Après seulement six mois à la tête du régiment, le nouveau chef de corps du «31e», le colonel Guillaume Venard a, d'ores et déjà, su imposer son style. Une tâche moins aisée qu'il n'y paraît, le nouveau chef de corps ayant dû faire face, tout cet automne, aux menaces pesant sur ses effectifs. Ces derniers auront été finalement pour l'essentiel épargnés par le nouveau livre blanc de la Défense. Dans le même temps, le colonel a dû également donner un nouveau cap à son régiment après le fort engagement au Mali dans le cadre de l'opération Serval
Une manœuvre géante sur le Tarn-et-Garonne avant la mise en alerte du régiment
Pour remobiliser ses troupes après la trêve estivale, le nouveau patron des sapeurs à l'étoile chérifienne a mobilisé le tiers de sa garnison (450 hommes) sur une vaste manœuvre : pont flottant franchissant le Tarn à Moissac, destruction d'engins explosifs à Castelsarrasin et fouille de la mairie pour les experts démineurs, exercices de tirs à Cordes-Tolsoannes et à Caylus, mobilisation des plongeurs de combat sur le Tarn, sans oublier la production d'eau et d'énergie de la 22e compagnie d'appui. Ce sont tous les savoir-faire du régiment castelsarrasinois qui ont été testés, passés au crible. Un exercice qui a permis à la fois les retours d'expérience six mois après la projection des sapeurs au Mali et avant que le «31e» se retrouve comme l'an passé avec le plan «Guépard», en état d'alerte. Une mobilisation engagée depuis le 28 septembre et toujours active et ce jusqu'au 28 mars 2015. À tout moment, les sapeurs du «31e» peuvent donc être amenés à partir dans les 72 heures sur n'importe théâtre de guerre.À peine remis de cette manœuvre grandeur nature, les sapeurs du «31e» étaient mobilisés sur un autre événement loin de leur base. Très attaché à l'engagement des pionniers du régiment (la fameuse 3e division d'infanterie algérienne), le colonel Venard prenait la tête d'une compagnie du «31e» pour participer aux commémorations du 70e anniversaire du débarquement en Provence. Pas de n'importe quelle manière, le Saint-Cyrien de 43 ans parcourant ainsi à pied et en relais une partie des 220 km de marche entre Plan d'Aups (Var) à Veynes (à l'ouest de Gap) en souvenir du chemin fait par les anciens sapeurs du régiment ayant participé à la Libération de la France, en août - septembre 1944.
Pour son frère d'arme du 17e RGP, seul rescapé de Merah
Une course qui en appelait une autre pour le régiment qui a aussi vécu cette fin d'année au rythme de la «No Finish Line» de Monaco. Une course d'endurance extrême de 7 jours non-stop où le militaire castelsarrasinois le caporal-chef Éric Bermont a gagné son défi de courir plus de 606 km. Un défi sportif personnel pour lequel il s'était engagé en soutien à son frère d'arme du 17e régiment du génie parachutiste (RGP), le Montalbanais Loïc Liber, l'unique rescapé des assassinats perpétrés par Mohamed Merah lors de la tuerie de Montauban, le 15 mars 2012. Un exploit couronné par la présence de la marraine du 17e RGP, la princesse Caroline Grimaldi et dont le colonel Venard ne cachait pas qu'il en appellerait d'autre d'ici la fin de son mandat. C'est un autre marathon qui a conclu l'année du chef de corps et du régiment avec les fameuses «revues de catégories.» Des entretiens individuels de fin d'année comme dans les grandes entreprises où chaque militaire de la garnison quelques soient son grades ou son ancienneté, a pu bénéficier de quinze minutes privilégiées avec le colonel Venard. Ce ne sont ainsi pas moins de 1 200 sapeurs appartenant aux sept compagnies du régiment que le chef de corps a passé en revue. Près de ses hommes et à leur écoute, le colonel Venard n'aura pas mis un semestre pour sentir le pool de sa garnison, et tenir désormais la barre de cet imposant navire demeurant le premier employeur de la ville sous-préfecture.http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/02/2021965-31e-colonel-guillaume-venard-donne-nouveau-cap-regiment.html
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