mercredi 27 février 2013

Carcassonne. Le 3e RPIMa de retour de l'opération Serval en Côte d'Ivoire

Une soixantaine d'hommes du 3eRPIMa a participé durant six semaines à l'opération Serval au Mali. Ils sont revenus lundi à Abidjan, où ils avaient été projetés il y a six mois.
Projetés en octobre dernier en Côte d'Ivoire, les 180 marsouins du 3e RPIMa ont entamé depuis le 16 février, leur retour au compte-gouttes. Désigné par l'état-major pour prendre le commandement de la force Licorne, le 3e RPIMa soutenu par un escadron du 1er Régiment de hussards parachutistes de Tarbes et d'hommes du 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban a rejoint le camp de Port-Bouët, situé dans la capitale économique ivoirienne. La mission de ces 450 soldats, placés sous le commandement du colonel François-Xavier Mabin, semblait toute tracée, jusqu'au début de l'offensive de l'armée française au Mali. «Nous n'avons pas eu de prémices de l'opération Serval», explique le patron du «3». Toutefois, le régiment carcassonnais a dû, à la fin du mois de décembre s'adapter aux contingences politiques de l'Afrique. Ainsi, entre Noël et Nouvel An, la 3e compagnie a rejoint Libreville, la capitale du Gabon, pour suppléer une compagnie du 2e REP (Régiment étranger parachutiste), engagée à Bangui (Centrafique). «Cette mission n'a duré qu'une dizaine de jours», rappelle l'officier supérieur, sans se douter que le «3» serait de nouveau mis à contribution quelques jours plus tard.
Le 11 janvier, François Hollande déclenchait l'opération Serval à la demande du gouvernement malien. «Nous avons été mis en alerte ce jour-là», précise François-Xavier Mabin. Le 12 janvier quelque 200 hommes issus des rangs du «3», des hussards tarbais et des hommes du génie montalbanais ont pris la route du nord en direction de Bamako, la capitale du Mali. Il faudra trois jours à ce détachement composé de 60 véhicules légers et blindés pour rejoindre les premiers éléments des forces spéciales. Placés sous l'autorité du chef de corps du 21e RIMa (Régiment d'infanterie de Marine) de Fréjus. La force militaire française alors composée de quelque 800 hommes participera à la libération de Bamako puis à celle de Gao, plus au Nord. Le détachement parti quelques jours plus tôt d'Abidjan a alors été chargé de «sécuriser la boucle du Niger», précise le colonel Mabin et de contrôler l'axe Tomboucton-Bamako «afin que les combattants djihadistes ne puissent revenir vers le Sud».
Les 200 hommes affectés préalablement à l'opération Licorne ont rejoint Port-Bouët, lundi, après avoir passé six semaines au Mali. Les 80 marsouins carcassonnais ayant participé à l'opération Serval, devraient quant à eux retrouver leur famille dès la fin de la semaine.

Un régiment aux quatre coins du monde

Patron du groupement tactique interarmes de la force Licorne en Côte d'Ivoire, le colonel François-Xavier Mabin, a cédé son fauteuil au 1er Régiment de spahis. «Durant ces six mois, explique le chef de corps du 3e RPIMa, nous avons participé à plusieurs missions en partenarait avec les forces armées républicaines de Côte d'Ivoire», notamment au travers d'un exercice amphibie baptisé Akwaba. Les soldats carcassonnais ont également mis leur savoir-faire en avant au travers d'actions de formation de l'armée ivoirienne.
Mais dès le début du mois de janvier, l'essentiel des troupes de la force Licorne a veillé à ce que la logistique transitant par l'aéroport d'Abidjan et destinée à soutenir l'opération Serval soit la plus efficiente possible.
A ce jour, le régiment carcassonnais n'est toujours pas au grand complet. En effet, la 1ère compagnie est toujours stationnée en Nouvelle-Calédonie. Elle rentrera début avril. Et en mai, la 4e compagnie s'envolera vers la Guyane.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/27/1570934-carcassonne-le-3e-rpima-de-retour-de-l-operation-serval-en-cote-d-ivoire.html

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