lundi 20 février 2012

Un général américain au musée de la BA 112

REIMS (Marne) Il est aviateur. Il est général. Il commande l'état-major des forces alliées de Brunssum aux Pays-Bas. Il est passionné d'histoire. Le major général US Joseph Reynes qui était de passage à Reims chez son ami Jean-François Paillard dont l'intérêt pour l'aviation d'hier et d'aujourd'hui ne s'est jamais démenti souhaitait découvrir le musée de la BA 112 et de l'aéronautique locale. Une visite était tout à fait indiquée. Il a été reçu avec son épouse par son administrateur Frédéric Lafarge qui était entouré du capitaine Laurent Marchwant, président du secteur 170 Marne-Ardennes de l'association nationale des officiers de réserve de l'armée de l'air et par le colonel Hervé Chabaud, président de l'association Edmond Marin-la-Meslée.
« Pour un officier de l'US Air Force, Reims a un sens » confie avec gravité l'invité du jour.
Le général Reynes a manifesté son intérêt pour les grands événements qui, dans la Marne, ont marqué l'histoire mondiale de l'aviation, en particulier le premier vol de ville à ville réalisé sur son Voisin en octobre 1908 par Henri Farman, la Grande semaine de l'aviation de 1909 premier meeting aérien international.
Il s'est attardé sur les rendez-vous qui ont suivi dont la coupe Gordon Bennett organisée en 1913 après la victoire l'année précédente de Jules Védrines aux Etats-Unis et remportée à Reims par Maurice Prevost.
Ce comptable chez les établissements Walbaum est le premier à avoir franchi le cap des 200 km/h (très exactement 203,85 km/h) dans cette épreuve de vitesse. Il a devancé Védrines et Gilbert.


Tourisme de mémoire
Le général Reynes a été très attentif à l'histoire du commandant Edmond Marin la Meslée, As des as de la campagne de France, dont on vient de célébrer le centenaire de la naissance et auquel une exposition est consacrée à l'office de tourisme de Reims (rue Guillaume-de-Machault où il a vécu lorsqu'il servait sur la base) jusqu'au dimanche 11 mars.
Le général qui connaît bien l'histoire du Curtiss H 75 dont a été doté le groupe de chasse 1/5 auquel appartenait Marin en a rappelé quelques-unes des excellentes qualités pour l'époque.
L'officier qui n'a pas manqué de souligner l'importance de la reconnaissance aérienne sur les théâtres opérationnels s'est souvenu que Reims était la base française de la reconnaissance aérienne jusqu'à sa fermeture en juin 2011 avec ses célèbres Mirage F1 CR dont l'utilisation a encore été précieuse lors de l'opération Harmattan en Libye.
Pour le général, Reims, la ville martyre de la Grande Guerre que les Américains ont aidé par leurs fondations à se relever, la cité de l'aviation, la métropole de la capitulation nazie où a vécu un grand général américain Dwight Eisenhower est forcément avec en prime son champagne, une ville d'histoire propice au tourisme de mémoire.
Avant de rejoindre les Pays-Bas, il a souhaité longue vie au musée, un vœu qui devrait être exaucé puisque la commune de Bétheny doit l'accueillir dans les locaux de l'ancienne école voisine de la mairie.
Pour que perdure le travail et le devoir d'histoire.

http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/un-general-americain-au-musee-de-la-ba-112
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