Lever des couleurs, ravivage de la flamme, dépôts de gerbes et... émotion pour ce 68e anniversaire de la libération des Ardennes au pied du mémorial.
LA cérémonie du 68e anniversaire de la libération des Ardennes devant le mémorial du plateau de Berthaucourt a débuté, hier, à 11 heures.
Présidée par le préfet Pierre N'Gahane, elle s'est déroulée en présence des députés Bérengère Poletti et Christophe Léonard, du sénateur et président du conseil général, Benoît Huré, du sénateur Marc Laménie, de la maire de Charleville-Mézières, Claudine Ledoux, des colonels Brice Bertrand (3e RG et DMD) et Nicolas Blériot (gendarmerie), la directrice de l'ONAC Ardennes, Marie-Agnès Hyon-Paul, le président de l'Union ardennaise des Forces Françaises de l'Intérieur, Jean Joly, du président de la Fédération départementale des déportés internés résistants et patriotes (FNDIRP), Gérald Dardart, et d'un membre de la fondation pour la Mémoire de la Déportation, André Cortési.
Comme d'habitude, un détachement de militaires du 3e régiment de génie participait à la cérémonie, ainsi que des réservistes, des jeunes sapeurs-pompiers volontaires, des élus du conseil municipal enfants de Charleville-Mézières et l'harmonie SNCF qui a interprété les sonneries d'usage, le Chant des partisans et le Chant des marais.
Le coup de gueule de Jean Joly
Après le lever des couleurs, le ravivage de la flamme par le préfet, les divers dépôts de gerbes au pied du mémorial, Jean Joly a pris la parole pour relater ce qui, à ses yeux, apparaît comme particulièrement grave et regrettable. Traditionnellement depuis 1962, l'UA FFI emmène les lauréats ardennais du Concours national de la Résistance à Paris sur les hauts lieux de mémoire de la capitale. Ce voyage a toujours lieu fin août.
Cette année, pour la première fois, l'UA FFI, qui sollicite d'ordinaire les chefs d'établissements (collèges et lycées) ardennais pour avoir les adresses des lauréats et les contacter pour préparer le voyage, n'a obtenu aucun renseignement.
« Il a fallu nous débrouiller seuls ! », nous disait, hier, Jean Jolly, profondément affecté, et qui déplorait cet incident. Dans son allocution, il a cité Elie Wiesel et Jorge Semprun sur l'importance de la perpétuation du devoir de mémoire. Il a ensuite lu la lettre d'un résistant de Grandpré, fusillé à Berthaucourt, le 17 février 1944, qui écrivait à sa femme et à ses enfants avant de mourir.
Après quoi, le président Joly a laissé le micro à Joachim, un élève du lycée sedanais Pierre-Bayle, qui a magnifiquement bien lu un poème très émouvant écrit par un déporté du camp d'extermination de Buchenwald.
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/68e-anniversaire-de-la-liberation-les-ardennes-se-souviennent
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