L'un des agents du commando de la DGSE tué lors de la tentative vaine de libération de l'otage français en Somalie le week-end dernier était un ancien du 8e RPIMa à Castres
L'amicale des anciens du 8e RPIMa est dans la peine. «Notre Amicale déplore la mort au combat d'un des siens» affirme le général François Cann, figure des troupes de Marine et président de l'amicale des anciens du «8», qui a tenu à rendre hommage au capitaine Patrice Rebout qui a fait l'essentiel de sa carrière au sein du régiment castrais. Ce soldat de 37 ans «est tombé au Champ d'Honneur en Somalie, ce week-end, lors de l'opération menée pour libérer un otage français détenu près de Mogadiscio.» Le capitaine Patrice Rebout est en effet l'un des trois membres du commando de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) qui ont été tués par les insurgés islamiques somaliens qui détenaient en otage depuis trois ans Denis Allex. Ce dernier, lui aussi agent de la DGSE, a été tué par les rebelles lors de ce raid. «Patrice était un authentique enfant du «8» : engagé en 1996, il sert à la 1re compagnie où il est promu sergent en 1999», raconte le général Cann qui précise que Patrice Rebout a vécu longtemps à Castres avant de devenir militaire puisque son père, le capitaine Alain Rebout, était aussi au 8e RPIMa avant lui. Ayant ensuite réussi le concours de l'École militaire interarmes (EMIA), une des écoles de l'armée de terre française chargée de former des officiers issus du recrutement interne, il a intégré Sain-Cyr Coëtquidan avec la promotion «Général de Lanley» entre 2003 et 2005. En 2006, il sort brillamment de l'Ecole d'Application d'Infanterie de Montpellier et choisit de retrouver le 8e RPIMa où il est affecté à la compagnie d'appui pour y commander la section d'éclairage routier (SER), qui réunit des soldats qui partent en éclaireurs à bord de jeeps armés afin de glaner des renseignements avant les assauts. «Entre-temps, en mai 2006, il épouse une jeune fille de Castres qu'il avait connue lors de son premier séjour dans la garnison. Mais sa jeune femme décède quelques mois plus tard d'une maladie incurable», continue le général Cann qui loue les qualités de militaire mais aussi les valeurs humaines de Patrice Rebout qui a épousé sa fiancée la sachant condamnée. Le soldat castrais a ensuite quitté le «8» en 2008 pour orienter sa carrière vers les services spéciaux. «Il rejoint le Service Action de la DGSE Il est affecté au 11e Choc de Perpignan. C'est sous les plis de cette unité qu'il est tombé lors de l'assaut final vers le local où était détenu son frère d'armes, otage des Somaliens depuis plus de trois ans», indique le général Cann qui précise que «Patrice laisse une compagne et un petit garçon de six mois».
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/17/1538345-castres-somalie-l-un-des-soldats-tues-est-un-ancien-du-8.html
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