Les 215 spotters présents déjà vendredi après-midi le long des tarmacs de la BA 116 ont pu goûter en avant-première au spectacle magique de la Patrouille de France arrivée le matin même et en répétition avant le grand show de ce week-end. Les Alphajet seront en effet le clou du meeting aérien de Luxeuil.
Un plateau de rêve
La patrouille devrait en effet signer la qualité technique de ce plateau qui, pour fêter la base et ses aviateurs, rassemble dès ce matin pas moins de quatre patrouilles : la PAF, les Flèches tricolores italiennes, les Red Arrows et les Cartouches dorées. Et en présentation et au sol… pas moins de 116 avions. Tiens, comme c’est bizarre.Mais les 45.000 visiteurs attendus sur deux jours n’auront d’yeux que pour les copains de Romain Bethoux, le leader de la Patrouille de France. Et à en voir le tour de chauffe de vendredi après-midi et les repérages des environs pour bien prendre les axes du spectacle, le show sera grandiose.
« Les avions volent tout d’abord bas et peuvent passer parfois… à 30 m du sol », explique Marina Buroni, officier de communication des équipes de présentation de l’armée de l’air.
Mimer les virages
Mais si cet exercice est spectaculaire, sa préparation n’en est pas moins impressionnante dans le silence de la salle de briefing une bonne heure avant que les huit pilotes ne montent dans les cockpits.Devant les cartes du secteur, une concentration quasi religieuse domine et dans les regards des pilotes, le poids de l’exploit. C’est le Commandant Bethoux qui déroule, les yeux mi-clos, les figures des 25 minutes du show, donnant les explications techniques les réglages et les tops à ses pilotes. Chacun mime aussi avec ses mains les mouvements de l’avion comme un skieur de descente se repasse les virages avant de s’élancer.
« La difficulté à Luxeuil, c’est qu’on est beaucoup plus haut qu’à Salon-de-Provence, notre base. Il faut donc plus d’énergie pour retrouver la bonne vitesse des avions dans les figures, » explique le leader.
Pourtant si la PAF est au début de sa saison de meetings (40 dates jusqu’au mois d’octobre), les pilotes sont déjà affûtés. « Nous sommes d’abord des pilotes de chasse », rappelle Romain Bethoux. « Et nous nous entraînons d’octobre à la mi-mai. Et c’est bien de venir ici à la BA 116 pour rencontrer nos collègues pilotes de combat. » D’ailleurs, deux ou trois ont joué les seconds pilotes à l’arrière de l’Alphajet lors de la répétition de vendredi. Un grand bonheur.
Le King Julian
Cars aux commandes des Alphajet, des Mirages ou des Rafales, ce sont les mêmes exigences comme le rappelle le colonel Arnaud Amberg, directeur des équipes de présentation de l’Armée de l’air et ancien leader de la PAF voici 10 ans.Et le directeur de dévoiler avant les spectacles d’aujourd’hui samedi et de demain dimanche quelques petites cerises sur le gâteau. « Le public pourra découvrir deux nouvelles figures : l’apache un enroulement d’avions avant la dernière figure l’éclatement. Et puis il y aura aussi le King Julian : trois avions qui virevoltent. C’est toujours quelque chose de très graphique avec les fumigènes. » Les pilotes italiens des Flèches auront sans doute apprécié le passage depuis le tarmac.
La qualité première de la PAF, c’est d’être en place, précise et très démonstrative. « Oui, c’est vraiment la proximité des avions qui signe notre spectacle », poursuit le Colonel Amberg. « Et le coulé du ruban des fumigènes est quelque chose de très présent dans le ciel avec, cependant, beaucoup de sensibilité, de poésie on pourrait dire. »
Et ce n’est pas Romain Bethoux qui l’a contredit lorsque le pilote est sorti de son cockpit. Et au débriefing, malgré quelques petites imprécisions et des axes pas toujours très droits, chacun s’est félicité de la qualité du terrain. Et, promis, ce week-end tout sera parfait. Comme d’habitude.
Meeting de l’air samedi et dimanche à Luxeuil-les-Bains. À la BA 116, ouverture des portes à 10 h. Entrée 10 € et gratuit -12 ans.
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