l’aéroport au nord de Bangui, et à Pabongo, un quartier sud de la ville où des échanges de tirs avaient eu lieu dans la nuit « Le but est de dissuader », a expliqué l’un des patrons de l’opération Sangaris, le lieutenant-colonel Sébastien Pelissier.
L’origine de ces violences restait largement inexpliquée jeudi, des habitants parlant d’une attaque de miliciens « anti-balaka » (milices chrétiennes d’auto-défense) sur des éléments du contingent tchadien. L’armée française n’a donné aucune explication. Signe qu’elle ne peut pas tout faire pour arrêter le massacre et rétablir la stabilité.

Civils et soldats tchadiens tués

Au moins une dizaine de civils ont été tués dans cette nouvelle flambée de violences si l’on se fie au recensement des corps à l’hôpital de la Croix Rouge. Mais le bilan s’annonce beaucoup plus lourd au vu de la quarantaine de corps retrouvés dans ces quartiers. « On ne peut pas savoir combien de victimes ont fait les événements. Les gens n’osent pas ramener les morts », a expliqué une responsable de Médecins sans frontières (MSF) en Centrafrique, Marie-Elisabeth Ingres. Cinq soldats tchadiens de la force africaine Misca ont également été tués pendant ces affrontements : leurs corps carbonisés ont été retrouvés au pied de leur véhicule. Leur présence dans la force africaine est plus que jamais remise en cause. Un millier de personnes ont été tuées depuis le 5 décembre à Bangui et en province. Un charnier a également été découvert aux portes de la ville avec au moins vingt corps.
Dans une tribune publiée par le journal Le Monde, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et l’imam Omar Kobine Layama ont appelé l’ONU à déployer « de toute urgence » une force de maintien de la paix.
Les « progrès réalisés depuis le déploiement des 1 600 soldats français début décembre, en soutien aux 4.000 de la Misca, sont fragiles, et les troupes ne sauraient porter ce fardeau à elles seules » selon les deux leaders religieux, qui ne cessent d’appeler à la réconciliation depuis des mois : « Nous craignons que faute d’une réponse internationale plus importante, notre pays ne soit condamné aux ténèbres »,

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/12/27/centrafrique-l-armee-francaise-ne-peut-pas-tout-faire

Niger: mort "accidentelle" d'un soldat français

Un soldat français en mission au Niger a été mortellement blessé jeudi par "un tir accidentel" déclenché par un autre militaire français, à l'aéroport militaire de Niamey, a annoncé aujourd'hui Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées.

Ce caporal, rattaché au Commando parachutiste de l'air numéro 20 de Dijon, participait à la protection du détachement aérien français présent dans la capitale nigérienne, en soutien notamment à l'
opération Serval en cours au Mali.

L'accident s'est produit dans l'après-midi dans des circonstances encore floues. Une enquête a été confiée aux gendarmes français accompagnant ce détachement présent au Niger.

La victime, dont l'identité n'a pas été précisée, a reçu les premiers soins sur les lieux de l'accident. Le soldat est mort des suites de ses blessures en arrivant à l'hôpital civil où il avait été transporté, a encore dit le colonel Jaron.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/27/97001-20131227FILWWW00239-niger-mort-accidentelle-d-un-soldat-francais.php

La mission de la France se complique en Centrafrique

L'armée française a lancé une opération de sécurisation dans deux quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine. Celle-ci intervient au lendemain d'une journée de vives tensions, des tirs semant la panique mercredi dans les quartiers nord de la ville et près de l'aéroport, sécurisé par les Français. Face à la dégradation de la situation, l'archevêque et l'imam de Bangui ont demandé l'envoi de "toute urgence" de Casques bleus.

Jeudi, un calme précaire régnait à Bangui, au lendemain d'une nouvelle journée de violences, marquée par des tirs dans les quartiers nord et près de l'aéroport, où sont installés les soldats français de l'opération Sangaris. Au moins une dizaine de civils ont été tués depuis mercredi. L'armée française a lancé une opération de sécurisation dans deux quartiers de la capitale, près de l'aéroport et dans le sud de la ville, zones où se sont concentrées les violences ces derniers jours.
On ignore pour l'heure qui est à l'origine des tirs de mercredi, des habitants parlant d'une attaque de miliciens anti-balaka (milices chrétiennes d'auto-défense) sur des éléments du contingent tchadien déployé dans le pays. Le Tchad, qui a envoyé 850 hommes sur place, est en effet accusé d'attiser les tensions en soutenant les troupes rebelles de la Séléka, en grande partie composées de mercenaires tchadiens. Cinq soldats tchadiens ont été tués dans ces affrontements.
Face à la dégradation de la situation, l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et l'imam Omar Kobine Layama, appellent l'ONU à déployer "de toute urgence" une force de maintien de la paix dans le pays. Les "progrès réalisés" depuis le déploiement des 1.600 soldats français début décembre, en soutien aux 4.000 de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique, déployée par l'Union africaine), sont "fragiles, et les troupes ne sauraient porter ce fardeau à elles seules", selon les deux hommes. La Centrafrique "reste au bord d'une guerre aux aspects religieux", et "nous craignons que faute d'une réponse internationale plus importante, notre pays ne soit condamné aux ténèbres", écrivent-ils.

http://www.lejdd.fr/International/Afrique/La-mission-de-la-France-se-complique-en-Centrafrique-645560

3e RIMa. Un Noël dans le nord du Mali

Pour les militaires en opérations extérieures et leurs familles, Noël est un moment très particulier. A Gao, au Mali, le colonel Hervé Pierre raconte ces instants de partage des soldats du 3e RIMa.


