Alors que l'Armée de l'air comptait 56.000 personnes en janvier 2012 (dont 49.500 militaires) et que ses effectifs devront revenir à 50.000 en 2015 (dont 44.000 militaires), ses enjeux de recrutements restent toutefois importants. «Il faut dynamiser en permanence les candidatures dans un contexte d'adaptation de nos organisations aux nouveaux équipements. Cette campagne répond à la fois à un besoin de renouvellement des effectifs et à certains métiers qui appellent un effort particulier en termes de recrutements car ils sont encore mal connus. Il s'agit par exemple du recrutement dans certains domaines des militaires techniciens de l'air, comme la sécurité protection ou la mécanique en environnement aéronautique», explique au Figaro, le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier.
Au total, ce sont donc près de 2000 nouveaux aviateurs qui devront être recrutés chaque année sur 2015 et 2016, alors que les besoins passeront à 3000 par an en 2017. Trop peu de gens le savent, mais l'Armée de l'air couvre plus de 50 métiers différents, ouverts à une grande diversité de profils, depuis le CAP jusqu'au bac +5. «L' Armée de l'air souffre peut-être d'une image trop technique, alors qu'elle s'adresse à tout le monde et pas simplement à celui ou celle qui rêve de devenir pilote», renchérit le général de corps aérien, Claude Tafani, en charge des ressources humaines. Les candidats peuvent en effet rejoindre ce corps d'armée dès la classe de 3ème pour devenir militaire technicien de l'air avec une vingtaine de spécialités (opérateur mécanicien, équipier pompier de l'air, conducteur routier, magasinier) ; à partir du bac, le candidat se verra proposé plus d'une trentaine de spécialités (contrôleur aérien, fusilier commando, infirmier…) et un grade de sous-officier. Quant à celui d'officier, il est accessible à plusieurs niveaux en fonction de la situation du jeune (recrutement externe à partir de bac +3 pour les officiers sous contrat du personnel non navigant, dès le bac pour le personnel navigant, sur concours ou titre pour les officiers de carrière, en recrutement interne pour les sous-officiers).
Accompagnement par le parrainage
Dans sa première campagne de recrutement, qui portait déjà sur 2000 embauches par an entre 2011 et 2013, l'Armée de l'air avait joué à l'époque sur la fibre de la proximité avec son message «Pour faire voler un avion, il faut toute une armée». Cette fois, la campagne entend aussi mettre l'accent sur les moyens qui seront déployés pour former et accompagner les jeunes recrues tout au long de leurs parcours. Dans le cadre du plan stratégique 2020, une vision plus moderne des ressources humaines est ainsi mise en œuvre. «Nos maitres-mots sont accueil, parrainage, gestion personnalisée des parcours, formation continue», souligne le général Mercier. Un accent particulier est mis sur les conditions de mobilité des jeunes. «Pour cultiver la passion des futurs aviateurs, nous devons être en permanence à l'écoute de leurs questions et de leurs attentes. C'est une nouvelle génération à laquelle nous devons nous adapter. Dans ce contexte, la question de la mobilité doit être davantage anticipée», ajoute-t-il.Une façon sans doute de poursuivre la féminisation des effectifs de l'Armée de l'air, d'ores et déjà la plus féminisée du ministère de la Défense avec un taux de 22% (contre 12% dans le reste des armées). Lors de la première campagne de recrutement, 400 femmes par an avaient en moyenne répondu à l'appel. Un moyen également de répondre à la concurrence des offres du secteur privé sur plusieurs spécialités de sous-officiers telles que les métiers de l'informatique, des télécoms, du bâtiment ou de la comptabilité. «Chez les officiers, certains profils notamment dans l'ingénierie ou le contrôle qualité, demandent des efforts particuliers de recrutement», ajoute le général Tafani.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/09/22/09005-20140922ARTFIG00243-l-armee-de-l-air-veut-recruter-7000-jeunes-d-ici-2017.php
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