dimanche 19 juin 2016

EXCLUSIF. Le directeur du renseignement militaire livre les secrets du géoréférencement

Le général Christophe Gomart, directeur du renseignement militaire, explique comment les nouvelles technologies ont profondément modifié le travail de ses agents et analystes. "La géoréférence nous permet de tracer l’ennemi", explique-t-il.
Les dirigeants des services de renseignement français vont se réunir mardi et mercredi au quartier général de la Direction du renseignement militaire, à Creil, en présence de plusieurs responsables des agences alliées et d’industriels du secteur de la défense à l’occasion de la Convention GEOINT, première rencontre du genre dédiée au "renseignement d’origine image et renseignement géospatial". Le JDD a rencontré le général Christophe Gomart, ancien patron des Forces spéciales devenu directeur du renseignement militaire en 2013.
Vous utilisez désormais le géoréférencement. S'agit-il d’une sorte de "Google-Maps" pour les armées?
On n’en est pas loin. Le géoréférencement consiste en effet à superposer sur une carte géographique tous les renseignements d’origine image (satellite, avions de reconnaissance,
drones), les renseignements électromagnétiques (écoutes) et le renseignement humain obtenu sur le terrain. Sur Google Maps, vous pouvez voir à proximité d’une adresse recherchée, les restaurants, les parkings ou les stations-service. Avec notre système, nous avons accès, à partir d’une photo ou d’un flux d’images, à la localisation d’un QG, d’un dispositif ennemi et de toutes les informations militaires concernant ces cibles potentielles. Le tout, réactualisé en permanence, permet également de comparer des informations anciennes avec des renseignements récents. Ce qui facilite le traçage des mouvements ennemis et donc d’anticiper leurs actions.
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