lundi 15 septembre 2014

Premiers vols de reconnaissance militaire français en Irak

"Soyez prêts à intervenir" contre l'Etat islamique, a déclaré lundi matin le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian aux militaires français positionnés à Abou Dhabi, alors que les premiers vols de reconnaissance français vers l'Irak vont débuter. A Paris, plus de vingt nations sont rassemblées pour mettre en place une vaste coalition internationale.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite aux Emirats arabes unis, a annoncé que les premiers vols de reconnaissance militaire vers l'Irak auraient lieu lundi alors que Washington et ses alliés se mobilisent contre l'Etat islamique (EI). "Dès ce matin, les premiers vols de reconnaissance auront lieu avec l'accord et des autorités irakiennes et des autorités émiraties", a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. sur la base d'Al-Dhafra où étaient rassemblés quelque 200 militaires dont des pilotes d'avion de combat Rafale.
Ce déplacement, a-t-il déclaré "intervient dans un contexte d' une exceptionnelle gravité". Il a rappelé la visite en Irak vendredi du président François Hollande qui a annoncé la disposition de la France à contribuer politiquement et militairement à trouver une issue à la crise à la demande des autorités de Bagdad. "Soyez donc prêts à intervenir", a dit le ministre français aux militaires positionnés sur cette base située à 30 km au sud-ouest d'Abou Dhabi. "La France se tient prête en ces moments décisifs pour sa sécurité car c'est bien aussi la sécurité de la France que menace Daesh, ce pseudo Etat islamique", a encore dit M. Le Drian. Quelque 750 militaires français sont déployés aux Emirats arabes unis.

Réunion internationale à Paris pour établir une stratégie
La décapitation d'un Britannique, revendiquée le week-end dernier par l'Etat islamique, a renforcé la détermination de la communauté internationale à éradiquer ces jihadistes qui contrôlent désormais de vastes territoires en Irak et en Syrie. Une conférence sur la paix et la sécurité de l'Irak se tient ce lundi à Paris pour mettre en place une vaste coalition et définir une stratégie globale de lutte contre l'EI.
"Nous sommes désormais en ordre de marche", a affirmé à la chaîne CBS le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a obtenu le ralliement de 10 pays arabes lors d'un récent marathon diplomatique au Moyen-Orient. "Nous traquerons les responsables (...) quel que soit le temps nécessaire", a déclaré dimanche le Premier ministre britannique David Cameron, le visage grave, après la diffusion d'une vidéo montrant le meurtre de David Haines.

La conférence, qui s'est ouverte à 7h30 dans la capitale française est présidée par les présidents français François Hollande et irakien Fouad Massoum. "Elle va permettre à chacun d'être beaucoup plus précis sur ce qu'il peut ou veut faire", a indiqué une source diplomatique, soulignant que les décisions  prises n'auront pas forcément vocation à être toutes rendues publiques. Outre la France et l'Irak, 24 pays seront représentés*.
Trois otages décapités
 
La décapitation de ce Britannique de 44 ans est la troisième d'un Occidental en un mois, après celle de deux journalistes américains également  enlevés en Syrie, James Foley et Steven Sotloff. Dans sa vidéo intitulée "Un message aux alliés de l'Amérique", l'EI menace maintenant d'exécuter un autre Britannique, Alan Henning. Le bourreau, visage dissimulé, s'adresse à M. Cameron et reproche au  Royaume-Uni d'avoir rejoint les États-Unis dans leur combat contre l'EI. Cet homme à l'accent britannique, qui pourrait être le même que dans les vidéos des exécutions de Foley et de Sotloff, ajoute que cette alliance plongera le Royaume-Uni dans une "autre guerre sanglante et impossible à gagner". Cette exécution intervient après que Londres a annoncé cette semaine la  fourniture pour deux millions d'euros de mitrailleuses lourdes et de munitions  aux forces kurdes d'Irak luttant contre les jihadistes.
 

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