Depuis des mois, les élus et les habitants se sont mobilisés pour défendre le maintien de la 1ere Brigade mécanisée et du 1er Régiment d’artillerie de marine, suspendus aux décisions de l’Etat maintes fois repoussées. Pourtant, cette semaine, le couperet devrait bel et bien tomber. Le rendez-vous sollicité par le député-maire de Châlons auprès du ministre, resté des semaines entières lettre morte, est enfin une réalité : il aura lieu mardi au ministère de la Défense. Selon quelques observateurs locaux, cet « entretien », à la veille d’une annonce capitale, n’augure rien de bon. Le silence du député-maire sur la question est un signal de plus. À quelle sauce la ville sera-t-elle mangée ? Pas sûr que l’information ne filtre à la sortie du bureau du ministre. Mais la pression est telle, que le mystère ne devrait pas attendre la communication officielle du gouvernement pour percer.
Boomerang
Car plusieurs options s’offrent à l’Etat. La plus dramatique serait le départ des deux régiments, soit la dissolution du 1er Rama composé de 800 soldats (pourtant déménagé de Laon il y a deux ans seulement) et le transfert du siège de la 1ere BM à Besançon (200 hommes environ), soit 1 200 civils et militaires et autant de familles…Et si, par miracle, les régiments n’étaient pas impactés dès 2015 par cette restructuration (la loi de programmation militaire prévoit, pour l’armée de terre, de passer de 72 000 à 66 000 hommes), rien ne dit qu’ils ne le seront pas dans deux, voire trois ans.
En juin, le message des élus de tous bords ayant posé en treillis était très clair : « Si demain Châlons devait perdre ses garnisons, c’est l’avenir même de notre territoire qui serait en jeu. Si l’État fait ce choix, il fait celui d’accompagner, d’accélérer notre décroissance démographique et notre déclin au profit de territoires qui, eux, à l’inverse, progressent naturellement. » Comme un boomerang, à la crainte de voir partir l’armée s’est ajoutée la question de la réforme territoriale, assombrissant davantage encore l’avenir de la ville-préfecture. Châlons n’aura peut-être pas la même chance que Charleville-Mézières. Cette semaine, la non-dissolution du 3e Régiment de Génie a été officialisée par l’Etat-Major des armées auprès du chef de corps. Un soulagement dans les Ardennes. En attendant mardi, Châlons retient son souffle.
http://www.lunion.presse.fr/region/apparu-a-rendez-vous-mardi-avec-le-ministre-de-la-defense-ia3b24n421588
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