mardi 17 décembre 2013

Centrafrique : des soldats de pays européens "bientôt" déployées dit Fabius

Sans préciser de quels pays il s'agissait, Laurent Fabius a annoncé mardi que des troupes au sol de pays européens seraient bientôt déployées en Centrafrique.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé mardi que des soldats d'autres pays européens seraient bientôt déployés en Centrafrique où intervient déjà l'armée française. "Nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens", a déclaré M. Fabius à l'Assemblée nationale. "Je tiens à le souligner car c'est l'une des premières fois que cela se produit", a-t-il ajouté.
Son ministère a confirmé que des pays européens, sans préciser lesquels, iraient au-delà d'un simple transport de troupes et s'apprêtaient à envoyer des soldats en Centrafrique. Aucune précision n'a pu être obtenue au ministère sur le nombre de pays et leur identité.
Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique ou Espagne ?
Lundi, à l'issue d'un Conseil européen à Bruxelles, M. Fabius avait déclaré s'attendre à ce que plusieurs pays européens annoncent dans les prochains jours un appui, qui pourrait être militaire, à l'intervention française en Centrafrique. "Un certain nombre de pays ont déjà décidé de nous accompagner sur le plan logistique (...) Il est probable qu'un certain nombre de pays feront davantage encore, y compris sur le plan militaire", avait déclaré M. Fabius. Il avait notamment cité la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne pour avoir annoncé un soutien, notamment dans le transport de troupes et de matériels vers Bangui.
L'opération française Sangaris en Centrafrique a officiellement commencé le 5 décembre. Quelque 1.600 soldats français interviennent en soutien des troupes africaines (3.200 hommes à ce jour) de la force Misca pour rétablir l'ordre et la sécurité et désarmer les milices.
La République centrafricaine est plongée dans le chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka. Les violences ont pris un tour confessionnel entre chrétiens (80% des 4,5 millions d'habitants) et musulmans.
 

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