Revue de presse de toutes les informations militaires française ...OTAN...vie des réservistes...vidéos des engagements en opérations extérieures...recrutement...
vendredi 30 septembre 2016
Challenge de Football au CM 287 Folembray
Folembray Centre Mobilisateur 287
J'avais beaucoup de fonctions dans ce centre ! Nous n'étions pas beaucoup de cadres alors nous cumulions plusieurs emplois...
En plus de tout ce qui était administratif, j'étais "officier" des sports.. je devais donc animer le secteur sportif du Centre ...
J'ai proposé au lieutenant colonel la formation d'une équipe de football du centre ... il a été séduit par l'idée... nous avions de bons footballeurs dont un très bon qui jouait en Division d'honneur... il se préparait à une carrière professionnelle soit de joueur, soit d'entraineur ...
Nous avons donc mis tout le monde sur un terrain de football et j'ai fait une sélection des meilleurs ..
Quand mon équipe type tut formée, nous avons organisé un match contre une autre équipe formée des joueurs que je n'avais pas retenus...
Notre colonel a participé à ce petit match de l'après midi ... il s'est blessé (côte fêlée) mais a continué à nous regarder jouer sur le bord du terrain ...
Il fallait créer des liens avec la municipalité... j'ai proposé l'organisation d'un challenge de football sur un match joué une fois par an avec une coupe qui serait gardée pendant l'année par l'équipe gagnante ( comme la coupe de France) Idée proposée, idée acceptée...
Je me suis donc rendu au siège du club de football local et j'en ai discuté avec le président ...le maire a été averti et a applaudi des deux main cette proposition ... il faut donc décidé d'organiser un match contre l'équipe locale ...
Ce dimanche là, il y avait beaucoup de spectateurs pour voir les joueurs de Folembray croquer les petits soldats ... Il nous ont croqué oui, nous avons perdu avec les honneurs (4-2) et mon colonel a été fier de remettre le trophée (la coupe) au capitaine adverse... cette coupe a été mise en exposition pendant une année au siège du club qui était un bar de la ville .. de sorte que tous les amoureux de foot de Folembray pouvait la voir ... (je l'avais achetée sur le budget instruction du Centre).
L'année suivante nous avons joué également pour essayer de gagner la coupe ... toujours autant de monde autour du terrain et cette fois l'équipe du CM287 s'est imposé (2-1) ...nous avons donc repris la coupe ... cette fois je n'ai joué qu'une mi temps laissant les jeunes s'éclater sur le terrain ... je n'étais plus aussi performant que dans me jeunesse à Guise ou Chatenois les forges (territoire de Belfort) ... j'avais 36 ans ...
Ensuite j'ai été muté et je ne sais pas si cette tradition du challenge de football a perduré ... mais pour moi ce fut un grand plaisir de participer un peu à la vie de cette petite ville très attachante de Folembray ...
J'espère qu'il y a encore beaucoup d'ancien footballeurs de Folembray qui s'en souviennent !
Irak: Les Rafale français frappent Daesh à Mossoul
L’assaut a été donné ce vendredi matin, vers 6 h 10. Le premier Rafale s’est envolé depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle afin d’intensifier les frappes contre l’organisation de l’Etat islamique (EI) à Mossoul. La reprise de la ville, considérée comme le fief de Daesh en Irak, constitue aujourd’hui l’une des priorités de la coalition internationale.
>> A lire aussi : La bataille de Mossoul s'annonce compliquée
Au total, huit avions de chasse Rafale vont être catapultés au cours de la matinée, soit un toutes les trois minutes en moyenne, précise RTL. Et sur la journée 24 avions seront propulsés depuis le porte-avions.
L’apport du Charles-de-Gaulle triple ainsi la capacité de frappes aériennes françaises dans la région, où 12 Rafale sont déjà stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis. La mission du porte-avions est prévue « de fin septembre à fin octobre », selon une récente audition au Parlement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il s’agit de son dernier déploiement avant un arrêt technique majeur de 18 mois à partir du début 2017.
http://www.20minutes.fr/monde/irak/
>> A lire aussi : La bataille de Mossoul s'annonce compliquée
Au total, huit avions de chasse Rafale vont être catapultés au cours de la matinée, soit un toutes les trois minutes en moyenne, précise RTL. Et sur la journée 24 avions seront propulsés depuis le porte-avions.
Le Charles-de-Gaulle triple la capacité de frappes aériennes dans la région
Il s’agit de la troisième mission du Charles de Gaulle au sein de la coalition internationale anti-EI dirigée par les Etats-Unis depuis février 2015. L’unique porte-avions français, qui embarque 24 Rafale, deux avions de guêt aérien Hawkeye, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et quatre hélicoptères, avait appareillé le 20 septembre de Toulon (sud de la France).L’apport du Charles-de-Gaulle triple ainsi la capacité de frappes aériennes françaises dans la région, où 12 Rafale sont déjà stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis. La mission du porte-avions est prévue « de fin septembre à fin octobre », selon une récente audition au Parlement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il s’agit de son dernier déploiement avant un arrêt technique majeur de 18 mois à partir du début 2017.
http://www.20minutes.fr/monde/irak/
jeudi 29 septembre 2016
Retour aux sources
J'ai raconté mon arrivée à Margival, je vais essayer de me souvenir de mon arrivée à Noyon au 8°RI.
J'arrivais là bas avec une réputation d'administratif ... en fait j'avais travaillé dans différents postes de l'administration d'un corps de troupe et le colonel commandant le 8° RI avait son idée sur moi ... dès mon entrée dans son bureau il m'a donné mon affectation ... ce serait l'ordinaire .. je faisais donc un retour aux cuisines... retour aux sources ...
Le lieutenant S. officier d'ordinaire m'a reçu dans son bureau .. m'a interrogé sur ma carrière, m'a demandé mes examens .. quand j'ai dit que j'étais titulaire du CT2 comptable des services administratifs, il m'a dit que de ce fait je serais son adjoint ...
Me voila donc affecté adjoint à l'officier d'ordinaire du 8°RI !!!
Ma mission, la tenue des comptes de gestion, la réception des approvisionnements, la gestion des stocks et la responsabilité de la propreté des locaux ... Les commandes étaient effectuées par le chef cuisinier ...
Le lieutenant S. est resté un an ... il a té remplacé par le lieutenant C. ! Une vieille connaissance...
Dans la série "on se retrouve toujours un jour" Quand je suis arrivé à Margival un 1 Juillet, un jeune Sergent chef était muté de Margival à Issoire le 1°Aout.. j'ai donc travaillé avec lui pendant un mois.. et c'est ce sergent chef qui est venu comme lieutenant commander l'ordinaire à Noyon... j'étais donc son adjoint ! Il s'est bien souvenu de moi et nous avons travaillé dans une très bonne ambiance... il avait passé le concours OAEA (Officier d'active des écoles d'armes )pour devenir officier ... belle promotion !
Je ne peux raconter le travail de l'ordinaire, je l'ai déjà fait précédemment mais je dois vous dire que nous nourrissions environ 800 personnes matin, midi et soir ... nos menus qui étaient composés par notre chef cuisinier (un personnel civil d'un certain âge) étaient réputés dans toute la région militaire ... on venait de loin pour voir et gouter nos plats ...
Au bout de deux années d'ordinaire le chef des services administratifs m'a demandé si j'acceptais de devenir son adjoint au PC du régiment ... c'est comme cela que j'ai été muté près des grands chefs!!!
Mais il avait été dit que je serais poursuivi par l'ordinaire ! Deux ans plus tard, le colonel P. qui commandait le régiment est venu dans mon bureau et m'a dit qu'il avait pensé à moi pour prendre le poste d'officier d'ordinaire en remplacement du lieutenant ...
Pas de chance pour lui, j'ai été muté par la direction des personnels militaires de l'armée de terre à Folembray avec changement d'armes ... je quittais l'infanterie pour le groupe de spécialité état major (GSEM) ... avant de prendre les commandes des cuisines de Noyon... il a du changer son plan ...
Mais l'ordinaire allait encore me rattraper car à Folembray j'étais responsable de l'ordinaire en plus de mon emploi de trésorier !!!
mercredi 28 septembre 2016
La tête de l'emploi
CEC de Margival ...
J'étais breveté moniteur commando ... à mon arrivée au centre j'ai eu droit à un accueil spécial...
Test de nage commando en treillis et sac à dos dans la piscine du camp qui se trouvait au niveau du chalet vert ... à noter que ce chalet était destiné à Hitler (le camp était un ancien camp allemand) et la piscine avait été construite à son intention.
Ce test, bien entendu, je l'ai réussi mais ce jour là (mon premier jour de présence au centre) je suis rentré trempé et dégoulinant chez moi ... et sur la moquette de laine j'en ai fait des taches qu'il a fallu nettoyer .. quel accueil ! pourquoi ? ... je n'avais pas la tête de l'emploi .... les moniteurs commandos du centre étaient tous grands et musclés ... moi, j'étais petit et mes biceps ne craquaient pas ma veste de treillis ! Donc les premiers temps de ma présence à Margival je n'étais pas trop considéré comme un commando à part entière si bien que mes chef n'ont eu de cesse de me tester...
J'ai eu droit à tous les parcours de pistes du risque .. les obstacles étaient bien plus faciles que ceux de Mont Louis donc aucun problème pour moi... puis un matin j'ai appris que j'allais faire le raid avec les stagiaires du 67° RI ...
Le vendredi je suis présenté à l'adjudant chef de section avec lequel je vais marcher pendant une semaine ... comme accompagnateur... Nous avons sympathisé et le raid s'est très bien passé ... il était beaucoup moins difficile que celui de Mont Louis .. dans l'Aisne nous n'étions pas dans les Pyrénées.... Le jeudi soir mission accomplie et raid effectué sans encombres ... ce qui a semblé normal à tout le monde mais pourquoi étais je le seul cadre du centre à faire ce raid ?
Quelques années plus tard on avait oublié que j'était breveté moniteur commando malgré mon emploi d'adjoint au trésorier ... et je pense que mes chefs s'étaient dits que je devais me remettre au métier de l'infanterie ... j'ai donc été désigné pour effectuer un raid ... mais cette fois comme chef de section !