Depuis votre arrivée au Mali, début octobre, votre mission a-t-elle évolué ?
Non. Nous sommes actuellement 2.800 soldats français au
Mali, dont 210 du 3e RIMa. Nous intervenons en dernier rideau pour laisser la place à la police et à l'armée malienne, puis à la mission des Nations-Unies, au Mali. Ainsi, nous ne sommes pas intervenus sur les bureaux de vote lors du second tour des élections, le 15 décembre, mais nous étions déployés assez loin, pour débusquer des caches d'armes. Nous venons d'ailleurs de rentrer d'une opération de plusieurs semaines.

La mission ne s'arrête pas, même à Noël...
Effectivement, nous devons être opérationnels sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Même à Noël, il y a des patrouilles, des missions à mener. Le réveillon prend, du coup, une forme différente. Nous fêtons Noël mais pas tous en même temps. La structure qui fournit les repas à l'ensemble des armées, fait un effort particulier pour ce moment-là. Hier soir (NDLR, le 24), il y avait foie gras, dinde, fromage, très rare ici et bûche marbrée, au menu. Avec du champagne et du vin. Habituellement, on prend nos repas très vite. Là, on lit le menu à haute voix, on le commente, on chante. Pour moi, le repas de fête est pour ce soir (NDLR, le 25). C'est une logistique un peu compliquée, qui sera à nouveau mise en place pour le réveillon du 31 décembre.

D'autres temps forts ont marqué ce moment de fête ?
Depuis quelques jours déjà, des Marsouins ont construit une crèche, en bois, juste à côté du centre opérationnel. Le petit Jésus y est maintenant en poste. Le 24, à 21 h 30, a eu lieu la messe de Noël. Elle a rassemblé beaucoup de monde, croyants ou non, car c'est aussi une grande fête. Après une aubade des sonneurs, nos soldats de Walis-et-Futuna ont amené une animation fleurie, avec chants et guitares. Nous vivons un Noël sous le ciel bleu et par 40ºC mais nous avons froid, la nuit, car la température descend en dessous de 10ºC.

Noël est LA fête de famille. Comment fait-on pour lui garder ce caractère, lorsqu'on est en opération ?
Nous disposons de tous les moyens de communication possibles. Même ceux qui sont sur le terrain, éloignés de notre base, ont une communication par satellite, avec leur famille, ce jour-là.Et puis, nous affichons les dessins des enfants, nous mettons en commun les photos et une grande partie des colis que nous envoient nos familles. Nous arrivons à donner un côté très familial à Noël, par ce partage et par l'esprit de camaraderie qui règne entre nous. Hier, nous avons ainsi partagé des produits bretons mais aussi du gâteau des Pyrénées, du fromage d'Auvergne, et, tout en gardant l'esprit clair, quelques vins de différentes régions de France. Ce climat de convivialité apaisante compense, en partie, l'éloignement.

Est-ce finalement plus dur pour ceux qui restent en France ?
C'est difficile pour nos familles comme pour nous. Il y a toujours un pincement au coeur. Rien ne remplace la présence et heureusement. Mais nos familles sont souvent elles-mêmes bien entourées. Elles se retrouvent, une fois par mois, au régiment, elles ont été invitées par le chef d'état-major aux Invalides...

Et la population malienne, comment réagit-elle face à votre présence, en ce moment particulier ?
Nous devons remplir au mieux notre mission, tout en étant discrets et en mettant en valeur l'État malien qui se restructure. Pour des raisons de sécurité, il est impossible de faire la fête avec la population locale. Il y a encore eu un attentat suicide le 14 décembre, à Kidal. Mais quand nous sommes rentrés de mission, le long du fleuve Niger, les gens nous acclamaient. C'est très surprenant pour nous. Le marché de
Gao s'appelle maintenant marché Damien-Boiteux, du nom du lieutenant tué il y a presqu'un an... Oui, on nous souhaite un bon Noël.

