Alors que la préfecture fermait ses portes, hier, en fin d'après-midi, c'est une très large partie du conseil municipal qui accompagnait Gérard Larrat en préfecture (*). Dans les mains du maire, les registres de la pétition ouverte afin que les Carcassonnais signifient leur soutien au 3e Régiment parachutiste d'infanterie de marine (3e RPIMa), menacé de disparition. C'est donc au préfet Louis Le Franc que les élus ont remis le résultat du "travail en profondeur entrepris en vue d'assurer le maintien du 3e RPIMa", avec 13 990 signatures recueillies. Entre les registres ouverts en mairie, au théâtre Jean-Deschamps, place Carnot ou la pétition en ligne, les Carcassonnais ont, insistait l'élu, "manifesté une volonté presque viscérale de défendre le régiment".
De quoi soutenir la thèse de l'union entre la ville et le '3', grâce à un régiment décrit comme "facteur d'intégration". Soulignant que, désormais, "la décision ne nous appartient plus" et qu'aucun "moyen de substitution" n'existerait pour pallier la fin du '3', Gérard Larrat a demandé au préfet de transmettre les documents au "chef des armées". Demande que satisfera Louis Le Franc, qui rappelait avoir alerté à deux reprises déjà le ministre de la Défense des "conséquences qu'aurait la fermeture pour la ville". Suffisant pour éviter le sacrifice ? Réponse à la fin du mois, ou début septembre, si l'arbitrage devait être retardé.
(*) Le président de Carcassonne Agglo Régis Banquet était associé à l'initiative.
Union sacrée pour sauver le 3
ASC et USC oublient leurs différencesLes deux chapelles rugbystiques réunies hier au stade Albert-Domec pour manifester à leur tour le soutien indéfectible au régiment. Dans quelques semaines, à l'heure de la reprise des championnats, treizistes et quinzistes pourront se souvenir de ce moment rare (unique ?) du monde ovale carcassonnais. Hier soir, au stade Albert-Domec, joueurs et dirigeants de l'ASC XIII et de l'USC, ainsi que quelques rares supporters, faisaient cause commune pour, eux aussi, marquer leur attachement au '3'. Un soutien traduit par une photo de famille, avant quelques échanges sur le terrain, pour des parties "à toucher", également partagées avec des joueurs du 3e RPIMa.
Le diocèse a la foi
Banderole à Saint-Vincent, cierges en la cathédrale. Désireux d'exprimer sa "solidarité" à l'égard du '3', le diocèse de Carcassonne a apporté son écot à la mobilisation consacrée à la défense du régiment. Hier, une banderole de soutien a ainsi été déployée sur le clocher de Saint-Vincent, point culminant de la bastide. En mettant "les grands symboles de la foi" à la disposition de la mobilisation, le diocèse n'oublie ainsi pas que, "pour l'église locale, les familles de militaires comptent". Evidence qui a aussi mené l'Eglise à déposer trois cierges en la cathédrale devant la statue de Saint-Michel, saint patron des parachutistes et du diocèse, et à proclamer la prière des parachutistes, alors que les carillons ont résonné à 19 h pour "rappeler la gravité de la situation". Une banderole à St-Vincent, point culminant de la bastide.
http://www.lindependant.fr/2014/07/22/13-990-signatures-deposees-en-prefecture-pour-sauver-le-3,1910291.php
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