J'ai donc pris mes ordre auprès de l'officier directeur de l'instruction du centre ... j'avais un rendez vous sur un objectif que je devais atteindre le mercredi avec des endroits de bivouac imposés les lundis, mardis et mercredis... le retour se faisant du mercredi soir au jeudi soir ...
Le commando se composait de vingt soldats du centre.. des cuisiniers, plombiers, maçons ou secrétaires...il fallait prendre en compte ces hommes que je ne connaissais pas et en faire un groupe homogène ! Surtout assurer l'ambiance et surveiller les moindres défaillances ...encore une fois je connaissais mon métier et tout s'est bien passé ... au rendez vous sur l'objectif, j'ai appelé mon officier à la radio pour lui rendre compte de notre arrivée au point fixé ... il m'a donné la mission de prendre d'assaut un pylône à haute tension situé sur un mamelon en plein découvert ...mission impossible sans pertes humaines (fictives) ! Dans la réalité on ne prend pas d'assaut un tel objectif ou alors on le traite à l'artillerie au préalable ... j'ai donné mon sentiment à l'officier qui m'a félicité de mon analyse ...
Et nous sommes rentrés fiers de notre semaine au centre ... les petit soldats qui m'ont accompagné ont eu droit à leur insigne commando !
Je n'avais pas la tête de l'emploi mais je réussissais dans mes entreprises ...
mardi 27 septembre 2016
Les Perches
Fort Hatry Belfort ... 11° Compagnie du 35° RIMéca ...
Mon sac est prêt.. notre journée sera longue pour la 1° section... d'abord combat aux Perches sur les hauteurs de la ville et marche de nuit pour terminer ...
La section est rassemblée devant la compagnie ... trente hommes bien alignés ... je les présente au chef de section l'aspirant Roux ... 1° section rassemblée, effectif théorique 30, effectif présent 30 ! à vos ordres mon lieutenant !!!"
L'aspirant prend le commandement et nous sortons du fort colonne par un ... nous nous dirigeons vers les Perches .. il faut traverser la ville ... nous passons devant la gare de Belfort ... là j'ai toujours un petit coup au cœur car c'est d'ici que je pars en permission... on entend les trains qui partent sur Paris !!!
Arrivés aux Perches l'aspirant donne ses ordres ... chaque soldat doit creuser un trou de combat et se poster pour surveiller la route qui se situe deux kilomètres en contre bas de nos positions... tout ce qui bouge doit faire l'objet d'un compte rendu ... nous passons dons la matinée à surveiller cette route .. et le fort des Perches plus loin, le moindre paysan arpentant son champs est signalé ... cette séquence est destinée à apprendre aux soldats la fonction de guetteur.. cela leur servira lors de leurs services de garde au régiment à l'issue de leur formation!
Midi, il faut manger ... encore une séquence pour leur apprendre à se restaurer sur le terrain .. là, il leur est demandé de faire un feu de bois pour manger chaud ... aujourd'hui plus besoin de feu car les rations sont auto chauffantes ! à l'époque où se situe cette journée aux Perches nous avions des rations normales à faire chauffer ... chacun met le contenue de sa boite de riz chipolatas dans sa gamelle de combat et la fait chauffer sur le feux ... ces repas étaient conviviaux et resserrait l'amitié des soldats... on chante dans ce bivouac et nous pprenons les mésaventures que se racontent les hommes...
Après manger, le feux doit être éteint et les cendres doivent disparaître du site ... pas question de laisser des traces de notre passage ...
L'après midi sera consacré à l'apprentissage de la progression sur les pistes avec des éclaireurs ... La nuit va commencer à tomber ...le repas du soir sera très court et il sera froid ... pas question de laisser des traces de feu avant la nuit ... on ne sait pas si une braise ne va pas enflammer la forêt... Nous partons en colonne par un .. arrivés à un carrefour de piste l'aspirant me dit de prendre la moitié de la section avec moi ... il me donne un itinéraire et un point de rendez vous ... 20 kms plus loin
Nous marchions depuis deux bonnes heures quand nous nous sommes retrouvé dans une pinède ... un petit sapin ressemble à son voisin qui est aussi un petit sapin et plus nous avancions, plus il y avait de petits sapins ...j'arrive sur une petite rivière infranchissable ... je décide de la longer pour trouver un point de passage ... j'ai ma carte en main et ma boussole mais rien n'y fait je ne trouve pas de passage ... il faut faire demi tour et quitter cette pinède qui ne ressemble à rien par rapport à la carte!
Nous avons tourné en rond un bon bout de temps ... je me suis décidé à appeler l'aspirant à la radio ... il m'a délivré de cette pinède ... " Sergent je vous lance une fusée éclairante et vous vous dirigez vers la lumière de la fusée, je suis là avec la section ! chose dite chose faite ! une lumière bleue illumine le ciel et je me dirige, suivi de ma section, vers le point de départ de la fusée ... la jonction peut être faites quelques minutes plus tard ... je serais à l'amende pour m'être égaré avec mes hommes ...
De nuit, tout se ressemble et on se perd facilement dans les bois ! mais on a pas le droit de se perdre ...
J'ai donc "payé" à boire à toute la section dès notre retour... c'et bon, le foyer du soldant restait ouvert dans des cas comme celui ci !!! un officier de l'ABC me disait à Lure "quand un cavalier tombe de cheval il doit payer à boire à ses hommes "
La séquence se terminera par un nettoyage d'armes et une revue de ces armes ... il faut rendre des fusils propres à l'armurerie ... Le soldats et nous les cadres n'avions plus que 4 heures de sommeil avant le clairon du réveil à 6H00 du matin !
lundi 26 septembre 2016
CEC 129°RI
Margival Centre d'entrainement commando N°6
Le centre va changer d'appellation et de direction .. nous étions 4° compagnie du 67°RI, nous allions devenir CEC 129° RI ...
Le lieutenant B. l'officier des détails .. mon chef direct vient me voir à l'ordinaire ...
"Chef, vous êtes ici, patron des cuisine, depuis 3 ans et nous allons changer d'organisation ... je vous propose deux emplois pour juillet ... vous réfléchissez et vous me dites "
Les emplois proposés sont adjoint au trésorier doublé de chef du secrétariat des services administratif ou alors gérant du foyer du soldat.
Pour moi ce fut vite choisi ... je n'avais pas l'intention de devenir le "barman" du centre... c'était plus valorisant de prendre le poste d'adjoint au trésorier..
Ce qui fut fait pour moi au mois de juillet.. j'ai donc passé mes consignes à l'ordinaire et je suis devenu l'adjoint du trésorier qui était le lieutenant H. Je revois encore aujourd'hui le capitaine H. car il a pris sa retraite sur Soissons.
Cet emploi allait me permettre de me spécialiser dans l'administration militaire ...
J'ai donc préparé par correspondance un certificat technique N°2 des services administratifs... j'avais préparé le CT1 avec le lieutenant B un an plus tôt... et j'avais passé l'examen à Lille (je vous raconterais) Pour le CT2 j'effectuais la préparation par correspondance... j'envoyais mes devoirs à l'école militaire d'administration de Montpellier et après validation de mes devoir je devais effectuer un stage d'un mois à l'EMA de Montpellier... stage sanctionné par un examen d'une semaine ... c'était sérieux ... !!!
J'ai donc été sélectionné pour effectuer ce stage ... et le travail avec le lieutenant H. m'a appris beaucoup de technicités administratives qui m'ont bien servies à Montpellier ! La tenue de la comptabilité militaire n'avait plus de secret pour moi, la gestion journalière des comptes non plus ... je gérais les dépenses liées aux soldes des soldats, aux déplacements des cadres, à l'habillement, le couchage, ameublement, le casernement et les chauffage éclairage...
Arrivé à Montpellier j'étais donc prêt et comme on dit, j'ai assuré! D'abord pour moi et ma carrière et également pour mon centre commando .. il ne devait pas être dit que dans un petit centre les cadres ne sont pas performants... cette idée m'a toujours guidée... à Mont Louis c'était la même chose j'ai toujours été guidé par l'idée que ma réussite devait retomber sur mes chefs !
Et j'ai réussi ! avec une moyenne de plus de 14/20 ... je me souviens encore de l'annonce des résultats dans l'amphi de Montpellier ... j'attendais craintivement que mon nom soit appelé... quelle ne faut pas ma surprise quand il a été appelé en troisième position ! J'ai suivi le même chemin quelques années plus tard au concours des majors où j'ai terminé également troisième !
Toutes ces bonnes notes me changeaient du collège où j'étais moyen !
Voila comment j'ai réussi mon CT2 des services administratifs ... Une dernière info ... la dernière épreuve de cet examen était la rédaction d'une question administrative ... "La provenance des fonds"
Il fallait partir du vote du budget par le parlement jusqu'à l'arrivée dans le coffre du trésorier ...
dimanche 25 septembre 2016
samedi 24 septembre 2016
Mes galons de sergent et mon affectation à la compagnie d'instruction
Au 35°RI à Belfort, mon capitaine ne savait plus que faire de moi... je faisais tout mon possible pour quitter l'escadron car moi et les chars AMX13 on était pas copains...mon capitaine le savait bien que je n'étais pas dans mon élément ... j'aimais bien le char mais le travail ne bougeait pas assez... nous passions nos journées à démonter et remonter des pièces de moteurs qui avaient déjà été démontées et remontées la veille et l'avant veille... on ne faisait pas de sport et je sentais bouillir en moi la même température qu'à la Société Générale de Guise... j'allais bientôt ne pas renouveler mon contrat car pour être bloqué dans une caserne, il valait mieux aller ailleurs et faire du sport... Dix, quinze fois par jour je dévissais et revissais les mêmes boulons ... dix quinze fois par jour je faisais "dégueuler" les mêmes graisseurs....Le Capitaine (il s'appelait Merad comme Kad) me fait appeler et me donne une mission qui allait m'éloigner de Belfort plusieurs semaines.... Mission : aller encadrer une formation de dépanneur à Toul (CIT 156). Je ne connais rien au dépannage mais la mission était la prise en compte d'un groupe qui était en formation de dépanneur et les encadrer sur le plan disciplinaire... simplement...
