Le sergent Paul Dumont est plus connu pour ses faits d'arme à Verdun. Samedi, hommage lui sera néanmoins rendu à Paissy, où il fut blessé en 1917.
LE Chemin des Dames a souvent vécu à l'ombre de Verdun, ville qui pour tous rappelle la Première Guerre mondiale.
Pourtant, ce samedi 21 mai, un homme sera le trait d'union entre ses deux symboles du conflit mondial. Il s'agit du sergent Paul Dumont, le héros de Douaumont. Ce simple ouvrier de Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis va voir son destin basculer un jour de 1916.
Il prend, de sa propre initiative, la tête de quatre soldats coloniaux. Avec eux, il entre en premier dans le fort, du côté de Verdun. Quatre officiers et vingt-quatre hommes sont capturés, c'est un tournant de la bataille. À seulement 21 ans, il obtient la Légion d'honneur. Il fait la une des magazines et reçoit deux cents lettres d'admiratrices, candidates pour être marraines de guerre !
Réconciliation
Lors de l'offensive Nivelle sur le Chemin des Dames, Dumont, cependant, est présent avec la deuxième compagnie du 19e bataillon du Génie. Une compagnie qui aura quatre tués et 26 blessés, dont Paul Dumont, qui recevra à ce titre une nouvelle citation.
C'est pourquoi la fédération nationale du génie a souhaité déposer une plaque en mémoire de ce héros au mémorial de Cerny-en-Laonnois en 2008.
Ce samedi, c'est à Paissy, où Dumont a été blessé, qu'un hommage lui sera rendu avec la plantation d'un nouvel arbre de Paissy. Une plaque commémorative sera aussi dévoilée et une exposition d'objets symboliques prêtés par les familles Dumont et Gernster.
Car cette journée associe aussi le souvenir allemand avec une famille d'outre-Rhin qui sera présente, celle d'Edgar Gernster, dont le grand père, Eduard Miles, sergent lui aussi, qui a disparu un jour de 1917 sur le Chemin des Dames. Une plaque E. Miles sera dévoilée au mémorial de Cerny-en-Laonnois.
Un symbole en écho au 8 juillet 1962 où ici le général de Gaulle et le chancelier Adenauer se sont recueillis ensemble sur la tombe d'un artilleur allemand.
En attendant, précisons encore que la 273e promotion de l'Ensoa (école nationale des sous-officiers d'active), celle de cette année, a été baptisée promotion « sergent Dumont ».
Le héros de Douaumont n'en attendait peut-être pas tant, lui qui très modeste avait repris simplement son travail d'ouvrier après la guerre, retombant très vite dans l'anonymat.http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/la-journee-des-deux-sergents-au-chemin-des-dames
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