Avez-vous maintenant une date pour votre retour à
Vannes ?
Fin janvier, il ne devrait plus y avoir que 1.000 soldats français au
Mali. Pour le 3e RIMa, la fin de mission s'étalera probablement entre fin janvier et mi-février. À notre retour, les Vannetais pourront d'ailleurs découvrir un côté plus intimiste de notre mission, à travers une exposition du photographe Didier Goupy, au Kiosque culturel.

http://www.letelegramme.fr/local/morbihan/vannes-auray/vannes/3e-rima-un-noel-dans-le-nord-du-mali-26-12-2013-2351393.php

mercredi 25 décembre 2013

RCA: des tirs sèment la panique à Bangui

Une dizaine de véhicules blindés français se sont déployés mercredi après-midi devant l'entrée de l'aéroport de Bangui, et des tirs dans les quartiers voisins provoquaient la fuite de centaines de personnes.

Alors que les tirs d'origine indéterminée se sont intensifiés à proximité, les blindés français se sont déployés vers 16H15 locales devant l'entrée de l'aéroport, où sont basés les forces françaises de l'opération Sangaris et africaine de la Misca. Ces tirs d'armes automatiques, notamment de mitrailleuse lourde, ne visent apparemment pas l'aéroport, mais se déroulent à peine à un km, dans les quartiers voisins.Dans ce secteur, des centaines d'habitants paniqués fuyaient en courant vers le sud, en direction du centre-ville, a-t-on constaté.

Après de multiples incidents au cours de la matinée dans plusieurs quartiers nord de Bangui, ces tirs se sont concentrés et intensifiés au fur et à mesure de la journée, progressant du nord vers le sud, et s'approchant à proximité directe de l'aéroport, où sont réfugiés au bord des pistes plusieurs milliers de déplacés.
Les rues et grandes avenues de Bangui se sont littéralement vidées, y compris dans le centre-ville. Des tirs et des détonations pouvaient être entendus par intermittence dans de nombreux quartiers, y compris à proximité du centre-ville, provoquant la peur parmi les habitants cloitrés chez eux.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/25/97001-20131225FILWWW00069-rca-des-tirs-sement-la-panique-a-bangui.php

Que fait l’armée française en Afghanistan?

L’aéroport international sous commandement français

La France assure depuis octobre 2012 le commandement de l’aéroport militaire international de Kaboul, aussi appelé Kaia, et ce jusqu’au 31 décembre 2014, date de la fin du mandat de l’Otan en Afghanistan. C’est à cette échéance que le commandement, assuré par le général de brigade aérienne Olivier Taprest, va transférer la responsabilité de l’aéroport aux autorités afghanes. Près de 750 militaires et 18 nationalités différentes (75 français) sont sous ses ordres. "C’est l’assurance de la sécurité, l’assurance d’un transfert d’un savoir-faire à la française", s’est félicité mardi le ministre des Anciens combattants Kader Arif, en déplacement sur Kaia.

Un hôpital pour les blessés de guerre et la population

Autre structure internationale sous commandement français depuis 2010, l’hôpital de Kaboul basé sur l’aéroport international accueille du personnel tchèque, hongrois et bulgare. Bien équipé, il prend en charge les militaires blessés mais aussi la population afghane. Au total, plus de 1.100 consultations et 90 interventions chirurgicales ont lieu chaque mois. 90 Français y travaillent sur les 110 membres du personnel que compte l’hôpital. Les effectifs vont toutefois fortement se réduire en 2014 avant que l’établissement ne transfère l’unité médicale à un autre pays. Pour autant, cette dernière ne sera pas amenée à prendre davantage en charge les Afghans.  "Il ne faut pas remplacer les structures afghanes, qui doivent continuer à tourner", explique le médecin-chef François Romand, précisant que 95% du matériel français serait rapatrié.

L’armée afghane en formation

La mission de formation de l’armée nationale afghane par les militaires français remonte à 2002. "Epidote", qui relève de l’Otan, rassemble 80 formateurs français au sein de cinq écoles différentes. Ces dernières années, la priorité était davantage de former des formateurs, dans le but d’assurer son autonomisation. Plus de 20.000 stagiaires afghans auraient été instruits depuis 2003, selon les chiffres de l’armée.

150 militaires en soutien

Présents sur Kaia comme la quasi-totalité des forces françaises restantes en Afghanistan, le "contingent national France" de 150 soldats assure le soutien administratif et logistique du personnel français. Il comprend notamment une composante renseignement.

Un détachement au Tadjikistan

Une quinzaine de militaires français est détachée au Tadjikistan voisin, dans le but de préparer la rénovation de l’aéroport international de Douchambé en vue du désengagement de l’armée française. Ce nombre est porté à 35 l’été pour réaliser les travaux. Leur dernière mission aura lieu en 2014, pour de nouveaux travaux.
 

Bug informatique : des soldats de Castelsarrasin doivent rendre leur solde

À la veille des fêtes de Noël, Laurent (1), sous-officier au centre d’instruction élémentaire de conduite (CIEC) de Castelsarrasin (un des cinq centres du pays où passent 2 000 stagiaires par an, NDLR), ne s’attendait pas à ce que l’État lui réclame des milliers d’euros de trop-perçus.
Victime d’un bug informatique du logiciel Louvois, le système de paiement des soldes de l’armée, le militaire castelsarrasinois ne serait pas le seul à avoir reçu, ce mois-ci, un tel courrier dans la garnison.

