Le général Grégoire de Saint-Quentin, qui va prendre la direction des forces spéciales après avoir mené l’opération Serval au Mali, reconnaît dans Le Journal du Dimanche que ce pays n’est pas « complètement stabilisé » malgré « une dynamique de succès militaires répétés ».
« Le Mali est-il aujourd’hui complètement stabilisé ? La réponse est non. Nous ne pouvons pas parler de victoire militaire au sens où vous évoqueriez celle de 1945 sur l’Allemagne. Mais nous sommes dans une dynamique de succès militaires répétés que beaucoup auraient estimés inespérés il y a six mois », ajoute-t-il.
« Il faut du temps pour reconstruire »
« Le territoire malien est grand comme plus de deux fois la France. Pour ses deux tiers, il a été pendant un an sous la coupe des groupes terroristes qui ont mis à bas toutes les structures administratives et sécuritaires, comme la gendarmerie et la garde nationale. L’armée malienne a été défaite et ses matériels ont été détruits. Il faut du temps pour reconstruire tout cela dans un pays aussi vaste », souligne le général.
Serval, un modèle pour les opérations futures ?
Cependant, selon le général de Saint-Quentin, « Serval a démontré la capacité de l’armée française à s’engager en premier sur un théâtre d’opérations, de façon très rapide et puissante, ce que peu d’armées peuvent faire en réalité […] Serval est peut-être un modèle à prolonger pour les opérations futures. »
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