Depuis le 1er août 2014, l'opération Barkhane combat les jihadistes dans le cadre du «G5 Sahel» réunissant le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, Ouagadougou occupant une place très importante dans le dispositif des forces françaises en Afrique de l'ouest. C'est en effet la base du Commandement des opérations spéciales (COS) dans la région depuis l'automne 2010, les forces spéciales ayant été envoyées sur place dès cette époque (Sabre) face à la montée du risque islamiste. Elles ont ainsi été les premières à intervenir pour bloquer la progression vers Bamako des colonnes jihadistes lors du lancement de l'opération Serval au Mali, le 11 janvier 2013. Renseignement, action directe ou modelage de l'environnement : leurs différentes unités (Commandos marine, commando de l'air CPA 10 et Brigade des Forces Spéciales Terre basée en Aquitaine avec le 1er RPIMa de Bayonne, le 13e RDP de Souge et le 4e RHFS de Pau) se relayent donc depuis longtemps dans la région mais restent par vocation très discrètes, sauf à devoir intervenir dans l'urgence comme cela a été le cas vendredi et samedi à Ouagadougou.
Au-delà, les forces conventionnelles françaises sont quant à elles engagés depuis trois ans dans la bande sahélo-saharienne avec les forces africaines et l'ONU contre les groupes terroristes islamiques d'Ansar Dine, du Mujao, des Signataires par le sang ou d'Aqmi et d'al-Mourabitoune désormais alliés. Un peu plus de 3 000 militaires français — dont la 11e Brigade parachutiste et les unités de notre région ont fourni l'ossature principale en 2015- sont ainsi déployés sur une zone pratiquement grande comme l'Europe de l'ouest. Une zone où les sanctuaires jihadistes ont été détruits... mais que les terroristes, fuyant l'affrontement direct, veulent désormais “afghaniser” en créant un climat d'insécurité constante.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/01/17/2257560-les-militaires-francais-en-operation.html
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