«Ils me demandent de rembourser plus de 6 000 €!»

«Il y a la queue chez l’assistante sociale du 31e régiment du génie, certifie le militaire, qui a déjà vingt ans de carrière derrière lui. Rien qu’au CIEC d’Arséguets, qui est une petite structure, je connais quatre ou cinq collègues qui sont dans le même cas.» Les 68 militaires du CIEC qui dépendent de la base de défense de Montauban depuis leur transfert de Châteauroux vers le Tarn-et-Garonne à l’été 2012, ont donc décidé de briser le silence de la Grande muette. «Je ne sais pas comment faire pour rembourser plus de 6 000 €», assure Laurent, qui a proposé un échelonnement de sa «dette» sur plusieurs années. Le sous-officier pointe également un autre problème de taille que l’État feindrait d’ignorer : celui de la fiscalité déjà réglée sur ces trop-perçus. «Cet argent qui nous a été viré en plus nous a fait basculer dans une autre tranche d’impôt. Est-ce que le fisc va régulariser la situation ?», s’interroge légitimement le militaire. D’autant que les sapeurs castelsarrasinois, qui ne seraient pas les seuls dans le pays à se retrouver dans la même situation, ont de quoi être exaspérés (65 000 militaires seraient concernés). Il y a deux ans, en effet, certains d’entre eux s’étaient retrouvés dans la situation inverse, privés de leur solde. Durant l’automne 2011, le colonel Francis Contamin avait mobilisé la cellule d’aide aux familles du 31e régiment du génie pour venir au soutien de familles qui n’étaient plus en mesure d’honorer, pour certaines, leur loyer ou leur facture d’électricité. Une situation d’autant plus difficile que de nombreuses femmes de militaires, avec à charge leurs enfants, étaient seules pour régler les découverts bancaires, leur conjoint étant, à l’époque, en opération en Afghanistan.

«Des cas marginaux» selon l'état-major du 31e RG

Joint, le commandant Jean-François Laporte, chef du cabinet du chef de corps du régiment, se disait surpris de nos informations. «À ma connaissance, la situation que vous évoquez dans le régiment demeure très marginale.» Et de conclure : «S’il y a effectivement des cas de demande de trop-perçus, notre cellule d’aide est là pour éviter le surendettement des familles de militaires et échelonner les éventuels remboursements.»
Selon nos sources, l’État, qui a, en effet, géré les défaillances du logiciel de paiement des soldes pour régler au plus vite les salaires oubliés, voudrait désormais récupérer rapidement 130 millions d’euros de trop-perçus. «C’est tout de même l’argent du contribuable, affirmait un officier qui gère ces recouvrements. C’est normal que l’État veuille récupérer ces millions d’euros versés par erreur. Il y a toutefois, convenait-il, l’art et la manière de le faire…»
1 : afin de préserver l’anonymat de notre source, nous avons volontairement modifié son nom.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/24/1781715-castelsarrasin-victime-bug-informatique-etat-reclame-trop-percus.html

lundi 23 décembre 2013

Centrafrique : l'armée française intervient entre soldats tchadiens et manifestants chrétiens

Des soldats tchadiens de la force africaine ont tiré lundi, sous les yeux de leurs homologues français, sur des manifestants qui les accusent d'être liés aux anciens rebelles musulmans de la Séléka. Bilan : un mort.

Plusieurs milliers de manifestants, majoritairement chrétiens, ont défilé lundi matin à Bangui pour exiger le départ du président Michel Djotodia, musulman.
Ils ont également réclamé le départ du pays des soldats tchadiens de la Misca, la force africaine, aux cris de "Pas de Tchadiens à Bangui". Certains d'entre eux portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits les slogans "Oui à l'opération Sangaris (de l'armée française), non à l'armée tchadienne", ou encore "Oui à la France, non à la Séléka", l'ex-rébellion musulmane qui a pris le pouvoir en mars 2013.

Malgré la présence des militaires français, les soldats tchadiens ont alors tiré sur la foule, faisant au moins un mort et plusieurs blessés. Les Français, visiblement surpris et choqués par l'attitude de leurs homologues, ont été contraints d'intervenir rapidement pour mettre fin à l'incident et calmer la foule.

L'équipe de TF1 sur place a pu assister à la scène, qui met en exergue les tensions régnant actuellement à Bangui et alimente encore un peu plus la défiance de la population contre l'armée tchadienne, accusée de prendre parti pour les anciens de la Séléka.
 

Kader Arif en Afghanistan pour le réveillon

Le ministre délégué aux Anciens Combattants, Kader Arif, se rendra en Afghanistan demain pour passer les fêtes de Noël aux côtés des soldats français engagés dans la force de l'Otan (Isaf), a indiqué aujourd'hui son cabinet.

