C'est officiel depuis hier ! Le fort des Ayvelles est ouvert au public. Un rêve commencé en 1989 et devenu réalité après 22 ans d'un combat mené pierre à pierre.
INAUGURER le fort des Ayvelles hier était un peu comme marier un couple dont l'union semble déjà consommée depuis des mois. En un an de temps, les raisons de parler du fort et de l'avancée des travaux n'ont en effet pas manqué, entre prix Vauban, chantiers d'insertion, exposition à la vitrine du conseil général…
Il y a un an déjà, quasiment jour pour jour, l'Association du fort et de la batterie des Ayvelles organisait une inauguration, celle du domaine boisé et de ses aménagements, les aires de jeux et de pique-nique, les 3 km de chemins balisés et la visite du fort par les extérieurs…
Mais il ne s'agissait là que de fiançailles !
Car il en restait à voir, et cette fois c'est le tout nouveau groupement d'économie solidaire, Ardenne Patrimoine Insertion (API), qui a organisé le coup d'envoi de l'ouverture très officielle du fort au public.
Les noces ont eu lieu en présence de la famille : Roger Aubry et Benoît Huré, respectivement vice-président honoraire et président du conseil général, (e département est propriétaire des lieux et a investi à ce jour 560.000 euros), les représentants de l'agglomération, François Théret et Philippe Decobert, le représentant du préfet, des élus parmi lesquels Jean-Pierre Renvoy, maire d'Hannogne-Saint-Martin dont la carrière de pierres servira les futures rénovations du fort (entre autres), des bénévoles investis dans l'aventure _ pour certains depuis 1989 _, des salariés des chantiers d'insertion (notamment les femmes du chantier tourisme qui ont assuré l'accueil)
Bref, il y avait du monde pour applaudir au moment de couper le ruban !
Circuit touristique de 2 km
Enfin, le fort des Ayvelles s'est dévoilé. Pas à pas, les visiteurs ont découvert des lieux qui il y a encore peu, étaient inaccessibles, voire détruits.
Telle l'entrée même du fort « particulièrement symbolique » car elle fut le « premier chantier » mis en route, expliquait le président de l'API, Régis Lefranc, fier de pouvoir montrer le fabuleux travail fourni et surtout préciser que les chantiers d'insertion ont permis à 8 personnes sur 10 de trouver du travail à la sortie.
Banquette d'artillerie, casemate cuirassée, chambre du commandant où Georges-Joël Lévi-Alvares s'est suicidé en 1914…
Du fort au belvédère des échauguettes, le tour du propriétaire constitue pour l'instant un circuit touristique d'environ 2 km.
Et il pourrait encore s'allonger car d'après Régis Lefranc, seuls 3 % de l'ensemble ont été restaurés et 20 à 25 % des 6 ha du site peuvent être visités…
Pour le moment.
Parions qu'il y aura d'autres raisons de se réjouir dans les années à venir et souhaitons que cela dure au moins aussi longtemps que des noces de chêne.
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/joyau-de-lart-militaire-francais-et-du-patrimoine-ardennais-le-fort-des-ayvelle
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