dimanche 3 juin 2012

Les pilotes de Phalsbourg dans le ciel afghan

Aéroport de Kaboul, 8 h 30 : un soleil de plomb inonde le tarmac au moment où, profitant du silence entre le décollage de deux monstres du ciel un peu plus loin sur la piste, le lieutenant-colonel Xavier Mouret, commandant d’escadrille au 1 er RHC, prononce son premier ordre.

De notre envoyée spéciale en Afghanistan

Depuis quelques jours, l’officier est aux commandes du BATHELICO (bataillon d’hélicoptères) armé pour une bonne partie par les spécialistes, pilotes et maintenanciers, de l’unité phalsbourgeoise. Pendant leur mandat, les Lorrains partagent quotidien et missions avec leurs homologues de la plate-forme de Pau, des commandos et des parachutistes de l’air. « Le taux de projection est tel qu’il faut du monde », résume le lieutenant-colonel pour expliquer la présence autour de lui à KAI (Kaboul international airport) de quelque 140 personnels, chargés de mettre en musique 14 aéronefs et de remplir des missions délicates, orientées vers l’appui.
Pendant son temps de commandement, l’horizon de ce pilote Puma de formation ne dépassera pas les murs de son PC. Il précise d’ailleurs le rôle de ses chevaliers du ciel : « Appuyer l’ANA (armée nationale afghane) pendant ses missions au sol, assurer le guidage pendant toute la période du désengagement ».
Aujourd’hui, les Afghans sont en première ligne, et conduisent seuls les opérations de sécurisation des emprises françaises, plantées dans un décor minéral à l’entrée de plusieurs vallées sensibles du pays. Ils ont même construit leurs propres postes, pour mieux poursuivre la traque des insurgés. L’officier de l’ALAT sait aussi que la période estivale est la pire saison pour les hélicoptères, en raison de la chaleur, de la poussière. Il faudra aussi composer avec la reprise potentielle et prévisible des actions de guerre des talibans, la récolte du pavot qui vient de les occuper aux champs étant achevée. Ce qui fait beaucoup de contraintes à gérer. Mais les personnels du 1 er RHC savent faire. L’air de rien, tous ont à l’œil un petit coin arboré d’une région nommée « zone verte », véritable jungle truffée d’insurgés, où la densité de la végétation rend les appuis difficiles : « Nous ne sommes pas dupes et savons que l’ennemi nous attire dans ce secteur. En toutes circonstances, les règles d’engagement sont claires : attention aux tirs fratricides et aux civils. En cas de doute, on ne tire pas. »
Concernant les escortes de convois routiers, les personnes à bord des véhicules sont les premières exposées aux menaces : harcèlement des insurgés, menaces des IED (mines artisanales).

Le danger des traquenards

Mot d’ordre du chef à ses hommes chargés de survoler le cortège : « Etre le plus réactif possible, tout en faisant preuve de discernement et de concentration, malgré la fatigue. Le danger est de ne pas tomber dans les traquenards. Les mandats se suivent et ne se ressemblent pas. Quand on est en l’air, les prises de décision doivent aller très vite : une escarmouche peut durer quelques secondes. »
Tous les spécialistes phalsbourgeois de l’action dans la troisième dimension ont eu l’occasion de se préparer tactiquement sur le simulateur Edith équipant leur unité depuis plusieurs mois. Le lieutenant-colonel Mouret souligne à ce sujet : « Il a permis aux hommes de se préparer tactiquement, en étant mis en situation de stress. »
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