Arif se recueillera notamment devant le monument des militaires français morts en
Afghanistan "et rendra ainsi hommage aux 88 hommes qui ont perdu la vie dans cette opération". Il passera la soirée avec la troupe pour le repas de Noël, a-t-on précisé de même source.

La France a quasiment bouclé son retrait d'Afghanistan, engagement de campagne de François Hollande, avec seulement 500 soldats français encore stationnés dans le pays, dans le cadre de l'Isaf. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra quant à lui au Mali, au Niger et au Tchad du 30 décembre au 2 janvier, dans le cadre du redéploiement programmé du dispositif militaire français


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/23/97001-20131223FILWWW00333-kader-arif-en-afghanistan-pour-le-reveillon.php

Bangui : plusieurs milliers de musulmans contre l'armée française

Plusieurs milliers de musulmans, sympathisants de l'ex-rébellion Séléka, ont manifesté dimanche à Bangui contre l'opération militaire française Sangaris, après la mort le matin même de trois combattants Séléka dans un accrochage avec des soldats français lors d'une opération de désarmement.
Dans l'après-midi, les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville et ont ensuite marché pacifiquement sur une grande avenue vers le quartier musulman PK5, a constaté un vidéaste de l'AFP. "Non à la France", "Hollande criminel!", scandaient notamment les protestataires, qui entendaient dénoncer "la partialité" des militaires français déployés en Centrafique. La marche s'est déroulée sans incident.

http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Bangui-plusieurs-milliers-de-musulmans-contre-l-armee-francaise-645163

Centrafrique: accrochage entre Séléka et armée française à Bangui

Trois combattants de l'ex-rébellion Séléka ont été tués dimanche au cours d'une opération de désarmement dans un quartier nord de Bangui, suscitant des manifestations d'hostilités de musulmans contre l'intervention militaire française.
Après une nuit ponctuée de tirs dans plusieurs quartiers, les soldats français, appuyés par des éléments de la force africaine (Misca), ont mené à l'aube une opération de désarmement dans le quartier de Yangato, proche de l'aéroport, selon des habitants.
Cette opération visait en particulier un groupe d'ex-Séléka (coalition de groupes armés musulmans au pouvoir depuis mars 2013) implanté sur place dans la partie musulmane du quartier, qui se revendique du pouvoir mais refuse d'être désarmé et cantonné.
Selon des résidents musulmans, un accrochage a opposé soldats français et ex-Séléka, coûtant la vie à trois combattants de l'ex-rébellion et en blessant plusieurs autres. L'incident n'a pas été confirmé de source militaire française. Interrogé à Paris, l'état-major français a refusé de répondre dans l'immédiat.
Dans l'après-midi, et suite à ces évènements, le chef de l'une des factions de la Séléka, Abacar Sabone, a accusé l'armée française d'avoir provoqué l'incident en ouvrant le feu sans sommation.
Les trois ex-rebelles ont été tués "alors qu'ils étaient armés, certes, mais ils n'avaient montré aucun hostilité envers les Français et n'ont pas fait usage de leurs armes", a affirmé M. Sabone, qui a accusé les Français d'être "partisans" dans leurs opérations de désarmement des groupes armés.
Suite à l'accrochage, des dizaines de manifestants musulmans pro-Séléka ont bloqué avec des pierres et des pneus l'avenue des Martyrs pour protester contre la présence des Français, a constaté l'AFP.
Ils ont dénoncé le désarmement en cours dans la capitale, qui, selon eux, laisse les musulmans à la merci de la vindicte populaire et des milices chrétiennes d'auto-défense "anti-balaka".
"Nous ne voulons pas la France!"
"Nous ne voulons pas la France! Nous ne voulons pas l'opération Sangaris! La France est venue pour déstabiliser notre pays", criait l'un des protestataires à l'adresse des journalistes présents.
"C'est une opération sanguinaire, ils (les soldats français) veulent nous diviser, nous, Centrafricains. Ils nous imposent leur volonté pour nous faire tuer tous les jours. Qu'ils arrêtent!", vociférait un autre.
Des policiers congolais de la Misca ont tiré en l'air et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, toujours selon des témoins. La situation était tendue dans le secteur, survolé à intervalles réguliers par un hélicoptère français.
Ailleurs dans la ville, la situation était apparemment calme, avec une activité plutôt au ralenti en ce jour de repos hebdomadaire. L'armée française et les forces de la Misca poursuivaient leurs patrouilles dans les rues.
Dans les paroisses et les temples, où l'on notait une forte affluence, le ton était à l'apaisement, aux appels à l'unité et à la réconciliation dans les sermons dominicaux. Principale nouvelle du jour: l'annonce que la messe du réveillon de Noël aura lieu de jour, vers 15H00, pour cause de couvre-feu.
Samedi soir, des détonations et des échanges de tirs avaient résonné pendant près d'une heure en provenance des quartiers PK12 et PK5, dans le nord de la ville.
Près d'un millier de personnes ont été tuées depuis le 5 décembre à Bangui et en province dans des violences entre chrétiens et musulmans, selon Amnesty International. La plupart des victimes ont été tuées dans des représailles de la Séléka, mais également dans les attaques et atrocités des milices anti-balaka.
Ces violences ont précipité l'intervention militaire de la France, qui tente depuis lors de désarmer les belligérants et opère en appui à la Misca, forte de 3.700 militaires.
Après un répit de quelques jours, les incidents ont repris depuis jeudi soir, éclatant de façon intermittente dans plusieurs quartiers où les tensions intercommunautaires restent vives.
La situation est extrêmement volatile dans la capitale centrafricaine, avec la psychose d'incursion de milices et groupes armés, une haine confessionnelle omniprésente et d'innombrables rumeurs qui courent les quartiers, où beaucoup craignent un nouvel embrasement.
Avec 1.600 hommes dans tout le pays, dont un millier à Bangui, l'armée française a neutralisé en priorité les combattants de l'ex-Séléka, aujourd'hui pour la plupart désarmés et cantonnés. Ces ex-rebelles venus du nord de la RCA, parmi lesquels des mercenaires tchadiens et soudanais, ont fait régner la terreur pendant des mois dans Bangui où ils ont perpétré de nombreuses exactions sur la population très majoritairement chrétienne.
Privés de la protection de ces Séléka dans la rue, de nombreux musulmans sont furieux de l'action des soldats français, s'estimant laissés à la merci des atrocités des milices chrétiennes "anti-balaka".
Les militaires français, qui ne cessent de réaffirmer leur "impartialité", tentent désormais de désarmer les "anti-balaka" et d'essayer de contenir la soif de vengeance des habitants contre les ex-Séléka et les civils musulmans qui leur sont assimilés.

