lundi 11 février 2013

Dix mille postes à pourvoir dans l'armée de terre

Alors que 20 % des demandeurs d'emploi ont moins de 25 ans, s'engager comme soldat peut séduire. Ça tombe bien, l'armée de terre recrute.
DEPUIS le mois d'octobre, Grégory Proth occupe, chaque mercredi, un bureau à la mission locale de Soissons. Un nouveau logo, une nouvelle campagne de promotion, une intervention militaire au Mali plutôt bien accueillie dans l'opinion. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un maximum de recrues dans l'armée. Chaque année, une centaine de jeunes s'engagent dans l'Aisne.
Combien de postes sont à pourvoir et qui peut postuler ?
Grégory Proth : « Nous recherchons 10 000 personnes en France, dans l'armée de terre, à partir de 17 ans et demi. Nous recrutons de sans diplôme à bac + 5. Nous avons un ascenseur social. On peut commencer simple soldat et aspirer à devenir sous-officier, avec une équipe à sa charge. Avec un bac, on peut commencer sous-officier et passer officier au bout de trois ans ».

Dans quels domaines ?
« Certaines personnes ne sont intéressées que par le combat pur. Mais nous avons aussi besoin de spécialistes. Il existe 400 métiers différents dans l'armée de terre. Des mécaniciens, des cuisiniers, des chauffeurs de poids lourds, des magasiniers. J'ai des candidats intéressés pour être serveuse. Elles auront d'abord une formation de soldat de douze semaines. Nous avons beaucoup de candidats intéressés à Soissons, le bouche-à-oreille marche bien. Mais ils ne connaissent pas forcément toutes les opportunités. Venir prendre des renseignements n'engage à rien ».

Un temps de réflexion Quelles démarches faut-il suivre ?

« Ils partent à Nancy passer des tests psychotechniques, sportifs et une visite médicale. Pour être cuisinier, on ne demandera pas une grosse condition physique. Entre le premier contact et la signature, il va se passer cinq à six mois. Ça laisse le temps de la réflexion. Ce sera un dépaysement total, il faut se préparer mentalement à la vie à venir, à quitter la Picardie et ses proches ».
On s'engage pour combien de temps ?
« Lorsque le candidat n'est pas certain de son engagement, on peut commencer par un contrat d'un an. Mais la plupart du temps ce sont des contrats de trois ans. S'il souhaite arrêter au terme de ce délai, il bénéficiera d'une aide à la reconversion ».

Quel est le moteur de ces jeunes ?
« L'aventure, les voyages, le sport. Le fait d'être cadré aussi, certains disent qu'ils en ont besoin ».

À quels salaires peut-on commencer ?
« Un engagé volontaire simple commence à 1 251 euros net, un sous-officier à 1 360 euros. Il est nourri logé. Ensuite cela évolue en fonction du grade et de l'ancienneté ».

La perspective de risquer sa vie ne les effraie pas trop ?
« Ils posent la question, oui. Ils peuvent partir au bout d'un an en opération extérieure. Il y a un risque, bien sûr, mais probablement bien moindre que sur la route ! Au contraire, dans l'armée, nous avons des procédures au quotidien, ce qui permet d'anticiper problèmes et accidents ».


http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/dix-mille-postes-a-pourvoir-dans-larmee-de-terre

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