Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait à peine présenté ce vendredi en conseil des ministres le projet de loi de programmation militaire, qui fixe le cadre budgétaire des armées jusqu'en 2019, que le maire DVD de Mourmelon-le-Grand réagissait sur les ondes et la presse nationale. La loi censée concilier les ambitions de la France dans la défense et l'obligation de redresser les comptes publics inquiète particulièrement Fabrice Loncol. Et pour cause. À la tête d'une commune qui abrite l'une des plus grandes garnisons françaises, l'édile espère bien ne pas trinquer et être sacrifié sur l'autel des économies. Déjà parce que sa commune ne s'en remettrait pas.
La deuxième base de défense de France
Ensuite parce que l'activité militaire de Mourmelon-le-Grand est essentielle pour l'armée de terre. « Avant le prochain débat parlementaire, les élus de la commune veulent saisir l'opportunité pour rappeler d'indéniables qualités de garnison, pas toujours perceptibles ni reconnues par le pouvoir public, écrit Fabrice Loncol dans un communiqué. En effet, la place militaire de Mourmelon est devenue un site stratégique pour le ministère de la Défense et a su intégrer l'ensemble des orientations voulues par les gouvernements successifs quelle que soit la tendance politique. »
Mutualisation exemplaire
Et d'énumérer les unités qu'héberge sa commune : une base de défense, la plus importante après Paris, un régiment de chars - le 501e de combat Leclerc -, un centre d'entraînement des blindés, un centre de préparation des forces, un établissement du commissariat de l'armée de terre, des unités du génie, du service des essences mais également le régiment le plus important de France de matériel de l'Hexagone. « Ce régiment incarne d'ailleurs la réforme du back-office et du front-office décidée en 2008. » En clair, Mourmelon-le-Grand, qui accueille 5 % des effectifs nationaux de l'armée de terre et qui reste une référence en terme de mutualisation de moyens depuis quinze ans, se présente comme un modèle économique en période de disette budgétaire « qu'il faut consolider plutôt que morceler », insiste l'édile. En plus d'être un modèle d'intégration des familles, « déjà salué par un Premier ministre », Mourmelon se présente également comme un symbole du lien « armée-nation » grâce à la commission extra-municipale créée en 2002 entre la ville et la garnison.
Autant d'atouts, d'efforts et de qualités que le maire ne souhaite pas voir dilapider sous prétexte d'économies. « Dépioter Mourmelon ne serait pas judicieux. Et il faut que le gouvernement l'entende et en ait bien conscience. »
http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-maire-en-guerre-contre-des-economies-mal-ciblees-jna0b0n170833
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