http://www.lepoint.fr/monde/centrafrique-accrochage-entre-seleka-et-armee-francaise-a-bangui-22-12-2013-1773513_24.php

Le dernier Noël de la Légion

Le départ du premier régiment étranger de cavalerie pour Carpiagne l’été prochain a inspiré les légionnaires. Pour ce dernier Noël passé au quartier Labouche à Orange, les soldats ont mis tout leur cœur dans la création des 21 crèches qu’ils offriront au regard des visiteurs lundi 23 et mardi 24 décembre. Deux jours de portes ouvertes pour le dernier Noël de la légion à Orange.
Depuis une dizaine de jours, les légionnaires du 4e peloton du deuxième escadron, revenu de Djibouti, sont à pied d’œuvre. Et pour les hommes de cette équipe, le thème s’est imposé à eux : le régiment à Orange depuis 1967.

Les crèches,

une tradition bien ancrée

De leurs mains, ils ont reproduit une maquette en bois du théâtre antique, une autre de l’Arc de triomphe et en fond, ils ont peint le mont Ventoux.
Dans ce décor, ils ont représenté le quartier et ses bâtiments. « C’est le déménagement qui nous a inspiré ce thème et tous les souvenirs que nous avons de nos missions comme aux USA » évoque l’un d’eux.
À la légion, les crèches sont une tradition bien ancrée. Un moment aussi fort que Camerone. « La fête de Camerone fête l’esprit de sacrifice. Celle de Noël l’esprit de famille » glisse un officier. Loin de leurs familles, les légionnaires se retrouvent entre eux dans leur escadron pour fêter Noël : « On se soutient mutuellement ». Et cette année, le régiment sera quasiment au complet. Ne manquera à Orange qu’un peloton en mission actuellement au Gabon. Il sera de retour en février prochain.
Le lundi matin, un jury composé du chef de corps, de son épouse, de l’aumônier, d’un élu de la ville, d’anciens légionnaires, fera le tour des 21 crèches. Il aura à cœur de récompenser autant l’inventivité, l’originalité, que l’esprit de Noël.
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2013/12/21/le-dernier-noel-de-la-legion

Bangui: Echanges de tirs jeudi soir pendant plusieurs heures au camp militaire de l'aéroport

De source militaire française, il n'y a «pas eu de blessés côté français»...
D'intenses échanges de tirs ont eu lieu jeudi soir pendant plusieurs heures au camp militaire de l'aéroport de Bangui, où sont basés les soldats français de l'opération Sangaris et les troupes de la force africaine, a appris l'AFP de source militaire française.
«Il y a eu des tirs d'armes automatiques, avec de la mitrailleuse lourde, pendant plusieurs heures au camp militaire de l'aéroport. C'est confus, ça a eu lieu de nuit. A ce stade nous n'avons pas de conclusion sur ce qui s'est passé», a indiqué cette source, précisant qu'il n'y avait «pas eu de blessés côté français».

http://www.20minutes.fr/monde/1265889-20131220-bangui-echanges-tirs-jeudi-soir-pendant-plusieurs-heures-camp-militaire-aeroport

