La nature des engagements actuels implique une coordination accrue entre les armes de l’armée de Terre : infanterie, cavalerie, génie, artillerie ou aviation légère. Cas concret en Afghanistan avec la brigade française : la Task Force La Fayette (TFLF).
Le succès des opérations repose sur l'utilisation des capacités complémentaires dans les domaines du renseignement, de la manœuvre et des feux. L'interarmes, c’est employer de façon synchronisée ou simultanée plusieurs armes pour produire un effet supérieur sur l'ennemi. Durant dix jours, les soldats de la TFLF ont appliqué ce principe et mis en œuvre toutes les armes conduisant au succès d’une opération brigade de grande envergure. 3 battle group (BG) y ont pris part : Hermès, Bison et Mousquetaire. Objectif : mener des actions de déception, de fixation et de diversion sur les insurgés dans le sud de la vallée de Kapisa et permettre la rénovation du poste opérationnel avancé (COP) à Sherkhel par les sapeurs.
Sur le terrain, cette complémentarité est efficace à chaque instant. Avant l’intervention des sapeurs dans une habitation face à la zone insurgée, des fantassins composant le groupement d’action spécialisé a sécurisé le périmètre. Puis, un groupe génie a fouillé la maison, récoltant ainsi de l’armement et des cartes mémoires d'appareils photos. Comme l'explique le colonel Jérôme Goisque, commandant le BG Bison: « Nous avons besoin des autres et de leurs propres qualités. Il faut reconnaître que ce n'est qu'ensemble et fusionnant nos qualités que nous donnons le meilleur de nous-mêmes. »
« Et sans artillerie, je n'engage pas les fantassins », affirme le colonel Goisque. Depuis son état-major à Nijrab, le général Pierre Chavancy le confirme : « L'emploi de la capacité des tirs indirects comme ceux du Caesar ou des mortiers de 120 mm doit être réfléchi et bien exécuté pour éviter les dommages collatéraux. L'artillerie protège avec les fumigènes, permet de voir avec les obus éclairants et neutralise avec les explosifs dans une logique de précision et non de saturation. »
L'apport de l'interarmes, c’est aussi l'appui essentiel des hélicoptères de combat. Lors des prises à partie, ils interviennent en 15 minutes au profit des troupes au sol.
http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-a-la-une/la-lutte-contre-insurrectionnelle
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