Même si l'armée est également concernée par l'effort de redressement des finances publiques, Nicolas Sarkozy s'est engagé, jeudi 10 juin, à préserver ses capacités opérationnelles. Il s'exprimait au large des côtes varoises à bord du porte-avions Charles de Gaulle, qu'il a présenté comme "un instrument politique de premier plan" et "aussi une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire".
"Ce bâtiment symbolise une France qui assume ses responsabilités, une France qui se donne les moyens de peser sur la scène internationale", a-t-il déclaré. Puis, il a ajouté: "comme grand pays, nous devons conserver des capacités d'agir partout dans le monde en projetant nos forces."
Alors que les Etats-Unis se sont lancés dans une croisade pour un monde dénucléarisé, le président français a affirmé que la dissuasion nucléaire restait pour la France "un impératif absolu (...), l'assurance-vie de la Nation".
Limiter les dépenses publiques en préservant les capacités opérationnelles
Nicolas Sarkozy a assuré qu'il entendait protéger les capacités opérationnelles de l'armée, à l'heure où le ministre de la Défense étudie les moyens de geler pour trois ans les dépenses publiques, comme l'a demandé le Premier ministre François Fillon.
Il a déclaré que l'armée ne sera pas exonérée des efforts nécessaires pour la réduction des déficits publics, car "un pays trop lourdement endetté n'est plus un pays indépendant.", mais a également dit sa détermination à veiller "en toutes circonstances" à ce que la France dispose des moyens d'assurer sa sécurité et ses engagements,
"C'est mon premier devoir de chef de l'Etat et de chef des armées. Je veillerai à cela (...) que vous disposiez des capacités opérationnelles dont vous avez besoin." "Je veillerai, quel que soit le contexte très difficile des finances publiques, à ce que votre sécurité ne soit jamais mise en cause par un défaut d'équipement ou un défaut d'entraînement", a-t-il encore assuré.
L'Elysée a par ailleurs indiqué que la situation actuelle des finances publiques ne faciliterait pas la décision, qui sera prise en 2011, de construire ou non le second porte-avion nucléaire réclamé par la marine. Le Charles de Gaulle, opérationnel depuis six ans, a coûté 3,5 milliards d'euros.
Pour sa première visite à bord du Charles de Gaulle depuis son arrivée à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est fait présenter les armements du bâtiment avant d'assister au catapultage et à l'appontage d'avions de combats Super Etendard et Rafale. Il a annoncé devant l'équipage que le porte-avions effectuerait avant la fin de l'année une nouvelle mission dans l'océan Indien et dans le Golfe, la première depuis 2007.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100610.OBS5324/nicolas-sarkozy-veut-preserver-les-capacites-de-l-armee.html
(Nouvelobs.com avec Reuters)
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