Mon arrivée à Toul restera gravé dans ma mémoire...Au poste de police à l'entrée de la caserne, je montre ma feuille de mission. On me montre de loin le bâtiment dans lequel je suis attendu... je m'y rend...la porte est fermée... je frappe... on m'ouvre et on referme la porte derrière moi...
"Vous êtes entré, vous ne pouvez plus sortir...nous sommes en quarantaine pour la méningite..."
Je comprends pourquoi j'ai été happé rapidement à l'entrée de l'escadron. Un cas de méningite a été détecté dans ce bâtiment dans la semaine et tous les hommes sont en quarantaine....on aurait pu m'éviter de rentrer ici!!!
Il fallait attendre le résultat des analyses pour savoir si le cas détecté était bien la méningite...
A partir de là je suis bloqué...je n'ai rien à faire sinon jouer au ping pong ou au baby foot en attendant la fin de la quarantaine...Tous les soirs, avant le repas qu'on nous servait en norvégienne comme à des lépreux, nous devions passer devant un gradé qui nous faisait prendre un comprimé... quel comprimé? "on ne pose pas de question!"
Je suis resté 5 semaines à Toul ... j'ai encadré le stage après la quarantaine... j'ai reçu mes galons de sergent à Toul car j'avais été nommé à ce grade par mon colonel de Belfort...une porte ouverte vers la fin des chars pour moi... c'est en revenant de Toul que je suis allé signer mon contrat de rengagement contre la promesse d'être affecté à la 11° compagnie d'instruction.... et au fort Hatry pas de méningite mais aussi du ping pong avec l'adjudant chef Fioux !... et du sport ... et des marches ... et de l'instruction !!! mon rêve !
Adieu le Famas, l'armée adopte le fusil d'assaut allemand HK 416
L'armée française tourne une page: elle va doter ses soldats de fusils d'assaut allemands HK 416 pour remplacer ses célèbres Famas, conçus au début des années 70 et fabriqués pendant trois décennies à Saint-Etienne.
Utilisé du désert du Mali aux rues de Paris, où il équipe les militaires de l'opération Sentinelle, le Famas - pour Fusil d'assaut de la Manufacture d'armes de Saint-Etienne - vit ses derniers jours. Dès l'année prochaine, il sera progressivement remplacé par un fusil d'assaut allemand, le HK 416, fabriqué par le groupement Heckler et Koch. Tout un symbole, puisque depuis toujours les soldats français tiraient «français».
Déjà fabriqué à 60.000 exemplaires, ce fusil est notamment utilisé par l'armée norvégienne, ainsi qu'au sein des forces spéciales et de l'armée de l'air françaises. «Ce fusil, au calibre Otan de 5,56 mm, possède la capacité de tirer les grenades à fusil et peut recevoir un lance-grenades de 40 mm pour augmenter sa puissance de feu», précise la DGA. Le montant du contrat, non précisé, serait de quelque 300 millions d'euros, selon la presse. Il porte sur l'achat de plus de 100.000 armes, accessoires et munitions, avec des livraisons qui s'échelonneront sur une dizaine d'années, à partir de 2017.
Le fusil allemand était en concurrence avec l'ARX160 de l'italien Beretta et le MCX du germano-suisse Sig Sauer ainsi qu'avec le VHS2 du croate HS Produkt et le Scar du belge FN Herstal. Pas d'entreprises françaises sur les rangs, ont déploré ces derniers mois des tenants du patriotisme économique, Arnaud Montebourg en tête.
Les députés Philippe Meunier (Les Républicains) et le communiste Jean-Jacques Candelier avaient eux aussi déploré fin 2015 que les critères fixés par l'appel d'offres (un chiffre d'affaires annuel supérieur à 80 millions d'euros depuis plus de trois ans) excluaient «de fait, toute solution nationale». Mais pour Jean-Yves Le Drian, il n'existait plus en France d'entreprises françaises capables de produire ce type d'armement. La manufacture d'armes de Saint-Etienne, un temps reprise par Giat industries, a définitivement fermé en 2001.
Baptisé le «clairon», en raison de sa forme assez peu conventionnelle et utilisé par les troupes françaises pendant près de quarante ans, le Famas ne s'est en revanche quasiment jamais exporté. Trop cher, trop sophistiqué face à la simplicité à petit prix de la kalachnikov, qui a conquis le monde. Pas de regrets à avoir pour la direction de l'armement, selon laquelle «ce marché contribue à renforcer les solides liens entre l'Allemagne et la France dans la Défense et dans l'industrie de l'armement en particulier».
http://www.20minutes.fr/monde/armement/
Utilisé du désert du Mali aux rues de Paris, où il équipe les militaires de l'opération Sentinelle, le Famas - pour Fusil d'assaut de la Manufacture d'armes de Saint-Etienne - vit ses derniers jours. Dès l'année prochaine, il sera progressivement remplacé par un fusil d'assaut allemand, le HK 416, fabriqué par le groupement Heckler et Koch. Tout un symbole, puisque depuis toujours les soldats français tiraient «français».
Quelque 300 millions d'euros de contrat
Ce choix, attendu depuis quelques semaines, a été officialisé vendredi soir par la direction générale de l'armement (DGA).Pour remplacer le Famas, «une mise en concurrence à l'échelle européenne a permis de retenir cinq propositions qui ont été évaluées par la DGA, en liaison avec les armées» et «le fusil d'assaut retenu est le HK 416 F», a-t-elle indiqué dans un communiqué.Déjà fabriqué à 60.000 exemplaires, ce fusil est notamment utilisé par l'armée norvégienne, ainsi qu'au sein des forces spéciales et de l'armée de l'air françaises. «Ce fusil, au calibre Otan de 5,56 mm, possède la capacité de tirer les grenades à fusil et peut recevoir un lance-grenades de 40 mm pour augmenter sa puissance de feu», précise la DGA. Le montant du contrat, non précisé, serait de quelque 300 millions d'euros, selon la presse. Il porte sur l'achat de plus de 100.000 armes, accessoires et munitions, avec des livraisons qui s'échelonneront sur une dizaine d'années, à partir de 2017.
Le fusil allemand était en concurrence avec l'ARX160 de l'italien Beretta et le MCX du germano-suisse Sig Sauer ainsi qu'avec le VHS2 du croate HS Produkt et le Scar du belge FN Herstal. Pas d'entreprises françaises sur les rangs, ont déploré ces derniers mois des tenants du patriotisme économique, Arnaud Montebourg en tête.
«Le Clairon»
En déplacement dans une usine d'armement à Mulhouse, en juin, l'ancien ministre de l'Economie avait ainsi lancé un «appel» au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pour que les «armes utilisées par les armées françaises et nos forces de police, soient fabriquées en France». «Comment se fait-il que le successeur du Famas, dont le nom à lui-même raisonne dans toute l'histoire de la mécanique française» soit «importé de l'étranger ?», s'était ému Arnaud Montebourg.Les députés Philippe Meunier (Les Républicains) et le communiste Jean-Jacques Candelier avaient eux aussi déploré fin 2015 que les critères fixés par l'appel d'offres (un chiffre d'affaires annuel supérieur à 80 millions d'euros depuis plus de trois ans) excluaient «de fait, toute solution nationale». Mais pour Jean-Yves Le Drian, il n'existait plus en France d'entreprises françaises capables de produire ce type d'armement. La manufacture d'armes de Saint-Etienne, un temps reprise par Giat industries, a définitivement fermé en 2001.
Baptisé le «clairon», en raison de sa forme assez peu conventionnelle et utilisé par les troupes françaises pendant près de quarante ans, le Famas ne s'est en revanche quasiment jamais exporté. Trop cher, trop sophistiqué face à la simplicité à petit prix de la kalachnikov, qui a conquis le monde. Pas de regrets à avoir pour la direction de l'armement, selon laquelle «ce marché contribue à renforcer les solides liens entre l'Allemagne et la France dans la Défense et dans l'industrie de l'armement en particulier».
http://www.20minutes.fr/monde/armement/
vendredi 23 septembre 2016
Présentation du futur centre d'entraînement au combat de rue de Charleville-Mézières
Les militaires du « 3 », mais aussi les pompiers, les forces du Raid ou du GIGN, bénéficieront de cet équipement dont le chantier doit commencer dans les prochaines semaines.
Les marchés sont lancés. Le chantier est imminent. La livraison est attendue pour le printemps 2017. Le coût, 1,5 million d’euros, est financé par le conseil départemental, sur les crédits non utilisés par l’aire de franchissement de la Meuse, qui n’a pas vu le jour.
Les sapeurs du « 3 » comme du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours), sont sur les dents. Tout comme les équipes du RAID et du GIGN. Tous bénéficieront, au cœur des Ardennes, de cet équipement hypermoderne, installé sur les terrains militaires carolosmacériens du Bois-Fortant. Nom de code de l’opération : ACIER, pour Ardennes complexe interservices d’EntRaînement
http://www.lunion.fr/node/808358
Les débuts difficiles
je me suis engagé à 18 ans...difficile de s'habituer à l'armée...pour moi ... J'ai quitté le duvet familial pour vivre une expérience ou seuls les durs réussissaient à l'époque....petit à petit je me suis endurci mais j'ai toujours essayé de donner un peu de chaleur et d'humanité à mes actions...C'est ainsi que mon style de commandement était plus coulant et que mes chefs appréciaient mes prises de décision et les résultats humains obtenus...
Je me suis un peu inspiré de mes instituteurs et professeurs... vous voyez qu'on est inspirés par les personnes qui ont eu la charge de notre enseignement...
Mais que ce fut difficile au début !!!
On ne peut comparer la petite vie tranquille de l'adolescence et le déferlement de consignes et de règlements qui vous envahissent quand vous entrez dans ce milieu ....il faut faire attention à tout ce que vous dites...surtout ne pas froisser l'interlocuteur...tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de s'exprimer.... la suite sera plus facile...une fois les règles apprise et respectées...
Exemples des incompréhensions....
- à l'incorporation 164° RI VERDUN :
" question du chef : votre métier ?
"employé de banque chef !
" Non !!! vous n'êtes pas employé de banque, vous c'est MILITAIRE !!!
"oui Chef !
Et c'était souvent comme ça ...aucune réponse ne correspondait à la question.
