Courant juillet 2013, la 2e compagnie du détachement Terre Antilles (DTA), 33e régiment d’infanterie de marine (RIMa), a réalisé, pour la première fois, un exercice de reconnaissance offensive de type commando, dans l’enceinte de la base navale de Fort-de-France. Coup de projecteur sur cet exercice grandeur nature !
C’est avec les vêtements humides et les visages fatigués que les militaires ont débuté l’exercice, à 8h, en débarquant sur la plage du fort Saint Louis. Les conditions météo ne sont pas favorables : des ondées tropicales se sont abattues sur l’île la veille. Mais peu importe, c’est à ce moment que les chefs de groupe précisent le contenu de la mission à leurs soldats.
« Nous devons nous infiltrer dans le fort Saint Louis et subtiliser plusieurs appareils de transmission. Silence absolu. Les sentinelles seront neutralisées si besoin… » explique le lieutenant Auban, chef de section.
Les ordres sont chuchotés ou transmis par gestes. Les soldats avancent par petits groupes, en silence, lorsqu’une présence est détectée. Trois sentinelles sont postées à proximité d’un matériel de haute valeur stratégique que les soldats doivent subtiliser. Le lieutenant Auban réunit alors ses chefs de groupe et leur ordonne de neutraliser les sentinelles en toute discrétion. Plusieurs soldats armés d'un couteau s’engagent dans les entrailles du fort et disparaissent dans un brouillard de vapeur. Difficile de distinguer la scène, mais, quelques instants plus tard, les militaires sont de retours avec un appareil de transmission entre les mains. Les sentinelles ont été neutralisées. Les militaires reprennent donc leur progression en direction du point d’exfiltration. Quand soudain, une fusillade éclate. Les soldats sont pris à partie par deux gardes ennemis. La réponse ne se fait pas attendre. L’ennemi est repéré et arrêté. L'entraînement touche à sa fin : les militaires n'ont d'autres choix que de descendre en rappel la haute muraille d’enceinte du fort pour s'exfiltrer et rejoindre un point de regroupement sécurisé.
« Je suis responsable de l'instruction et de l'entraînement des militaires de ma compagnie » souligne le capitaine Maillot, commandant en second de la compagnie et responsable du bon déroulement de l’exercice.
Sous l’œil vigilant de celui-ci, les soldats s'équipent de baudriers et de casques. Les hommes sont lourdement chargés : 25 kilos le sac à dos et plus encore pour le « radio » et l’infirmier, sans compter l’armement individuel. Les 35 mètres de muraille sont, malgré tout, rapidement descendus. La mission s’achève quelques minutes plus tard au point de regroupement.
Le site militaire du fort Saint-Louis s’est révélé parfaitement adapté pour l’entraînement des troupes au combat en zone urbaine et permet de mettre en pratique la formation dispensée par le centre d'aguerrissement Outre-mer (CAOME) du DTA-33ème RIMA.
http://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/entrainement-le-fort-saint-louis-pris-d-assaut-par-nos-militaires
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