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La visite est réglée comme du papier à musique. Le chef de l’Etat accueille les pilotes au sol avec le sourire. Le commandant Thibaut porte son casque sous le bras gauche. Il vient d’effectuer cinq heures de vol. Sous son engin, une bombe manque à l’appel. « Nous effectuons des missions de guerre au-dessus du territoire irakien », assure-t-il sereinement. « J’ai été employé par un centre tactique en Irak, des éléments ont été détruits pendant ce vol », poursuit le pilote.
Hollande adresse «la reconnaissance de la Nation» aux militaires
La base aérienne projetée est installée en Jordanie depuis le 28 novembre 2014. François Hollande a tenu à saluer les 350 militaires qui se relaient sur la base. « Je voulais ici, vous témoigner de mon soutien, de ma confiance et de la reconnaissance de la Nation pour la mission que vous accomplissez en son nom », a-t-il indiqué. « Deux Mirage ont renforcé le dispositif ici en Jordanie. Il en a été de même aux Emirats arabes unis. A ce jour, près de 4.000 vols français de bombardements, de ravitaillement en vol, de repérages ont été effectués […] La moitié des frappes françaises au Levant sont parties d’ici. »Parmi les militaires présents, deux ont été sélectionnés pour répondre à la presse. L’aspirant Audrey, 27 ans, est navigatrice sur le Mirage depuis la fin du mois de mars. « On est confrontés à des missions dangereuses, on le sait. J’ai eu des périodes de stress au début, mais on est bien entraînés », confie-t-elle.
«L'erreur humaine fait très peur»
« On effectue surtout des missions de reconnaissance. A l’aide d’un pod et d’une caméra infrarouge, on distingue tout type d’objectifs : les véhicules, les caches d’armes, les rassemblements de personnes ». Comment distinguer les civils des djihadistes de l’Etat islamique ? « Les drones américains scannent en permanence, sur le long terme, pour nous permettre d’identifier les terroristes des civils », et ajoute : « Bien sûr, l’erreur humaine fait très peur. Mais je me fais confiance, et je fais confiance en ce qu’on m’a appris ».Avant que le chef de l’Etat ne reparte, les militaires entonnent la Marseillaise. Certains d'entre-eux rentreront, d'ici quelques semaines. « Le plus difficile à vivre, c’est de retrouver nos enfants lorsqu’on rentre en France. Et de s’apercevoir qu’on ne les a pas vu grandir. »
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