CARPIAGNE :
question du chef " diplômes ?"
"BEPC chef "
"c'est ça oui et prends moi pour un jambon encore ...inscription aux cours du soir pour le certif !!!"
"mais...."
"j'ai dit !!! vous pouvez disposer !"
J'ai disposé après un demi tour réglementaire et le soir j'étais aux cours du certificat d'études primaires à apprendre les multiplication et les divisions...
Au début j'ai fait semblant d'apprendre mais le professeur a bien vu que j'avais un niveau supérieur à ce qui était enseigné...il m'a renvoyé !!!
Viré des cours !!!
Et cela me permettait, au début, d'aller au foyer du soldat... au début seulement car après les chefs avaient trouvé une occupation à ceux qui n'allaient pas en cours ... c'était donc nettoyage des chambres ou des armes ...
Heureusement, aujourd'hui c'est différent...à l'époque c'était comme ça ..."le soldat était là pour obéir et ne pas réfléchir" (c'est comme ça que l'on disait)
Et tout ça ne m'a pas empêché de faire carrière ... heureusement ... j'en aurait été fort peiné !
Meuse : le Premier régiment de chasseurs projeté en Afrique à la fin du mois pour lutter contre le terrorisme
Le Premier Régiment de Chasseurs de Thierville sera projeté à partir du 1er octobre en Afrique, dirigé par le chef de corps, le lieutenant-colonel Hervé Boüault. Le point, avec lui, sur cette opération militaire baptisée « Barkhane
V ous êtes le chef de corps du Premier Régiment de Chasseurs de Thierville depuis un an. Avec les attentats qui touchent la France depuis deux ans, comment ont évolué leurs missions ?
- Depuis les attentats du 11 janvier, tout le régiment a été engagé sur le territoire national, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Chaque homme est parti trois à quatre fois en un an et demi en Île de France et dans le Nord, plus précisément, pour des missions de six semaines. Il a forcément fallu s’adapter puisque nous, Chasseurs, suivons un entraînement militaire spécifique toute l’année, en vue d’être projeté en opération extérieure. L’opération Sentinelle a quelque peu perturbé les choses. Mais les militaires de Thierville sont bien conscients qu’à Paris ou au Mali, l’ennemi reste le même : les terroristes islamistes.
Durant l’opération Sentinelle, vos hommes ont-ils vécu des moments particulièrement forts ?
- Oui. Un escadron était présent au Bataclan le soir de l’attentat et aussi rue de Charonne. Ils ont bouclé la zone, évacué les gens, porté secours aux blessés… Et aussi filtré la circulation pour éviter un surattentat. En ayant vécu cela, ils se rendent mieux compte de l’importance de la mission Sentinelle.
C’est un autre combat qui les attend très prochainement…
- Oui ! Ces mêmes soldats partiront fin septembre pour le Mali et le Niger, pour une mission de quatre mois baptisée Barkhane. Le but est le même que pour Sentinelle : défendre nos compatriotes contre le terrorisme. Il s’agit là d’être aux côtés des forces armées locales et lutter avec eux contre les groupes armés. Afin de retrouver la paix, la confiance dans ces pays mis à mal par les terroristes. Mais aussi redonner des conditions de vie acceptables à la population.
http://www.estrepublicain.fr/
C’est le but de tout soldat de votre régiment d’être projeté en opération extérieure…
- Oui, on s’entraîne toute l’année pour cela, c’est un aboutissement. C’est très valorisant pour eux d’être engagé dans des conditions opérationnelles.
Plus que Sentinelle…
- Les soldats du Premier Régiment de Chasseurs mais aussi de toute la France savent très bien l’importance de ces missions.
Le combat est plus clair en Afrique qu’en France, non ?
- Pas forcément. Ils sont peu nombreux à nous attaquer et le font de la même manière que sur le territoire français. En posant des bombes par exemple. Ils se cachent puisqu’ils savent que le rapport de force est en notre faveur. Dans tous les cas, ce que nous faisons là-bas, est indirectement lié à la sécurité des Français. On évite le retour des terroristes sur le Territoire en les combattant là-bas.
Quel est le nombre de soldats concernés par l’opération Barkhane ?
- 40 % du régiment est projeté en Afrique. Mais nous avons aussi d’autres escadrons engagés à l’étranger. Comme en Guyane pour lutter contre les orpailleurs. Ou au Sénégal pour de l’assistance militaire opérationnelle. Mais aussi au Liban.
Ces deux dernières années, les nouvelles recrues sont-elles nombreuses ?
- Nous avons constaté une hausse significative de jeunes gens qui veulent s’engager pour défendre leur pays. Et un an après Charlie, en janvier 2016, nous avons d’ailleurs bénéficié d’un escadron supplémentaire sur le Régiment.
http://www.estrepublicain.fr/
V ous êtes le chef de corps du Premier Régiment de Chasseurs de Thierville depuis un an. Avec les attentats qui touchent la France depuis deux ans, comment ont évolué leurs missions ?
- Depuis les attentats du 11 janvier, tout le régiment a été engagé sur le territoire national, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Chaque homme est parti trois à quatre fois en un an et demi en Île de France et dans le Nord, plus précisément, pour des missions de six semaines. Il a forcément fallu s’adapter puisque nous, Chasseurs, suivons un entraînement militaire spécifique toute l’année, en vue d’être projeté en opération extérieure. L’opération Sentinelle a quelque peu perturbé les choses. Mais les militaires de Thierville sont bien conscients qu’à Paris ou au Mali, l’ennemi reste le même : les terroristes islamistes.
Durant l’opération Sentinelle, vos hommes ont-ils vécu des moments particulièrement forts ?
- Oui. Un escadron était présent au Bataclan le soir de l’attentat et aussi rue de Charonne. Ils ont bouclé la zone, évacué les gens, porté secours aux blessés… Et aussi filtré la circulation pour éviter un surattentat. En ayant vécu cela, ils se rendent mieux compte de l’importance de la mission Sentinelle.
C’est un autre combat qui les attend très prochainement…
- Oui ! Ces mêmes soldats partiront fin septembre pour le Mali et le Niger, pour une mission de quatre mois baptisée Barkhane. Le but est le même que pour Sentinelle : défendre nos compatriotes contre le terrorisme. Il s’agit là d’être aux côtés des forces armées locales et lutter avec eux contre les groupes armés. Afin de retrouver la paix, la confiance dans ces pays mis à mal par les terroristes. Mais aussi redonner des conditions de vie acceptables à la population.
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C’est le but de tout soldat de votre régiment d’être projeté en opération extérieure…
- Oui, on s’entraîne toute l’année pour cela, c’est un aboutissement. C’est très valorisant pour eux d’être engagé dans des conditions opérationnelles.
Plus que Sentinelle…
- Les soldats du Premier Régiment de Chasseurs mais aussi de toute la France savent très bien l’importance de ces missions.
Le combat est plus clair en Afrique qu’en France, non ?
- Pas forcément. Ils sont peu nombreux à nous attaquer et le font de la même manière que sur le territoire français. En posant des bombes par exemple. Ils se cachent puisqu’ils savent que le rapport de force est en notre faveur. Dans tous les cas, ce que nous faisons là-bas, est indirectement lié à la sécurité des Français. On évite le retour des terroristes sur le Territoire en les combattant là-bas.
Quel est le nombre de soldats concernés par l’opération Barkhane ?
- 40 % du régiment est projeté en Afrique. Mais nous avons aussi d’autres escadrons engagés à l’étranger. Comme en Guyane pour lutter contre les orpailleurs. Ou au Sénégal pour de l’assistance militaire opérationnelle. Mais aussi au Liban.
Ces deux dernières années, les nouvelles recrues sont-elles nombreuses ?
- Nous avons constaté une hausse significative de jeunes gens qui veulent s’engager pour défendre leur pays. Et un an après Charlie, en janvier 2016, nous avons d’ailleurs bénéficié d’un escadron supplémentaire sur le Régiment.
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jeudi 22 septembre 2016
Fin de mandat à Rajovac
SARAJEVO/RAJOVAC
J'étais, parallèlement à mon emploi d'adjoint au directeur des services financiers, président des sous-officiers de la compagnie de commandement et de logistique (CCL) et à ce titre, j'étais responsable de l'ambiance. Mais plus le temps passait sur le territoire bosniaque, l'ambiance se dégradait... l'éloignement familial y était pour beaucoup... les liaisons téléphoniques avec la France étaient rares et chères...Rien n’y fait, les repas de corps ou l’on chante à boire, les pots de cohésion du week end entre deux missions non plus ne redonnent pas le moral aux cadres. Et voici que personne ne veut verser les 10 deutschmark que j'ai demandé à chacun pour faire un cadeau de fin de mandat au capitaine commandant la compagnie...c'est la tradition... on lui offre la réplique en miniature du drapeau de la compagnie... je ne vais pas me démonter...il me faut l'argent pour le cadeau... je vais donc parler à tous ! Pour avoir tout le monde, j'organise un pot. Si je fais une réunion, chacun aura l'excuse d'un travail pour ne pas venir .. mais un pot ...c'est différents !
Le jour du pot, avant de boire, le président doit faire un discours... je commence à parler ... et là, je suis virulent..."ce serait la première fois qu’un capitaine quittant son commandement n’aurait pas son cadeau, vous ne voulez pas payer et bien moi le major Francis je vous dit que la capitaine aura son cadeau! quitte à le payer moi même!!! on gagne assez ici pour faire ce sacrifice mais il ne sera pas dit que je laisserais partir le capitaine sans cadeau. Maintenant on peut boire un coup, la main dessus!!! »
La main dessus, ça veut dire "à la votre"
Personne n'a commenté, mais dès le lendemain, l'argent a commencé à arriver...certains ont même versés plus que les 10 DM demandés...si bien que le lieutenant adjoint du capitaine a pu lui aussi recevoir un cadeau.
Le capitaine est parti en France avec son cadeau ...nous étions tous les deux assis dans le hall d'attente de l'aéroport de Sarajevo... il était très ému d'avoir reçu ce cadeau...! il n'a jamais su que j'avais "soufflé dans les bronches" des sous officiers de la compagnie pour pouvoir lui offrir ce drapeau. Mais c'était mon devoir ...
