L'établissement employait encore 75 civils et 18 militaires en 2009. Le quartier Lochet semble déjà totalement vide, boulevard Hippolyte-Faure. Le CAT de Châlons est officiellement dissous depuis six jours.
« J'Y ai travaillé autrefois, et je viens d'apprendre que la caserne est désormais fermée » s'étonne un riverain. La grande restructuration des armées poursuit sa marche. Dans ce long processus, Châlons-en-Champagne vient encore de perdre l'une de ses composantes militaires : le commissariat de l'armée de terre (CAT).
Point d'annonce à la population ou de grand discours cette fois, comme ce fut le cas lors de la dissolution du 402e régiment d'artillerie fin juin, au cours de laquelle - on s'en souvient - le chef d'état-major de l'armée de terre en personne était intervenu.
Une petite cérémonie militaire a bien eu lieu il y a près de deux mois, mais ni les élus, ni les hautes autorités concernées ne se sont empressées d'en faire la publicité. Il faut dire que la dissolution de l'établissement avait été annoncée de longue date en interne.
Hier matin, le quartier Lochet était déjà parfaitement silencieux. La sonnette du grand portail bouclé à double tour sur le boulevard Hippolyte-Faure ne provoquait plus aucune réaction. La ligne téléphonique de l'établissement restait en dérangement.
Comme si ce vaste édifice appartenait déjà à l'histoire.
Missions financières
Et pourtant, selon des chiffres communiqués en 2009, le commissariat de l'armée de terre comptait encore cette année-là 18 militaires (neuf officiers et neuf sous-officiers) et 75 civils répartis dans cinq bureaux. En prévision de sa dissolution, le CAT51 a ensuite vu ses effectifs fondre rapidement, sans recourir au licenciement (grâce notamment au non-remplacement des personnels mutés ou partis à la retraite).
Les missions du CAT étaient essentiellement financières. Il assurait la vérification des comptes et la surveillance administrative des formations et organismes de l'armée de terre.
L'établissement devait aussi assurer le mandatement des crédits, effectuer des missions de conseil et de soutien (comme la rédaction des contrats d'engagement par exemple).
Le CAT de Châlons rayonnait sur un territoire immense allant du Nord-Pas-de-Calais à la Bourgogne, sans oublier la Lorraine et la Champagne-Ardenne bien entendu. Soit 28 formations, 11 états-majors, 27 cercles mess et 22 cercles de gendarmerie…
Les attributions purement financières du quartier Lochet sont aujourd'hui assurées par la Plateforme Achats Finances (PFAF) du Nord-Est, installée à Metz.
Cette plateforme couvre pas moins de 13 bases de défense. Quant aux fonctions d'audit de l'ex Cat, elles sont désormais effectuées par le Centre d'analyse et de contrôle interne comptable (Cacic), lequel siège également à Metz.
La réforme de l'armée passe par une concentration des fonctions de soutien dans des centres comme celui-ci, l'objectif étant de réduire les dépenses au niveau national. Localement, cette restructuration s'est notamment traduite par la création de la Base de défense de Mourmelon-le-Grand, l'une des plus importantes de l'armée de terre.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/le-commissariat-de-larmee-de-terre-a-ferme-ses-portes
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