samedi 11 mai 2013

Dépôt pétrolier à défendre

Il ne le cache pas et le dit sans ostentation et le sourire aux lèvres. Chaque fois qu’il revient sur le terrain d’un exercice avec d’autres réservistes, Jean-Luc Wenziger retrouve « le plaisir de servir la France, de participer à sa défense ». Lui qui est chef d’équipe de sécurité et incendie dans un hypermarché et caporal de réserve du 152e RI de Colmar, ajoute : « Oui, tout cela a un sens patriotique ». Jean-Luc Wenziger et soixante-cinq hommes et femmes appartenant aux compagnies de réserve de sept régiments de la 7e brigade blindée de Besançon, prennent actuellement part à l’exercice d’alerte baptisé « Lynx » sur le territoire de la commune de Gennes. Tous et toutes sont d’âges divers, de 18 à la soixantaine, et de professions totalement différentes. Tous et toutes sont des réservistes provenant du 19e  RG de Besançon, du 35e  RI de Belfort, du 1er RA de Bourogne, du 1er RCH de Verdun, du 152e RI de Colmar, du 4e RD de Carpiagne, du 54e RA d’Hyères. Eux qui s’entraînent tout au long de l’année comme des soldats d’active, ont revêtu l’uniforme et retrouvé les équipements militaires.
« Cet exercice d’alerte réserve se déroule à Gennes autour du dépôt pétrolier. Le but est de valider la capacité de la 7e brigade blindée à engager une compagnie de réservistes dans des conditions réelles d’alerte sous un préavis de 48 heures. Cette mission de sécurité générale est destinée à défendre un site d’intérêt général qui a une importance vitale. Ce site de Gennes se trouve sur la jonction du pipeline sud-européen avec la Suisse. Un attentat terroriste aurait de graves conséquences écologiques et économiques », rapporte le colonel de réserve Jacques Pivard, responsable du montage de l’opération.

Soldats et « agitateurs »

Selon un scénario préparé à l’avance et comprenant plusieurs incidents, les réservistes se sont répartis en plusieurs groupes. Les uns endossant le rôle des soldats d’active, les autres en civil jouant des manifestants tentant de s’introduire dans le site classé. Criant, grimpant aux hautes grilles de protection du site, ces derniers ont peu à peu été pris en tenaille par deux groupes de soldats après divers mouvements de repli, de contournement et de reprise de l’attaque. Au final, des « agitateurs » sont parvenus à fuir mais cinq d’entre eux ont été coincés. Leur interrogatoire d’identité a été fait par des gendarmes, présence d’un officier de police judiciaire oblige. Le tout a été suivi et pris en photo par séquences par le lieutenant Nicolas Querci, officier de communication. Si l’exercice d’alerte ressemble à un jeu de rôles grandeur nature, les uns et les autres savent les règles de l’engagement à respecter et dans les limites de la partie du scénario qui leur est dévolue. « Tout est dans les limites de l’intervention. Il arrive un moment où on peut être dans le cadre de la légitime défense si l’agression atteint des limites mais les participants sont tous formés et entraînés », précise le colonel Pivard. Le maire de Gennes, Mme Maryse Millet, a salué hier les participants à l’exercice qui s’est déroulé à l’écart de sa commune, dans la forêt jouxtant le dépôt pétrolier.

http://www.estrepublicain.fr/doubs/2013/05/11/depot-petrolier-a-defendre

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