Depuis des mois qu'une rumeur courrait, puis après qu'une décision ministérielle a été prise en octobre dernier, le projet semble enclenché. À tel point qu'il a été présenté un peu plus en détail, ce lundi, à la BA 115, par le Colonel Bertrand Jardin, en présence du comité de site mis en place pour organiser la reconversion des lieux.
Cette école de formation pratique et théorique se fera appeler le CPOCAA, soit Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'Armée de l'air. Elle rassemblera dans les locaux du quartier Labouche, lesquels s'étendent sur 13 ha, l'Escadron de formation des commandos de l'air de Dijon (Côte-d'Or) et le Centre de formation élémentaire de Saintes (Charente-Maritime), tous deux transférés dans le cadre des restructurations qui accompagnent la Loi de programmation militaire.
200 permanents vont encadrer 3 000 stagiaires
Environ 200 permanents devraient encadrer 3 000 stagiaires, sur 40 sessions de stages à l'année. Avec une prévision de 450 permanents en 2016. L'établissement proposera donc des cursus variés, concernant non seulement la formation militaire des aviateurs mais allant aussi du plan Vigipirate (stage Griffon) à la formation de fusilier commando, en passant par l'apprentissage du personnel cynotechnique. Dans les plans du ministère de la Défense, le stand de tir du Coudoulet serait intégré au centre de formation. Les retombées pour Orange devraient donc être positives, non seulement pour l'économie mais aussi pour la dynamique de la ville.Mais quid des 80 ha environ du REC restants ? L'armée mettrait en vente les terrains, notamment celui du centre équestre à l'Est d'Orange, dont le prix serait alors déterminé par France Domaine. Et déjà la CCPRO (Communauté de communes Provence-Rhône-Ouvèze) affirme son intérêt pour ces zones.
"Tant d'hectares qui se libèrent, c'est un vrai challenge", confirme Gilles Périlhou, directeur de l'Aurav (Agence d'urbanisme Rhône-Avignon- Vaucluse), chargé d'établir un diagnostic socio-économique et urbain dans le cadre de la révision du Schéma de cohérence territoriale du Grand Avignon, au sein duquel Orange est intégré. "Malgré le fait qu'Orange soit un territoire démographiquement peu dynamique qui perd de la population, que le taux d'activité soit plus bas que la moyenne de la Région Paca, que les créations d'entreprises soient en berne, la ville bénéficie d'une vraie centralité commerciale et d'une bonne accessibilité", analyse l'Aurav. Qui suggère la création d'une pépinière d'entreprises sur le foncier ainsi rendu disponible. "Une idée complètement utopique", a mouché le député-maire d'Orange, Jacques Bompard.
http://www.laprovence.com/article/edition-haut-vaucluse/3190888/orange-un-centre-de-formation-de-larmee-de-lair-des-lete-2015.html
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