A l'occasion de son discours de politique générale, prononcé mercredi 24 novembre à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Fillon a assuré que le Gouvernement allait continuer à réformer. "C'est un Gouvernement d'action, qui a un double mandat" : "bâtir une France moderne" et "gérer la pire crise économique depuis la grande dépression de 1930", a souligné le Premier ministre.
Parmi les grandes priorités du Gouvernement, François Fillon a mis l'accent sur la nécessité pour la France de renforcer sa compétitivité tout en réduisant ses déficits, sur la nécessité de soutenir l'emploi notamment celui des jeunes et des seniors, et sur la nécessité "d'assurer le bien-être de nos aînés en finançant le coût de la dépendance". La question de la gouvernance économique en Europe et au niveau mondial reste également au coeur des priorités de la France.
Le premier ministre a également rappelé qu'"il n'y aura plus de dépenses publiques supplémentaires pour relancer la croissance". Car la "gestion rigoureuse de la dépense publique, c'est la seconde condition de la croissance" (avec le renforcement de la compétitivité). La dette publique devra être stabilisée à partir de 2012 et décroître ensuite, pour atteindre 2% du PIB en 2014 (contre 7,7% en 2010), a rappelé François Fillon
Le Premier ministre a détaillé un certain nombre de chantiers d'actions prioritaires qui seront engagés rapidement pour remplir ces objectifs, parmi lesquels :
• une réflexion autour d'une réforme profonde de la fiscalité du patrimoine sera initiée : "réflexion d'ensemble avec nos voisins allemands", précise le Premier ministre. Une réponse sera apportée avant l'été 2011 ;
• le dialogue sera engagé avec les régions pour doubler le nombre de jeunes en alternance (600 000 actuellement) et leur garantir une meilleure insertion professionnelle ;
• pour sauvegarder notre système de protection sociale, une grande concertation nationale associant tous les acteurs sera initiée pour examiner les moyens de réguler les dépenses de santé et traiter la question de la dépendance ;
"Depuis longtemps, je crois à la nécessité de la continuité pour adapter notre pays en profondeur, sans à coup, sans psychodrame", a rappelé François Fillon dans son discours. "Nous devons [...] convaincre [nos concitoyens] que le courage des réformes est plus protecteur que la quiétude de l'inaction", a-t-il conclu.
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