Au maire d’Étain, Jean Picart, on avait annoncé la venue des fameux Tigre, remplaçants des vieillissantes Gazelle. Les années passent et les hélicoptères se font désirer. « La clé du problème, c’est la dotation de nouveaux appareils, résume le m aire.Outre le Tigre, il y a également le NH 90 (appareil remplaçant le Puma)… mais en 2016, ils devraient atterrir à Phalsbourg et à Pau. » Quid des Gazelle ? « Elles seront foutues en 2020 !, pointe le maire d’Etain qui ne désarme pas : François Hollande a commandé un livre blanc sur la situation des armées, document sur lequel se basera la nouvelle loi de programmation militaire en 2013. Il faut donc agir. Maintenant. »
Jean Picart a invité le ministre de la Défense à venir sur place. Et pose une sorte d’ultimatum : « J’attends des réponses claires avant le 15 septembre ! » Autres sources d’inquiétudes, la fonte des effectifs. « De 1 121 à 921 en quelques années », affirme encore le maire d’Etain qui vante les mérites de « sa » base : une longue piste d’envol, pas de gêne aux alentours, des installations modernisées.
Déjà en 2008…
L’avenir de la base d’Etain-Rouvres s’inscrivait déjà en pointillés en 2008. Un collectif de défense du 3 e RHC avait sonné la mobilisation en faveur de la pérennité de la base meusienne à deux pas de Briey. « À l’époque était né un mouvement spontané, on avait assiégé l’état-major », se souvient Yves Dhyvert, rapporteur du collectif et ancien adjoint au maire d’Étain. Aujourd’hui, son combat a évolué : « Si le potentiel de la base paraissait évident, désormais elle meurt à petit feu… On peut toujours repousser sa fermeture, mais il faut penser à la reconversion du site, pourquoi pas une zone industrielle avec du fret aérien. » Une position différente du maire Jean Picart. D’ailleurs, l’ex-adjoint ne fait pas mystère de sa volonté de briguer la mairie en 2014…Commercy touchée
Plus directement visée, Commercy. La dissolution du 8 e régiment d’artillerie est fixée à 2013. « Sous réserve qu’autant de postes soient créés en contrepartie, soit 800, stipule Christian Namy, président du conseil général de Meuse. La seule lueur d’espoir tient à l’implantation de la société Safran avec 400 emplois mais ce ne serait pas avant deux ans.Les engagements des précédents gouvernements doivent être respectés ! » Le président du Département meusien met dans la balance les efforts consentis par les collectivités locales pour accueillir les militaires : des investissements lourds dans les écoles, les transports…Et réfléchit à des actions communes. « J’ai écrit à François Hollande, j’ai demandé un entretien avec le ministre de la Défense, on va monter en puissance dans nos actions », promet l’élu
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/08/26/la-meuse-part-en-campagne-pour-conserver-ses-militaires
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