J'ai revu le capitaine une fois dans ma carrière...c'était à Compiègne à l'école d'Etat major.... il préparait son concours d'entrée au CSEM...
J'ai souvent pensé à cet épisode de ma carrière .. certains m'en ont voulu pour ce discours "musclé" mais on ne commande pas pour être aimé... on commande pour obtenir un résultat... j'ai pourtant toujours essayé d'obtenir la confiance et l'adhésion de mes subordonnés ...
mercredi 21 septembre 2016
Denière affectation ... dernier emploi ...
C'est ma dernière affectation et j'apprends un nouveau métier...neuf aussi où j'arrive car il faut monter de toute pièce un Centre de simulation opérationnel à l'école d'état major de Compiègne... les crédits sont là mais il n'y a rien en place...nous sommes une quinzaine de cadres arrivés d'horizons différents et nous devons être complémentaires sur un seul but...faire fonctionner ce centre ...pour cela il faut apprendre le logiciel...C'est quoi Janus ? Une vidéo ci dessus vous en dira plus qu'un long discours...
Ce sont des opérateurs tactitiens ( ce sera mon travail)dédiés qui, via le logiciel Janus, positionnent sur des cartes numérisées les troupes, selon les ordres donnés par les commandants d’unité. De la même manière, sont déployés virtuellement des moyens d’appui, comme les groupes génie ou les hélicoptères d’attaque, mais aussi les forces ennemies. « Il y a quinze ans, il aurait fallu dix mois pour monter un tel exercice et trouver les effectifs nécessaires » « Aujourd’hui, il suffit de quelques semaines pour offrir aux troupes un exercice au plus près de leurs attentes, pour un coût dérisoire et en mobilisant uniquement les personnes concernées par ce type d’entraînement. » Donc pas déploiement sur le terrain...peu d'hommes ..;que des acteurs principaux...regardez la vidéo...
Je suis donc allé avec mes camarades me former sur le logiciel dans le seul centre qui existait en France...à Paris à l'école militaire...
Puis l'apprentissage effectué, il a fallu monter le centre...il fallait un CO (centre opérationnel) et des alvéoles joueurs amis et ennemis...Dans ces alvéoles des ordinateurs avec les cartes numérisés sur lesquels nous placions nos forces ...un homme au coin d'un bois... des chars prêts à déboucher pour attaquer des positions ...la cellule représentait le centre opérationnel d'un régiment.... j'arrête ma description ici car j'imagine que pour un non initié c'est difficile à comprendre ...j'ai fait le plus simple possible...
Ensuite il a fallu imaginer un réseau radio et téléphonique...établir un annuaire... et installer un Centre opérationnel de brigade chargé de faire travailler les régiments dans leurs alvéoles...là j'étais dans mon élément car j'avais œuvré dans des centres opérationnels en exercice et en opération en Bosnie... je me suis occupé de cette partie ...j'ai réalisé un mémento de fonctionnement de ce centre à l'attention des cadres du centre et des forces venant effectuer un exercice ici...
Nous sommes devenus le premier centre de France et nous avons même exporté nos savoir faire dans les armées étrangères...au Maroc ou au Liban...Le soldats marocains et libanais sont venus se former chez nous à l'école d'état major de Compiègne...Plusieurs cadres de notre équipe sont partis au Maroc et au Liban pour faire fonctionner leur centre ...
Quand notre centre a fonctionné parfaitement, je suis parti en retraite...mais j'ai travaillé encore 10 ans là bas comme réserviste...j'étais convoqué pour chaque exercice... ce qui m'a permis de quitter l'armée active en douceur...et j'ai revu mes camarades ...
Aujourd'hui le centre Janus a été transféré à Saumur ... il fonctionne toujours aussi bien !
On peut partir la vie ne s'arrête pas ... Un petit clin d'œil à mes camarades de Janus qui viennent me lire ici ... belle équipe ! belle ambiance !!!
mardi 20 septembre 2016
Denière affectation ... dernier emploi ...
C'est ma dernière affectation et j'apprends un nouveau métier...neuf aussi où j'arrive car il faut monter de toute pièce un Centre de simulation opérationnel à l'école d'état major de Compiègne... les crédits sont là mais il n'y a rien en place...nous sommes une quinzaine de cadres arrivés d'horizons différents et nous devons être complémentaires sur un seul but...faire fonctionner ce centre ...pour cela il faut apprendre le logiciel...C'est quoi Janus ? Une vidéo ci dessus vous en dira plus qu'un long discours...
Ce sont des opérateurs tactitiens ( ce sera mon travail)dédiés qui, via le logiciel Janus, positionnent sur des cartes numérisées les troupes, selon les ordres donnés par les commandants d’unité. De la même manière, sont déployés virtuellement des moyens d’appui, comme les groupes génie ou les hélicoptères d’attaque, mais aussi les forces ennemies. « Il y a quinze ans, il aurait fallu dix mois pour monter un tel exercice et trouver les effectifs nécessaires » « Aujourd’hui, il suffit de quelques semaines pour offrir aux troupes un exercice au plus près de leurs attentes, pour un coût dérisoire et en mobilisant uniquement les personnes concernées par ce type d’entraînement. » Donc pas déploiement sur le terrain...peu d'hommes ..;que des acteurs principaux...regardez la vidéo...
Je suis donc allé avec mes camarades me former sur le logiciel dans le seul centre qui existait en France...à Paris à l'école militaire...
Puis l'apprentissage effectué, il a fallu monter le centre...il fallait un CO (centre opérationnel) et des alvéoles joueurs amis et ennemis...Dans ces alvéoles des ordinateurs avec les cartes numérisés sur lesquels nous placions nos forces ...un homme au coin d'un bois... des chars prêts à déboucher pour attaquer des positions ...la cellule représentait le centre opérationnel d'un régiment.... j'arrête ma description ici car j'imagine que pour un non initié c'est difficile à comprendre ...j'ai fait le plus simple possible...
Ensuite il a fallu imaginer un réseau radio et téléphonique...établir un annuaire... et installer un Centre opérationnel de brigade chargé de faire travailler les régiments dans leurs alvéoles...là j'étais dans mon élément car j'avais œuvré dans des centres opérationnels en exercice et en opération en Bosnie... je me suis occupé de cette partie ...j'ai réalisé un mémento de fonctionnement de ce centre à l'attention des cadres du centre et des forces venant effectuer un exercice ici...
Nous sommes devenus le premier centre de France et nous avons même exporté nos savoir faire dans les armées étrangères...au Maroc ou au Liban...Le soldats marocains et libanais sont venus se former chez nous à l'école d'état major de Compiègne...Plusieurs cadres de notre équipe sont partis au Maroc et au Liban pour faire fonctionner leur centre ...
Quand notre centre a fonctionné parfaitement, je suis parti en retraite...mais j'ai travaillé encore 10 ans là bas comme réserviste...j'étais convoqué pour chaque exercice... ce qui m'a permis de quitter l'armée active en douceur...et j'ai revu mes camarades ...
Aujourd'hui le centre Janus a été transféré à Saumur ... il fonctionne toujours aussi bien !
On peut partir la vie ne s'arrête pas ... Un petit clin d'œil à mes camarades de Janus qui viennent me lire ici ... belle équipe ! belle ambiance !!!
Denière affectation ... dernier emploi ...
C'est ma dernière affectation et j'apprends un nouveau métier...neuf aussi où j'arrive car il faut monter de toute pièce un Centre de simulation opérationnel à l'école d'état major de Compiègne... les crédits sont là mais il n'y a rien en place...nous sommes une quinzaine de cadres arrivés d'horizons différents et nous devons être complémentaires sur un seul but...faire fonctionner ce centre ...pour cela il faut apprendre le logiciel...C'est quoi Janus ? Une vidéo ci dessus vous en dira plus qu'un long discours...
Ce sont des opérateurs tactitiens ( ce sera mon travail)dédiés qui, via le logiciel Janus, positionnent sur des cartes numérisées les troupes, selon les ordres donnés par les commandants d’unité. De la même manière, sont déployés virtuellement des moyens d’appui, comme les groupes génie ou les hélicoptères d’attaque, mais aussi les forces ennemies. « Il y a quinze ans, il aurait fallu dix mois pour monter un tel exercice et trouver les effectifs nécessaires » « Aujourd’hui, il suffit de quelques semaines pour offrir aux troupes un exercice au plus près de leurs attentes, pour un coût dérisoire et en mobilisant uniquement les personnes concernées par ce type d’entraînement. » Donc pas déploiement sur le terrain...peu d'hommes ..;que des acteurs principaux...regardez la vidéo...
Je suis donc allé avec mes camarades me former sur le logiciel dans le seul centre qui existait en France...à Paris à l'école militaire...
Puis l'apprentissage effectué, il a fallu monter le centre...il fallait un CO (centre opérationnel) et des alvéoles joueurs amis et ennemis...Dans ces alvéoles des ordinateurs avec les cartes numérisés sur lesquels nous placions nos forces ...un homme au coin d'un bois... des chars prêts à déboucher pour attaquer des positions ...la cellule représentait le centre opérationnel d'un régiment.... j'arrête ma description ici car j'imagine que pour un non initié c'est difficile à comprendre ...j'ai fait le plus simple possible...
Ensuite il a fallu imaginer un réseau radio et téléphonique...établir un annuaire... et installer un Centre opérationnel de brigade chargé de faire travailler les régiments dans leurs alvéoles...là j'étais dans mon élément car j'avais œuvré dans des centres opérationnels en exercice et en opération en Bosnie... je me suis occupé de cette partie ...j'ai réalisé un mémento de fonctionnement de ce centre à l'attention des cadres du centre et des forces venant effectuer un exercice ici...
Nous sommes devenus le premier centre de France et nous avons même exporté nos savoir faire dans les armées étrangères...au Maroc ou au Liban...Le soldats marocains et libanais sont venus se former chez nous à l'école d'état major de Compiègne...Plusieurs cadres de notre équipe sont partis au Maroc et au Liban pour faire fonctionner leur centre ...
Quand notre centre a fonctionné parfaitement, je suis parti en retraite...mais j'ai travaillé encore 10 ans là bas comme réserviste...j'étais convoqué pour chaque exercice... ce qui m'a permis de quitter l'armée active en douceur...et j'ai revu mes camarades ...
