1. A vendre, porte-avions, récemment révisé...
Telle pourrait être la petite annonce que passera prochainement la France selon des informations du Point.fr. Selon le site web de l'hebdomadaire, les premières fuites sur le futur Livre blanc, qui va déterminer le budget de l'armée, laissent entrevoir un scénario ''apocalyptique'' selon plusieurs militaires. Arrêt du Rafale, suppression de 50.000 postes et... vente du porte-avions Charles-de-Gaulle, actuellement en révision dans le port militaire de Toulon.
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2. Aucune réaction officielle
Ni oui, ni non... Aussi étonnant que cela puisse paraître, le ministère de la Défense n'a ni démenti ni confirmé ces révélations vendredi. ''Tant que les travaux du livre blanc ne sont pas publiés officiellement, il ne nous appartient pas de commenter une spéculation. La décision sera politique'', indique un représentant de la Marine. Les résultats du livre blanc devraient être publiés d'ici la fin du mois de mars.
3. La France affaiblie sans le Charles-de-Gaulle pour les militaires
Les informations du Point ont fait l'effet d'une bombe dans les milieux militaires. ''La place de la France dans le monde ne serait plus la même. C'est toute l'opérabilité de la Force d'action navale qui serait remise en cause.'', confie un marin en poste à Toulon. ''Ce n'est pas qu'un bateau, c'est un symbole'', poursuit un autre. Avec ses 2.000 membres d'équipages, le Charles-de-Gaulle est un outil de ''projection de puissance''. ''Il peut se rendre au plus près des côtes de tous les pays du monde. C'est un atout considérable que tout le monde nous envie''. Il n'y a que les USA qui – avec la France – maîtrise cette technologie. ''J'ai lu quelque part que l'armée de la France serait comparable à celle du Bénélux. C'est tout à fait ça...''
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4. Un ''poisson d'avril'' pour le député Philippe Vitel
''De la galéjade''. ''Un poisson d'avril''. ''N'importe quoi''. Philippe Vitel, député UMP du Var et vice-président de la commission Défense de l'Assemblée nationale n'accorde que ''très peu de crédit'' à une éventuelle vente du porte-avions. ''Oui nous sommes très inquiets car nous savons qu'il y a d'importantes coupes budgétaire pour l'armée. Oui nous avons maintenant la certitude que nous n'aurons jamais un deuxième porte-avions mais il est impensable de vendre le Charles !'', réagit-il.
Même son de cloche chez les sénateurs PS et UMP. Une fois n'est pas coutume, tous les groupes politiques du Sénat ont lancé un appel à François Hollande, chef des armées, pour que le budget militaire de la France soit maintenu à un niveau comparable à celui qu'il est aujourd'hui, soit 30 milliards d'euros.
5. La décision appartient à François Hollande
Spécialiste reconnu des questions de défense, le journaliste Jean Guisnel, qui a sorti l'info dans Le Point, estime que la France se priverait d'un ''outil militaire formidable'' en vendant Le Charles. Mais elle y survivrait... ''Nous pouvons nous en passer. L'Allemagne n'en n'a pas. Le Japon non plus'', avance-t-il. Selon lui, la décision finale appartient à François Hollande. Tiraillé entre la réalité budgétaire et ses choix politiques (guerre au Mali, tentative de libération d'un otage en Somalie), c'est lui qui va devoir trancher. ''Il enverra un symbole fort''.
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