"A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles", annonçait Manuel Valls mardi aux députés. Quitte à revenir sur la loi de programmation militaire votée à l'automne. Ce texte entérinait une suppression de 30.000 postes dans l'armée d'ici à 2019. François Hollande a annoncé mercredi qu'une telle réduction n'était plus à l'ordre du jour. Lors de ses voeux aux armés, effectués depuis la cale du porte-avions Charles-de-Gaulle, le chef de l'Etat a annoncé que le "rythme de réduction" des effectifs dans la Défense devait être "revu et adapté".
Le Charles-de-Gaulle, fleuron de la flotte française, déployé
"Je demande au ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian, Ndlr) de me faire des propositions d'ici la fin de la semaine, en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires", a ajouté le chef de l'Etat lors de ses voeux aux Armées. Il tiendra un Conseil de Défense sur cette question des effectifs mercredi et "prendra aussitôt la décision". Jusqu'à présent, la loi de programmation militaire prévoyait une réduction des effectifs de 30.000 postes d'ici à 20419, dont 7.500 pour la seule année 2015. François Hollande pourrait donc décider mercredi prochain de geler cette réduction.
Autre décision, attendue et confirmée mercredi par François Hollande, le porte-avions Charles-de-Gaulle va être déployé dans le Golfe persique. "L'appareillage de notre porte-avions est un acte qui a du sens. C'est un engagement. C'est un instrument de force et de puissance, c'est le symbole de notre indépendance (…) La situation au Moyen-Orient justifie la présence de notre porte-avions", a-t-il expliqué avant de développer : grâce au Charles-de-Gaulle, "nous pourrons si nécessaire mener des opérations en Irak avec encore plus d'intensité et d'efficacité".
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