Aujourd'hui le centre Janus a été transféré à Saumur ... il fonctionne toujours aussi bien !
On peut partir la vie ne s'arrête pas ... Un petit clin d'œil à mes camarades de Janus qui viennent me lire ici ... belle équipe ! belle ambiance !!!
Etre militaire ...
Si tu crois en ton destin
Si tu crois aux lendemains
L'ami faut pas hésiter
Prends ton sac et viens marcher,
Avec nous tu pourras marcher
Tu pourras être et durer.
Cette chanson trotte dans ma tête ... pourquoi s'engager dans l'armée... d'où vient la vocation?
Tout jeune nos instituteurs nous amenait sur la place de la ville assister aux cérémonies du souvenir... 11 Novembre.. 8 Mai... les harmonies municipales jouaient "La Marseillaise" et "la sonnerie aux morts" ... ces morceaux musicaux avaient beaucoup d'effet sur moi ...
Nos enseignants nous racontaient la vie des soldats dans les tranchées... certains de mes professeurs nous racontaient "leur guerre" et je buvais leurs paroles .. j'imaginais ... je m'imaginais .. petit à petit mon idée de devenir militaire germait dans mon esprit...
Ce sont donc mes enseignants qui m'ont donné, avec le devoir de mémoire, la vocation militaire...
Plus tard ... la guerre des six jours a achevé mon envie de devenir militaire... j'étais déjà allé me renseigner pour un engagement ...
Donc je dis aux jeunes...une carrière se construit ... dans son cœur au fil du temps... il faut croire en soi...il faut "croire en son destin" ... et s'engager à fond dans cette vie haletante...
Oui quand on part à l'extérieur sur un théâtre d'opérations, il peut nous arriver malheur mais si on y pense on n'y va pas ... il ne faut penser qu'à la mission... notre destin nous guide et nous protège...
Une vie faite d'action, de camaraderie et de service de la nation nous attend... sachez le ... vos grands parents ont du vous parler de leurs copains de régiment... vous aussi vous pourrez en parler ... bien souvent c'est une grand amitié que nous avons avec nos frères d'armes... le mot frère n'est pas un vain mot...
Je voulais exprimer ces sentiments au moment où parfois je raconte mes histoires militaires .. si je n'insiste pas beaucoup sur mes camarades c'est que pour moi ils sont tous mes frères .. ils se reconnaitront ... on s'appelle "l'ancien" amicalement... hein les anciens?
Si un petit gars a eu l'envie de s'engager en me lisant ici qu'il me le dise en commentaire, j'aurais beaucoup de plaisir à le savoir et à lui répondre ...
Si tu crois en ton destin
Si tu crois aux lendemains
L'ami faut pas hésiter
Prends ton sac et viens marcher,
Avec nous tu pourras marcher
Tu pourras être et durer.
lundi 19 septembre 2016
Les armes ... et mes examens
J'ai déjà raconté mon CIA à Bitche mais je suis rapidement sur les épreuves de tir... je vais vous relater le déroulement de ces épreuves pour mon CIA!
CIA à Bitche...
Il m'est arrivé une aventure avec mes armes...aujourd'hui je souris en me souvenant de mes examens militaires... à chaque examen j'ai eu un problème avec une arme...au CM2 à Noyon je me suis trompé de cible au FAMAS...donc j'ai eu un zéro à cette épreuve...heureusement que j'avais les notes suffisantes ailleurs, pour obtenir la moyenne à l'examen.
A Carpiagne c'est la mitrailleuse Reibel qui a explosé dans la tourelle ... deux cartouches se sont engagée simultanément... la deuxième a percuté la première !!! je suis ressorti de la tourelle du char tout noir !!! ça fumait !!!
Donc à Bitche il y avait plusieurs épreuves de tir..
Le tir au FSA à 200 mètres ne m'a pas posé de problème, j'avais l'habitude de ces tirs à 200 mètres...il ne faut pas oublier que j'étais instructeur pour les jeunes recrues, je leur apprenais donc à tirer, alors je me devais quand même de réussir ce tir...et puis s'appliquer sur 5 cartouches ce n'est pas sorcier. 20/20 pour moi ! "La ligne de mire est une ligne imaginaire qui passe du centre de l'œilleton au sommet du milieu du guidon" (vous me le copierez 50 fois !!)
Pareil pour le PM ...25 cartouches à 25 mètres par courtes rafales.. j'ai eu plus que la moyenne également...
Il y avait aussi un épreuve de tir au LRAC (lance roquette anti char) et là ..."mauvaise limonade" je n'avais jamais tiré avec cette arme... pour tirer sur les autres chars j'avais mon AMX 13 !!!
Enfin il m'a fallu tirer avec le lance roquette...pas facile et le résultat ne fut pas terrible !
Il fallait que je me rattrape sur le tir PA ...
Le jour du tir PA il pleuvait ...ça commençait bien!
La veille j'avais démonté mon pistolet pour le nettoyer... il était donc prêt... 5 cartouches à 25 mètres ...4 points par tir au but (une cible représentant un homme debout)
Je vise ... j'appuie lentement sur la détente ...(se faire surprendre par le départ du coup) ...mon PA explose et se démonte tout seul... l'arrêtoir de culasse est sorti de son logement et l'arme s'est démontée au premier coup de feu.
J'ai donc remonté mon arme mais j'avais perdu l'arrêtoir de culasse...on m'a donc prêté un autre PA pour terminer mon tir...j'ai mis les 4 cartouches qu'il me restait dans la cible ...ouf ...
Il me restait à faire un compte rendu pour justifier la perte d'une pièce de l'arme...
Je suis rentré sur Belfort la peur au ventre... j'étais persuadé d'être puni à mon retour par mon capitaine.
Je suis entré dans le bureau du capitaine Glinec en tremblant... je n'ai pas eu le temps de parler..."Alors c'est bon ? quelle moyenne ?" "12 mon capitaine mais j'ai eu un gros problème"
"vous avez votre CIA il n'y a pas de problème ...le reste m'importe peu" "c'est grave mon capitaine"
Je lui explique mon problème et à mon grand étonnement il me dit que ce n'est pas un problème. Ouf !!! pas de punition et les félicitations du capitaine Glinec...
Je me souviens de lui avec émotion...bien des années plus tard, j'ai eu la chance et le plaisir de servir au bataillon du génie à Sarajevo en Bosnie avec le capitaine Glinec (c'était le fils de mon capitaine de Belfort)
Comme quoi à l'armée on retrouve toujours de vieilles connaissances ou les enfants des vieilles connaissances !!!!
Enfin j'avais mon CIA, j'étais encore caporal chef et cet examen me permettait de passer sergent et sergent chef ... plus tard adjudant ... il aurait été dommage de le rater cet examen !!!
"5 minutes pour sauver une vie"
Le 22 septembre 2014 le maréchal-des-logis Karima fait un footing dans les bois de Clamart. Soudain elle aperçoit une femme paniquée qui appelle à l'aide : son mari vient de faire une crise cardiaque ! Rapidement, Karima se rend aux côtés de l'homme et après un rapide bilan commence un massage cardiaque. Les pompiers de la 21e compagnie de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris – BSPP arrivent rapidement sur les lieux et prennent en charge la victime. C'est le geste décisif du maréchal-des-logis qui a certainement permis à cet homme de survivre.
Aujourd'hui l'homme va bien et travaille dans son entreprise à Paris.
L'Armée de Terre est fière de compter dans ses rangs des sous-officiers dotés d'un tel sens civique.
Collioure: dans l'enfer du stage commando sur la chaîne NT1 dès ce lundi soir
Ce lundi 19 septembre, à 20h55 sur la chaîne de télévision NT1, sera diffusé dans Appels d’urgence le reportage intitulé «Soldats d’élite: dans l’enfer du stage commando» à Collioure.
Ils sont 17 militaires: parachutistes, légionnaires, artilleurs, forces spéciales… Parmi eux, une femme. Pendant quatre semaines, les équipes de l'émission Appels d’urgence suivent le stage des moniteurs commando à Collioure. Un stage très redouté qui leur permettra de devenir à leur tour instructeur pour les futurs commandos. Pour cela, ils devront résister aux terribles épreuves qui les attendent.
24 heures sur 24, isolés du monde, les stagiaires ne connaîtront aucun répit. Beaucoup ont déjà connu l’épreuve du combat, tous sont «des durs à cuire». Pourtant, cette fois, dans le froid, l’eau, la neige, ils vont devoir repousser leurs limites physiques et morales. À un rythme effréné, ils alterneront entre les courses et les marches commando en montagne, l’escalade, les exercices d’attaque de nuit, les parcours du combattant en milieu aquatique, le combat au corps à corps, le maniement d’explosifs… En état d’alerte permanent, ils dormiront une à deux heures par nuit maximum, mangeront peu et devront assimiler les méthodes de combat et d’infiltration des commandos. L’objectif des instructeurs : plonger les candidats dans un état de fatigue extrême pour tester leur rusticité, leur résistance et leur gestion du stress.
Pour les 17 stagiaires, l’enjeu est important puisque tous se destinent à commander des sections de combat. Pour obtenir le droit de porter l’insigne convoité des moniteurs commando, ils vont devoir puiser au plus profond d’eux-mêmes et faire leur devise des commandos: «Qui ose gagne». Vont-ils tenir jusqu’au bout ?
http://www.lindependant.fr/2016/09/19/soldats-d-elite-dans-l-enfer-du-stage-commando,2259245.php
Ils sont 17 militaires: parachutistes, légionnaires, artilleurs, forces spéciales… Parmi eux, une femme. Pendant quatre semaines, les équipes de l'émission Appels d’urgence suivent le stage des moniteurs commando à Collioure. Un stage très redouté qui leur permettra de devenir à leur tour instructeur pour les futurs commandos. Pour cela, ils devront résister aux terribles épreuves qui les attendent.