De violents combats ont repris à Bangui

À la tombée de la nuit, hier soir, des affrontements violents ont éclaté dans la capitale centrafricaine. Dans le quartier nord de Gobongo, à PK12, à la sortie de la ville, des groupes ont échangé des tirs d’armes automatiques, de mitrailleuses 12-7 et de roquettes. Des détonations plus fortes retentissaient, laissant supposer que des armes plus lourdes étaient employées. Alors que le couvre-feu était en vigueur et que l’intensité des tirs redoublait, il était impossible d’approcher de la zone de combat qui semblait s’étendre vers le quartier de Miskine, en direction du centre.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, le premier incident aurait éclaté alors que des individus armés, identifiés comme des Tchadiens, emportaient des civils dans leur pick-up, pour une destination inconnue mais sans doute funeste. Des milices chrétiennes anti-balaka, très présentes dans les faubourgs, auraient répliqué, déclenchant l’enchaînement des violences. L’armée française et la force africaine Misca se dirigeaient sur les lieux en soirée mais n’ont pas communiqué officiellement. Aucun bilan n’était disponible.
Plus tard, des tirs puissants étaient audibles depuis l’hypercentre de Bangui qui s’apprêtait à passer une nuit agitée. Les 5 et 6 décembre, une flambée de violences avait déjà semé la mort dans la ville. Les ONG estiment à près d’un millier de tués, par balles et machettes, le nombre des victimes.

Climat exacerbé

Il ne sera possible de constater l’ampleur de ces nouveaux affrontements que ce matin. En pleine nuit, dans une ville qui n’est qu’un lacis de pistes et de ruelles sans éclairage, il est parfaitement impossible, même pour des militaires entraînés, de pénétrer profondément dans les quartiers d’où les tirs viennent de partout. Flambée de violence sans lendemain ou vrai reprise des combats ? Il est trop tôt pour le dire dans un climat où les haines entre chrétiens et musulmans sont exacerbées.
En tout cas, ce nouvel épisode dramatique tranche fortement avec les propos rassurants du général Soriano, patron de l’opération française Sangaris, qui deux heures avant, au camp français de l’aéroport M’Poko, évoquait « le pacte de confiance » passé avec les autorités de transition. « Les éléments armés sont cantonnés dans les casernes avec interdiction de sortir en ville », expliquait-il : « La situation s’améliore jour après jour. La vie économique reprend. Le désarmement se poursuit, quartier par quartier ».
Calme trompeur ? Le jour même, nous étions passés en 4x4 au PK 12, là où les affrontements se déroulaient hier soir. Tout semblait parfaitement tranquille.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/12/20/de-violents-combats-ont-repris-a-bangui

Le Drian : "une baisse de la tension" en Centrafrique

INTERVIEW E1 - Invité jeudi matin d’Europe 1, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a abordé la situation centrafricaine, lui qui revient juste de Bangui : "depuis que nous sommes là, j’ai pu constater une baisse de la tension. Je suis très frappé de la qualité des autorités religieuses là-bas, qui appellent au calme, à la sérénité. Cela aide beaucoup les forces françaises, qui font un travail très difficile".
Concernant l’aide européenne à venir, Jean-Yves Le Drian "ne confirme rien tant que les gouvernements ne se sont pas exprimés. Pour l’instant, nous avons un soutien logistique, et j’en espère un au sol parce que cela permettrait d’accélérer notre pénétration dans les autres villes."
 

Centrafrique : des soldats de pays européens "bientôt" déployées dit Fabius

Sans préciser de quels pays il s'agissait, Laurent Fabius a annoncé mardi que des troupes au sol de pays européens seraient bientôt déployées en Centrafrique.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé mardi que des soldats d'autres pays européens seraient bientôt déployés en Centrafrique où intervient déjà l'armée française. "Nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens", a déclaré M. Fabius à l'Assemblée nationale. "Je tiens à le souligner car c'est l'une des premières fois que cela se produit", a-t-il ajouté.
Son ministère a confirmé que des pays européens, sans préciser lesquels, iraient au-delà d'un simple transport de troupes et s'apprêtaient à envoyer des soldats en Centrafrique. Aucune précision n'a pu être obtenue au ministère sur le nombre de pays et leur identité.
Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique ou Espagne ?
Lundi, à l'issue d'un Conseil européen à Bruxelles, M. Fabius avait déclaré s'attendre à ce que plusieurs pays européens annoncent dans les prochains jours un appui, qui pourrait être militaire, à l'intervention française en Centrafrique. "Un certain nombre de pays ont déjà décidé de nous accompagner sur le plan logistique (...) Il est probable qu'un certain nombre de pays feront davantage encore, y compris sur le plan militaire", avait déclaré M. Fabius. Il avait notamment cité la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne pour avoir annoncé un soutien, notamment dans le transport de troupes et de matériels vers Bangui.
L'opération française Sangaris en Centrafrique a officiellement commencé le 5 décembre. Quelque 1.600 soldats français interviennent en soutien des troupes africaines (3.200 hommes à ce jour) de la force Misca pour rétablir l'ordre et la sécurité et désarmer les milices.
La République centrafricaine est plongée dans le chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka. Les violences ont pris un tour confessionnel entre chrétiens (80% des 4,5 millions d'habitants) et musulmans.
 

