Les gendarmes sont bien sous leurs képis, mais critiques de leurs conditions matérielles de travail, avouant en outre avoir parfois peur en mission. Réalisé par l'Ifop pour la revue L'Essor de la gendarmerie, il montre que 72% des gendarmes, de statut militaire, se déclarent satisfaits de leur "situation professionnelle actuelle" et plus de neuf sur dix sont "fiers" de l'être. Il se disent très satisfaits de l'intérêt de leur travail (74%), contents de leur logement de fonction en caserne sur leur lieu d'affectation (65 %), de leurs horaires (59 %) et de leur rémunération (53 %).
Mais interrogés précisément sur les locaux, le matériel informatique et les véhicules, seulement 33 % déclarent être satisfaits de leurs conditions matérielles de travail, 37 % de leurs équipements de protection (gilets pare-balles). 79% sont contents de leur armement. Ils sont encore 54% à déclarer avoir "souvent ou de temps en temps" peur lors de leurs missions et interventions. 67% estiment par ailleurs que le "contexte terroriste" a changé "quelque chose" dans l'exercice de leurs missions, sans autre explication. Six gendarmes sur dix (61%) disent aussi que leurs relations avec la population se sont dégradées.
Sur les conditions de travail, 46% estiment qu'elles se sont également dégradées. 43% jugent moyenne la concertation, encore timide chez les gendarmes qui n'ont pas le droit de se syndiquer comme leur collègues policiers civils. Ils sont enfin unanimes (97%) à juger que les magistrats ne condamnent "pas assez sévèrement" les délinquants multi-récidivistes. Et 62% que les gendarmes sont moins bien considérés par les pouvoirs publics que les policiers. Le gendarme type est un sous-officier de moins de 30 ans, affecté en gendarmerie départementale, indique ce sondage.
L'Essor de la Gendarmerie est vendu par abonnement à 15.000 gendarmes d'active, réservistes ou retraités.
* L'enquête a été menée auprès d'un échantillon de 1.189 gendarmes. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne, déployé sur le site et la page Facebook du journal du 10 au 22 novembre 2016.
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