Pour les 17 stagiaires, l’enjeu est important puisque tous se destinent à commander des sections de combat. Pour obtenir le droit de porter l’insigne convoité des moniteurs commando, ils vont devoir puiser au plus profond d’eux-mêmes et faire leur devise des commandos: «Qui ose gagne». Vont-ils tenir jusqu’au bout ?
http://www.lindependant.fr/2016/09/19/soldats-d-elite-dans-l-enfer-du-stage-commando,2259245.php
Thème la poste aux armées pendant la grande guerre
dimanche 18 septembre 2016
La médaille militaire
La médaille militaire est une décoration française, instituée le par Louis-Napoléon Bonaparte pour récompenser les militaires ou assimilés, non-officiers. Elle est décernée par le président de la république sur proposition du ministre de la défense.
La médaille militaire a été, depuis sa création, la récompense des campagnes du Second Empire à nos jours elle a réuni sous sa devise : « Valeur et Discipline », les soldats les plus anonymes aux héros les plus populaires tels Georges Guynemer ou Jean Moulin. Elle compte parmi ses récipiendaires des chefs militaires français tels que (les maréchaux Joffre, Foch, Pétain, Gallieni, Lyautey, Leclerc, de Lattre, Juin, etc.) et alliés (les généraux Pershing, Montgomery...) ; à titre très exceptionnel quelques civils comme le président Roosevelt (à titre posthume) et Sir Winston Churchill.
Elle se place en 3° position dans l'ordre des décorations françaises :
Ordre national de la Légion d'honneur |
Ordre de la Libération |
Médaille militaire |
Ordre national du Mérite |
Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme |
Croix de guerre 1914-1918 |
Croix de guerre 1939-1945 |
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs |
Croix de la Valeur militaire je ne pas les suivantes ... Chalons en Champagne 1996 ... le chancelier de la 10° Division Blindée me téléphone ... "bonne nouvelle Major vous êtes sur le journal officiel de la République Française! On vous décerne la Médaille Militaire !" Quelle bonne nouvelle pour moi ! et quelle surprise je ne m'attendais pas à la recevoir si tôt dans ma carrière .. le chancelier me montre le journal officiel et je suis dessus en effet à partir du 31 décembre 1995 ! Je remonte dans mon bureau ... tout le monde est déjà au courant ! on me félicite, on me congratule et mademoiselle Bayle, ma secrétaire, pour me faire plaisir me fait une photocopie complète du journal officiel .. que j'ai toujours chez moi bien en place dans mes souvenirs militaires... Un bonheur n'arrivant jamais seul, j'apprends avec plaisir que le 3° Régiment de Génie de Charleville Mézières a demandé à l'état major de me permettre d'effectuer le mandat du batgen à Sarajevo avec le 3°RG... C'est accepté par mon chef d'état major !!! Récompense m'a-t-il dit ! Il me fallait maintenant trouver une occasion, une prise d'armes officielle pour me faire remettre ma médaille militaire... la réglementation veut que vous ne pouvez pas la porter tant qu'on ne vous l'a pas remise sur le front des troupes lors d'une prise d'armes avec un drapeau...c'est vous qui choisissez l'autorité que vous la remettra. Je demande à mon général s'il accepte de me la remettre.. non seulement il me fait le plaisir d'accepter mais il me donne la prise d'armes.. ce sera à l'occasion de la prise d'armes de départ du Batgen pour la Bosnie... Bitche mai 1996, une immense prise d'armes a lieu... tout le bataillon du génie est sur les rangs ... j'ai choisi mon parrain qui a déjà la médaille militaire (l'adjudant chef Deslandes du 3°RG ) Le général crie " le récipiendaire rejoignez votre emplacement !" Je m'avance solennellement en face du général suivi de mon parrain ... le général crie "drapeau sans sa garde rejoignez votre emplacement" Le drapeau vient se placer derrière moi... Le général applique le cérémonial et me remet la médaille militaire au nom du président de la république... il me l'accroche sur la poitrine et me serre la main (photo ci dessus)... je le salue, il me salue et je rejoint les rangs... Il s'ensuit un beau défilé de tout le bataillon ... Superbe prise d'armes ... !!! Je suis ensuite la cible des journalistes pour des entretiens ... Je serais en pleine page de l'Ardennais le lendemain jour de mon départ ... vers l'inconnu... Rajovac... Vous savez, quand vous partez comme ça en opération extérieure... vous ne savez pas si vous reviendrez... c'est gravé dans votre cœur...vous faites bonne figure pour ne pas inquiéter vos proches... Je suis revenu .. je suis là à vous écrire ... Une anecdote ... vous recevez un diplôme avec votre médaille militaire ... il est en noir et blanc et je le trouvais "moche" ... je le disais qui voulait bien l'entendre ... à l'occasion de mon départ en retraite, mes camarades m'on offert un diplôme en couleur, réplique exacte du mien.. avec les signatures ... ils l'ont encadré et ce cadre figure en bonne place dans mon appartement ! |
samedi 17 septembre 2016
Grimper, courir, marcher, nager ...
Vous n'avez pas de bras ? il faut vous en faire !!!
Quand j'étais jeune, je grimpais partout...un arbre, une gouttière...tout était pour moi prétexte à grimper... je grimpais même vieux gazomètre tout rouillé de l'usine à gaz dans notre cour...Je ne pensais pas qu'un jour mon métier serait de grimper...mais là ce fut une sacrée surprise...car n'est pas bon grimpeur qui veut...et moi je manquais singulièrement de bras!!! Je m'en suis aperçu à Mont Louis !!! A Belfort, au 35°RIméca, j'étais considéré comme sportif... Je battais régulièrement le record du parcours du combattant et je courais le 1500 m plusieurs fois dans une matinée, gagnant à chaque fois contre des hommes frais....si bien qu'on a voulu me faire passer un examen de sport à Fontainebleau. Il n'y avait qu'une seule place de disponible pour le régiment. J'ai du donc passer un concours contre un autre cadre considéré comme lui aussi très sportif. C'était Alain Salignac ...et lui était un vrai sportif...il avait fait de l'athlétisme alors que moi je n'avais fait que du football...alors en lancer du poids ou aux sauts en longueur ou en hauteur il était vraiment le plus fort...c'est donc lui qui est parti à Fontainebleau. Dur à avaler .. mais comme Alain était un camarade (nous nous étions engagés le même jour à Verdun et il m'avait suivi à Carpiagne) j'étais content pour lui ! Il réalisait son rêve, il allait être moniteur de sport militaire ...
Pour me faire passer ma déception...le régiment a décidé de m'inscrire au brevet de moniteur commando pour sous-officiers des corps de troupe. Collioure et Mont Louis...destinations de rêves qui ont tourné pour moi au cauchemar... Car là bas l'action était permanente...pas une minute de repos du lundi matin au samedi midi....on ne savait jamais où on allait dormir...les instructeurs appelaient nos séances des séquences!!! et les séquences duraient le temps qu'ils avaient choisi.
Oui ce fut dur...sauter...grimper...nager...skier... marcher sur des cables à 15 m du sol...marcher des nuits entières ...dormir dans des trous avec, comme seule couverture, un tapis de feuilles mortes...sous la pluie s'il le fallait...
Je ne peux pas tout raconter ici car il y en aurait trop à dire.....
Seuls quelques exemples....moi le grimpeur, j'ai raté mon grimpé de gouttière...je suis tombé d'en haut alors que j'essayais d'attraper une corniche qui m'aurait permis de finir mon grimpé...loupé ? mal noté!!!
Plusieurs fois pendant ces trois mois j'ai serré les dents pour ne pas abandonner et faire honte à mon régiment....j'ai gagné mon brevet de moniteur commando dans les dernières journées....
A la boxe j'ai mis KO deux de mes adversaires... excellente note en agressivité. Et au Raid qui a duré une semaine....(entre Mont Louis et Collioure) j'ai guidé mes camarades de nuit dans des endroits difficiles ce qui nous a évité d'être pris en otage par l'ennemi. Mais le raid, nous en reparlerons dans une autre histoire...
Nous avons terminé par une descente en rappel en face de la baie de Collioure... nous avons creusé la plage pour trouver les zodiaques...nous les avons gonflé et nous avons pagayé de nuit vers le port de Collioure pour prendre possession d'une partie de la ville ....comme des commandos !!! Un vrai film américain ... il ne manquait que John Wayne
Quand je suis rentré chez moi en permission à la fin de mon stage de moniteur commando il ne fallait plus me parler de grimper ni dans les arbres, ni les gouttières et ni sur le gazomètre rouillé!!!
J'étais fier de mon brevet que j'avais accroché sur ma tenue de sortie... c'était un vrai bonheur... et quand on sait ce que j'ai enduré pour l'avoir ...
Ce sont des satisfactions comme celle ci qui font que vous aimez votre vie militaire ... et ces expérience renforcent votre confiance en vous ...
vendredi 16 septembre 2016
GMR2
La bible de l'ordinaire
Dans une carrière nous avons beaucoup d'examen, de concours et énormément de stages ...le sous officier est un spécialiste et doit être en mesure d'occuper les emplois que sa hierarchie lui confie...
Je vais vous raconter les mésaventures qui me sont arrivées lors d'un stage à Lille .. l'armée a bien changé et les comportements comme celui de cet adjudant chef n'existent plus aujourd'hui ... depuis longtemps même !
Je venais d'être nommé responsable de l'ordinaire du CEC de Margival, et, n'y connaissant rien en matière de restauration et de comptabilité de l'ordinaire, j'ai été envoyé en stage à Lille.Je n’y connaît rien dans cette comptabilité et je dois donc effectuer un stage qui se déroulera sur quinze jours à Lille au GMR2 (Groupement des moyens généraux 2° Région militaire). Le Centre commando envoie un message au GMR2 de Lille, qui doit accueillir le stage des officiers d’ordinaire, pour m'y faire inscrire. Il est précisé dans ce message que j'arriverais le dimanche soir en gare de Lille et qu’il est demandé un accueil en gare et une chambre pour la nuit de dimanche à lundi.
Le dimanche soir, j'arrive à Lille, à la gare, je ne vois pas de véhicule militaire. J'attends un peu, buvant une bière au buffet et ne voyant toujours rien, je demande à un taxi de m’emmener au GMR2. L’organisme militaire est situé dans la vieille ville. Il y fait sombre. Le taxi me dépose et repart. Je me présente au poste de sécurité avec mon message retenant une chambre. Le planton me demande d’attendre, quand un adjudant chef fait son irruption et me jette comme un malpropre, estimant qu’il a autre chose à faire que de s’occuper d’un « jeune trou du cul » comme moi. Je n'ose pas insister.. je suis un jeune sergent chef et je n'avais pas l'assurance que j'ai eu après quelques années de carrières en plus.