Bangui: opération en cours au nord de la ville

L'armée française a lancé ce matin une opération militaire à Boy-Rabe, quartier nord de Bangui et bastion des milices chrétiennes "anti-balaka" (anti-machettes).

"Une opération militaire est en cours à Boy-Rabe", a indiqué un source proche de l'armée, sous couvert d'anonymat. Dans le nord de la capitale centrafricaine, le quartier de Boy-Rabe est un fief de l'ancien président François Bozizé (renversé en mars 2013) où sont aujourd'hui basés de nombreux miliciens "anti-balaka", en lutte contre l'ex-rébellion de la Séléka (au pouvoir) et qui ont pris part ces derniers jours à des attaques contre des civils musulmans.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/17/97001-20131217FILWWW00284-bangui-operation-en-cours-au-nord-de-la-ville.php

Hommage aux Invalides aux deux soldats tués en Centrafrique

Les soldats de 1ère classe Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres, âgés respectivement de 23 et 22 ans, sont décédés lors d'un accrochage avec des rebelles.


Un hommage aux deux soldats français morts en Centrafrique sera rendu, en présence de François Hollande, lundi matin dans la Cour d'honneur des Invalides à Paris. Les soldats de 1ère classe Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio sont décédés des suites de leurs blessures à l'antenne chirurgicale de l'aéroport de Bangui la semaine dernière. Ils avaient été pris dans un accrochage à proximité de l'aéroport de Bangui, quatre jours après le début de l'opération militaire française Sangaris.

Le chef de l'Etat s'était recueilli mardi devant leur dépouille, lors de sa visite dans la capitale centrafricaine. L'opération Sangaris est destinée à rétablir la sécurité dans le pays et à protéger les populations en désarmant milices et groupes armés. Quelque 1.600 soldats français sont déployés, en appui aux 2.500 soldats de la force africaine Misca.


http://lci.tf1.fr/france/hommage-aux-invalides-aux-deux-soldats-tues-en-centrafrique-8330700.html

Armée: De la neige au désert malien

La 27e brigade d’infanterie de montagne basée à Varces, près de Grenoble, enverra des soldats au Mali et en Centrafrique...
Au début 2014, la plupart d’entre eux partiront pour le Mali ou la Centrafrique. Avant cela, près de 1000 soldats de la 27e brigade d’infanterie de montagne (BIM), basée à Varces (Isère) ont participé, du 8 au 12 décembre, à une manoeuvre en conditions réelles dans le massif des Cerces, près de Valloire (Savoie). « Un entraînement unique en Europe », selon le général Benoit Houssay, commandant de la 27e BIM.
Les bataillons de chasseurs alpins, appuyés par le génie, l’artillerie et la cavalerie, se sont ainsi succédés toute la semaine, rejouant chaque jour le même scénario.

Conditions extrêmes

« Les compagnies devaient s’infiltrer de nuit, bivouaquer dans la neige et, au petit matin, interdire le déploiement de troupes ennemies fictives », explique le capitaine François Avot. Un exercice à balles et obus réels, dans le froid et le vent. « Si un chasseur alpin est capable d’utiliser des armes dans ces conditions-là, il saura le faire en Afrique », affirme-t-il.
Le général Houssay vient en effet d’annoncer l’envoi de 600 soldats au Mali, en janvier. Stationnés « à Bamako, Gao et peut-être Kidal », ils auront « deux missions : neutraliser les groupes terroristes et appuyer l’armée malienne et la Minusma ». Une opération de quatre mois « extrêmement éprouvante, souligne le général Houssay. On sera en saison de pleine chaleur et le premier ennemi sera le terrain. Les hommes devront être en très bonne forme physique – ils se préparent depuis septembre – et boire 10-15 litres d’eau par jour. »
Un bataillon de la 27e BIM assurera également la relève du dispositif en place en Centrafrique, « un pays en complète déliquescence. Ses missions seront de désarmer les milices pour protéger les populations et retirer les armes en circulation. » Le nombre d’hommes reste à fixer.

Des missions dans le monde entier

Basée à Varces, la 27e BIM se compose de 6000 soldats et six régiments : 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Varces, 13e BCA de Chambéry, 27e BCA d’Annecy, 4e régiment de chasseurs de Gap, 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces et 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol. Début 2014, 80 à 90 % des effectifs seront en projections extérieures : Centrafrique, Mali, Côte-d’Ivoire, Tchad, Djibouti, Gabon, Nouvelle-Calédonie, Guyane...

http://www.20minutes.fr/societe/1263825-20131215-armee-neige-desert-malien