mercredi 24 avril 2013

Montauban. Les soldats du "17" de retour du Mali : «On a participé à des combats très violents»

Hier, peu avant midi les trente derniers soldats du «17» encore engagés au Mali ont regagné le quartier Doumerc via un périple passant par la Côte d'Ivoire, Chypre et Blagnac.
Il est tout juste 11 h 52, hier matin, un timide soleil tente de donner un petit air printanier au décor. Les grilles de l'entrée principale du quartier Doumerc s'ouvrent, la barrière se lève et l'autobus blanc «Armée de terre» entre pour aller se ranger dans un angle de la place d'armes, tout près de l'entrée des bâtiments de vie de la deuxième compagnie. Rapidement la trentaine d'hommes se trouvant à l'intérieur récupère les bagages en soute, salue le colonel Valès chef de corps du 17 et quelques officiers ou camarades présents. Tous sont heureux de retrouver leur quartier après une absence d'un peu plus de trois mois. Ils ont atterri juste avant 10 heures sur le tarmac de l'aéroport de Toulouse-Blagnac arrivant d'un séjour de soixante-douze heures environ à Paphos (Chypre) qui est le sas de décompression des troupes engagées en OPEX aussi bien rentrant d'Afghanistan que du Mali (via la Côte d'ivoire pour cet ultime contingent du 17).

«Désarmer l'ennemi»

Le capitaine Guillaume Alamome a été durant cette mission en Afrique le chef du détachement formé avant tout de sapeurs de la deuxième compagnie avec des éléments de la compagnie d'appui, il dresse le bilan de la mission : «On a quitté Montauban le 23 janvier dernier dans le cadre de l'opération Serval. Nos hommes ont sauté sur Tombouctou le 27 janvier. Ensuite on est parti dans le nord -est du Mali dans le secteur de Tessali-Kidal et plus particulièrement dans la vallée de l'Adrar des Ifoghas où courant février on a participé à des combats très violents et au contact très rapproché de l'ennemi. Notre mission a surtout consisté à effectuer des travaux de génie pour le bataillon parachutiste, à fouiller les caches pour trouver les armes, neutraliser les munitions ennemies afin de priver justement les rebelles de forces de feu. La mission a été longue, éprouvante en raison du climat de la fatigue faisant suite aux batailles, aux engagements. Mais, remarque le capitaine Alamome, on était très bien préparé, très bien aguerri à toutes les techniques grâce aux entraînements poussés menés en France. On est tous rentrés du Mali. Il n'y a aucune perte, aucune blessure c'est encore là une grande satisfaction.
Celle- ci était partagée par le patron du 17 le colonel Stéphan Valès qui voyait pour ainsi dire hier à midi son régiment au complet dans sa caserne du quartier Doumerc.»

Une compagnie en Guyane à la fin du mois

Les premiers éléments du 17 étaient rentrés dès la fin mars, ceux qui étaient engagés avec le 1 e RHP de Tarbes et le 3 e RIPMA de Carcassonne. Il y a un second retour vers le 10 avril et le troisième tiers rentre ce matin (mardi N.D.L.R.). En OPEX (opérations extérieures) il ne reste plus à ce jour qu'une section de trente hommes au Tchad et en missions classiques une section à Djibouti et une autre en Polynésie. Par contre à la fin du mois une compagnie (120/130 hommes) va s'envoler pour la Guyane pour des opérations dites classiques et surtout de découverte et d'entraînement dans la jungle.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/24/1613195-montauban-on-a-participe-a-des-combats-tres-violents.html

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