Je me retrouve seul, dans le noir, avec ma valise dans une vieille ville qui ressemble aux coupes gorges du film « Le Bossu ». Je repars à pied à la gare « au pif », guettant chaque coin de rue, ayant peur de prendre un coup de couteau. Je ne rencontrerais personne, mais arrivé à la gare...surprise ! La ville vit comme en plein jour. Les gens sont dans les restaurants, il y a de la musique, une odeur de moules, de frites et de bière. Je trouve un hôtel; je règle ma chambre pour la semaine et décide de sortir vivre avec ces gens. Il est passé minuit.
Je mange une moule frites dans une brasserie et je regagne ma chambre..
La nuit a été courte.. je reprends un taxi le matin pour me rendre au GMR2... là je suis attendu !... nous sommes attendus car nous sommes une quinzaine pour ce stage.
Je n'ai pas osé me plaindre pour l'accueil de la veille au soir ... et nos encadrants nous donne une chambre pour les quinze jours de stage...
Je suis retourné à l'hôtel le soir et j'ai eu la bonne surprise de me faire rembourser ce que j'avais versé la veille ! Il fallait que je souligne ce fait !
Le stage s'est très bien passé... j'ai appris beaucoup de choses sur la gestion d'un ordinaire et ces notions de gestion m'ont beaucoup servi pendant les deux ans que j'ai tenu mon poste aux cuisines ...
jeudi 15 septembre 2016
Avec les soldats marocains sur le mont Igman
Rajovac ... le Batgen...
J'étais l'adjoint du directeur des services financiers du bataillon...
Notre mission était la satisfaction des besoins des hommes ... et à ce titre je me rendais assez souvent sur le terrain... ma destination principale était le mont Igman où nous avions une compagnie de travaux du génie qui dépolluait la zone... après la guerre de Bosnie le terrain était pollué par les mines et les obus ...
Je devais m'assurer que les hommes, qui travaillaient dans des conditions difficiles, ne manquent de rien ... WC chimiques, douches de campagne, roulante pour la réalisation des repas devaient être en état de fonctionnement .. s'il fallait remplacer je faisais les demandes nécessaires...
A proximité de notre compagnie se trouvait une compagnie de soldats marocains... L'entente entre les français et les marocains était parfaite.. je passais voir nos amis marocains de temps en temps pour les saluer ...
Un jour mon commissaire m'appelle et me demande de l'accompagner sur le mont Igman... "nous sommes invités par le colonel marocain major... vous êtes partant ? "
Bien sur j'accepte la mission ! manger avec les marocains ça ne se refuse pas !
Nous avons été super bien reçus... Tous l'état major du bataillon marocain était présent...
Le repas était un couscous comme seuls ils savent le faire ... Le colonel nous regardait manger pour se rendre compte si nous aimions le repas ... c'est vrai que le couscous était succulent .. je ne suis pas gourmand mais quand on m'a demandé si j'en voulais une deuxième assiette j'ai accepté... car je savais que je n'en mangerais plus jamais un comme ça !!!
Après le couscous j'avais l'estomac plein .. et nous attendions le dessert... il y a eu un grand silence après ce couscous... personne ne parlait .. moi même j'avais peur d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas ... J'ai appris plus tard qu'il fallait attendre le rot avant de continuer à manger ...
Le dessert allait arriver ... je me demandais ce que nous allions manger comme dessert ... Le serveur arrive avec un civet de lapin !!! le repas n'était pas terminé.. je me suis dit que j'aurais du m'abstenir de reprendre du couscous... J'ai mangé ma cuisse de lapin (qui était excellente) difficilement mais pour faire honneur à nos amis marocains je ne pouvais pas refuser... je me suis régalé avec le dessert... un très bon gâteau ... et après le café nous avons pris congé... il fallait redescendre sur Sarajevo et reprendre le travail...
Heureusement qu'il y avait des petits épisodes comme ça pour se détendre .... La vie en opération n'est pas simple .. entre les alertes attentats et les accidents de mines de nos sapeurs .. nous étions sous tension en permanence ... même le fait de monter sur le mont Igman était dangereux avec les mines qui se cachaient sur les chemins ... combien ont perdu un pied ou une jambe ...
Je racontais aux jeunes à qui je faisais la JAPD à Compiègne que eux les jeunes ils ne risquaient pas de sauter sur une mine en foulant la pelouse devant leurs habitations... les jeunes bosniaques eux risquaient ça à chaque pas ... en sortant de chez eux ...
mercredi 14 septembre 2016
La Marine et l'Armée de Terre amis amis !
Nous avons tous eu à régler des situations délicates dans notre vie ...j'en ai eu moi aussi et notamment à Mostar quand j'étais président des sous officiers de la DMNSE.
Comme président je devais veiller à ce que des querelles sans importance ne dégénèrent et surtout qu'elles ne soient pas ébruitées auprès du commandement car les problèmes se soldaient en général par un vol dit bleu ce qui voulait dire expulsion manu militari du territoire avec toutes les conséquences disciplinaires qui s'ensuivaient...
Un jour donc, une femme adjudant de la marine nationale est venue me voir au Centre Opérationnel pour se plaindre d'un adjudant de l'armée de terre qui l'aurait insulté un soir....Nous logions dans des petites baraques dits Corimec (comme des baraques de chantier) et ces petites baraques se touchaient presque, les bruits de nuit étaient amplifiés...l'homme avait fait fonctionner sa chaine HI FI trop fort ce qui empêchait l'adjudant féminin de dormir...elle est allée lui demander de baisser le son et l'homme lui aurait répondu en des termes assez crus...
J'ai dit à la femme que je m'occupais de l'affaire ...apparemment elle ne m'a pas cru car elle est allée se plaindre au commandant de la base...ce dernier m'a prévenu et a donc convoqué l'adjudant masculin pour le punir.
J'étais donc avec l'adjudant quand il s'est présenté au colonel commandant la base...ce dernier m'a reçu en privé et je lui ai expliqué que je réglais le problème à mon niveau...que c'était une affaire de sous officiers et pas un problème d'officiers...
Nous nous sommes donc entendus sur le fait que je m'occupais de tout et que si le problème n'était pas réglé l'adjudant serait sévèrement puni.
J'ai demandé à l'adjudant de m'accompagner chez la jeune femme de la marine pour qu'il s'excuse...il n'a pas dit oui tout de suite, il estimait que c'était elle qui l'avait agressé verbalement le soir...j'ai du le persuader ...il a "fait un nœud à son mouchoir" comme on dit, et s'est excusé....la jeune femme toute contente nous a offert un café.
Je suis allé voir également en privé le lieutenant colonel féminin qui était le chef de l'adjudant pour lui expliquer l'affaire ... elle aussi était contente et m'a invité à un cocktail un peu avant la fin du séjour...
Quand j'ai quitté Mostar, ces deux là étaient les meilleurs amis du monde....la marine et l'armée de terre ont fait ami-ami!!!
Entre parenthèse, pendant ce temps là mon travail au centre opérationnel prenait du retard...mais c'était pour la bonne cause....
mardi 13 septembre 2016
Economies d'Energies...
8°RI quartier Berniquet !
Je me souviens ...c'était au 8° régiment d'infanterie à Noyon dans l'Oise...c'était le régiment d'Austrasie ( Durant la période mérovingienne, l’Austrasie (territoires de l'est) était un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin.)
J'étais donc gestionnaire du budget au PC avec le Chef des services administratifs le commandant Lescure. Le commandant est tombé gravement malade et je l'ai suppléé dans certaines tâches... la place de chef des services administratifs était occupé en suppléance par le commandant Legru ...(j'avais connu le commandant Legru au 35°RI à Belfort où il occupait les fonction d'officier mécanicien. Je travaillais donc en bonne compagnie.)
Le colonel montait souvent me voir dans mon bureau histoire de voir comment je m'en sortais dans le budget ...j'étais jeune adjudant et j'occupais le poste d'un adjudant chef. Le colonel ne pensait pas en me nommant à cet endroit que j'allais le faire souffrir.
J'étais en outre responsable des économies d'énergie et à ce titre je tenais des tableaux et calculais chaque jour le DJU (degré jour unifié) du régiment en fonction de la consommation du fuel lourd de la chaudière centrale du régiment...Chaque jour d'hiver coûtait 10 000 francs 1500 euros) au budget du régiment...Pour être sur de finir l'année avec le budget, je devais jouer sur les consommations d'énergies qui représentaient la dépense principale du régiment...Un jour j'ai eu une idée de génie....
Un matin, j'ai téléphoné au colonel...
"mon colonel, demain venez travailler avec votre parka....le chauffage sera en panne"
Il ne m'a pas fallu longtemps pour expliquer au colonel que je mettais la chaudière "hors gel" pendant 10 jours et qu'on allait gagner 100 000 francs (150 000 euros).
Pari tenu, le colonel donne des ordres...les compagnies sont envoyées en permission et on gagne sur tous les plans... chauffage, électricité, eau et alimentation...
Pour plaisanter le colonel m'a demandé ce que j'allais lui acheter avec les économies ainsi réalisées... il voulait des rideaux pour son bureau ...on lui a fait confectionner des rideaux par le maitre tailleur...
Vous allez me prendre pour un monstre de laisser les gens dans le froid....mais parfois il faut jouer de ruse pour remplir une mission...et ma mission c'était tenir le budget pour l'année...
Je l'ai bien tenu à Noyon...Quand j'ai raconté ça plus tard à Yvon il était écroulé de rire !!!
Deux ans plus tard j'étais muté au Centre mobilisateur de Folembray où j'ai occupé les fonctions de trésorier, gestionnaire du budget (économies d'énergies) et responsable du point de restauration (encore les repas !!!)
6 ans plus tard j'étais affecté à Bade Baden à l'Etat Major du 2° Corps d'Armée .. mon emploi était les économies d'énergie au bureau finances budget ... toujours l'énergie !!!